« (Uchronie) - Terre inconnue, située à côté ou en dehors du temps, (...) et où sont relégués, comme des vieilles lunes, les événements qui auraient pu arriver, mais ne sont pas arrivés »
[ex : Punishment Park)
Obscurité suite à des pannes de courant, c'est la nuit sur Deir Ezzor. Black-out médiatique sur la destruction de Deir Ezzor.
Ce que j'écris n'est pas une uchronie. Même si je pars d'un point très précis de l'Histoire, dont j'ignore encore ce que seront les déroulements et les conséquences, je fais bifurquer le roman du côté de la science-fiction, dans la mesure où je le situe dans l'avenir, un avenir assez proche, mais l'avenir quand même. Je ne réécris pas l’Histoire à partir de la modification d’un événement du passé. Je garde intact, pour ce qu'il est dans l'instant, cet événèment du présent ; événement autour duquel se positionnent les personnages de mon roman.
J'ai attaqué la deuxième partie du livre sur le ton que je souhaitais lui donner. Le temps passe vite. Une vie. Devient destinée.
Il n'y a pas si longtemps, j'aurais pris un malin plaisir à décrire des scènes de boucherie pires que celle qu'on voit en photo ci-dessus. Mais la roue tourne, et j'ai peut-être compris que ne pas raconter en détail, c'est dire encore plus fort, puisque à la place des mots, il y a un vide qui laisse place à tous les fantasmes, à toutes les frayeurs, ainsi qu'à tous les chagrins. Le silence : il n'y a rien de tel pour tout dire ... Il suffit d'écouter
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Les images, comme la musique, continuent d'alimenter mon imagination. J'ai l'impression d'écrire un film. J'ai toujours eu l'impression d'écrire des films. Un film c'est ce qu'il y a de plus proche de la réalité. C'est une forme d'art on on peut plus complet. Tout est là : visages, mouvements, paysages, le temps ... J'écris un film. Et surtout, surtout, je vis une autre vie. Qui me poursuit dans mes rêves. Me retrouve au réveil. J'appartiens-à-l'écriture.
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