Ce matin, avant que la lumière devienne éblouissante et la chaleur insupportable, j'ai refait un petit tour dans un passage dont je vous avais déjà montré quelques photos : la cité Cropel (Cropel signifiant grosso modo : passage voûté). Je n'avais encore jamais osé m'aventurer jusqu'au pied de l'escalier de pierre, de peur de déranger les résidents. Mais quelqu'un m'ayant appris que l'escalier débouchait sur un sentier qui traversait presque entièrement la commune de bas en haut, j'ai résolu de porter mes pas plus avant. Tout en montant, lentement parce que mon état de fatigue ne fait qu'empirer, et que d'autres problèmes de santé se greffent en plus sur un mauvais état général, je découvrais d'adorables jardinets nichés dans l'ombre fraîche des murs. Ici c'est un paradis coupé du reste du monde, bien à l'abri derrière une ruelle étroite comme pas deux. Mais en arrivant au sommet de l'escalier, j'ai compris que je n'irais pas plus loin.
Un grillage m'interdit d'explorer plus avant le petit chemin de campagne. En redescendant, tout à mon regret de m'être fait barrer le passage, je m'adresse à une dame âgée qui prend l'air, accoudée sur sa petite terrasse, et je lui dis que j'espérais monter plus haut dans le sentier, mais qu'un grillage s'est mis en travers de ma route.
Alors, elle m'apprend que c'est la Mairie qui a fait mettre le grillage, pour empêcher les jeunes de traverser. Ainsi, parce qu'une poignée de gosses ont fait des bêtises (graff, trafic, fumette) on ne peut plus emprunter le sentier. On m'avait parlé de quelqu'un qui descendait directement au Village en prenant ce chemin : ce n'est plus possible.
Il reste que les fleurs, les jardins, le vieil escalier de pierre, font de cet îlot de verdure un petit paradis qui vaut le coup d’œil et mérite le détour.
Je souhaite à tous ceux qui passent ici un beau week-end de Pentecôte, en particulier à ceux qui n'ont pas le bonheur de pouvoir souvent profiter des jours fériés. Merci aux visiteuses et visiteurs qui m'ont apporté leur soutien ces derniers jours, tant en ce qui concerne ma panne d'écriture, que mes soucis de santé, et le décès de quelqu'un que j'aimais bien. C'est une sale période pour moi, et ça dure depuis le début du mois de mai. Souhaitons que le temps, peu à peu, tasse les choses.