Hier soir j'ai pété les plombs. Encore une fois. Ca m'arrive beaucoup ces derniers temps, j'ai les nerfs à cran, j'aurais besoin de repos après un mois de mai particulièrement tumultueux. J'ai pété les plombs disais-je parce que la TNT14 nous a collé un tournoi de tennis à la place de Da Vinci's Demons et qu'il a fallu attendre une heure qu'ils posent leurs raquettes avant de pouvoir, enfin ! profiter de la série programmée. Quand je pense qu'il y a des chaînes spécialisées dans le sport, je ne vois pas pourquoi on infeste les chaînes publiques de politique, sport et publicité qui donnent tout simplement envie de passer le poste par la fenêtre.
Après ce préambule un peu chaud j'en arrive au sujet qui nous intéresse aujourd'hui - du moins, qui m'intéresse moi tout en espérant qu'il retiendra l'attention de quelques visiteurs égarés sur mon site. Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire il y a quelques jours, je suis avec le plus grand intérêt cette émission américaine même si elle ne représente pas, loin s'en faut, De Vinci tel que je me plais à l'imaginer, noble vieillard enfermé dans ses visions futuristes, alter ego italien de notre Jules Verne national. J'éprouve une irrésistible fascination non pas pour Tom Riley, lequel me semble indiscutablement parfait dans son rôle de fou du Roy, mais pour l'acteur qui incarne le Turc, à cause, je l'ai déjà dit, de son regard incroyable, pour ainsi dire indescriptible, dévoré par le feu ; non moins que la sidérante noblesse de ses traits. J'ai rarement vu un homme d'une telle prestance et d'une telle beauté. Je pourrais regarder quatre heures d'affilée de cette série rien que pour connaître l'émotion de le voir trois minutes à l'écran.
Mais comme toujours je m'éloigne de ce que pourquoi j'ai décidé ce matin de rédiger un article. Dans l'épisode 6 de la saison 1, le premier des trois à être passé hier soir avec une heure de retard (et on paie la redevance audiovisuelle) il y a un passage singulièrement puissant qui montre un prisonnier enchaîné à l'intérieur d'une architecture métallique traversée par des barres de fer et des armes tranchantes. A la vue de cette construction pour le moins hallucinante, j'ai immédiatement pensé aux figures géométriques d'Escher et sitôt que j'eus ouvert l’œil ce matin, d'aussi mauvaise humeur qu'hier à cause d'une fatigue récurrente, j'ai cherché sur Internet des figures similaires et de là, j'ai découvert deux articles tout simplement ahurissants dont je vous fais part en espérant qu'ils saurant piquer votre curiosité.
Construction géométrique : lire à partir de la minute 10 → minute 13
Attention : la violence psychologique de la scène est de nature à heurter les plus jeunes et les personnes sensibles. Merci de tenir compte de cet avertissement.
Avant de vous signaler les deux sites en question, je me permets de mettre en ligne deux œuvres d'Escher. Celle de gauche représente une série d'escaliers de secours en cas d'incendie ; il s'agit d'une photographie de James Maher qui tend à renforcer le graphisme asphyxiant des lignes de fuite et perspectives obliques. L'oeuvre de droite montre une structure tridimensionnelle qui m'est chère, c'est l'idée rassurante que je voudrais me faire de l'espace, ordonné, fortement étayé par un solide échafaudage d'où ne s'échapperait plus cette horreur de néant sans queue ni tête, ni début ni fin, où restent en suspens par la grâce de Dieu les planètes et tout ce qui leur tourne autour en termes d'étoiles et de poussière. Bref. J'ai découvert ! et j'en ai encore le souffle coupé.
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Black and White Photography | New York Photos | MC Escher Fire Escape Print
MC Escher Fire Escape Print for Sale, New York Photography Store, Black and White Photos, Fine Art Prints by James Maher
http://www.jamesmaherphotography.com/prints_show_photo/305-mc-escher-fire-escape

La spécificité des cristaux (comme le sel, le sucre, le diamant, et de façon générale, tous les minéraux) est de présenter une structure périodique parfaitement ordonnée à l'échelle atomique. Le sel de table par exemple, le chlorure de sodium, est constitué de milliards de "petits cubes" qui ressemblent à ceci (les boules vertes représentent les atomes de chlore et les boules bleues, les atomes de sodium).
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Escher et les sciences: l'obsession de l'infini ~ Sweet Random Science
L'histoire d'amour entre l'art de M.C.Escher et les sciences : une inspiration et une fascination mutuelle en mathématiques, en cristallographie ou en biologie. Découvrez également comment sont art
http://sweetrandomscience.blogspot.fr/2012/11/escher-et-les-sciences-lobsession-de.html
Poussant plus loin mes investigations sur les constructions géométriques, quelle ne fut mon enthousiasme et mon admiration ! - lorsque j'ai découvert ce site que je vous recommande tout particulièrement si vous avez envie d'avoir votre part de rêve en ce premier dimanche de juin. N'est-ce pas merveilleux, de construire des cubes avec du sable !?
Entre le cauchemar de la sphère carcérale et les châteaux de sable il y a bien évidemment tout un monde où se tient mon propre univers mental et romanesque. A ce propos, mes trouvailles matinales pourraient bien donner un second souffle à mon écriture, en panne depuis quelques jours à cause d'un épuisement cérébral et physique, conséquence incontournable d'un travail à plein temps, dehors, dedans, non stop ... jusqu'à ce que ça craque. Il n'est pas un roman qui ne m'ait rendu malade à force de travail et d'émotion, donc rien d'exceptionnel au fait que je sois aujourd'hui sur les rotules et dans un état proche de l'explosion.

A noter, pour sauter du coq à l'âne comme il convient, que l'épisode dans lequel l'Abyssinien est enfermé dans une cage sphérique est sans doute inspiré de ces cages qu'on appelle des fillettes. C'est là que croupissent sans procès, sous Louis XI, entre 1461 et 1483, tous ceux qui ont le malheur de s'opposer au roi. Plus précisément : les fillettes sont les fers et chaînes munies d'une lourde masse de fer à leur extrémité et fixées à des anneaux enserrant les chevilles avec lesquels Louis XI faisait enchaîner ses prisonniers (comme le cardinal Balue), et non, selon Philippe de Commynes, le biographe de Louis XI, des cages de fer suspendues, la confusion étant faite entre ces cages (elles n'auraient concerné que trois personnes) et des cellules fermées. - Wikipédia