Sainte-Foy-lès-Lyon ne manque pas de petits châteaux datant de l'époque des Soyeux. La dernière fois je vous présentais la Propriété Charbin, élégant petit château construit sur le modèle des châteaux de la Loire, hébergeant de nos jours l'Hôtel de Ville de Sainte-Foy _▼_.
Propriété Charbin, Sainte-Foy - Papier de Verre ✐ 2007-2016
J'aime partir avant que le jour se lève parce qu'il n'y a personne et surtout pas de voitures, du moins très peu. En deux-trois ans le nombre de voitures a explosé, et ce jusqu'en plein cœur du...
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78, Chemin de Montray, Sainte-Foy-lès-Lyon
Aujourd'hui, zoom sur l'hôpital de Sainte-Foy qui abrite un joli petit château que peu de Lyonnais connaissent à moins d'avoir été hospitalisés dans le dit hôpital.
Deux prêtres sont à l'origine de l'Hôpital de Sainte-Foy : l'abbé Antoine Chatelain curé de Sainte-Foy de 1841 à 1858, l'abbé Jan-Benoît Deshay ancien curé de Cuire, retiré à Sainte-Foy dès 1850. Tous deux ont testé le 1er auprès de la commune, le 2ème en faveur du conseil de fabrique paroissial pour la création d'un hospice ou hôpital en faveur des plus démunis de la paroisse. Ainsi très bien gérée une somme initiale de 86 400 francs a-t-elle fructifié à 244 080 francs en 1890. La municipalité fidésienne a ainsi pu acquérir le 20 janvier 1845 une propriété de 4,5 hectares située au niveau de l'actuel n°78 chemin de Montray. Elle comprtait en son centre un château du XVIIIème siècle, transformé en édifice Néo-renaissance après bien des remaniements effectués en particulier par un médecin, hors du commun, Charles de Bruck, comte de Busijnano, couvert de titres honorifiques italiens, consul général à Lyon de la République de San-Marin. Il avait établi, dans sa demeure fidésienne, une clinique pour le traitement spécial des "affections cancéreuses". En 1891, ce sont les nouveaux propriétaires Henri Fauqueuse, directeur d'assurance, et sa sœur Henriette qui vendent à la Commune pour la somme de 80 500 francs.
Il y a des dépendances autour du château, plus des bâtiments sur le chemin de Montray, moulin à vent, puits et réservoir d'eau, écurie ... et un jardin, potager, verger et vignes greffés sur plans américains. Le premier hôpital installé dans le château comporte 32 lits. Il est inauguré le 25 mai 1896 aux sons de "La Marseillaise" et de "l'Hymne russe" (entente franco-russe oblige). Mais l'hôpital est trop petit. On projette de l'agrandir et dès 1906 l'architecte Henri Dépierre construit le Nouvel Hôpital avec son bâtiment central soutenu par deux ailes latérales, inauguré en 1909. Il a une capacité de 112 lits, comporte un service de chirurgie demandé par le docteur Barral et tenu par le docteur Gallois. Depuis les années 1980, il ne cesse de s'agrandir et de se transformer. L'Hôpital actuel uniquement consacré à la Gynécologie Obstétrique vise l'objectif de 1500 naissances par an. Mais il y a aussi 100 lits de maison de retraite avec 44 lits de cure médicale.
Texte : Jean-Jacques Moreteau
Le jour est à peine levé. Il pleut. Les lanternes sont encore éclairées, donnant au château cet aspect doux, chaleureux, que je lui aime tant. Il s'agit là, sans nul doute, de mon petit château fidésien préféré même si je trouve un charme incontestable à celui qui abrite l'Hôtel de Ville. A vrai dire, j'ai beaucoup de sympathie pour tous les anciens châteaux d'industriels ou de médecins. Il n'en reste malheureusement qu'un nombre très limité mais ils sont fort bien entretenus. Il y en aurait un autre chemin de Montray, que je n'ai pas encore vu. Il va falloir que je retourne explorer le coin plus attentivement ...
Je boucle cet article sur cette énorme et belle jarre dont il existe plusieurs exemplaires à travers le parc de l'hôpital. Et peut-être à bientôt pour la visite guidée d'autres petits châteaux datant du 18ème ou 19ème siècle.