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Jardin de La Bonne Maison {1} - Papier de Verre
Depuis 20 ans, il n'est appliqué aucun traitement phytosanitaire, aucun désherbant chimique. Odile Masquelier, propriétaire et créatrice du Jardin de La Bonne Maison Lorsqu'en 1966, j'ai retrou...
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Je reprends la visite du Jardin de la Bonne Maison après 15 jours de pause. Aujourd'hui, j'ai peur que mes souvenirs m'échappent, j'ai peur d'oublier les belles sensations que j'ai éprouvées, peur de laisser se perdre l'émotion des moments partagés avec la maîtresse des lieux. C'était une promenade libératrice à bien des égards. Et j'ai appris plein de choses. Par exemple, l'existence de rosiers qui grimpent le long des arbres et montent à 15 mètres sinon plus. Ou bien encore l'importance des nids de guêpes, et quelques vérités sur le jardinage, parmi lesquelles j'ai retenu celle-ci : quand une plante ne se plaît pas là où on l'a plantée, on la déplace ; si elle ne se plaît pas non plus là où on l'a déplacée, il faut laisser tomber et choisir une autre plante, mieux adaptée à l'environnement qu'on lui offre. Autant de petites histoires qui commencent à s'estomper après 15 jours, et que je voudrais noter avant qu'elles s'effacent complètement de ma mémoire. Si vous avez manqué le premier épisode, vous pouvez le voir en cliquant sur le lien que je vous indique ci-dessus ▲. Suit une description détaillée du Jardin de La Bonne Maison ▼ que j'ai pu lire sur le papier qu'Odile m'a remis à mon arrivée. A savoir : l'entrée est de 7 euros ; l'abonnement d'un an, 30 euros. Comme on sait que la nature change de visage au fil des saisons, l'abonnement me paraît être la meilleure formule afin de profiter pleinement des floraisons successives.
A l'abri de hauts murs, les 9500 m2 de jardin autrefois ravinés par de violents orages, sont maintenant coupés de murets et de petits escaliers ; des pelouses relient les différents espaces entre eux, tout en protégeant la particularité de chaque coin de jardin.
65 arceaux soulignent certains chemins ou l'entrée des différents jardins et sont répartis en 5 pergolas : la pergola du chemin de terre, la pergola du chemin des yuccas, la pergola du verger, la pergola du puits, la pergola du jardin secret.
Un grand chemin de terre battue sépare la partie haute de la partie basse. Sans sa portion ensoleillée, il longe la grande bordure d'iris et de pavots, alors qu'à mi-ombre ce sont des pivoines arbustives, botaniques et herbacées qui l'accompagnent.
Dès février une importante collection de bulbes s'épanouit sous les arbustes à fleurs et les arbres fruitiers, suivie début avril par les premières roses de Chine et de Perse. Les pivoines arbustives et les grands iris les rejoignent fin avril.
Puis les sarmenteux s'emmêlent et envahissent cèdres, cyprès, pawlonias, arbre de Judée, sophora, prunus. Quelques vieux poiriers et pruniers, soigneusement entretenus et recépés, leur servent également de support. Les clématites (130 variétés) ne sont pas en reste, et certaines, comme la Clématite armandii ou CI. spooneri, montent à plus de 8 mètres.
Depuis 40 ans, plusieurs tonnes de tourbes y ont été enfouies pour alléeger le sol. Aujourd'hui un compost fait su place avec tous les déchets du jardin, (sauf les tailles de rosiers, de clématites et de conifères), est épandu tout au long de l'année pour le nourrir, complété d'engrais organiques.
Suite de ma promenade au Jardin de La Bonne Maison, 99-101 Chemin des Fontanières à la Mulatière. Depuis que les jardiniers m'ont permis de marcher sur les pelouses, je vois beaucoup plus de choses et je peux m'en approcher.
Tels ces deux lionceaux que j'admirais de loin sans oser traverser le pré qui me séparait d'eux. J'ai tout d'abord cru que c'était des chats mais la forme des oreilles me laissait perplexe.
Même les arbres morts font partie du paysage, apportant une touche d'art statuaire au pays des roses anciennes. Il faut bien reconnaître à ce jardin son caractère un peu sauvage même s'il est soigneusement entretenu par des paysagistes.
Des vases, des jarres, une allusion très nette à Bacchus que l'on retrouvera plus tard du côté du bassin. Bacchus (Dionysos en Grèce) étant le dieu de la vigne, du vin et de l'ivresse.
Bon ben c'est toujours pareil, les photos de fleurs et moi ça fait deux. J'ai un peu plus de chance avec les plantes. J'aime beaucoup le bleu-vert laiteux de celle qu'on voit sur la photo du bas.
Ces colonnes proviennent d'une chapelle démolie dans le coin. Tout le décor du jardin, c'est du matériel de récupération qu'un ami routier rapporte à Odile. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.
Une de mes photos préférées, tout y semble pétrifié depuis des siècles, comme figé en plein mouvement dans les violacés qui tirent sur le gris.
Un alignement d'arbres rend ce nid de verdure particulièrement émouvant. Depuis ma plus petite enfance j'aime les routes bordées de platanes ou de maronniers. Le Canal du Midi longé par les platanes est une merveille à mes yeux.
La double chaise, au seul et même dossier. Une petite fantaisie que j'ai prise sous toutes les coutures pour que vous compreniez de quelle façon elle a été conçue et assemblée. Je n'en avais jamais vu de pareille auparavant, surtout d'un modèle aussi rustique.
En voyant ces deux arbres jumeaux tout ronds j'ai pensé : tapisserie d'Aubusson▼. Il y a je ne sais quoi dans ces deux arbres au feuillage mélangé qui me fait penser à quelque chose d'antique.
Du mauve, c'est une couleur qu'on retrouve souvent dans le jardin d'Odile. Tel cet arbuste à fleurs mauves, derrière le puits, l'Abélia au parfum envoûtant.
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Joli arbuste buissonnant, l'abélia a une floraison estivale, qui dure jusqu'aux premières gelées automnales. Son feuillage est aussi très décoratif, étant persistant à caduc selon les varié...
http://mag.plantes-et-jardins.com/conseils-de-jardinage/fiches-plantes/abelia
Revoilà nos lionceaux avec un gros plan sur celui de gauche à la tête un peu penchée. Je trouve à celui-ci un air vraiment émouvant. Reste à mettre en ligne, très prochainement, le troisième et dernier numéro de notre reportage. Je le complèterai en vous indiquant les particularités et points d'intérêt de la visite du Jardin de la Bonne Maison, mois après mois. Après quoi on ne doutera plus du tout que l'abonnement à 30 euros pour 1 an, c'est la bonne formule pour admirer fleurs, fruits, bulbes ... et surout les roses anciennes d'Odile Masquelier, propriétaire et créatrice du jardin.