Promenons-nous ... au Jardin de La Bonne Maison. Nous sommes le samedi 18 mars, le matin. Il fait gris. Odile Masquelier m'accompagne, commentant la visite, me contant l'histoire de la moindre touffe ensevelie dans l'herbe, arrosant une plante, un arbre. Elle est tout à son bonheur de parler de ce qu'elle aime et de me le montrer tout en s'en occupant.
Petites tulipes de Chine. Avec les narcisses, les tulipes sont les fleurs préférées d'Odile Masquelier.
Sous mes yeux, Odile Masquelier a versé l'eau d'un arrosoir dans la vasque où se baignent les oiseaux. Quand les oiseaux se baignent ils gigotent pas mal et font déborder l'eau qui arrose les fleurs en dessous. En plus, ça nettoie la vasque.
Et voici la merveille des merveilles : l'allée des narcisses. Ils sont tous différents les uns des autres. Il y en a des jaunes, des blancs, des jaunes et blancs, des coeurs orange, des coeurs saumon, des petits fripés ... En tout, il existe une soixantaine d'espèces. Secret de jardinier : on peut enlever les fleurs fanées, sans problème, mais surtout ne pas couper les feuilles avant qu'elles soient complètement fanées, sinon les narcisses ne reviendront pas.
A ce stade du reportage vous avez vu la moitié des photos que j'ai prises. Il en reste autant à découvrir, avec toujours à la clé quelques petites anecdotes contées par la maîtresse des lieux. C'est un enchantement de partir en sa compagnie à la rencontre de ce jardin tumultueux, qui dégorge d'histoires d'arbres, de plantes, de fleurs, de croisements d'espèces, de canards et de crapauds siffleurs, depuis 50 ans. Il semble que le moindre brin d'herbe, ici, ait connu son heure de bravoure. On ne survit pas à la sécheresse, aux chenilles, aux maladies, sans un coup de pouce de la jardinière. La suite au prochain numéro.