C'était un petit village tranquille, planté de vestiges historiques et d'abricotiers. C'était, même, avant ça, la campagne avec ses vaches. Ce fut une commune bourgeoise, qui reste chère à tous points de vue, et qui désormais coûte cher à ses habitants. Vandalisme, insécurité, sont devenus monnaie courante. Mais reprenons le fil de cette inexorable dégradation.
Démolition, construction
Il y a dix jours, j'apprends que la petite rue des Myosotis est en train de vivre ses derniers jours de rue résidentielle. Les maisons se vident, soient que leurs propriétaires âgés sont décédés, soit encore qu'ils sont partis vivre avec leurs enfants. Terminés, les dîners entre voisins. Presque oublié, le temps des jardins remplis d'abricotiers où chantaient, le soir, les rossignols. Les abords se sont construits. Les nouvelles voies routières ont envahi de véhicules la paisible périphérie d'une rue bordée de villas et de jardins.
Madame S., au bras de sa kiné, remonte sa rue à pas lents. Bientôt, sera démolie la maison d'à côté de chez elle au fond de l'impasse. A sa place on montera un immeuble de trois étages avec ses garages. Elle devra vivre l'enfer des travaux. Puis supporter que les fenêtres plongeantes du voisinage donnent libre accès à son intimité. Sa maison, dans cet environnement, ne vaudra plus un clou. Elle a beau être propriétaire, les circonstances la chassent de chez elle. A 94 ans, il va lui falloir déménager et tourner le dos à toute une vie charmante dont il ne restera bientôt que de bien douloureux souvenirs. Adieu, la jolie rue des Myosotis. Voir aussi la tragique histoire de la petite maison, la dernière de toutes, chemin des Fonts ▼.
Il était une fois une maison sur le bord d'un chemin. Tout au bord du chemin se montaient des immeubles et les promoteurs allaient bon train, rachetant les terrains pour y bâtir des logements ...
9 juin 2014
Insécurité, vandalisme
Mercredi matin, pour la troisième fois en deux ans, je constate avec effarement que mon scooter a été vandalisé dans la nuit. On a arraché le tuyau de l'huile, et toute l'huile est par terre. C'est un acte terriblement vicieux, dans la mesure où son objectif, c'est de casser le moteur. Avant ça, on m'a forcé la selle et volé mon casque. Et encore avant ça, volé mon rétroviseur droit.
Il n'y a pas de garage dans Sainte-Foy Village, ou alors à prix d'or. Mais les réparations incessantes commencent à nous revenir cher à tous. Les voitures sont régulièrement vandalisées. Pour certaines, brûlées. On essaie de voler les scooters. A défaut, on leur fait subir des dégradations qui immobilisent le véhicule, et requièrent un service de dépannage onéreux. Très récemment : 15 voitures vandalisées rue du Vingtain. C'est un policier qui m'a rapporté les faits quand j'ai signalé les dégradations subies par mon scooter dans la nuit de mardi à mercredi. Des caméras ? - Ca coûte cher ; leur entretien coûte cher. La Ville veut bien accabler d'impôts les "bourgeois" de Sainte-Foy qui sont comme vous et moi, pas du tout bourgeois, mais investir dans des caméras qui préviendraient les nuisances et prendraient sur le fait les vandales et les trafiquants de drogue, il ne faut même pas y penser.
En conséquence de quoi ... je vais certainement devoir quitter le village que j'aimais tant. Car ce matin encore je sous-estimais les dangers que court mon scooter. En effet, de passage à la pharmacie, je viens d'apprendre que c'est presque tous les jours que se fait vandaliser la voiture du pharmacien. Et qu'on a maintes fois essayé de voler le scooter rouge d'une cliente. Et j'ai compris que les dégradations intervenues sur mon propre scooter ne vont pas s'arrêter à la troisième fois, et qu'il va falloir, au mieux trouver d'urgence un garage, ou purement et simplement déménager pour une ville mieux fréquentée que Sainte-Foy, commune bourgeoise où sont venus s'installer trafiquants de drogue, vandales et cambrioleurs.