
Vous avez été nombreux à me souhaiter bon courage pour ma visite de ce jour à la Médecine du Travail. Aussi, je me dois de vous donner des nouvelles. Mon rendez-vous était fixé à 11 heures ce matin et sur le trajet, je me demandais vraiment ce qui allait pouvoir ressortir de cet entretien, vu que c'est un problème insoluble. En effet, je souffre de lombalgies récurrentes : il faudrait par conséquent que j'évite les postures contraignantes. Mais le métier que j'exerce implique les postures contraignantes. On ne peut donc adapter mon poste en listant tout ce qu'il ne faudrait plus faire ou les postures qu'il faudrait éviter de prendre, car si l'on tenait compte de cette liste, eh bien je ne pourrais plus faire mon travail du tout.
Je craignais fort, dans l'histoire, de perdre mon boulot. Mais la doctoresse que j'ai rencontrée m'a donné des solutions de rechange.
La première consiste à revoir mon médecin traitant pour voir s'il peut faire une déclaration d'invalidité catégorie 1, qui me permettrait de toucher un petit quelque chose en préservant mon travail à temps partiel. Il n'est pas certain que la lombalgie chronique soit reconnue comme étant un facteur d'invalidité.
CATÉGORIE 1 D’INVALIDITE SELON LE CODE DE LA SECURITE SOCIALE
Le travailleur est en état physique et intellectuel d’exercer une activité professionnelle, malgré une réduction de deux tiers de sa capacité de travail. La personne est alors uniquement inapte à certains postes.
A noter : les salariés à temps partiel en invalidité catégorie 1 ont droit à un complément de salaire fourni par la caisse de Sécurité sociale.
La deuxième option consiste à monter un dossier de travail handicapé à la Maison du Rhône, ce qui ouvre droit à des formations.
Est considérée comme travailleur handicapé « toute personne dont les possibilités d’obtenir ou de conserver un emploi sont effectivement réduites par suite de l’altération d’une ou plusieurs fonctions physique, sensorielle, mentale ou psychique ».

En tout dernier lieu, d'ici deux ou trois ans je pense, sera déclarée par la Médecine du Travail une inaptitude professionnelle au poste que j'occupe. Elle fera suite à deux ou trois mois d'arrêt de travail et débouchera sur un licenciement. Je pourrais d'ores et déjà opter pour cette solution mais j'aime mon métier, je travaille dans l'humain, au contact des gens, à leur domicile, et je sais que je leur apporte de la joie et de l'espoir. Nos échanges, au combien gratifiants, m'enrichissent et me fortifient. Donc il n'est pas question pour l'instant de les laisser tomber. Nous allons faire encore un petit bout de route ensemble.