Les cheveux desséchés
Par le sel par le vent
Et la bouche assoiffée
D'élixirs de jouvence
A marcher cahotant
Dans les cailloux qui dansent
Sur les marches du temps
Qui descend en silence
Au-delà de la mer
Vers l'horizon coupant
Du ciel et de la terre
Une plume de paon
Dont l’œil terne en faïence
M'exhorte à réécrire
Avouant la violence
De mes pleurs de mes rires
Mais les mains craquelées
Sont rêches autour de l'os
Les yeux si dessiqués
D'un chien mort dans la fosse
Quand même
Il faut le dire
Ce que j'ai sur le cœur
Quand bien même le pire
Aurait pris le meilleur.
© Thaddée, lundi 18 novembre 2019