Pour les nouvelles et nouveaux venus qui ne connaissent pas l'histoire : depuis trois ans je fleuris une tombe inconnue. A mon arrivée à Sète en 2019, j'avais besoin d'un point de recueillement, mes parents étant inhumés à Bron près de Lyon. J'ai donc fait plusieurs fois le tour du cimetière Le Py, celui-là même où repose Georges Brassens, j'ai cherché dans le quartier ancien, du côté des plus vieilles sépultures, et j'ai porté mon choix sur une vieille tombe en forme de berceau, avec une porte qui s'ouvre, abandonnée depuis longtemps, sans aucune inscription, sans ornement, hormis son grand crucifix en métal blanc.
Je l'ai appelée la tombe sans nom.
Ces fleurs artificielles aux couleurs vives, les intempéries les auront bientôt délavées, et elles s'harmoniseront avec les autres fleurs en pot. Certes, je suis un peu en avance sur La Toussaint et le Jour des morts, mais les magasins ne vendent leurs fleurs artificielles que pendant cette période, et j'avais peur qu'il n'y en ait plus aux jours susdits.
Pour sauter du coq à l'âne, pour peu que vous suiviez les anecdotes de moment, le site vendeur a rappelé ce matin et j'aurai ma selle demain.