Souterrains froids et noirs
Sous la terre et dans l’eau
Dithyrambiques errances
Au labyrinthe obtus
Des mauvaises consciences
M’échauffer les mâchoires
A lamper jusqu’à l’os.
© Mai 2009 Collapsus, TS
"Ce qui parle le mieux de nous, ce n'est pas ce que nous disons, c'est ce que nous faisons. Je fais des livres qui parlent de moi sans le dire." TS | Actualité OB Kiwi et plates-formes de blogs, Déco blogs, Balades à Sète, Chroniques lyonnaises et fidésiennes, Escapades, Histoires de chats et d'oiseaux, Littérature, Photographie, Société, Poupées, Tricot, La vie ... Communauté : "Victor & Victoria", esprit shabby chic, romantique et cosy.
Publié le 31 Mai 2009 par Thaddée's dans Poésie 2009 Collapsus
Souterrains froids et noirs
Sous la terre et dans l’eau
Dithyrambiques errances
Au labyrinthe obtus
Des mauvaises consciences
M’échauffer les mâchoires
A lamper jusqu’à l’os.
© Mai 2009 Collapsus, TS
Publié le 31 Mai 2009 par Thaddée's dans Poésie 2009 Collapsus
K. – T’as pas réussi à écrire aujourd’hui.
Moi. – Non
Silence accablant. Mon laconique K.
K. – C’est pas facile aussi d’écrire en public.
Moi. – J’ai plus rien à cacher K.
K. – Quand même.
Il se lève, clope entre les dents. Regard jaune des grands soirs.
K. – Ça sert à quoi de revenir sur ce que t’as pas fait à l’époque ?
Moi, gosier sec. – Quoi, qu’est-ce que j’ai pas fait.
K. – Refuser, te défendre ou t’enfuir.
Moi. – Je veux pas parler de ça avec toi.
K. – Tu préfères te rouler dans les ronces toute ta putain de vie ?
Moi. – C’est toujours moins dur que de vivre avec toi.
Ricanement des sales quarts d’heure.
K. – Il est toujours temps de faire.
Moi. – Je crois pas non.
K. Son regard, son odeur, son pouvoir.
- On était des machines, répond-il avec douceur. Avec un opinel, une chaîne et de la flotte. Ça se résume à ça. N’y vois rien d’autre. Y a pas.
« T’as pas intérêt à démonter la mécanique tu comprends ? »
Moi. – Je sais.
© 2009 Collapsus, TS
Publié le 30 Mai 2009 par Thaddée's dans Poésie 2009 Collapsus
Sur des pistes assoiffées
M’enfoncer dans les ronces
Arracher par saccades
Aux broussailles d’acier
L’oripeau rapiécé
De ma peau de ma honte
Délos
Je pouvais refuser
Me défendre ou m’enfuir
Mais
Sur les pilastres en pierre
C’est le soleil qui cogne
Ithyphallique offrande
Toute fleurie d’ophrys
Viens
Que je t’instruise encore
Des sombres euphories
Qui flirtent avec le vice.
© 30.05.09 Collapsus, TS
Publié le 29 Mai 2009 par Thaddée's dans Poésie 2009 Collapsus
Dans tes yeux certains soirs
Y a le reflet noirci
De mon intime drame.
Ils me disent : Venge-toi.
Mais si t’existais pas
Je serais quelqu’un d’autre
A quoi bon faire en sorte
De renaître sans toi.
Ton silence le soir
Me soupçonne et m’accuse
D’être faible et sans foi.
Ton silence me dit :
Lève-toi.
Mais si je me levais
Mon plus fidèle apôtre
Tu verrais Lucifer
Franchir cette porte
Et faire valoir sa loi.
© 29.05.09 Collapsus, TS
Publié le 29 Mai 2009 par Thaddée's dans Poésie 2009 Collapsus
Je suis le satellite fou qu’on dévisse de l’axe
Et qu’on va fiche au trou de tous les astres morts
L’orgasme et l’agonie des hommes qui se pendent
Engendrent au pied de l’arbre la blanche mandragore.
© 29.05.09 Collapsus, TS
Publié le 28 Mai 2009 par Thaddée's dans Poésie 2009 Collapsus
Mais encore au Maroc
Entre souk et casbah
La Médina l’oued
Mon laconique K.
© 28.05.09 Collapsus, TS
Publié le 26 Mai 2009 par Thaddée's dans Poésie 2009 Collapsus
Y a pas de limites
A ce que tu m’inspires
C’est pas de la tendresse
C’est la tempête en pire
Terrible sentiment
D’impuissance et de force
Entre l’agneau qui tremble
Et la bête féroce
L’ancestrale terreur
Du visiteur nocturne
L’élégante hauteur
D’orgueilleux funambules
Tu m’habites en entier
Et les lentilles d’eau
Et les tuyaux de plomb
Du glauque souvenir
Ont fini par vider
Mon vieux cartable en cuir
Là
Comme un guerrier de paille
Hébété, cannibale
Qui se mesure au flanc
Rocailleux des montagnes
Ou là
Comme un sorcier tribal
Dont la gorge se pare
D’ongles bleus en métal
Je t’aime
Entre impuissance et force
Aujourd’hui sur les cimes
Et demain dans la fosse.
↓
Et tu t’appelles K.
·
© 26.05.09 Collapsus, TS
Publié le 25 Mai 2009 par Thaddée's dans Poésie 2009 Collapsus
On dormirait sous des tonnelles
En fer qui reflètent la lune
Le monde est crade que veux-tu
De la pluie tomberait dans les urnes
Et leurs cendres
Mon amour
Dans le puits
Les tortures du plaisir
Verraient naître le jour
Laisse-moi mettre au feu
Quelques lettres d’amour
Laisse-moi mettre au four
Quelques langues de bois
Chauffe ! Meurs. Mange. Et bois.
Je t’attendrai s’il faut
Jusqu’aux calendes grecques
On a tout le temps
D’être ensemble à la fête
On gobera des huîtres
Et de ces mouches vertes
Ou bleues
Qui te tournent la tête
Il y a des étoiles au fond de tes yeux
Ça fait un trou noir
A la place de Dieu
Tu ne crois plus en rien
Mais tu souris quand même
Et moi quand je vois ça
Tout bêtement je t’aime.
© 25.05.09 Collapsus, TS
Publié le 24 Mai 2009 par Thaddée's dans Poésie 2009 Collapsus
Et le ciel ce linceul
Qui nous tient face à terre
Je doute qu’il entende
Si tant est qu’on l’appelle.
© 24.05.09 Collapsus, TS
Publié le 1 Mai 2009 par Thaddée Sylvant dans Journal d'un écrivain
Je vais où va mon écriture et je ne sais pas toujours où
m'entraîne l'écriture. Plus qu'un miroir c'est une porte. Une porte ouverte sur l'inconscient.
Je ne répéterai jamais assez que la micro-création littéraire que je pratique sur les blogs est secondaire et sans importance. Je donne la priorité à
l'écriture romanesque. Ces quelques poèmes égrenés ci et là sont un moyen comme un autre de ne pas perdre le contact avec l'écriture, une forme d'entraînement cérébral nécessaire à la rédaction
de textes plus conséquents.
J'ai renié les trois-quarts des Crypties et j'en ferai autant pour Collapsus.
Poèmes instantanés, périssables, c'est ainsi que je les ressens. Le gros du travail littéraire, évidemment, ne se fait pas sur les blogs. Il se fait en solitaire, il se fait en silence.
Il se fait sans le dire.
Cette année, je n'ai pas écrit un seul roman et ça me manque terriblement. Nous sommes en novembre, il serait temps... Temps de prendre un peu mes distances avec les blogs pour me
consacrer à l'écriture d'un nouveau livre. Mais ce n'est pas moi qui décide. Les livres s'écrivent quant ils veulent, et pas comme on veut.
Ce n'est pas l'inspiration qui me manque, ni le temps. Ni l'envie. Juste, je ne parviens pas encore à me poser. LesFragments me tirent en arrière. La vie me
fait aller de l'avant. Une période transitoire qui s'éternise...
Ce n'est pas désagréable en soi mais c'est un peu stérile.