La restauration du blog Papier de Verre (ici présent) est terminée. Je m'explique : tous les textes poétiques et réflexions sur l'écriture qui traînaient à droite et à gauche ont été (re-)publiés ici dans l'ordre chronologique ; les Pages ont été mises à jour. Je continue de mettre en ligne, au rythme d'un par jour, les derniers poèmes de 2012 réunis sous le titre Credo ; suivront ceux de 2013, sous le titre de Catharsis.

Je ne perds pas de vue que je cours un risque en publiant mes textes sur un blog. En effet le pillage est de mise sur Internet. En cas de plagiat, comment se défendre ? Comment prouver que ce sont nous les auteurs et pas ceux qui les ont volés ?

Rien de plus facile. Et c'est gratuit.

Le saviez-vous ? - Il vous suffit de créer une messagerie dédiée à la protection de vos contenus. Avant de mettre vos articles en ligne,  envoyez sur cette messagerie (donc envoyez-vous à vous-même) une copie de vos articles, photos, dessins, etc. La date et l'heure inscrites sur le mail faisant foi, c'est la preuve indiscutable que c'est vous l'auteur, et que c'est votre propriété.

C'est aussi le moyen de sauvegarder vos écrits, vos images, ailleurs que sur le disque dur de votre ordinateur (lequel peut vous lâcher n'importe quand).

♥♥♥

Petite Pépinette

Dort dans un sous-bois

Sur de la mousse verte

Sous une feuille sèche

J'ai vu bien trop de chats

Et de chiens et d'oiseaux

Finir dans les tiroirs

Finir en chambre froide

D'une clinique froide

Au fond d'une clinique

Puis brûler comme l'herbe

Dans les fours crématoires

Loin de la mousse verte

Et des champignons blancs

Je ne voulais pour elle

Ni la morgue ni le four

Je préférais pour elle

La lumière du jour

Sur sa tête et ses ailes

Sa courte queue rayée

Ne voulant rien pour elle

Qui puisse l'effrayer

Ma toute douce rêve

A l'ombre des grands arbres

Et passent dans le ciel

De vieilles pies bavardes

Écoute le silence

De la terre profonde

Et dans l'air palpiter

Les secrets d'outretombe

Que ton âme innocente

Danse au souffle du vent

Ma tendre Pépinette

Et chante comme avant.

(c) 16.10.12 Credo, TS

Quo fir quo fir Cré nom dé Diou Le pon fieux temps Y pat de l'aile Y'a pus de chous Cont'e la peine Z'ont que des trous Mes bas de laine Et pint de fil Pour y refaire Et pint de chous Pou des tout neufs

Y'a qu'un cheul oeuf Fait ma semaine En omelette Avé des zherbes Chi ch'est pas triste D'ête chi fieux Pour foir ches choses Le pon Dieu mêm' Pleu' tant au chiel Que cha m'arrose Mes pôves roses Sous l'ac-en-chiel

Che me pains pas Ch'ai fu la guerre Avé les boches Ben la pis chose De foir les hommes En tuer d'ôtes Mais bon quand mêm' Che pains les cheunes Et tous ces pôves Dans la rue Qui meurent de froid

Moi ch'est pas grafe Ch'ai fait mon temps Che suis ben fieille Ch'ai pus d'oreilles Mes pôves zyeux Me chervent pus Depis longtemps Ch'ai ben mon toit dechus ma tête Et pis quat' chous Pour qu'on che dise Que ch'ai pas rien

Ch'ai pus de chien Mais ch'ai mon chat Trois fieilles poules Et deux canards De la catoue Defant ma porte Cha feut ben dire Che que cha dit Che chuis chez moi Chusqu'à la fin Ch'ai pas gand-chose Mais ch'ai pas faim

Mon pon fieux Charles Si foyait cha Comment le monte Tourne pas rond Cha li ferait Aimer la mort Qui me l'a pris Mais le dimanche A la fanfare Au mas d'octobe Ch'est queq' chose Qu'a pas de prix.

     © 14.10.12 Credo, TS

Ce matin, devant chez les soeurs missionnaires de Sainte-Foy. Le soleil n'est pas encore levé. Le temps est à la pluie. Toutes les soeurs ont voyagé très loin, comme en Nouvelle-Calédonie. Elles ont pour certaines contracté des maladies tropicales. La plupart d'entre elles souffrent d'éléphantiasis, ou filariose lymphatique, qui désigne une maladie dont les symptômes sont une augmentation du volume d'un membre ou d'une partie du corps causée par un œdème, qui est un épanchement de la lymphe en dehors du système lymphatique. En 2007, elle concernait plus de 120 millions d'êtres humains dont un tiers sur le continent africain. La maladie est transmise par les moustiques. Les membres affectés peuvent atteindre plusieurs fois leur taille normale. Les soeurs missionnaires ont des "poteaux" à la place des jambes, et se déplacent avec difficulté.

Pour une question de confidentialité, il m'est impossible de publier sur le blog ce poème. Les visiteurs admis sur mon blog Canalblog Fragile ont eu l'occasion de le lire le Vendredi 5 Octobre 2012. En vous remerciant pour votre compréhension.

Vous m'avez avoué Plié dans un papier "Je vous aime, je vous aime".

Moi je vous aime aussi Depuis le premier jour Cependant je me tais.

Comment pourrions-nous faire Aux yeux de tous ces gens Qui ne comprendraient pas.

L'austère autorité Ne doit point folâtrer Du côté des théâtres.

A vous ma liberté Mais c'est entre nous deux Vous en avez pris acte.

Mes rêves ont ça de vrai Que je vous aime en vain Dans le plus grand secret.

J'entends bien votre aveu Mais quand je me réveille Que reste-t-il de nous ?

Mon Dieu oui je vous aime ! Et le jour qui se lève Me sépare de vous.

     © 19.09.12 Credo, TS

Fin d'été faim de tout

S'est éteint le mois d'août

Sous les roux de septembre.

Toute chose au vent doux

Revêtue de velours

Est si rouge d'un coup

Fin d'été faim de tout

J'ai si faim que j'en tremble !

~~~

© 16.09.12 Credo, TS

Bonzour les z'amis des blogs. Autant vous dire que c'est pas la zoie question çauffaze avec toute la neize qui tombe. Moi z'aime vraiment pas le froid. Mais c'est d'autre çose que ze voudrais vous parler auzourd'hui. C'est un peu intime alors soyez discrets. Voilà.

Toutes les fois que z'ai fait un petit cagou ou un petit piçou dans ma caisse, z'y mets un petit bout de corde. C'est ma façon à moi d'attirer l'attention de mawmaw et de lui dire de bien nettoyer ma caisse parce que ze suis un çat très propre. S'y a un petit bout de corde dans la caisse ça veut dire que mawmaw doit vite prendre sa pelle-spécial-caisse et faire ma litière très propre. Et ze vais vous raconter une autre histoire.

Y'a bien longtemps z'avais une grande soeur que z'ai pas connue. Elle était noire et blance comme moi, à croire que ze suis son fils. Eh ben ma grande soeur, elle comptait les zours d'absence de mawmaw avec les bouçons des bouteilles de vin. Quand mawmaw partait 1 zour : elle mettait 1 bouçon sur le lit. Quand mawmaw partait 3 zours, elle mettait 3 bouçons sur le lit.

Y'a des zens qui veulent pas croire que les çats y font des çoses pareilles, aussi intelligentes. Ben moi ze dis que nous les çats on fait les çoses en rapport avec ce qui nous préoccupe dans la vie : pour moi c'est le petit bout de corde dans la caisse quand z'ai sali ; et pour ma grande soeur que ze n'ai pas connue c'était les bouçons sur le lit pour compter les zours d'absence de mawmaw ; et moi ça peut pas m'arriver parce que mawmaw le me laisse jamais tout seul plus d'une zournée, ce qui est dézà très long.

Et c'est bien le problème. En ce moment ze sens bien que mawmaw l'aurait besoin de s'absenter quelques zours. Le m'a dit : "Mon Félix, comment je vais faire avec toi si je dois partir quelques jours". Mais ze fais la sourde oreille parce que ze veux pas rester tout seul. Si ze reste seul, y'aura personne pour voir la corde et me nettoyer ma caisse alors moi tout net ze dis non.

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Transcription de mawmaw à l'attention des lecteurs qui n'ont pas le temps de déchiffrer

Bonzour les z'amis des blogs. Autant vous dire que c'est pas la zoie question çauffaze avec toute la neize qui tombe. Moi z'aime vraiment pas le froid. Mais c'est d'autre çose que ze voudrais vous parler auzourd'hui. C'est un peu intime alors soyez discrets. Voilà.

Toutes les fois que z'ai fait un petit cagou ou un petit piçou dans ma caisse, z'y mets un petit bout de corde. C'est ma façon à moi d'attirer l'attention de mawmaw et de lui dire de bien nettoyer ma caisse parce que ze suis un çat très propre. S'y a un petit bout de corde dans la caisse ça veut dire que mawmaw doit vite prendre sa pelle-spécial-caisse et faire ma litière très propre. Et ze vais vous raconter une autre histoire.

Y'a bien longtemps z'avais une grande soeur que z'ai pas connue. Elle était noire et blance comme moi, à croire que ze suis son fils. Eh ben ma grande soeur, elle comptait les zours d'absence de mawmaw avec les bouçons des bouteilles de vin. Quand mawmaw partait 1 zour : elle mettait 1 bouçon sur le lit. Quand mawmaw partait 3 zours, elle mettait 3 bouçons sur le lit.

Y'a des zens qui veulent pas croire que les çats y font des çoses pareilles, aussi intelligentes. Ben moi ze dis que nous les çats on fait les çoses en rapport avec ce qui nous préoccupe dans la vie : pour moi c'est le petit bout de corde dans la caisse quand z'ai sali ; et pour ma grande soeur que ze n'ai pas connue c'était les bouçons sur le lit pour compter les zours d'absence de mawmaw ; et moi ça peut pas m'arriver parce que mawmaw le me laisse jamais tout seul plus d'une zournée, ce qui est dézà très long.

Et c'est bien le problème. En ce moment ze sens bien que mawmaw l'aurait besoin de s'absenter quelques zours. Le m'a dit : "Mon Félix, comment je vais faire avec toi si je dois partir quelques jours". Mais ze fais la sourde oreille parce que ze veux pas rester tout seul. Si ze reste seul, y'aura personne pour voir la corde et me nettoyer ma caisse alors moi tout net ze dis non.

Qu'y a-t-il d'enfoui

Sous le chêne feuillu ?

- Le vieux lavoir sans eau

Que rend songeur la pluie.

Vestiges stupéfiés

Du temps des lavandières,

Un peu comme les puits

Qui nous viennent d'hier.

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© 06.09.12 Credo, TS

Dans la catégorie "Rares averses de neige". Entre midi et deux, vue de chez moi.

En route vers le vieux Fort (Sainte-Foy). C'est bleu, bleu, bleu.

La guérite du vieux Fort. Ne dirait-on pas que ces arbres ont tout simplement fleuri ?