Aux personnes qui me suggèrent gentiment de réécrire mes poèmes en essayant de positiver je répondrai : je ne suis plus à l'école, je ne refais pas mes devoirs.

Mon écriture est ce qu'elle est. Nul n'est tenu de l'aimer ni de s'y retrouver.

J'écris ce que je ressens, c'est le propre de l'écriture, en tout cas de la mienne. Je ne vois pas l'intérêt d'aligner de beaux vers bien rythmés mais privés de mes états d'âme. Si c'est pour faire de la poésie de gare avec des petits oiseaux et tiens, pourquoi pas, de jolies fleurs et de jolis chiens, je m'ouvre un autre blog sous le titre de "Chantons tous ensemble plus belle la vie".

J'aime beaucoup les petits oiseaux, les jolies fleurs et les jolis chiens. Je les aime dans la vie. Je m'arrête toujours pour admirer des fleurs, saluer un oiseau, caresser un chat.

Il n'en va pas de même pour ma littérature, qui reste un concentré de ce que je ne peux pas dire à haute voix. Qui me permet d'exprimer, voire d'exhaler, mon côté sombre. Je n'écris ni pour me plaindre ni pour qu'on me plaigne. Je n'écris pas non plus pour qu'on m'aime. J'écris, parce que je ne peux pas m'empêcher d'écrire. Et j'écris comme ça parce que je ne sais pas écrire autrement.

Bonjour à toutes et tous. Ci-dessous le copié-collé d'un article que j'ai rédigé ce matin pour mon blog Ob Kiwi Pseudis Paradoxa. Je vous souhaite un bon week-end.

1ère section : Bonjour à toutes et tous,

Bonsoir à tous,

En ce moment je n'ai pas trop la tête à "manager" ce blog, valider vos commentaires, y répondre, vous rendre visite, vous écrire des commentaires, etc. Je me rattraperai les jours qui viennent ne vous inquiétez pas. Pour tout dire, je suis en train de préparer le terrain pour la migration de mon blog ici présent.

Rien de mieux, pour vous faire partager mon expérience sur OB Kiwi, que de vous inviter à venir visiter mon blog si le coeur vous en dit :

Pseudis Paradoxa sur OB Kiwi

Je teste actuellement le Thème Dream High, le genre de Thème qui jette à la poubelle toutes nos vieilles habitudes de blogueur. En effet c'est un thème minimaliste. Plus de colonne de modules. Juste, l'espace des articles. Je l'ai personnalisé ce jour avec l'aide de Fabrice du staff qui me l'a carrément installé à la place de mon ancien Thème Twenty Eleven (merci Fabrice :-)

Sur le moment j'étais perplexe : comment naviguer sur un blog réduit au minimum ? - En ne manquant pas d'inscrire ses Articles dans des Catégories (qu'on appelle des Tags sur la nouvelle plate-forme). Un clic sur le Tag dans lequel est inscrit l'article et l'on peut voyager dans les Archives du blog ; au bas duquel se trouvent : les articles récents, la description du blog avec son avatar, le flux RSS, le formulaire de contact.

Le Thème Dream High est facilement personnalisable : on peut lui ajouter un fond de blog et une image en en-tête. En allant voir mon blog sur la nouvelle plate-forme vous pourrez constater de visu l'énorme différence entre l'original (ci-contre) et la version personnalisée.

Je sais que je me répète... Mais je ne saurais trop vous encourager à tester à votre tour, si ce n'est déjà fait, les nouvelles fonctionnalités d'OB Kiwi. Essayez les Thèmes pour voir celui qui vous plaît le plus (sans perdre de vue qu'il y en aura de nouveaux par la suite), amusez-vous à faire, défaire, et refaire autrement. Même s'il est très simple, le fonctionnement d'OB Kiwi est radicalement différent de tout ce que l'on a connu jusqu'ici. Il fonctionne un peu comme un jeu de construction. On empile à loisir des sections Texte, Photo, HTML, Liens, etc. Le premier contact avec OB Kiwi est déroutant, voire décourageant. Mais je vous assure que tout compte fait ce n'est pas sorcier.

Il me tarde, à présent, de migrer sur la nouvelle plate-forme. Et de mettre en application sur mon blog Papier de Verre (ici présent) tout ce que j'ai appris là-bas.

J'en profite pour remercier ici Fabrice du staff, les modérateurs et les aidants qui ne comptent ni leur peine ni leur temps pour nous venir en aide sur le forum. Le forum, ça représente des milliers de problèmes, de questions, de réponses et de solutions. Et une pensée m'est venue tout à l'heure alors que je répondais à Fabrice : un développeur est responsable du bon fonctionnement et de la sécurité de millions de blogs. Il y a de quoi avoir le tournis ...

Ah oui, j'allais oublier - Pour ceux qui ont un blog sur la nouvelle plate-forme, vous pouvez émettre des suggestions et obtenir de l'aide à cette adresse : http://overblog.uservoice.com/forums/169985-fran%C3%A7ais

Cette phrase en titre ce n'est pas moi qui l'ai inventée : c'est un tagueur. Comme je trouve plutôt bête d'aller me terrer dans un coin suite à mon coup de sang d'hier, je voudrais revenir sur le sujet. Si j'ai pété les plombs à la lecture d'un certain commentaire, c'est parce que mes jolies fleurs et mon joli chien me paraissaient être plutôt naïfs et bon enfant, par là même pas du tout susceptibles de déchaîner quelque mouvement de colère chez mes visiteurs. Cela m'a fait d'autant plus de peine que mon humeur du moment, due à mes soucis de santé, pourrait plutôt me pousser du côté des photos et des sujets horriblement sombres et pessimistes, que de celui de jolies fleurs et d'un joli chien. J'avoue que le blogging et la photographie restent un moyen de tromper un peu la sinistre réalité, et m'aident à supporter ces fâcheux contretemps qui repoussent d'autant la réalisation de mes projets, lesquels pourtant sont à ce jour la seule et l'ultime alternative à des problèmes d'ordre personnel, médical et financier.

Photo prise à Saint-Just, Lyon, Juin 2012

Il se trouve aussi que pendant quelques semaines, un de mes blogs sur WordPress fut le partenaire du blog Free Tag Zone dont je viens de m'apercevoir avec regret qu'il est dorénavant fermé au grand public et seulement accessible par mot de passe.

Logo du blog Free Tag Zone sur WordPress

Pour alimenter ma section photo sur Free Tag Zone j'ai parcouru des kilomètres en quête de tags plus originaux les uns que les autres. Mais toujours avec l'arrière-pensée que tous les tags ne sont pas bons à prendre, parce que tous les tags ne sont pas bons à faire. Un jour j'ai mis fin à mon partenariat avec Free Tag Zone, parce que les tags ne sont pas au coeur de ma vie créatrice, que je déplore le barbouillage de certains murs, et que Free Tag Zone me sollicitait toujours davantage, et pour fournir d'autres clichés, et pour écrire un article de présentation, et pour gérer moi-même mon espace photo sur leur blog, ce qui m'aurait pris infiniment trop de temps.

Photo prise au Point du Jour, Lyon, Juin 2012

Avant d'avoir eu connaissance du blog Free Tag Zone, avant d'avoir dialogué avec ses administrateurs, j'étais plutôt contre les graffiti, tous les graffiti sans exception, qui n'avaient à mes yeux d'autre sens que d'enlaidir et dégrader des murs qui se seraient bien passés de tels embellissements.

Il faut savoir que les graffiti sont illégaux en France. Un graffiti est condamné par la loi car il est considéré comme une «destruction, une dégradation ou une détérioration volontaire d'un bien appartenant à autrui». Un graffeur pris en flagrant délit sera puni d'une contravention de 5e classe (1 500 euros ou plus) si le dommage est considéré comme léger (Article R.635-1 du Code Pénal). Sinon, il peut atteindre une amende de 30 000 euros et une punition de 2 ans d'emprisonnement (Article 322-1 du Code Pénal).

Pour moi c'était ça le graff avant de partir à la découverte des photos de Free Tag Zone. Et je suis encore très en colère lorsque de petits vauriens désoeuvrés s'amusent à barbouiller les façades, les bancs publics, les poubelles, les collecteurs de verre.

Pourtant il me faut bien avouer que certains tags sortent de l'ordinaire et sont franchement beaux. Certains sont même des messages sensés. D'autres sont à couper le souffle, on peut alors penser qu'il s'agit de véritables oeuvres d'art.

D'ailleurs, ils en sont.

Fresque murale de Saint-Just, Lyon, réalisée par la Cité de la Création dont le siège est à Oullins (69) - Juin 2012

L'art urbain, ou « street art», est un mouvement artistique contemporain. Il regroupe toutes les formes d’art réalisées dans la rue, ou dans des endroits publics, et englobe diverses techniques telles que le graffiti, le pochoir, la mosaïque, les stickers, l'affichage voire le yarn bombing ou les installations. Le yarn bombing (appelé aussi « knit graffiti ») est une forme d'art urbain ou de graffiti qui utilise le tricot ou les fils colorés. C'est principalement un art éphémère vu par un très grand public.

Voilà. Je pense avoir remis à leur place mes jolies fleurs et mon joli chien qui ne dérangent personne vu qu'ils se trouvent dans un chemin sans habitation et très peu passant. Je n'aurais pas photographié d'insanes barbouillages sans signification.

Merci au Maître de Frimousse de m'avoir donné l'occasion de rédiger ce bref article sur les tags et les graffiti.

Photo prise au Point du Jour, Lyon 5ème, Juin 2012

Me battre avec la vie

Pour avoir 20° chez moi

Pas 15 au saut du lit

Comme j'avais jeudi.

Me battre avec la vie

Qui me fait mal aux dents.

L'hyperlipidémie

Qui m'épaissit le sang.

Me battre avec la vie

Qui me prive de vous

Non que vous soyez morts

Mais Dieu me désavoue.

Me battre avec la vie

Dans tous les cimetières

Où je me perds moi-même

Tant on y fait de trous.

Me battre avec la vie

Sans personne avec moi

Qui partage ma peine

Et défende mes droits.

Me battre avec la vie

Depuis un demi-siècle

Combien d'années encore

A me faire battre froid.

© 20.01.13 Catharsis, TS

Je viens de revoir l'ensemble de ma liste de liens qui devenait trop longue. Dans un premier temps, pour plus de clarté, je n'ai gardé que le blog principal de celles et ceux qui en administrent plusieurs simultanément.

Dans un deuxième temps j'ai supprimé les liens "morts", c'est à dire ceux qui ne viennent plus me voir, pour certains depuis bientôt deux ans. J'ai battu des records de patience et d'espoir en ce qui les concerne mais au bout d'un moment, force est d'admettre qu'on n'existe plus pour eux. Ce n'est pas un reproche ; c'est une constatation.

Les points d'interrogation sur certains de mes liens me renvoient à la question : ces blogueurs-là vont-ils venir me rendre visite un de ces jours, ou faut-il que je fasse une croix sur eux aussi ? En effet je prends sur mon temps pour en commenter bien quelques uns qui ne viennent jamais voir en retour ce que je fais moi-même. Je ne force personne à aimer ce que je fais, a fortiori je ne force personne à me visiter et me commenter, mais il y a des limites à l'intérêt que je porte à des blogueurs qui ne m'en portent aucun.

Par ailleurs : certains blogueurs publient chaque jour sur des blogs différents plusieurs articles ; je prends la peine d'aller voir aussi régulièrement que possible leurs nombreux articles quotidiens, tout simplement parce que je les trouve intéressants ; mais c'est un peu dur, qu'en retour ils passent en vitesse et sans vraiment regarder, me laisser un commentaire tout ce qu'il y a de succint sans se préoccuper de l'ensemble de mes derniers articles. Si me laisser un commentaire devient à ce point une corvée, il vaut mieux ne pas m'en laisser du tout, car m'écrire quelque chose qui n'a aucun rapport avec le sujet me laisse à penser que je publie des choses sans intérêt.

Et puisque j'en suis au chapitre des mises au point : je ne saurais trop remercier les blogueurs de me saluer en arrivant ou en repartant, surtout quand ils me laissent un commentaire délibérément agressif : un bonjour, un au-revoir feraient passer la pilule. Il va de soi que vous n'êtes pas toujours d'accord avec ce que je publie. Les graffiti par exemple, si vous détestez les tagueurs. Mais je suis libre de montrer ce que je veux sur mon blog, dans la mesure où je ne blesse personne, sans pour autant m'attirer les foudres de mes visiteurs. J'essaie, moi-même, d'être toujours sympa sur les blogs que je visite : s'il arrive que j'y trouve quelque chose de nature à heurter ma sensibilité je passe mon chemin et je reviens plus tard. Je vous remercierai d'en faire autant. Quand je lis certains commentaires, il me prend l'envie de supprimer les articles correspondants tant j'ai l'impression de perdre mon temps à publier sur ce blog.

Tout ça pour vous annoncer que je vais avoir besoin de prendre un peu de recul, le temps que certains se remettent de leur mauvaise humeur et que d'autres se décident, à savoir s'ils vont revenir me voir ou pas. Je programmerai peut-être un poème ou des photos ces prochains jours, je ne sais pas, mais je vais suspendre mes visites, même pas sous le prétexte éculé de ne pas avoir le temps puisque j'en ai, vu que je suis en arrêt de travail, mais parce que j'ai très envie d'en rester là, sur mes jolies fleurs et mon joli chien qui suscitent la polémique. Je n'aime pas non plus qu'on dégrade les murs. Dans mon article je n'encensais pas les tagueurs. Je voulais juste partager avec vous des photos que j'ai prises. Il y a des crimes bien plus atroces que de faire des tags ou d'en montrer.

Merci pour votre compréhension. Je passerai chez Minouche et Flipperine, et je crois que j'en resterai là. Bon après-midi à toutes et à tous.

Dans le petit chemin de la baraque en briques et de la souche aux champignons les tagueurs s'en sont donné à coeur joie. Mais à part des barbouillis sans intérêt, il y a quelques très jolies créations, fraîches et ... pré-printanières.

Existe aussi en rouge. Admirez la végétation qui lui fait un élégant pendant d'oreille !

Celle-ci je la trouve particulièremant réussie avec, en fond, cette porte murée

Quand végétation naturelle et végétation artificielle se sentent bien ensemble ...

Je hais les tagueurs.

Pour 3 jolies fleurs et un joli chien, combien de centaines de kilomètres-carrés de murs, de carosserie massacrés !

Je veux qu'on rétablisse les travaux forcés pour ces gens là - un morceau de pain et un demi-litre d'eau pour chaque centaine de mètres-carrés nettoyée.

Que répondre. Si mes "3 jolies fleurs" et mon "joli chien" suscitent autant de colère (je n'ai pas eu ce genre de réaction sur WordPress avec cet article) il vaut mieux que je prenne le large un moment, trouver d'autres sujets qui ne susciteront pas la polémique. Thaddée, le 7 mars 2013, à 14:33

Vous êtes bien quelques uns à m'avoir demandé par email si l'on peut trouver mes livres en librairie. D'abord, je voudrais vous remercier pour l'intérêt que vous portez à mes ouvrages. Quant à la réponse à votre question c'est non : mes livres ne sont pas diffusés en librairie.

Si vous souhaitez vous procurer mon récit Fragments d'une vie brisée  (Années 420 avant J.-C. Athènes. Un jeune esclave est vendu par son maître aux mines de plomb argentifère du Laurion) : il vous suffit de le commander sur le site TheBookEdition. Si vous hésitez à passer commande sur le Net c'est moi qui vous ferai parvenir un exemplaire. A noter que les délais de livraison seront nettement plus longs, vu que je n'ai pas de stock à la maison.

Pour raisons personnelles, j'ai dû retirer du catalogue de TheBookEdition mon recueil de textes poétiques Crypties. Si vous souhaitez vous le procurer, prenez contact avec moi.

La meurtrière, roman : les amours déjantées d'un jeune mec complètement paumé. il m'en reste quelques exemplaires, prenez contact avec moi plutôt que de l'acheter sur certains sites qui se font de l'argent sur mon dos.

Lilian, nouvelle : stock épuisé.

Jodel et le jour sidéral, nouvelle : il m'en reste quelques exemplaires, prenez contact avec moi. Il s'agit d'un petit recueil cartonné de 4 nouvelles primées (dont la mienne).

Ilex, nouvelle : édition limitée, stock épuisé.

Les recueils de textes poétiques Collapsus, Crisis, L'encre dans la peau, Credo, n'existent pas encore en version papier.

Je reviens du forum où j'ai glané de-ci de-là quelques nouvelles infos propres à m'éclairer sur les raisons d'exister de la nouvelle plate-forme. En effet l'on peut se demander pourquoi Overblog, première plate-forme européenne de blogs, a tout à coup pris le risque de créer OB Kiwi dans le but avoué d'y transférer progressivement tous les blogs de l'ancienne plate-forme (1. - les volontaires 2. - les gratuits 3. - les Premium). C'est vrai : pourquoi tout changer ?

Eh bien tout simplement... parce que sont apparus sur le marché de nouveaux matériels de communication, lesquels condamnent à plus ou moins longue échéance nos PC portables et nos bons vieux Nokia. Le vent tourne, donc Overblog oriente sa plate-forme à destination d'un public qui se sert BEAUCOUP PLUS des terminaux mobiles et des réseaux sociaux pour communiquer que d'une boîte mail et d'un vieil ordinateur.

On peut reprocher aux Thèmes d'OB Kiwi d'être moins beaux que nos Thèmes actuels. Peut-être sont-ils moins beaux (tout étant relatif) ; mais ils sont mieux adaptés aux nouveaux matériels utilisés pour surfer sur le Web (tablette, smartphone, TV). En outre, ils seraient plus conformes aux nouvelles exigences du W3C (organisme de normalisation du Web) - mais ce point-là reste à démontrer.

Ce qu'il faut bien voir : c'est que les vieilles plate-formes telles que nous les avons connues jusqu'ici, si elles n'évoluent pas, seront assez vite dépassées. En effet, elles ne seront plus adaptées ni aux modes, ni aux outils de communication modernes.

Ainsi, l'on peut imaginer qu'Eklablog, Canalblog, pour n'en citer que deux, en viendront à leur tour à franchir le pas, dans le but de se rapprocher des réseaux sociaux, et de permettre à leurs abonnés de publier à partir de leurs tablettes.

Quand une plate-forme ne s'adapte pas, elle disparaît, et nous en avons de nombreux exemples à commencer par Orange, la dernière en date à bientôt disparaître étant Posterous.

Si vous êtes intéressés par ce sujet, si vous souhaitez savoir à quel public s'adresse le nouvel Overblog, en quoi c'est une révolution qu'Overblog n'héberge plus de fichiers personnels, etc, cliquez sur ce lien : Overblog nouvelle version : ce que cash le Social hub.

Personne n'oblige personne à acheter une tablette. Mais question plate-forme, bientôt nous n'aurons peut-être plus le choix.

Les blogs ont changé ma façon d'écrire. Jusqu'en 2007, date à laquelle j'ouvris mon premier blog sur Orange sous le pseudo de Voix Blanche, j'écrivais des romans. Faut-il regretter de ne plus savoir écrire, à présent, que de la poésie ? Cela valait-il mieux d'écrire des centaines de pages avant de m'arrêter brusquement sans trop savoir pourquoi, peut-être à bout de souffle à mi-chemin du labeur éreintant que ça représente de construire une histoire, plus certainement encore à me faire immanquablement prendre au piège d'intrigues alambiquées qui ne s'appuyaient, hélas pour moi, sur aucun plan détaillé. Valait-il mieux perdre mes journées et mes nuits à rédiger des textes pour la plupart inachevés, destinés par la force des choses à rester pour toujours tapis dans les coffres, les cartons et les placards ?

Je ne sais pas.

Ce que je sais, c'est "qu'avant" j'avais le temps. Le temps d'écrire toute la journée ; le temps d'y passer des nuits blanches ; le temps de m'inscrire dans une durée ; le temps d'en tomber malade.

Aujourd'hui ce n'est plus le cas.

Parce que je ne suis plus aussi jeune, que je me fatigue plus vite, et que le travail et l'écriture sont incompatibles. Je n'ai pas le temps matériel de faire les deux. Je n'ai pas non plus l'opportunité de choisir entre écrire et travailler, car écrire ne me rapporte rien, alors que travailler me permet de vivre.

Un sacrifice qui ne m'est pas trop difficile dans la mesure où je continue quand même de noircir quelques pages en passant, au rythme d'un poème minimum par mois.

C'est ce que m'avait suggéré quelqu'un il y a très longtemps : si tu n'as plus le temps d'écrire, si tu n'arrives plus à écrire des romans, concentre-toi sur des textes plus courts, écris des nouvelles ou des contes.

J'ai pris le raccourci qui me conduisait direct à la poésie.

La poésie m'économise du temps, des forces, et la déception de ne pas mettre un point final à mes histoires.

La poésie me permet d'exprimer des états d'âme récurrents sans toutefois me faire tourner en rond dans le même drame, au coeur de tous mes romans.

La poésie me permet d'acquérir (je ne dis pas conquérir) sans avoir à me battre un lectorat fidèle et réactif. Ce n'est pas le cas de mes romans, laissés pour compte dans un coin, restés complètement inconnus du public.

Alors faut-il regretter de ne plus écrire comme j'écrivais à l'époque de Fragments d'une vie brisée ?

... Eh bien oui, je regrette.

Il me manque mes chers personnages au fond desquels je me coulais pour vivre dangereusement mes vies parallèles.

La poésie ne m'apporte pas grand chose en termes d'enrichissement personnel. La poésie ne me fait pas vivre en territoire miné. Je ne prends aucun risque à gribouiller des poèmes. Quand j'écrivais des romans, je mettais ma vie en danger.