Bonjour à toutes, à tous,
Si je n'ai pas déjà écrit cet article cent fois, je ne l'ai pas écrit une seule fois. Mais je vais m'atteler une fois de plus, aujourd'hui, à parler des blogs et des réseaux sociaux (entre
autres) et ceci pour répondre du mieux possible à quelqu'un qui m'a écrit tout à l'heure et que je remercie pour avoir eu le courage de reprendre contact.
Pour commencer, je tiens à préciser que nul n'est banni de ce blog. Tout le monde a le droit de s'exprimer librement, sous son nom, quand bien même ses pensées, ses convictions
profondes, iraient à l'encontre des miennes. On ne peut pas toujours être d'accord sur tout, c'est impossible. On peut émettre son point de vue et discuter sans pour autant crier au conflit. Je
suis à l'écoute, et ne demande qu'à connaître vos réactions sur tel ou tel sujet, fussent-elles ... incompréhensibles pour moi.
Ainsi, nul besoin de se présenter sous l'appellation "anonyme", car c'est un masque sous lequel n'importe qui pourrait se cacher, et cela prête à confusion. Je ne connais qu'un anonyme, c'est
Sans-Nom dans mon récit "Fragments d'une vie brisée".
Passé ce préambule un peu longuet, je voudrais arriver maintenant au coeur du sujet qui nous intéresse.
Qu'est-ce qu'un blog ?
Un blog c'est un espace d'expression libre et personnelle, un support de création personnelle. Poésie, cuisine, photographie, scrapbooking, BD, peinture, journal intime, technologie, critique
sociale ... Un blog ça nous sert à parler. Un blog, ça nous permet de ne pas parler tout seul. On échange des visites, on établit des liens. On est dans le domaine du partage et
de l'échange.
Vous me confiez des photos personnelles, je les publierai bien volontiers sur mon blog avec un lien vers le vôtre. Si je lis quelque part un article incroyable, j'en parlerai en mettant un
lien vers l'auteur de l'article. Échange d'idées. Voire de confidences. Un blog c'est à la fois intime et très exposé. On veut bien se confier à ceux que l'on connaît et que l'on aime bien, on
aimerait moins que la Terre entière soit au courant.
Certains d'entre vous montrent des photos d'eux-mêmes, de leur famille et de leurs amis. C'est un choix qu'ils ont fait en toute connaissance de cause. Moi, pour des raisons personnelles et
professionnelles, je ne peux pas me le permettre. De même, certains d'entre vous partagent systématiquement leurs propres articles sur les réseaux sociaux, et je n'y vois rien qui me choque tant
qu'ils partagent leur propre contenu. Moi, pour des raisons personnelles et professionnelles, je ne souhaite pas que mon contenu soit éparpillé sur d'autres blogs et sur les réseaux sociaux : cet
éparpillement de mon contenu sans mon accord, j'appelle ça du pillage.
Sur un blog on n'est pas sur Facebook. Le peu que je sais de Facebook c'est que c'est un réseau social à fort esprit communautaire où tout le monde s'échange ses photos, entre
autres. A moi, ça ne me convient pas. Je me vois mal emprunter les photos d'un membre Facebook pour les donner à quelqu'un d'autre. Moi, et j'insiste sur ce "moi", je ne publie pas sur mon blog
pour que mon contenu soit dispersé dans des endroits où je ne vais jamais. Je ne veux pas perdre le contrôle de mon contenu. Mon contenu m'appartient. C'est moi qui décide s'il
peut être "reposté", "reblogué", "retwitté", etc. Le contenu de mon blog relève de ma seule responsabilité, je ne tiens pas à ce qu'il se balade n'importe où loin de mon regard. Si je décide de
supprimer un post, je ne veux pas que ce post paraisse sur un autre blog ou sur un réseau social, là où je n'aurai pas la possibilité de le supprimer aussi. Je veux rester maître de ce
que je fais et de ce que je défais.
L'inspiration. Vient de soi. C'est un souffle personnel. C'est en soi que naissent les idées, les envies, les désirs, et les mots. Ils naissent de nos propres expériences et de
nos propres mutations. Je ne nie pas qu'on puisse être inspiré de temps en temps par quelqu'un d'autre. Mais le fait de "s'inspirer de" doit rester ponctuel, épisodique, et ne pas devenir une
habitude, sans quoi "s'inspirer de" revient à "copier" ni plus ni moins.
Il y a deux mois j'ai quitté les blogs avec pertes et fracas. La colère et le désarroi me dictaient de partir pour ne plus revenir. Je venais de m'apercevoir que certaines de mes photos publiées
sur mon blog-test Kiwi avaient été "repostées" et balancées sur Facebook (où je ne mets jamais les pieds). Mais ce n'était que l'aboutissement, si j'ose dire, d'une longue série d'hommages et
d'ingérences qui ont fini par me mettre KO. Par exemple : mettre dans mes commentaires des photos du phare de Sète (prises sur Internet) avant même que moi je puisse publier mes propres photos du
phare de Sète, je ne trouve pas ça très sympa ni pour mes visiteurs ni pour moi ; ça me coupe l'herbe sous le pied. A quoi bon montrer le phare de Sète si tout le monde a déjà vu le phare de Sète
dans mes commentaires ?
De même. Je parle d'un ténor italien. Quelques heures plus tard, sur un autre blog, fleurit un article complet sur le même ténor italien. J'en inspire du monde, avouez. De même. Je copie sur mon
blog les derniers poèmes de ma mouvance "Credo". Au même moment, paraît sur un autre blog un poème intitulé "Credo" en hommage à Thaddée. Je dis comme France Gall : les hommages, c'est pour les
morts. Et ce sont là des hommages qui prennent une tournure que je n'approuve pas, car ils me dépossèdent de ce que je fais, de ce que je crée, et qu'ils me mettent en colère et qu'ils
étouffent ma créativité.
Chaque blogueuse, chaque blogueur a assez de personnalité, assez d'inspiration, à mon sens, pour se concocter ses propres articles sans avoir besoin de se servir chez les autres.
C'est pour ça que je n'aime pas les réseaux sociaux : ils tuent la créativité. Je connais un poète formidable, en quelques mots il fait naître un monde qu'on peut sentir et
toucher, mais il n'a pas le temps d'écrire : il le perd sur Twitter.
Les réseaux sociaux, au premier abord, c'est pas mal pour "faire des rencontres". On en revient très vite. En fait de rencontres on ne fait que se croiser. On collectionne des abonnés dont on ne
sait rien, qui ne savent rien de nous, parce que personne ne s'intéresse à personne, à quelques exceptions près.
Il y a deux mois disais-je je quittais les blogs tout en gardant un oeil sur les évolutions d'OB Kiwi. Pour mon plus grand soulagement, il est possible maintenant de supprimer de son blog
OB Kiwi les fonctions "repost" et réseaux sociaux. C'est une des raisons de mon retour.
Nous sommes nombreux à mettre sur nos blogs : photos non libres de droits, copyright, droits d'auteur, propriété intellectuelle, avec des logos divers et variés. C'est une
incitation au respect de nos créations personnelles. Cette protection de nos idées, de nos écrits, de nos photos, est légitime. Pourquoi faudrait-il que ces sacro-saints réseaux sociaux viennent
casser ce code moral ? - Où va-t-on ?
L'auteur et son oeuvre ont droit au respect. Attention que trop d'amitié ne déborde pas en possessivité. Ce que je fais n'appartient qu'à moi. Je n'appartiens qu'à moi-même. Je
n'ai de comptes à rendre à personne. Et je ne supporte plus qu'on fasse tout comme moi.
Je sais très bien qu'aucun de vous n'a jamais voulu me faire intentionnellement du mal. Je crois qu'on peut se laisser ... dépasser par ses sentiments et ses bonnes intentions. Je ne
condamne personne. Je ne bannis personne. Le seul but de cet article est d'exprimer mon malaise et de défendre mes convictions personnelles et mes droits.
Si je rends publique la réponse que j'aurais dû faire par mail à la personne qui a repris contact avec moi tout à l'heure ce n'est pas du tout dans l'idée de l'exposer au jugement des autres
visiteurs, aussi vous demanderai-je de rester circonspects dans vos commentaires. Si j'ai préféré rédiger cet article, c'est que je m'exprime bien mieux sur mon blog que par mail. Je peux y
développer plus longuementt le fond de ma pensée et pousser un peu plus mon raisonnement.
Et pour rappel ... mon nom c'est Thaddée. Ce n'est pas : ma grande, ma petite, ma belle, ma grenouille, mon lézard, mon bonbon rose, ma fleur bleue, ma plante verte. Bon, éventuellement,
de temps en temps, je ne dis pas ... Mais "ma belle" c'est comme ça que j'appelle ma perruche. Si bien que lorsque je lis "ma belle" j'arrive à lire "ma perruche". Alors oui pseudis paradoxa (mon
blog-test sur Kiwi) c'est une grenouille. Mais moi, je ne suis pas une perruche.
Pour terminer, j'avoue que ça m'ennuie profondément d'entrer dans ce genre de considérations, non seulement parce qu'il me faut encore et encore revenir sur un sujet qui devrait être clair pour
tout le monde depuis belle lurette, mais encore parce que je souhaite plus que tout vivre en paix avec moi-même et avec les autres, et ce genre d'explications, dans lesquelles je n'ai pu éviter,
par endroits, d'être fortement désagréable, ça m'embête, ça me turlupine, et ça me détourne de mon objectif actuel : bloguer pour mon plaisir et le plaisir de ceux qui me lisent.