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Le blog de Thaddée

"Ce qui parle le mieux de nous, ce n'est pas ce que nous disons, c'est ce que nous faisons. Je fais des livres qui parlent de moi sans le dire." TS | Actualité OB Kiwi et plates-formes de blogs, Déco blogs, Balades à Sète, Chroniques lyonnaises et fidésiennes, Escapades, Histoires de chats et d'oiseaux, Littérature, Photographie, Société, Poupées, Tricot, La vie ... Communauté : "Victor & Victoria", esprit shabby chic, romantique et cosy.

L'aqueduc du Gier : encore des points obscurs

Publié le 30 Juin 2013 par Thaddée dans Lugdunum à tous les temps

DSCI0013.JPGLa ville romaine de Lugdunum (Lyon), fondée en 43 avant J.-C. sur la colline de Fourvière, était la Capitale des Gaules. Ses habitants (évalués à 35 000 environ) étaient alimentés d'eau pour leurs maisons, thermes, fontaines et bassins, par quatre aqueducs.

DSCI0014-copie-1.JPGL'Aqueduc du Gier était de loin le plus important des quatre : 86 km de longueur, depuis la zone de captage au pied du Mont Pilat jusqu'à Lugdunum, vers Fourvière.

DSCI0016-copie-1.JPGLa datation de cet aqueduc et des trois autres a été longtemps discuté. Il l'est encore, et je vous fais grâce des hypothèses diverses et variées ... Il semblerait qu'on ait plus ou moins fixé la datation des aqueducs à l'époque de Claude, c'est-à-dire grosso modo entre 20 et 40 après J.-C.

DSCI0017-copie-1.JPGLa datation de l'abandon de l'aqueduc est aussi discuté mais des thermes romains sur Fourvière étaient encore en état de marche à la fin du troisième siècle. On peut alors penser que l'abandon de l'aqueduc est intervenu au quatrième siècle quand Fourvière a été abandonné et le centre de la ville déplacé vers la Cathédrale et le Vieux Lyon.

DSCI0020-copie-1.JPGL'Aqueduc du Gier traverse 23 communes : 11 dans la Loire et 12 dans le Rhône. Si le tracé représente une longueur de 86 km, la distance à vol d'oiseau est seulement de 42 km. La raison en est que le tracé de l'aqueduc doit répondre à la contrainte d'une pente faible et suivre au plus près les courbes de niveau. La structure de l'ouvrage est essentiellement souterraine (canalisations, tunnels) pour près de 89% et aérienne pour le restant (4,5 km de murs, files d'arches et pont canal + 5 km de siphons). Les quatre aqueducs de Lyon représentent le plus grand assemblage de siphons (9 ou plus) du monde romain et environ le quart des siphons romains connus.

DSCI0023-copie-2.JPGDepuis 2003, à l'occasion des Journées Européennes du Patrimoine, le 3ème week-end de septembre, coordonnées par le Grand Lyon, des visites sont proposées, sous forme de randonnées-découvertes du tronçon de Sainte-Foy-lès-Lyon à la sortie de Chaponost. Elles sont organisées par le Service Vie Culturelle et Coopération Internationale de Sainte-Foy. Deux thèmes en un : l'Aqueduc du Gier par le Chemin de St Jacques de Compostelle.

Inaugurée en 2010 La Maison de l'Aqueduc propose aussi des expositions sur le patrimoine gallo-romain.

DSCI0024-copie-1.JPGSource : documentation de la Maison de l'Aqueduc, 69, route de la Libération, Sainte-Foy-lès-Lyon

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Le pont siphon de Beaunant et son environnement

Publié le 30 Juin 2013 par Thaddée dans Lugdunum à tous les temps

DSCI0019-copie-1.JPGUn intermède couleur dans cette série du pont siphon de Beaunant. Je n'avais guère envie d'ôter leurs couleurs à ces jolis bacs de fleurs, lesquelles représentaient, hier en fin d'après-midi, l'unique lumière au milieu des averses. Cette partie-là de l'aqueduc du Gier se trouve de l'autre côté de la route de la Libération à Sainte-Foy-lès-Lyon. Cette partie-là de l'aqueduc est donc séparée de la deuxièmes partie (article précédent) par une route à grande circulation. La Maison de l'Aqueduc se trouve à droite et c'est là qu'on peut s'inscrire pour des visites guidées le 3ème dimanche de chaque mois pour la somme modique de 2 ou 3 euros. C'est là que j'ai vu la maquette de démonstration d'un pont siphon, réalisée par des enfants ... dont les papas sont ingénieurs.

DSCI0021-copie-1.JPGVous avez bien vu : il y a une voiture garée sous l'une des arches. Cela n'a rien d'extraordinaire : certaines arches sont même aménagées pour servir de portail à des résidences privées. Habitat troglodyte pour certains véhicules, bien à l'abri de la pluie sous l'aqueduc romain.

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Sur cette pancarte blanche est inscrite l'interdiction formelle de grimper sur le pont siphon : risque d'éboulement, chutes de pierres ... un accident est toujours possible et si vite arrivé.

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Le pont siphon de Beaunant (Sainte-Foy-lès-Lyon)

Publié le 30 Juin 2013 par Thaddée dans Lugdunum à tous les temps

Comme je le craignais, pas de gladiateurs à cause de la pluie. Le festival est reporté au mois de septembre. Entre temps, je participerai au mois de juillet à une excursion à Chaponost : visite guidée de l'aqueduc du Gier. Je n'ai encore jamais vu les vestiges d'aqueduc à Chaponost mais d'après les vieilles cartes postales que j'ai eues sous les yeux, ce sont sans doute les plus impressionnants de tous. Pas de Festival de l'Aqueduc, donc, mais j'ai fait un tour à l'exposition de la Maison de l'Aqueduc, Route de la Libération à Sainte-Foy-lès-Lyon, et j'ai récupéré plein de documents sur les randonnées-découvertes de l'aqueduc du Gier, le pont siphon des Planches à Ecully, l'aqueduc de la Brévenne, et l'écriture latine : un trésor pour moi qui aime tant les civilisations antiques et l'héritage culturel qu'elles nous ont transmis à travers les siècles. Route de la Libération, sont implantés de très grands et très beaux tronçons de l'aqueduc de Beaunant que j'ai photographiés sous la pluie dans les grandes largeurs. Je devrai diviser l'article en plusieurs parties, étant donné le grand nombre de photos que j'ai prises. Et j'en profite pour refaire le point sur les 4 aqueducs romains de Lugdunum et le pont siphon de Beaunant.

 

Les 4 aqueducs romains de Lugdunum

 

DSCI0001.JPGUn aqueduc est un conduit construit pour transporter de l'eau, eau pour la consommation, pour les bains et piscines, pour les installations somptuaires (fontaines, cascades, etc).

Successivement quatre aqueducs ont été construits.

Le premier venait des Monts d'Or ; deux prenaient leur eau dans les monts du Lyonnais, l'aqueduc de l'Yzeron et l'aqueduc de la Brévenne. Le quatrième et dernier, le plus récent et le plus long, l'aqueduc du Gier, captait son eau au pied du Mont Pilat au-dessus de Saint-Chamond.

Avec plus de 200 km de canalisation, les aqueducs de Lugdunum constituaient l'ensemble le plus important, après celui de Rome, des grands travaux hydrauliques réalisés pour une ville de l'Antiquité.

DSCI0004-2.jpg

 

Comment un aqueduc romain est-il fait ?

C'est, normalement, un canal maçonné, revêtu d'un enduit étanche en mortier de tuileau (terre cuite concassée mêlée à la chaux), voûté en plein cintre.

Construit dans une tranchée, il est ensuite recouvert de terre, ce qui le protège, mais aussi le soustrait à la vue. A intervalles réguliers, des regards couverts de dalles permettent d'assurer les visites et l'entretien de l'aqueduc.

 

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Le pont-siphon de Beaunant

 

Généralement pour traverser un vallon, le canal est installé sur des arches en maçonnerie plus ou moins importantes selon la profondeur du vallon. Un tel ouvrage est appelé "pont canal".

Les arches sont recouvertes d'un parement de petites pierres à face carrée qu'on désigne souvent sous le nom de "appareil réticulé" destiné à les protéger des intempéries et des chocs. Les arches sont constituées de couches alternées de maçonnerie et d'arases* en brique (arase* : niveau supérieur d'un ouvrage de maçonnerie servant de base pour la suite de la construction).

 

DSCI0006-1.jpgCependant pour traverser des vallées importantes il faut faire appel à l'emploi de siphons qui sont des tuyauteries utilisant le principe des vases communiquants, et reliant un canal d'arrivée et un canal de départ.

DSCI0007-1.jpgA Beaunant la vallée de l'Yzeron a une largeur de 2600 mètres et une profondeur de 140 mètres. Au fond de la vallée on a construit un pont en maçonnerie qu'on appelle "pont siphon", de 270 mètres de long, 17 mètres de haut et 7,35 de large sur lequel reposaient 12 tuyaux de plomb parallèles de 27 cm de diamètre, posés côte à côte. Pourquoi 12 tuyaux ? Pour pouvoir supporter la pression de l'eau, ce qui n'aurait pas été possible avec un seul tuyau. On évalue entre 5 et 6.000 tonnes le poids de plomb qui a été utilisé.

DSCI0008-1.jpgLe frottement de l'eau dans les tuyaux entraînait une "perte de charge" de 9 mètres. Si, au lieu d'installer un siphon on avait voulu construire un pont canal comme le Pont du Gard dont la longueur était de 275 mètres et la hauteur de 49 mètres, il aurait fallu imaginer un ouvrage d'une longueur de 2.600 mètres et haut de 140 mètres qui aurait été de 15 à 20 fois plus important que le Pont du Gard et irréalisable à l'époque romaine.

DSCI0010.JPGA Sainte-Foy-lès-Lyon l'aqueduc du Gier est également visible chemin de Narcel (restes d'arches), rue Georges Clémenceau devant l'immeuble des Crêtes (restes d'arches) et dans le parc du Brulet (canal enterré). Ce dernier vestige a été aménagé pour la visite.

DSCI0011.JPGTexte J. Burdy / J. Juillard, La Maison de l'Aqueduc, 69, route de la Libération, Sainte-Foy-lès-Lyon

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Pour les gladiateurs, c'est pas sûr

Publié le 29 Juin 2013 par Thaddée dans Les blogs et moi

festival-de-l-aqueduc.pngIl pleut, il fait froid. Nonobstant ! ... je vais me rendre au Festival de l'Aqueduc photographier quelques hommes à demi-nus. Au programme en effet défilé de gladiateurs et de costumes romains. Quoique avec ce temps ... ils seront peut-être rhabillés et mêmes rentrés chez eux regarder le Tour de France à la télé. Validation des commentaires, réponse aux commentaires, visites de vos blogs, pas avant demain. Mon ordinateur n'arrête pas de planter, ça devient de plus en plus difficile d'accéder à la messagerie, de gérer mon blog et de me connecter aux vôtres. Dans le meilleur des cas, donc, à demain. Passez un beau week-end, à très vite.

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Tout ce que je prends

Publié le 29 Juin 2013 par Thaddée dans Poésie Un rêve trop loin

 

Par Thaddée © 29 juin 2013, un rêve trop loin

 

Vous avez dit voleur ?

- J'emporte en souvenir

La paresse des heures

Égrenées sur mon île.

 

Allons donc Regardez

N'ai-je pas les mains vides ?

Ma richesse est ailleurs

Impalpable Invisible.

 

Il se pourrait qu'un jour

Je veuille écrire un livre

Alors je puiserai

Dans ce précieux trésor

 

Une voile qui claque

Au matin sur le port

Cimetière Saint-Charles

Un poète qui dort.

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Le cimetière marin

Publié le 27 Juin 2013 par Thaddée dans Photo et Vidéo

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Le Cimetière Saint-Charles de Sète, rebaptisé le Cimetière Marin en hommage au poète Paul Valéry

 

Un article dédié à Fanfan Pirate, la blogueuse des Chats d'en bas

 

Sur la route qui conduit à la Corniche et aux Plages, au-dessus du Théâtre de la Mer, on aperçoit le cimetière marin et son phare, l'autre phare étant celui du môle Saint-Louis. Je n'ai pas encore trouvé le temps de le visiter ...

Le cimetière Saint-Charles de Sète a vu le jour autour de 1680 : à l'origine, il était destiné à accueillir le corps des premiers ouvriers morts sur le chantier de construction du môle Saint-Louis. Ces travailleurs n'avaient pas de tombe, ils étaient jetés dans une fosse commune ; leurs ossements reposent en dessous d’un magasin funéraire. Le 7 août 1945, le Cimetière Saint-Charles a été rebaptisé le Cimetière Marin en hommage au poète Paul Valéry auteur du poème "Le cimetière marin". Parmi les personnages les plus illustres y sont inhumés Paul Valéry né à Sète en 1871, qui repose dans le tombeau de son aïeul Giulo Grassi ; et Jean Vilar (1912-1971), créateur du Festival d'Avignon, directeur du Théâtre National Populaire. Georges Brassens est inhumé dans l'autre cimetière, le cimetière de Py.

 

Ce toit tranquille, où marchent des colombes,
Entre les pins palpite, entre les tombes ;
Midi le juste y compose de feux
La mer, la mer, toujours recommencée !
O récompense après une pensée
Qu’un long regard sur le calme des dieux !

 

Quel pur travail de fins éclairs consume
Maint diamant d'imperceptible écume,
Et quelle paix semble se concevoir !
Quand sur l'abîme un soleil se repose,
Ouvrages purs d'une éternelle cause,
Le temps scintille et le songe est savoir.

 

Stable trésor, temple simple à Minerve,
Masse de calme, et visible réserve,
Eau sourcilleuse, Oeil qui gardes en toi
Tant de sommeil sous une voile de flamme,
O mon silence! . . . Édifice dans l'âme,
Mais comble d'or aux mille tuiles, Toit !

 

Temple du Temps, qu'un seul soupir résume,
À ce point pur je monte et m'accoutume,
Tout entouré de mon regard marin ;
Et comme aux dieux mon offrande suprême,
La scintillation sereine sème
Sur l'altitude un dédain souverain.

 

(...)

 

Le cimetière marin, Paul Valéry

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Grandeur de Rome ... aujourd'hui

Publié le 26 Juin 2013 par Thaddée dans Lugdunum à tous les temps

Aqueduc romain du Gier, Saint-Irénée Croix-Blanche, Lyon 5

DSCI0001-001.JPG

Difficile de prendre des photos de ce vestige d'arche, fantomatique mais dominant : luminosité méchamment éblouissante, soleil chaud mais vent froid, piles de l'appareil à plat.DSCI0002-2Selon l'angle de vue, ciel bleu à l'arrière-plan pour ce fragment d'arche que je n'avais jamais encore vu avant mercredi de la semaine dernière mais que je n'ai pu photographier qu'aujourd'hui (je n'avais pas mon appareil sur moi la dernière fois).

DSCI0003-1J'adore son profil, un gros nez et quelques mèches sur le front. Ça me le rend sympathique même si ma première impression fut la surprise et l'admiration.

DSCI0004-1Le voilà dans son environnement de verdure, haut perché, il faut vraiment lever la tête pour l'apercevoir de la route entre les feuillages.

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Et ci-dessous, presque accolé à l'arche de l'aqueduc antique, un pan de mur du fort Saint-Irénée avec ses cheminées en brique.

DSCI0006.JPG

Pour conclure cet article, il me faut vous dire que mon ordinateur devient très-très paresseux. Il faut le redémarrer jusqu'à trois fois pour qu'il consente à charger les pages correctement. Cette lenteur triple mon temps de publication. C'est très énervant. En outre, je crois que ma vieille Livebox (ancien modèle) est en fin de vie, ce qui n'arrange rien. Entre l'ordinateur et la Livebox j'ai bien du mal à rédiger et publier mes articles, par conséquent ne vous étonnez pas si je publie peu et si je ne vous rends pas régulièrement visite. Il faudrait renouveler tout ce vieux matériel mais je viens d'investir dans un deux-roues, ce n'est pas franchement le moment de remplacer mon équipement informatique. Patience donc, en croisant les doigts pour que ça tienne encore quelques mois. Bonne fin d'après-midi à toutes et tous.

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I'm not a parrot

Publié le 23 Juin 2013 par Thaddée dans Les blogs et moi

Bonjour à toutes, à tous,

Si je n'ai pas déjà écrit cet article cent fois, je ne l'ai pas écrit une seule fois. Mais je vais m'atteler une fois de plus, aujourd'hui, à parler des blogs et des réseaux sociaux (entre autres) et ceci pour répondre du mieux possible à quelqu'un qui m'a écrit tout à l'heure et que je remercie pour avoir eu le courage de reprendre contact.

Pour commencer, je tiens à préciser que nul n'est banni de ce blog. Tout le monde a le droit de s'exprimer librement, sous son nom, quand bien même ses pensées, ses convictions profondes, iraient à l'encontre des miennes. On ne peut pas toujours être d'accord sur tout, c'est impossible. On peut émettre son point de vue et discuter sans pour autant crier au conflit. Je suis à l'écoute, et ne demande qu'à connaître vos réactions sur tel ou tel sujet, fussent-elles ... incompréhensibles pour moi.

Ainsi, nul besoin de se présenter sous l'appellation "anonyme", car c'est un masque sous lequel n'importe qui pourrait se cacher, et cela prête à confusion. Je ne connais qu'un anonyme, c'est Sans-Nom dans mon récit "Fragments d'une vie brisée".

Passé ce préambule un peu longuet, je voudrais arriver maintenant au coeur du sujet qui nous intéresse.

Qu'est-ce qu'un blog ?

Un blog c'est un espace d'expression libre et personnelle, un support de création personnelle. Poésie, cuisine, photographie, scrapbooking, BD, peinture, journal intime, technologie, critique sociale ... Un blog ça nous sert à parler. Un blog, ça nous permet de ne pas parler tout seul. On échange des visites, on établit des liens. On est dans le domaine du partage et de l'échange.

Vous me confiez des photos personnelles, je les publierai bien volontiers sur mon blog avec un lien vers le vôtre. Si je lis quelque part  un article incroyable, j'en parlerai en mettant un lien vers l'auteur de l'article. Échange d'idées. Voire de confidences. Un blog c'est à la fois intime et très exposé. On veut bien se confier à ceux que l'on connaît et que l'on aime bien, on aimerait moins que la Terre entière soit au courant.

Certains d'entre vous montrent des photos d'eux-mêmes, de leur famille et de leurs amis. C'est un choix qu'ils ont fait en toute connaissance de cause. Moi, pour des raisons personnelles et professionnelles, je ne peux pas me le permettre. De même, certains d'entre vous partagent systématiquement leurs propres articles sur les réseaux sociaux, et je n'y vois rien qui me choque tant qu'ils partagent leur propre contenu. Moi, pour des raisons personnelles et professionnelles, je ne souhaite pas que mon contenu soit éparpillé sur d'autres blogs et sur les réseaux sociaux : cet éparpillement de mon contenu sans mon accord, j'appelle ça du pillage.

Sur un blog on n'est pas sur Facebook. Le peu que je sais de Facebook c'est que c'est un réseau social à fort esprit communautaire où tout le monde s'échange ses photos, entre autres. A moi, ça ne me convient pas. Je me vois mal emprunter les photos d'un membre Facebook pour les donner à quelqu'un d'autre. Moi, et j'insiste sur ce "moi", je ne publie pas sur mon blog pour que mon contenu soit dispersé dans des endroits où je ne vais jamais. Je ne veux pas perdre le contrôle de mon contenu. Mon contenu m'appartient. C'est moi qui décide s'il peut être "reposté", "reblogué", "retwitté", etc. Le contenu de mon blog relève de ma seule responsabilité, je ne tiens pas à ce qu'il se balade n'importe où loin de mon regard. Si je décide de supprimer un post, je ne veux pas que ce post paraisse sur un autre blog ou sur un réseau social, là où je n'aurai pas la possibilité de le supprimer aussi. Je veux rester maître de ce que je fais et de ce que je défais.

L'inspiration. Vient de soi. C'est un souffle personnel. C'est en soi que naissent les idées, les envies, les désirs, et les mots. Ils naissent de nos propres expériences et de nos propres mutations. Je ne nie pas qu'on puisse être inspiré de temps en temps par quelqu'un d'autre. Mais le fait de "s'inspirer de" doit rester ponctuel, épisodique, et ne pas devenir une habitude, sans quoi "s'inspirer de" revient à "copier" ni plus ni moins.

Il y a deux mois j'ai quitté les blogs avec pertes et fracas. La colère et le désarroi me dictaient de partir pour ne plus revenir. Je venais de m'apercevoir que certaines de mes photos publiées sur mon blog-test Kiwi avaient été "repostées" et balancées sur Facebook (où je ne mets jamais les pieds). Mais ce n'était que l'aboutissement, si j'ose dire, d'une longue série d'hommages et d'ingérences qui ont fini par me mettre KO. Par exemple : mettre dans mes commentaires des photos du phare de Sète (prises sur Internet) avant même que moi je puisse publier mes propres photos du phare de Sète, je ne trouve pas ça très sympa ni pour mes visiteurs ni pour moi ; ça me coupe l'herbe sous le pied. A quoi bon montrer le phare de Sète si tout le monde a déjà vu le phare de Sète dans mes commentaires ?

De même. Je parle d'un ténor italien. Quelques heures plus tard, sur un autre blog, fleurit un article complet sur le même ténor italien. J'en inspire du monde, avouez. De même. Je copie sur mon blog les derniers poèmes de ma mouvance "Credo". Au même moment, paraît sur un autre blog un poème intitulé "Credo" en hommage à Thaddée. Je dis comme France Gall : les hommages, c'est pour les morts. Et ce sont là des hommages qui prennent une tournure que je n'approuve pas, car ils me dépossèdent de ce que je fais, de ce que je crée, et qu'ils me mettent en colère et qu'ils étouffent ma créativité.

Chaque blogueuse, chaque blogueur a assez de personnalité, assez d'inspiration, à mon sens, pour se concocter ses propres articles sans avoir besoin de se servir chez les autres.

C'est pour ça que je n'aime pas les réseaux sociaux : ils tuent la créativité. Je connais un poète formidable, en quelques mots il fait naître un monde qu'on peut sentir et toucher, mais il n'a pas le temps d'écrire : il le perd sur Twitter.

Les réseaux sociaux, au premier abord, c'est pas mal pour "faire des rencontres". On en revient très vite. En fait de rencontres on ne fait que se croiser. On collectionne des abonnés dont on ne sait rien, qui ne savent rien de nous, parce que personne ne s'intéresse à personne, à quelques exceptions près.

Il y a deux mois disais-je je quittais les blogs tout en gardant un oeil sur les évolutions d'OB Kiwi. Pour mon plus grand soulagement, il est possible maintenant de supprimer de son blog OB Kiwi les fonctions "repost" et réseaux sociaux. C'est une des raisons de mon retour.

Nous sommes nombreux à mettre sur nos blogs : photos non libres de droits, copyright, droits d'auteur, propriété intellectuelle, avec des logos divers et variés. C'est une incitation au respect de nos créations personnelles. Cette protection de nos idées, de nos écrits, de nos photos, est légitime. Pourquoi faudrait-il que ces sacro-saints réseaux sociaux viennent casser ce code moral ? - Où va-t-on ?

L'auteur et son oeuvre ont droit au respect. Attention que trop d'amitié ne déborde pas en possessivité. Ce que je fais n'appartient qu'à moi. Je n'appartiens qu'à moi-même. Je n'ai de comptes à rendre à personne. Et je ne supporte plus qu'on fasse tout comme moi.

Je sais très bien qu'aucun de vous n'a jamais voulu me faire intentionnellement du mal. Je crois qu'on peut se laisser ... dépasser par ses sentiments et ses bonnes intentions. Je ne condamne personne. Je ne bannis personne. Le seul but de cet article est d'exprimer mon malaise et de défendre mes convictions personnelles et mes droits.

Si je rends publique la réponse que j'aurais dû faire par mail à la personne qui a repris contact avec moi tout à l'heure ce n'est pas du tout dans l'idée de l'exposer au jugement des autres visiteurs, aussi vous demanderai-je de rester circonspects dans vos commentaires. Si j'ai préféré rédiger cet article, c'est que je m'exprime bien mieux sur mon blog que par mail. Je peux y développer plus longuementt le fond de ma pensée et pousser un peu plus mon raisonnement.

Et pour rappel ... mon nom c'est Thaddée. Ce n'est pas : ma grande, ma petite, ma belle, ma grenouille, mon lézard, mon bonbon rose, ma fleur bleue, ma plante verte. Bon, éventuellement, de temps en temps, je ne dis pas ... Mais "ma belle" c'est comme ça que j'appelle ma perruche. Si bien que lorsque je lis "ma belle" j'arrive à lire "ma perruche". Alors oui pseudis paradoxa (mon blog-test sur Kiwi) c'est une grenouille. Mais moi, je ne suis pas une perruche.

Pour terminer, j'avoue que ça m'ennuie profondément d'entrer dans ce genre de considérations, non seulement parce qu'il me faut encore et encore revenir sur un sujet qui devrait être clair pour tout le monde depuis belle lurette, mais encore parce que je souhaite plus que tout vivre en paix avec moi-même et avec les autres, et ce genre d'explications, dans lesquelles je n'ai pu éviter, par endroits, d'être fortement désagréable, ça m'embête, ça me turlupine, et ça me détourne de mon objectif actuel : bloguer pour mon plaisir et le plaisir de ceux qui me lisent.

 

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Mon récit "Fragments" lu par fanfanchatblanc

Publié le 23 Juin 2013 par Thaddée dans Suivi des Fragments

Fragments 2012Il y a quelques semaines, fanfanchatblanc commandait sur le site de TheBookEdition mon livre Fragments d'une vie brisée. Ce matin, j'ai lu sa critique sur son blog, quel bonheur ! Je n'aurais pas pu, mieux que fanfan, présenter ce récit qui me tient tellement à coeur. Je vous invite à lire son article "Fragments d'une vie brisée" de Thaddée Sylvant.. Cela peut être aussi l'occasion de découvrir un blog d'artiste, éprise de peinture et de musique, auteure du bouleversant Elle... lui... du virtuel au réel... une passion avortée auquel j'ai consacré un article ici. Un grand merci à toi fanfan, pour avoir rendu compte de ta lecture avec tellement de sensibilité.

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Crazy ... du 21 juin

Publié le 22 Juin 2013 par Thaddée dans Mémoires Vivre après Lui

Ma plus belle fête de la musique, ce fut en 2005 avec toi. Nous étions à Lyon. Toi, musicien, tu préférais entre tous les groupes de jazz et moi qui n'aime pas le jazz, qui ne ressens rien quand j'en entends, j'ai appris à l'écouter, presque à le comprendre. Nous étions en terrasse ou debout dans la foule. Tu étais heureux, nous étions heureux, parce qu'il faisait beau, parce que c'était la fête, parce que tu adorais Lyon, et que nous étions deux.

En 2011 j'ai tenté une sortie ... je n'ai pas tenu bien longtemps sans toi. La douleur de t'avoir perdu l'année précédente était par trop violente. Je n'ai pas pu rester. Les deux photos que j'avais prises ce soir-là du 21 juin 2011 sont restées coincées dans l'appareil, je n'ai jamais pu les voir.

Hier soir, malgré la fatigue d'une semaine de travail plus ou moins caniculaire, et bien que j'aie affirmé le contraire à quelques collègues croisées dans la rue, ne voilà-t-il pas que sur le coup de 21 heures je me prenais d'une furieuse envie de descendre entendre et voir de plus près les concerts donnés dans le village.

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Devant chez moi, un groupe de jazz. C'est là que tu aurais voulu être. Nous nous serions installés en terrasse et nous aurions oublié de parler. Mais cette densité de vie qui se concentrait dans tes yeux bleu-gris casse tous les silences, même le silence effroyable de la mort. Hier soir, tu n'étais pas avec moi, mais tu fais partie de moi, et où que j'aille tu me tiens compagnie, et tout ce que je vois tu le verras par mes yeux jusqu'à mon dernier souffle. Je t'aime tendrement pour toujours.

A l'autre bout de la rue, un groupe on ne peut plus tonique avec des interprétations plus que rythmées de tubes qui ont fait leur temps mais qu'on prend plaisir à réécouter. Le batteur est déchaîné. Les petits enfants qui représentent les trois-quarts du public le sont aussi. De jeunes mamans virevoltent en robe légère avec leurs petits. Je reste dans mon coin, le coeur serré. Tu me manques. Tu me manques depuis notre séparation en 2006 et ta mort épouvantable fin novembre 2010. Ta mort que j'ai apprise sur Internet début décembre de la même année. Mon cher ami, si fou de vivre, écoute, écoute la musique.

 

 

 

"You are the best. You are the worst. You are average. Your love is a part of you. You try to give it away because you cannot bear its radiance, but you cannot separate it from yourself. To understand your fellow humans, you must understand why you give them your love. You must realize that hate is but a crime-ridden subdivision of love. You must reclaim what you never lost. You must take leave of your sanity, and yet be fully responsible for your actions." -

Gnarls Barkley, in a letter to the legendary rock critic Lester Bangs

 

DSCI0002-1Je ne puis en écouter davantage, chaque note de musique, chaque vocalise me poignarde en plein coeur. Je remonte chez moi, plus riche de quatre photos mais surtout du souvenir ravivé de ton visage fatigué que j'aimais tant, que j'aimais, je crois, par-dessus tout. Je me couche sous le velux ouvert en te faisant la promesse de te retrouver un jour, de quelque façon que ce soit. Je crois en ces choses-là. Je veux bien croire que tu étais si fort et si décalé, que tu ne peux pas mourir complètement. L'énergie féroce que tu dégageais à chaque instant de ta vie est là quelque part dans l'air que je respire et ne tardera plus à se rematérialiser. J'attends. Je t'attends. Et si tu ne peux pas revenir c'est à toi de m'attendre. Un jour nous serons de nouveau ensemble.

Dans la première torpeur de l'endormissement, alors, me parvient de la rue quelque chose de magique, une voix que je ne pourrais décrire tant elle me bouleverse, et les rythmes bien particuliers d'un groupe latino. C'est si beau que je pense me rhabiller et redescendre. Je n'en ferai rien, parce que cette musique-là fait partie de mes songes et de ma solitude, et que je ne peux la partager qu'avec ta mémoire. A partir de 22 heures, le volume des haut-parleurs est moins fort. La chaleur du jour le plus long se rafraîchit doucement. Jusqu'à ce que je n'entende plus rien, qu'en rêve, cette voix qui pleure, et qui me remplit du plus grand des bonheurs.

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