Caro m'è il sonno, e più l'esser di sasso
mentre che 'l danno e la vergogna dura.
Non veder, non sentir m'è gran Ventura.
Pero non mi destar; deh, parla basso!
Cher m'est le sommeil, plus encore d'être en pierre
Tandis que durent le mal et la honte
Ne pas voir ni entendre m'est grande chance
Mais ne m'éveille pas, de grâce, parle bas !
Quai meraviglia è, se prossim'al foco
mi strussi e arsi, se or ch'egli è spento
di fuor, m'afflige e mi consuma drento,
e 'n cener mi riduce a poco a poco?
Vedea ardendo si lucente il loco
onde pendea il mio greve tormento,
che sol la vista mi facea contento,
e morte e strazi m'eran festa e gioco.
Ma po' che del gran foco b splendore
che m'ardeva e nutriva, il ciel m'invola,
un carbon resto acceso e ricoperto.
E s'altre legne non mi porge amore
che lievin fiamma, una favilla sola
non fie di me, si 'n cener mi converto.
Est-ce merveille, alors que le feu du dehors
s'est éteint qui m'incendiait, si je demeure
consumé au-dedans d'une cruelle ardeur
qui, petit à petit, va me réduire en cendres ?
Tout en brûlant, je découvrais si rayonnant
le lieu d'où provenait mon lancinant supplice
Que sa vue seule me donnait contentement
et que la mort et tourments m'étaient fête et délice.
Or le Ciel m'a pris la splendeur du grand foyer
dont mon ardeur était nourrie : je ne suis plus
qu'une braise, vive encore, mais enfouie.
Et si l'Amour ne me fournit point d'autres bois
qui la rallume, il ne restera plus de moi
le plus petite étincelle : rien que des cendres.