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Le blog de Thaddée

"Ce qui parle le mieux de nous, ce n'est pas ce que nous disons, c'est ce que nous faisons. Je fais des livres qui parlent de moi sans le dire." TS | Actualité OB Kiwi et plates-formes de blogs, Déco blogs, Balades à Sète, Chroniques lyonnaises et fidésiennes, Escapades, Histoires de chats et d'oiseaux, Littérature, Photographie, Société, Poupées, Tricot, La vie ... Communauté : "Victor & Victoria", esprit shabby chic, romantique et cosy.

Minimes - Théâtres romains (IV)

Publié le 31 Octobre 2015 par Thaddée dans Lugdunum à tous les temps

Minimes - Théâtres romains (IV)

Dernier volet de mon reportage consacré aux théâtres romains de Fourvière. A ceux qui passent et me connaissent, je profite de ce petit intermède pour dire que Félix et Kiki vont bien. Félix a eu onze ans au mois d'août ; Kiki va sur ses douze ans, ce qui est un record pour une perruche kakariki. Le premier s'amuse à mettre en lambeaux mes kleenex, de préférence pendant la nuit. La seconde se désintéresse un peu de sa laitue mais continue de voler dans tous les sens comme elle faisait dans sa jeunesse.

Minimes - Théâtres romains (IV)

Ceci explique cela. Si je parle de mon Félix en introduction de cet article, c'est parce que j'ai fait une rencontre inattendue au sommet des gradins : une jeune minette qui est venue se frotter à ma jambe comme pour me remercier de l'avoir prise en photo. Quelle chance elle a cette minette, de pouvoir se promener dans un décor aussi romantique. Et regardez, quelle vue définitivement vertigineuse on a sur le théâtre en contrebas.

Minimes - Théâtres romains (IV)

Une très jolie vue sur la basilique de Fourvière et sa Vierge dorée. Sur la droite, l'horrible bâtiment du musée gallo-romain qui déflore tristement ce cadre éminemment poétique.

Minimes - Théâtres romains (IV)

Quand même, c'est beau l'antiquité. Je dirais même : c'est fort l'antiquité. Nous, que laisserons-nous de nos théâtres et monuments ? Ont-ils quelque chance de traverser les millénaires ? Et quand bien même ils seraient encore debout dans deux ou trois cents ans, ne seront-ils pas pris pour cibles par les barbares incultes, comme Palmyre ? Quel destin connaîtra ce théâtre romain ? Quel destin connaîtront nos propres constructions ? Faut-il se féliciter de n'être pas immortel, et de se voir épargner la vue de leur anéantissement futur ...

Minimes - Théâtres romains (IV)
Minimes - Théâtres romains (IV)

Et ça s'enchevêtre, les murs et les escaliers, inépuisable réserve archéologique attirant en automne les amateurs de vieilles pierres, au printemps les fans de festivals en plein air.

Minimes - Théâtres romains (IV)

L'automne éclabousse de ses ors et de ses roux les murs d'enceinte

Minimes - Théâtres romains (IV)

Une petite touche automnale, tout seule au-dessous de l'herbe verte et du ciel bleu

Minimes - Théâtres romains (IV)

Derniers pas dans le théâtre où j'aurai pris 60 photos. Je crois ne l'avoir jamais vu aussi propre, aussi beau, que sous le soleil d'octobre.

Minimes - Théâtres romains (IV)

Avant de sortir, cette délicieuse allée sous tonnelle, où l'on peut se poser sur un banc. Tout est fait pour rendre la promenade agréable, et nous permettre de rompre avec les affres de la modernité. Pour découvrir ou retrouver mes articles précédents consacrés à Minimes-Théâtres romains et à la ficelle de Saint-Jean pour Saint-Just, cliquez sur les liens ci-dessous _▼_.

A gauche, le Colisée de Rome | A droite, le théâtre de Taormine en SicileA gauche, le Colisée de Rome | A droite, le théâtre de Taormine en Sicile

A gauche, le Colisée de Rome | A droite, le théâtre de Taormine en Sicile

J'espère que vous aurez apprécié ce voyage dans le temps. Même s'il est moins grandiose que le Colisée de Rome ou le théâtre antique de Taormine (voir ci-dessus _▲_) le théâtre romain de Fourvière n'en représente pas moins un inestimable trésor patrimonial pour la Ville de Lyon qu'il faut visiter, si l'on est de passage à Lugdunum.

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Minimes - Théâtres romains (III)

Publié le 31 Octobre 2015 par Thaddée dans Lugdunum à tous les temps

Minimes - Théâtres romains (III)

Cette série de photos me paraît être la moins réussie de toutes celles que j'ai prises du site antique, du fait que les piles de mon appareil commençaient à faiblir. J'ai dû atténuer les couleurs qui souffraient d'une luminosité pénible, escamotant reliefs et détails des ruines. Il n'en reste pas moins qu'elles représentent un certain intérêt, puisque elles présentent les tunnels et les renfoncements que j'évoquais dans mon article précédent _▼_.

Et pour découvrir ou retrouver les premiers clichés du théâtre romain, ainsi que quelques vues de la ficelle que j'ai prise pour y monter, cliquez sur les liens ci-dessous _▼_.

Minimes - Théâtres romains (III)

Les théâtres romains (il y en a deux en fait) couvrent une partie de la colline de Fourvière sur plusieurs étages. Escaliers et gradins n'en finissent pas de dégringoler vers les brouillards rougeâtres de Lyon.

Minimes - Théâtres romains (III)

C'est ici qu'on voit le mieux l'un des tunnels qui parcourent le sous-sol du site antique. Mais nulle part il n'est écrit l'usage qu'on en faisait, donc le mystère reste entier. En effet, il paraît peu probable que des animaux sauvages aient emprunté ces passages, vu que la scène se dédiait plutôt aux concerts lyriques et à la poésie, ainsi qu'aux discours politiques. Une vocation bien loin des barbaries qui ont fait la réputation du petit amphithéâtre des trois Gaules, sur les pentes de la Croix-Rousse, où furent suppliciés de nombreux chrétiens, parmi lesquels on nommera Blandine, sacrifiée au taureau.

Minimes - Théâtres romains (III)
Minimes - Théâtres romains (III)
Minimes - Théâtres romains (III)
Minimes - Théâtres romains (III)
Minimes - Théâtres romains (III)
Minimes - Théâtres romains (III)

Voici les petites pièces dont je vous parlais dans mon article précédent. Je les prenais pour des sanctuaires à cause des tronçons de colonne surmontés d'une pierre, ce qui me faisait penser à des espèces d'autels. Plus vraisemblablement, ces petites cases devaient abriter des commerces où l'on vendait des confiseries et des boissons. Il y avait certainement aussi un restaurant, un hôtel, et même des toilettes.

Minimes - Théâtres romains (III)

Là où certains ne verront qu'un tas de vieux cailloux noircis par la pollution, moi je me représente à présent une enceinte fourmillante de vie, et je ne peux qu'approuver le choix de la Ville de Lyon, d'avoir instauré les Nuits de Fourvière, leurs concerts et leurs représentations de théâtre, qui font écho aux antiques concerts lyriques et à la poésie. La tradition suit son cours de millénaire en millénaire, après une interruption de plusieurs siècles durant lesquels le théâtre antique servit de carrière. Il me reste une dernière série de photos assez sympa, dont une plutôt inattendue, que je mettrai en ligne très bientôt et qui viendra clore ce numéro spécial Minimes-Théâtres romains.

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Minimes - Théâtres romains (II)

Publié le 30 Octobre 2015 par Thaddée dans Lugdunum à tous les temps

Minimes - Théâtres romains (II)

De retour au théâtre antique de Fourvière. C'était hier matin, par une belle journée d'automne. Pour découvrir ou revoir la première série de photos, et quelques vues de la ficelle qui monte aux Minimes, cliquez sur les liens ci-dessous _▼_.

Minimes - Théâtres romains (II)

Les chaudes teintes automnales vont à merveille au site antique. les ruines ont l'air plus "habillé", en tout cas plus habillées que par la plate et blanche lumière d'été qui écrase tout. Ici, les vestiges romains se dessinent tout en douceur entre terre et ciel. Pour moi qui avais pris la fâcheuse habitude de visiter le théâtre au mois de juin, je m'aperçois qu'il est bien plus émouvant au mois d'octobre.

Minimes - Théâtres romains (II)

Quand je vois ce qu'il en reste, de ce théâtre antique, j'ai peine à me le représenter du temps où il régnait par son intégrité physique. Par exemple, à quoi pouvait bien servir cette faille ? - A l'écoulement de l'eau ? - Des restes qui, ma foi, préservent leur mystère et leurs secrets que seul un spécialiste de l'antiquité serait à même de lever. Mais je ne m'en plains pas. Je ne suis pas du genre à vouloir tout expliquer. En réalité je ne me pose pas tant de questions. Je sais ce qu'il était ; je le vois tel qu'il est maintenant, et ça me suffit.

Minimes - Théâtres romains (II)

Ces deux colonnes sont les deux dernières qui restent encore debout. Elles sont d'autant plus précieuses au milieu de ce champ de ruines où rien ne ressemble à plus rien, si ce n'est les gradins, et l'arène, manifestement restaurés pour permettre aux comédiens et musiciens de donner leurs représentations lors des Nuits de Fourvière.

Minimes - Théâtres romains (II)

Des enclaves comme celles-ci ne révèlent en rien la fonction qu'elles avaient il y a deux mille ans. J'ai vu beaucoup de ces renfoncements dont je reparlerai plus tard.

Minimes - Théâtres romains (II)

Ça, c'est une photo rare. Quand je l'ai vue j'ai pensé à Istanbul, noyée dans son brouillard rouge, dont seul émerge le sommet des tours et des cheminées. Un flou mystique assez fort qui contraste avec la reposante ancienneté du site antique.

Minimes - Théâtres romains (II)

Moi, la sombre puissance de ces vestiges me coupe le souffle. Arches et tronçons de colonne, et bizarrement des tuiles au-dessus d'une plaque, ou paroi, que l'on dirait de marbre rose. J'ignore si tout est d'époque. Enfin, certainement pas l'espèce d'échafaudage moderne dont je pense qu'il supporte des projecteurs lors des représentations du mois de juin.

Minimes - Théâtres romains (II)

Voici sous un autre angle, et de plus près, justement, cette construction dont le sens et la datation m'échappent complètement.

Minimes - Théâtres romains (II)

Par bien des aspects, certains restes du théâtre antique me rappellent ceux de l'aqueduc romain du Gier. Ce mur par exemple (sur lequel il faut cliquer pour voir la photo en grand) surmonté de pierres en équilibre, m'évoque irrésistiblement les arches de l'aqueduc. Sauf que - les historiens parviennent à dater la construction du théâtre, tandis qu'ils échouent encore aujourd'hui à dater celle de l'aqueduc. Quoi qu'il en soit, la ville de Lyon jouit d'un patrimoine culturel extraordinaire.

Minimes - Théâtres romains (II)

Nombreux sont les tunnels souterrains qui percent le site de part en part. Un réseau de galeries qui laisse à penser qu'y passaient les animaux sauvages, ceux qu'on lâchait sur les esclaves, mais là encore je ne puis rien affirmer. Ma prochaine série de photos présentera bien d'autres de ces tunnels, soient ouverts soient grillagés, ainsi que quelques uns des renfoncements dont je vous parlais tout à l'heure, sortes de petites pièces fermées où sont disposées d'étranges pierres qui m'ont tout l'air d'en faire des sanctuaires. Mais nous verrons cela au prochain épisode. A bientôt donc.

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Minimes - Théâtres romains (I)

Publié le 29 Octobre 2015 par Thaddée dans Lugdunum à tous les temps

Minimes - Théâtres romains (I)
Minimes - Théâtres romains (I)
Minimes - Théâtres romains (I)

Premiers pas dans le théâtre à peu près désert. A Lyon, je n'ai jamais pris autant de photos qu'aujourd'hui. 60 en tout. Le temps s'y prête, et l'inspiration. L'enceinte est propre ... et rome antique. J'y sens le souffle du passé, très doux, à peine perceptible. Il est entre huit et neuf heures du matin.

Minimes - Théâtres romains (I)

Le théâtre est tout à moi. Ce qui me fait penser qu'il n'a pas de nom. On l'appelle le théâtre antique de Fourvière. Celui qui se trouve sur les pentes de la Croix-Rousse, à côté du Jardin des Plantes, est bien moins important que celui-ci ; pourtant il a un nom, lui : l'amphithéâtre des trois Gaules. C'est là que fut livrée Blandine au taureau.

Minimes - Théâtres romains (I)
Minimes - Théâtres romains (I)

Assez de place pour accueillir des milliers de spectateurs. Je n'ose imaginer à quels spectacles assistaient nos ancêtres. Du reste, en errant sur les terrasses caillouteuses et les degrés de pierre ce n'est pas cet aspect-là du passé qui me vient à l'esprit. Quand je caresse les murs éboulés, c'est comme si je touchais la main de quelqu'un qui si promenait il y a deux mille ans.

Minimes - Théâtres romains (I)

Témoins muets de l'Histoire, ces pierres ont vu ce que nous n'osons pas nous rappeler. Quoi qu'il en soit, le site endormi ne porte pas trace de violence. Il ne respire qu'une sérénité infinie.

Minimes - Théâtres romains (I)
Minimes - Théâtres romains (I)
Minimes - Théâtres romains (I)

La ville moderne et la basilique de Fourvière se profilent, toutes blanches, au-delà des ruines sombres. Sans doute ces pierres antiques ont-elles été blanches, elles aussi, à leur époque. Mais l'âge, les intempéries, la pollution, ont fait leur oeuvre. Et maintenant tout est noir et gris, sourdement habité par l'esprit des siècles reculés, et cette noirceur parle des flâneurs, des spectateurs, des esclaves et des bêtes, rassemblés quelques heures durant pour que la fête batte son plein et que s'accomplisse le destin. Je n'en suis qu'au tiers de ma promenade. A plus tard, donc.

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La ficelle de St-Jean pour St-Just

Publié le 29 Octobre 2015 par Thaddée dans Lugdunum à tous les temps

Rame quittant la station Saint-Jean en 1900 ou 1901 (Doc. Wikipédia)

Rame quittant la station Saint-Jean en 1900 ou 1901 (Doc. Wikipédia)

On aurait pu appeler LYON, à la fin du XIX e siècle, la "ville des ficelles" car il y en a eu jusqu'à cinq !
Après plusieurs projets non réalisés, ce sont les ingénieurs Molinos et Pronier préconisent le procédé déjà proposé par d'autres inventeurs mais révolutionnaire, celui de deux voitures reliées par un câble, montant et descendant sur des voies parallèles, l'une servant de contrepoids à l'autre.
La ficelle de la rue Terme - L' inauguration de la ligne eut lieu le 3 juin 1862. 6.000 Lyonnais voulurent essayer, ce jour-là, le nouveau "chemin de fer à la corde" qu'ils baptisèrent vite "ficelle".

La ficelle à Lyon

Ce matin pour me changer les idées, direction les Minimes-Théâtres romains. Pour ce faire il faut aller jusqu'à Saint-Jean, d'où l'on prend le funiculaire, ou ficelle, pour Saint-Just. On s'arrête aux Minimes, à mi-chemin de la montée. C'est là que se tiennent les vestiges des théâtres romains où l'on peut assister, au mois de juin de chaque année, à des concerts en plein air, dans le cadre des Nuits de Fourvière. Le funiculaire qui monte à la Croix-Rousse, lui, s'appelle la crémaillère.

La ficelle de St-Jean pour St-Just

Ce matin, relativement tôt, j'attends la rame qui me déposera au pied des théâtres romains. Ça fait des lustres que je n'ai pas pris la ficelle. La plupart du temps je monte avec le scooter.

La ficelle de St-Jean pour St-Just

En face, le funiculaire qui monte à Fourvière, vers la basilique

La ficelle de St-Jean pour St-Just

On dirait un jouet. Un très vieux jouet qui ravit encore ceux qui montent à son bord, car il passe au-dessus des ruelles pittoresques de Saint-Jean. C'est vraiment comme dans le temps.

La ficelle de St-Jean pour St-Just
La ficelle de St-Jean pour St-Just

Le voilà qui démarre et s'engouffre dans le tunnel

La ficelle de St-Jean pour St-Just

A la sortie du funiculaire

La ficelle de St-Jean pour St-Just

Voilà ce qu'on voit dès qu'on remonte à la surface

La ficelle de St-Jean pour St-Just

Je ne sais pas quel est ce grand bâtiment

La ficelle de St-Jean pour St-Just

Premiers regards sur le théâtre romain, baigné par la sublime lumière automnale et matinale. Hier il a plu des trombes d'eau toute la journée. Ce matin, le ciel est dégagé, un doux soleil sculpte les pierres, les gradins, les tunnels, les pavés. Plus de vues très bientôt. Bonne journée à celles et ceux qui passent.

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Couleurs, douleurs d'automne

Publié le 27 Octobre 2015 par Thaddée dans Photo et Vidéo, Lecture Au coin du feu

Couleurs, douleurs d'automne

Signe

Je suis soumis au Chef du Signe de l’Automne
Partant j’aime les fruits je déteste les fleurs
Je regrette chacun des baisers que je donne
Tel un noyer gaulé dit au vent ses douleurs
Mon Automne éternelle ô ma saison mentale
Les mains des amantes d’antan jonchent ton sol
Une épouse me suit c’est mon ombre fatale
Les colombes ce soir prennent leur dernier vol.

Guillaume Apollinaire, Alcools

Couleurs, douleurs d'automne
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En chemin pour Chappe

Publié le 26 Octobre 2015 par Thaddée dans Photo et Vidéo, Lugdunum à tous les temps

En chemin pour Chappe
En chemin pour Chappe

Hier dimanche. Je n'ai pas spécialement le cœur à sortir, surtout pour revoir des choses que j'ai déjà mille fois vues, mais c'est le seul moyen que j'ai trouvé d'échapper à la pression des appels téléphoniques et des pensées qui tournent en rond. Ici, des brassées de chrysanthèmes parmi lesquelles un opportuniste ou deux piquera quelques bouquets pour fleurir ses tombes.

En chemin pour Chappe

Elle est toujours debout, l'ancienne façade grise qui reflète à elle seule la vieillesse d'une ruelle au bout de laquelle retentit le choc de l'anachronisme, avec la récente construction d'un complexe culturel, où vient d'emménager dans des locaux ultra-modernes le vieux cinéma Mourguet.

En chemin pour Chappe
En chemin pour Chappe
En chemin pour Chappe

Le télégraphe de Chappe, 200 ans avant la téléphonie mobile

Texte : Gérard Corneloup
Photos : Fabrice Schiff
Lyon People spécial Sainte-Foy-lès-Lyon, juin 2013

Lyon People spécial Sainte-Foy-lès-Lyon, juin 2013

Plus de 5000 kilomètres de lignes de par l'Hexagone ! C'est le score que pouvait annoncer, il y a moins de deux siècles le télégraphe, sorte d'ancêtre de la téléphonie mobile basé sur un réseau de transmission optique mis au point par le sieur Claude Chappe. Le système consiste à placer sur des tours construites à cet effet, voire des clochers d'église distants d'une bonne dizaine de kilomètres, un grand bras transversal, le régulateur, équipé à chacune de ses extrémités d'un petit bras mobile, l'indicateur. Mu par un préposé, ce dernier forme des angles bien définis représentant les lettres de l'alphabet et livrant ainsi un message reçu d'un autre télégraphe et transmis au suivant.
La première ligne relie Lille à Paris dès 1794. La ligne Lyon-Paris est mise en fonction en 1807, comprenant une bonne cinquantaine de stations situées sur des hauteurs dont, dans le département du Rhône, celles de Chiroubles, de Marchampt, de Saint-Bonnet, de Montmelas, de Marcy-sur-Anse et de Limonest, cette dernière correspondant avec la station de Lyon. Celle-ci est une station double car très sollicitée; placée sur deux tours situées sur la hauteur du quartier Saint-Just, rue du Juge de Paix - aujourd'hui rue Roger-Radisson - en haut de la voie appelée de ce fait montée du Télégraphe, tours plus tard désaffectées ... et froidement jetées à bas en 1985.

Lyon People, juin 2013

Le départ de la ligne du Midi

De Lyon, la ligne du Midi rejoint Marseille, prolongée jusqu'à Toulon en 1821. Sa première station est justement installée sur les hauteurs de Sainte-Foy-lès-Lyon, avant celles d'Irigny et de Communay. Les conditions atmonsphériques, les erreurs de transcriptions voire d'aiguillage, provoquent maintes interruptions et engendrent divers aménagements, mais le système, réservé aux communications officielles du gouvernement, fonctionne des années durant.
Or la technique avance : au milieu du siècle, le télégraphe électrique entre en scène, desservant en priorité les préfectures, plus tard les particuliers. L'exploitation de la ligne Lyon-Toulon cesse en 1852. Le téléphone peut venir. Pas encore portable. Sainte-Foy a la chance de toujours posséder sa tour du télégraphe.
Là travaillait le "stationnaire", faisant ses visées sur les messages reçus au travers de conduits spéciaux, sortes de lunettes percées dans la toiture. Puis il manœuvrait les manivelles commandant les bras du télégraphe. A la fin du siècle dernier, dépourvue de sa toiture pyramidale, la tour, propriété de la commune, menaçait ruine. L'action pugnace de l'Association pour la conservation déboucha sur la protection du petit édifice, inscrit en 1987 à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques. Un plan de restauration suivit, misant sur la remise en état du bâtiment réalisée en 1992, puis sur l'installation d'un nouveau mécanisme, inauguré ... le 1er avril 1995.

Lyon People, juin 2013

Visite les premiers dimanches de chaque mois
de 14h30 à 18 heures
sur rendez-vous pour les groupes.
En chemin pour Chappe

La petite chapelle, qu'en hiver je viens photographier avant que le jour se lève. C'est ce que je voulais faire hier matin, car je n'arrivais pas à dormir, mais le sommeil m'est tombé dessus en fin de nuit, donc pas de séance photo nocturne.

En chemin pour Chappe

Ça, c'est un endroit que j'aime, un puits de silence et de solitude. Toutefois, peut-être vaudrait-il mieux que je n'habite plus ici quand l'âge avancé m'obligera à faire halte sur tous les bancs qui jalonnent les innombrables montées du Village. Puisque plus rien ne sera jamais plus comme avant, il va falloir s'inventer un après. Mais je n'ai pas encore le courage de l'envisager.

En chemin pour Chappe
En chemin pour Chappe

De petits couacs charmants sur le parcours, qui donnent vie aux rues pratiquement désertes du dimanche. C'est un peu ce que je recherche en ce moment, l'angle de vue qui rafraîchit le sempiternel décor où nous vivons, l'infime détail qui vient mettre sa touche d'originalité dans le déjà vu.

En chemin pour Chappe

Presque une fresque, mais les fleurs sont vraies sur un mur vraiment rose bonbon. Pas de retouche des couleurs, juste un recadrage visant à éliminer un peu de pollution visuelle. Si nous pouvions faire la même chose avec le quotidien : purifier l'air autour de nous ; faire, dans nos pensées, le ménage par le vide. Et ne laisser, contre les parois lessivées du cerveau, qu'une branche fleurie qui ressemble à de la peinture. Nous pourrions alors - respirer.

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Changer le monde

Publié le 24 Octobre 2015 par Thaddée dans Photo et Vidéo

Changer le monde
Changer le monde

J'aime cet arbre. Il pleure.

Changer le monde
Changer le monde

Panaché d'automne : pimpantes fleurettes et feuilles jaunes

Changer le monde
Changer le monde

Est-ce un oiseau qui passe à droite ? - Je l'ai découvert sur la photo

Changer le monde

Vigne rouge assaisonnée de vert et de roux

Changer le monde
Changer le monde

L'arbre barré et la dame à petits pas ... avec son chien qui me regarde

Changer le monde

Rouge et noir : saignements artistiques

Changer le monde
Changer le monde

Tapis de feuilles sèches pour la Vierge blanche

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Où es-tu

Publié le 24 Octobre 2015 par Thaddée dans Photo et Vidéo, Une vie comme les autres

Le Trésor de Sainte-Foy

Le Trésor de Sainte-Foy

J'entre, en répondant à un besoin, plus qu'un appel, irrésistible. C'est toujours comme ça quand je ne sais plus où je vais. J'entre dans l'église, me poser un instant, tenter de ressentir une Présence, un Réconfort. Mes premières pensées, avant même d'avoir franchi le porche, sont : "Où es-tu ? Que fais-tu ? "

Où es-tu

Que reste-t-il des offices dominicaux où fut célébré au centuple ton Nom ? N'est-ce pas à ton tour de te manifester ? Vas-tu laisser tomber ta fidèle la plus fervente ? Pourquoi te détournes-tu d'elle ?

Où es-tu

On te couvre de fleurs et moi j'ai dans les narines l'épuisant parfum de fleurs fanées qui présidait aux funérailles de mon père. Ensuite, je ne supportais plus la moindre fleur. Elles m'évoquaient la mort, la terre et le feu. Elles m'évoquaient le vide où nous plonge la disparition de nos proches, et qu'un millier des fleurs ne saurait remplacer. M'entends-tu !?

Où es-tu

Si je reste ici, la tête enfouie dans les mains, auras-tu pitié de moi, est-ce que tu m'écouteras, feras-tu un geste ? Toi seul, en qui elle a tant confiance, peut faire quelque chose désormais. Réduis nos fractures, cimente la famille autour de la maladie, donne-nous l'espoir et la force, mais aussi la douceur, et le courage de pardonner.

Où es-tu

Je ne veux pas m'agenouiller, ni observer des rituels qui m'englueraient dans une espèce de dépersonnalisation béate, mais je t'adjure de répondre présent quand j'ai besoin de toi pour poursuivre ma route.

Où es-tu

Pour qui sont ces coussins de chaise ? Pour qui, le faste consternant des églises traditionalistes ? Pourquoi les traditionalistes, enfermés dans leur Grande Illusion, n'entendent rien à la décrépitude, au délabrement du corps et de la santé, pourquoi vivent-ils les yeux dans le ciel au lieu de bien s'ancrer les pieds dans la réalité ?

Où es-tu

Que faut-il faire ? Accepter, se battre ? Moi, mais tu le sais peut-être, je reste à l'écart, en retrait, et j'écoute tous les sons de cloche qui m'étourdissent loin de ton église. J'essaie de rester neutre, autant dire que j'essaie de ne pas exister. Je ne prends pas parti. Je me borne à apporter mon soutien moral ; à promettre d'apporter mon soutien moral. Je ne devrais plus faire de promesses, des promesses qu'on ne peut pas tenir. Je n'ai ni la volonté ni le courage qu'il faudrait pour m'impliquer davantage, mais ce n'est pas le rôle qu'on m'a donné sur cette Terre d'avoir le pouvoir de décision, je n'ai jamais vraiment eu de place à moi, que celle de témoin, un témoin éloigné qui ne prend aucun risque mais se meurt lentement de n'être pas plus engagé dans l'action.

Où es-tu

Seigneur. Il faudrait que je vienne tous les dimanche, m'efforcer de reconstruire une foi qui n'a jamais été bien vaillante, je le crains. Entre nous, je ne crois pas en ton existence, je ne crois pas que tu aies créé le monde, je ne crois pas que tu sois le maître omnipotent dont on m'a parlé puisque tu laisses faire sans réagir, puisque tu n'aides pas les gens qui sont dans le malheur. Je crois à Marie, parce qu'elle est une vraie personne de chair et de sang, avec un cœur de mère, parce qu'elle seule peut comprendre ce qui nous arrive et ce que je ressens. Mais en ce moment, même toi Marie tu te tais, tu n'écoutes pas, tu n'es pas avec moi, et c'est normal, puisque je ne suis plus avec toi.

Où es-tu

Quand je pense à toutes ces heures perdues à prier, pour en arriver là. Comment est-ce que je pourrais avoir envie de faire quelque chose qui ne sert à rien ? Est-ce qu'il est encore tolérable de perdre son temps et son énergie à faire quelque chose d'inutile ? A vrai dire, que puis-je faire d'utile. A quoi je sers. Qu'est-ce qu'on attend de moi.

Où es-tu

De tout façon, en l'état des choses, je ne peux pas me rendre utile. J'entasse des cailloux autour de mon secret, c'est bien assez. Nous sommes tous faits de cailloux qui s'écroulent aux premiers coups du sort. De petites montagnes fragiles qui roulent sur elles-mêmes. Nous sommes des champs de cailloux sous le soleil fiévreux. Nous vivons entre deux mondes, celui du dehors, celui du dedans, jusqu'à ce que celui du dedans aveugle complètement celui du dehors.

Où es-tu

Je ne sais pas comment on peut survivre à la mort d'un proche qu'on aime. Je ne sais même pas comment on peut résister à sa maladie, à l'amenuisement tragique de ses forces et de sa volonté. Je la vois si fragile et si découragée ... Moi-même, par quel miracle serais-je de force à tenir et lutter ?

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En suivant l'Etoile

Publié le 23 Octobre 2015 par Thaddée dans Photo et Vidéo

Le calendrier de l'Avent d'Apprentis d'Auteuil

Le calendrier de l'Avent d'Apprentis d'Auteuil

Ce joli calendrier de l'Avent était hier au courrier. Fut une année, je l'avais en bleu. Je le préfère en rose. C'est un cadeau des Apprentis d'Auteuil. Une création d'Elvine, illustratrice renommée, laquelle écrit dans ce calendrier :

Je suis Elvine, maman, illustratrice et aimée de Dieu avant tout. A travers mes dessins, j'aime faire rire, réfléchir, apporter de la joie et du beau.
Dieu m'a donné un talent, à mon tour de le faire fructifier !

Elvine

Mélodie 1 - Une illustration d'Elvine

Mélodie 1 - Une illustration d'Elvine

Les trois volets du triptyque ouvert

Les trois volets du triptyque ouvert

Fondation catholique reconnue d’utilité publique, acteur engagé de la prévention et de la protection de l’enfance, Apprentis d’Auteuil développe en France et à l’international des programmes d’accueil, d’éducation, de formation et d’insertion pour redonner aux jeunes et aux familles fragilisés ce qui leur manque le plus : la confiance.

La confiance peut sauver l'avenir

La confiance peut sauver l'avenir

Je ne sais pas si nous pourrons suivre notre Etoile à travers le ciel obscur. Je ne sais plus si nous avons même une Etoile, ma famille et moi. Je ne sais pas comment nous passerons Noël cette année, si même nous aurons un Noël cette année. Je n'arrive pas à l'envisager.

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