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Le blog de Thaddée

"Ce qui parle le mieux de nous, ce n'est pas ce que nous disons, c'est ce que nous faisons. Je fais des livres qui parlent de moi sans le dire." TS | Actualité OB Kiwi et plates-formes de blogs, Déco blogs, Balades à Sète, Chroniques lyonnaises et fidésiennes, Escapades, Histoires de chats et d'oiseaux, Littérature, Photographie, Société, Poupées, Tricot, La vie ... Communauté : "Victor & Victoria", esprit shabby chic, romantique et cosy.

Secrets royaux, Stephen P. Barry

Publié le 10 Janvier 2016 par Thaddée dans Lecture Au coin du feu

Le travail que l'on fait est le loyer que l'on paie en échange de la vie.

Le Reine Elisabeth, reine mère

Secrets royaux, Stephen P. Barry

C"est en cherchant un livre à prêter à maman que j'ai trouvé celui-ci dans ma bibliothèque. Je ne l'avais jamais lu. J'avoue que mes étagères sont chargées de livres que je n'ai pas encore lus. Dès que je l'ai eu en main, j'ai éprouvé une irrésistible envie de me plonger dedans. Et je ne le regrette pas. C'est un ouvrage superbement documenté, rédigé de la main de Stephen P. Barry, l'ancien valet du Prince Charles, qui nous éclaire sur le quotidien de la royauté britannique dans les coulisses des somptueux palais. Il n 'est pas dans mes goûts de commenter, résumer, critiquer un ouvrage littéraire ; certains s'y emploient avec bien plus de talent que moi. Mais là c'est différent. Si vous avez aimé regarder Downton Abbey sur TMC ces dernières semaines, vous allez adorer Secrets royaux.

Pendant douze ans au service du prince Charles, Stephen P. Barry a occupé un poste d'observation privilégié pour regarder vivre les hôtes de Buckingham Palace. En effet, à part leur propre famille personnelle, les membres de la royauté sont beaucoup plus près des hommes et des femmes qui les servent que de toute autre personne. Et ils sont des centaines à leur service. "Secrets royaux" révèle ce qu'ont vu le majordome, le page, le valet de pied, l'habilleur, la femme de chambre, le garde du corps, la nurse et le chef cuisinier. Vu, et entendu. C'est une chronique affectueuse et pleine d'esprit, un récit extrêmement révélateur, le plus détaillé qui ait jamais été publié sur la vie quotidienne royale.

Secrets royaux, Stephen P. Barry

Le récit regorge d'anecdotes truculentes mais ce n'est pas là tout ce qui fait son charme. Il faut également se régaler des réparties inénarrables des reines, princes et princesses. Se laisser emporter dans le tourbillon des réceptions, déplacements et banquets de la royauté. Ne pas mâcher son plaisir en s'extasiant devant les trésors royaux, des diadèmes à la vaisselle. Cristal, argenterie, linge blanc damassé ... Rutilant décor des salons et des chambres. Tout contribue à séduire le lecteur avide de savoir comment ça se passe à l'intérieur des palais, non seulement pendant les dîners officiels, mais encore dans l'intimité du petit- déjeuner. Imaginez maintenant un prince qui n'a jamais vu de sa vie un billet de cinq livres ; un serviteur qui, tous les soirs pour son maître, étale le dentifrice sur sa brosse à dents. Et tant d'autres croustillants détails de leur vie quotidienne.

Stephen P. Barry est aussi l'auteur d'un premier ouvrage biographique : Royal service.

NB - L'exemplaire que j'ai entre les mains souffre d'une bien curieuse singularité : au verso de la P. 185, la page est blanche. Le texte se poursuit sans transition à la P. 187. On trouve la P. 186 au verso de la P. 189. J'ignore si cette erreur de mise en page touche d'autres exemplaires de l'ouvrage. Une erreur tout à fait surprenante pour une collection qui a quand même plus de valeur qu'un simple livre de proche. Le prix en était de 89,00 F TTC en 1985.

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Rire, écrire : soupapes de sécurité

Publié le 9 Janvier 2016 par Thaddée dans Journal d'un écrivain

Mon humble poème "Souviens-toi" _▲_  très justement désigné par Moun comme étant de la poésie instantanée, a créé un début de polémique ... à mon grand étonnement car ce n'était pas le but, loin s'en faut. Je pense qu'à mon insu j'ai blessé quelques lectrices et lecteurs dans leur croyance. En évoquant la disparition de la matière et l'absorption des corps dans le néant j'ai soulevé la question fondamentale : ainsi, ne reste-t-il rien de nous ?

Mais dans ce poème je ne parlais effectivement que d'absence physique ; je n'ai fait aucune allusion à l'âme. Je reviendrai plus tard là-dessus.

Je vis des moments difficiles avec la maladie de maman toujours hospitalisée. Sans entrer dans le détail, je dirai que je n'ai pu m'empêcher de me confronter à certaines interrogations qui, pour certaines, n'ont pas même affleuré ma conscience. Je tiens le coup. Moralement. Il me semble que j'arrive à faire face à la situation. Mais par dessous, les émotions me travaillent sans même que je m'en rende compte. L'inquiétude, la tristesse, ont pris plus d'importance au fond de moi que ce que je crois.

L'écriture met à jour ces sentiments et pensées inexprimés. Je n'ai rien calculé en écrivant ces quelques vers. Je n'ai pas prémédité d'évoquer la noirceur de l'absence et du néant. J'affirmerai, même, ne jamais avoir songé à quelque chose d'aussi désespérant. Mais. L'écriture a des pouvoirs insoupçonnés : elle dévoile au grand jour ce qui se terre dans l'obscurité. Comme je l'expliquais dans un précédent billet, l'écriture est le miroir de notre inconscient _▼_.

L'écriture a sans doute révélé, dans ce poème instantané, que j'avais peur. Peur de la mort, peur de la séparation, peur de l'absence dont je ne veux pas discuter ici, car je n'en ai pas pleinement conscience et que je garde l'espoir d'une issue plus heureuse.

Moun a évoqué dans son commentaire, et je l'en remercie, un Néant lumineux, contraire aux idées reçues selon laquelle le Néant serait un horrible trou noir où plus rien ne se passe.

Cela non plus, je ne suis pas capable de l'envisager.

Tout ce que je sais, c'est qu'à l'heure actuelle il y a bien mieux à faire qu'à prier, même si je n'exclus pas les instants de reconnaissance et de soulagement. Je suis dans le concret. La situation telle que je la vis me place devant des obligations, mais aussi des ressentis, qui échappent à mon contrôle et à ma volonté. Pour tout dire, j'essaie de faire au mieux. Et l'écriture m'aide pour le reste. Et l"humour, aussi, un peu, quand je réponds à Flipperine : "Alors dis-moi, est-ce qu'il ne serait pas possible de se réincarner dans quelque chose qui dure ? "

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Souviens-toi

Publié le 8 Janvier 2016 par Thaddée dans Poésie Toutan

Ecrire, c'est déjà mettre du noir sur du blanc.

Stéphane Mallarmé

Pixabay, Images gratuites

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Mais partir en fumée

Comme une cigarette

Est-ce la destinée

Des choses et des êtres ?

 

Que reste-t-il de nous ?

- Que de très vieilles lettres

Craquant plus sous les doigts

Que l'écorce du hêtre !

 

Et n'être plus que cendres ...

- Avons-nous mérité

De descendre aussi bas

Que la bûche au foyer ?

 

Nous disparaîtrons tous

Et ne savons pas quand

C'est le temps qui nous pousse

Comment faire autrement

 

Mais ces heures terrestres

Aux rayons du soleil

Compensent la tristesse

Du sinistre néant.

 

© Thaddée, 7-8 janvier 2016 - Poésie Toutan -

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Lyon, autrefois

Publié le 8 Janvier 2016 par Thaddée dans Lugdunum à tous les temps

Puits, jardin du télégraphe

Puits, jardin du télégraphe

Ce n'est pas la plus belle photo de l'année (mais l'espoir est permis puisque elle en est à ses tout débuts), pourtant sur les quelques unes que j'ai prises ce matin avant le lever du jour c'est celle que j'ai choisi de vous montrer parce que j'ai un attachement particulier pour le petit patrimoine fidésien, volontiers délaissé, qui parle si bien du passé. Et j'aime encore plus les puits.

Lyon, autrefois

Hier encore je me plongeais avec délice dans le dernier numéro du journal Autrefois qui rapporte les faits divers du 19ème siècle dans la région lyonnaise et c'est tout un poème le style dans lequel s'exprimaient les journalistes d'autrefois, qui prenaient vraiment à cœur de plaindre ouvertement les pauvres bougres accidentés ou dépouillés. Mais encore y fleurissent coteaux et boutasses des siècles passés, vraiment ce journal (offert ! ) est un trésor pour qui s'intéresse à la petite Histoire de Lyon, toute peuplée de gens ordinaires qu'un accident de la vie projette, un jour durant, à la Une de l'actualité.

Comme il est strictement interdit de reproduire tout ou partie du journal Autrefois je ne peux mettre en ligne ici les anecdotes et les crimes perpétrés dans ma bonne vieille ville de Lyon mais je peux vous assurer que ces récits hauts en couleur restituent fidèlement le climat des années 1825. Rues malodorantes et mal famées, misérables débiteurs détroussés jusqu'au dernier sou, charrettes qui se renversent dans la rivière et chevaux qui se brisent l'épine dorsale, loups féroces et leurs victimes mourant d'hydrophobie ! - Eh bien moi je vous dis, ça fait un bien fou de s'apercevoir que non, la violence n'est pas un produit de nos sociétés modernes, jadis on mourait aussi sous les coups de bandes organisées, jadis aussi on retrouvait des corps coupés en morceaux dans le bassin des belles demeures bourgeoises, et des fœtus enveloppés dans des fragments de journaux !

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Le jardin

Publié le 7 Janvier 2016 par Thaddée dans Poésie Toutan

Pixabay, Images gratuites

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Il y a un jardin

Sous la barrière blanche

On descend quelques marches

Et l'on marche dedans

Des cabanons en planches

Et des herbes sauvages

Un oiseau dans les branches

Fait entendre son chant

C'est mon jardin mental

Où se fanent les roses

Exhalant un parfum

Doucement envoûtant

Le jardin sous le ciel

Où mon regard se pose

Lorsque toute autre chose

Est d'un noir attristant

De la vigne grimpante

Et des magnolias blancs

Du lilas des sapins

Et des murets de pierres

Avec un toit de tuiles

Tout comme les maisons

Qui retiennent dans l'ombre

Des matous vagabonds

Dans le chéneau de zinc

Y'a de l'eau qui ruisselle

Un petit chemin creux

S'amuse avec la pluie

Et les cheminées rouges

Qui fument dans la nuit

N'auront jamais l'odeur

D'un bon feu de tilleul

De la cendre de l'encens

Ça sent fort sous les arbres

Un sédatif puissant

Pour mon cœur qui s'emballe

Et si je perdais pied

Ne suffirait alors

Que d'ouvrir la fenêtre

Pour respirer à fond

Le petit jardin vert

Où grouillent les insectes

Des bébêtes à bon Dieu

Toutes rouges à dos rond.

© Thaddée, 7 janvier 2016 - Poésie Toutan -

 

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In terra pax

Publié le 6 Janvier 2016 par Thaddée dans Une vie comme les autres

In terra pax

Quelques jours de silence avant de pouvoir vous donner des nouvelles. L'état de maman est stabilisé pour l'instant mais elle doit rester à l'hôpital encore quelques jours. Et moi je suis au bout du rouleau. Surmenage. C'était à prévoir entre le travail et l'hôpital, les trajets, le souci. Je remercie les personnes qui m'ont écrit un mot de soutien. Je prendrai le temps de vous répondre. A toutes à tous bonne soirée, et à bientôt.

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Le train

Publié le 2 Janvier 2016 par Thaddée dans Journal d'un écrivain, Récits Petits mystères au quotidien

Hier après-midi sur un banc dans le parc de l'hôpital, j'expliquais à ma sœur que l'écriture pouvait constituer une excellente auto-psychanalyse. Pour preuve, il y a quelques années j'ai jeté sur une page tous les souvenirs, même déformés, d'un événement traumatisant de mon enfance ; j'ai exploré ces lambeaux de mémoire et j'ai mené une enquête, au sens propre du mot, sur les circonstances du drame. Quand j'eus mis le point final à cette analyse, plus jamais ensuite je n'ai connu d'épisodes dépressifs. Oh ça m'a fait mal de me creuser la cervelle, un mal de chien, ça fait toujours mal de crever un abcès, mais quelle efficacité redoutable eut ce traitement de choc !

L'écriture, expliquais-je à ma sœur, est un révélateur de l'inconscient. Autant que tu parles, tu ne diras que des choses présentes à ton esprit. Pour peu que tu parles à quelqu'un, ce qui ne manque pas d'arriver, ton discours sera tributaire de l'écoute et des réactions de ton interlocuteur. Alors que, lorsque tu écris, c'est l'écriture qui te répond. Tu n'es pas seule : il y a toi et l'écriture. Entre vous, un échange massif, incontrôlé, d'émotions, de sentiments, et de souvenirs refoulés. L'écriture lit dans tes trous de mémoire. L'écriture met à jour des souffrances dont tu n'as même pas connaissance. En te maltraitant, l'écriture te délivre des traumatismes les plus enfouis, les plus illisibles ; elle entre en communication avec la part la plus sombre et la plus méconnue de toi-même. Elle est le miroir de ton inconscient.

Les rêves aussi sont le miroir de l'inconscient. C'est pourquoi il me tient tant à à cœur de retranscrire ceux dont le souvenir reste vif à mon réveil, et pendant quelques heures encore après mon réveil. J'y vois des éléments récurrents revenir à la charge, comme le fait d'avoir déménagé à mon insu dans un appartement immense déjà habité par d'autres personnes, et dont j'ignore où il se trouve, et qui en a signé le bail.

Mes rêves sont généralement peuplés d'une galerie de personnages loufoques, insensés, qui ont le pouvoir de se métamorphoser (ce qui se fait quelquefois à leur détriment).

Témoin le rêve qui suit, et que j'ai fait dans la nuit du jeudi 31 décembre 2015 au vendredi 1er janvier 2016.

Pixabay, Images gratuites

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Le train

En sortant de chez moi ou de je ne sais où je me fais agresser par un fou qui me frappe avec sa canne. A peine a-t-elle effleuré mon épaule ; mais l'intention de faire mal était réelle. Je préviens les autres passants qu'il est dangereux. Sur le chemin, il tue des animaux. Surtout de gros oiseaux.

Moi je poursuis ma route et j'engage la conversation à droite à gauche, jusqu'au moment où je m'incruste carrément dans une étrange famille de trois personnes : il y a le père qui, par quelque prodige ou formule chimique, a choisi de garder l'apparence d'un garçon de dix ans bien rose et bien rond ; il y a la fille, cartomancienne ou je ne sais quoi, très mystérieuse en tout cas ; en troisième lieu, une créature d'apparence humaine, de sexe masculin, couchée sur un canapé, à qui le père donne l'illusion de la vie en repeignant sans cesse ses mèches noires, comme si sa chevelure bougeait réellement.

Il est si tard, qu'il n'est plus l'heure de rentrer chez moi. Ces gens m'accueillent en m'installant un matelas par terre, cependant que le père entre et sort et que la fille n'arrête jamais de parler. Je lui raconte où j'habite. Si loin. Qu'au-delà de cette nuit je ne sais pas si j'aurai le temps de jamais rentrer chez moi.

Dans la nuit, le père rentre et me fait revêtir des vêtements propres, et mettre une cravate. Il me donne un billet de train pour Aloa, d'où je prendrai le suivant pour rentrer chez moi.

Mais le trajet est long, à pied, de chez eux jusqu'à la gare. Et ce n'est pas facile d'avancer avec le chat qui risque de m'échapper, quand il ne se bat pas avec un autre chat qui lui ressemble tellement que je n'arrive pas à les différencier.

Dans le train, il faut rester debout. J'ai déjà pris ce train, au moins dix fois.

NB - Il manque des éléments fantastiques à ce récit. Je le sais parce que j'en conserve la sensation, même s'il m'est impossible d'en restaurer les détails.

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Un 1er janvier qu'on n'attendait pas

Publié le 1 Janvier 2016 par Thaddée dans Une vie comme les autres

Vendredi 1er janvier 2016 - Paix à tous

Calendrier de l'Avent

Je vous avais préparé un message de circonstance _▼_

A tous ceux qui son passés sur mon blog ces derniers jours, à tous ceux qui vont peut-être passer dans les prochaines heures, je souhaite une Bonne Année.
On voudrait tous croire que la Nouvelle Année sera ce qu'on en fait. Mais il faut malheureusement compter avec les accidents de la vie.
On voudrait tant espérer que l'année 2015 était l'année du terrorisme point final. Et qu'on n'aura pas à l'endurer au cours de l'année qui vient. Est-il vraiment raisonnable de penser qu'ils s'arrêteront là ... Je ne pense pas.
Quoi qu'il en soit, il est de ces petits bonheurs qu'il faut vite attraper quand ils se présentent à notre porte. Il est de ces petits miracles qui fortifient l'espérance et la foi en la vie.
Que ces petits bonheurs, que ces petits miracles soient avec vous tout au long de l'Année 2016.

Thaddée

Pixabay, Images gratuites

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Entre temps ...

Maman a été hospitalisée d'urgence ce matin. J'ai passé une grande partie de la journée à l'hôpital. Et je ne sais pas trop quoi dire d'autre ...

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