L'autre jour, je regarde pleuvoir les feuilles d'un gros arbre et je me dis : "Il est temps de retourner à La Bonne Maison". Sitôt dit sitôt fait. En ce samedi matin il fait justement un temps idéal. Il fait doux, le ciel est d'un bleu tendre. Le temps rêvé pour prendre quelques clichés avant l'arrivée de l'hiver. Le jardin fermera bientôt ses portes au public mais si je le souhaite je pourrai continuer d'y aller puisque j'ai un abonnement. Quoique en hiver, vous en conviendrez, il n'y ait pas grand-chose à voir même si sa propriétaire, Odile Masquelier, a réussi le pari de faire en sorte qu'il y ait des fleurs en toute saison. En veux-tu en voilà : visage d'un jardin féerique au 6 octobre d'une année difficile, frappée par la canicule et la sécheresse.
Avant de faire le plein de photos je m'entretiens avec Odile Masquelier. Le petit reportage de france2 ayant très bien marché, un présentateur de télé très connu lui a proposé de remettre le couvert trois jours d'affilée ! Le reportage sera axé sur l'histoire du Jardin de La Bonne Maison. Mais il faut que le jardin soit un tantinet animé ... Imaginez la fébrilité de sa propriétaire qui m'a demandé de venir mercredi après-midi. Quant à Pastelle, elle ira jeudi matin.
400m2 (je crois bien me rappeler) de bon oxygène flottent autour du cèdre multi-centenaire au pied duquel s'étale un pimpant tapis de cyclamens.
Plus tard, assise dans un transat, je ferai le vide en respirant le bon air pur que prodigue l'arbre vénérable. C'est en général ce que je viens chercher ici, et que je trouve chaque fois : un sentiment d'abandon ... je veux dire : la sérénité.
Odile Masquelier dit que le jardin a beaucoup dégénéré en quinze ans. Quand elle regarde les photos qui remontent à quelques années, ce n'est pas comparable à ce qu'on voit aujourd'hui. Personnellement je ne connais La Bonne Maison que depuis trois ans mais chaque fois que j'y vais, c'est à dire fort souvent, j'y trouve quelque chose d'exceptionnel. Les roses ne sont plus ce qu'elles étaient ? - C'est la faute au climat qui se dégrade. Mais à force de peine et d'efforts d'autres fleurs ont supplanté les roses merveilleuses, et le jardin d'Odile Masquelier reste un jardin féerique où il est bon d'entrer en contemplation.
Ce gros bouquet coupé par le jardinier sent divinement bon. Dans un vase il tiendra jusqu'à trois semaines en exhalant sont parfum délicat.
Le vieux puits : à force de creuser, d'enlever l'argile qui bouchait le fond, le vieux puits recommence à donner de l'eau. Il faut 4 kg de pression pour pouvoir arroser. Ce matin, le vieux puits a donné de quoi arroser pendant plus de trois heures, pour le plus grand soulagement d'Odile Masquelier qui fait des pieds et des mains pour lutter contre la sécheresse.
Et la petite chouette vous dit à mercredi prochain pour la suite, ou plutôt pour la préparation du reportage de trois jours qui doit retracer l'histoire de La Bonne Maison. A bientôt donc, et bon week-end !