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Le blog de Thaddée

"Ce qui parle le mieux de nous, ce n'est pas ce que nous disons, c'est ce que nous faisons. Je fais des livres qui parlent de moi sans le dire." TS | Actualité OB Kiwi et plates-formes de blogs, Déco blogs, Balades à Sète, Chroniques lyonnaises et fidésiennes, Escapades, Histoires de chats et d'oiseaux, Littérature, Photographie, Société, Poupées, Tricot, La vie ... Communauté : "Victor & Victoria", esprit shabby chic, romantique et cosy.

Novecento, mais sans la musique

Publié le 28 Novembre 2018 par Thaddée dans Une vie comme les autres

Pour peu que vous soyez passés sur mon blog ces derniers jours, voir ce que je devenais, vous aurez constaté que j'étais en pleine séance d'essayage, à tester d'autres Thèmes, d'autres fonds de blogs, d'autres bannières ... et puis soudain l'envie m'a prise de dire stop à la dictature des images, et de revenir au design des origines, une page blanche sans presque rien autour. C'est l'histoire de Novecento, confronté à tant de choix de vie qu'il en perdait la tête, et qui a préféré s'enfermer sur un bateau pour y jouer de la musique. Trop de perspectives, effectivement, noient le désir initial. Et mon premier désir c'était de faire du texte avant de recourir aux photos pour alimenter le blog.

Novecento, mais sans la musique

Rassurez-vous il y aura toujours des photos, du moins quand je serai en mesure d'aller en prendre parce que pour le moment, eh bien j'ai un peu la vie de Novecento coincé sur son bateau, je ne peux pas sortir, ou bien très peu, faute à la protrusion discale, sorte de hernie discale, qui m'invalide et me prive de travail, de sorties, de promenades et de voyages, et qui remet sévèrement en question mon avenir professionnel.

Sans doute, est-ce que je tente ici d'expliquer mon absence, mon silence, mon infidélité, mon irrégularité. Voilà un mois et demi que je vis en huis-clos avec mes zanimo, 24 heures sur 24 avec un chat qui hurle jour et nuit, mes seules sorties se limitant à faire le tour du pâté de maisons aux heures que la Sécu m'octroie dans son infinie bonté. Et j'ai encore de la chance dans mon malheur puisque il m'est possible d'aller à scooter faire mes petites courses au Grand Casino. Pour le reste, visites chez le médecin, scanners, séances de rééducation particulièrement hard, et je vis comme ça en dehors du temps, et sans aucune vie sociale, depuis la mi-octobre.

Inutile de vous dire que le moral en prend un coup, surtout quand j'essaie d'imaginer le jour où je reprendrai le travail ... si toutefois la Médecine du Travail m'autorise à le reprendre. Il me semble que j'ai pris un tournant sans même m'en rendre compte, que j'ai loupé la route et que je suis dans un fossé pour un bon bout de temps. Alors vous m'excuserez, mais c'est vrai que j'ai un peu de mal à me concentrer sur les jolies choses que vous faites, et qui méritent bien mieux qu'un passage obligé.

Tout ce temps libre, j'aurais tant voulu le passer à écrire, mais les idées ne se bousculent pas dans ma tête et par moments, la douleur et la fatigue l'emportent sur le reste. Pourtant je ne perds pas l'espoir d'entamer bientôt, ou un peu plus tard, un texte romanesque dont il faudra qu'il ne soit pas trop long si je prétends vouloir y mettre un point final, car je suis la reine noire des romans inachevés, des papiers qui s'entassent, et des destins brisés.

Voilà, je crois avoir fait le tour de ce que j'avais à confesser. Ce matin je ne vais pas très bien. Je n'ai pas mal à la jambe mais la journée qui s'annonce a le même goût que les précédentes, c'est à dire aucun. Et puis je m'inquiète des maux d'estomac qui me brûlent nuit et jour et m'empêchent de me nourrir convenablement. Je voudrais bien voir le bout du tunnel, et recommencer à vivre. On ne sait pas la chance que c'est de pouvoir barouder tant qu'on n'est pas cloué chez soi, à refaire toujours les mêmes choses, entre autres chercher sur youtube l'enregistrement de films complets en français. C'est comme ça que j'ai pu voir de petites pépites hallucinantes que je n'avais jamais eu l'occasion de voir ni au cinéma ni à la télé : Invisible, ou Voyage vers l'inconnu ... A défaut de pouvoir me balader en vrai, et en attendant de pouvoir le refaire.

Terminez bien la semaine, tout le monde ici vous embrasse.

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La ville au bord du temps, Thomas F. Monteleone

Publié le 21 Novembre 2018 par Thaddée dans Lecture Au coin du feu

Soucieux de la précision scientifique dans ses évocations du futur de la société humaine, Monteleone évolue du pessimisme cataclysmique au lyrisme spatial avec une rare force de conviction.

Le Livre de poche

Thomas F. Monteleone

La dernière cité au monde, la ville ultime, Chicago, se dressera encore sur Terre dans cent mille années.
Mais, entre-temps, l'homme se sera transformé. Au-delà de tout espoir, dépassant aussi ses plus noirs cauchemars...
Link, l'homme devenu vaisseau de l'espace, revient sur Terre pour retrouver la solitude.
Dans les cuves biologiques, des Hôtes-Mères procréent à la chaîne.
Des armes cataclysmiques effacent aux trois quarts. la civilisation.
Les siècles redessinent une autre vie.
La ville est un robot immense, un tyran électronique qui a totalement asservi ses habitants.
Ailleurs, pourtant, dans les déserts de l'Europe et les décombres de l'Asie, des colonies survivent librement, sauvagement.
Et, quelque part dans la Voie lactée, on songe à réclamer à la Ville le tribut de l'humanité.
Un roman inédit qui est la chronique dramatique et lyrique de cent mille années d'un avenir possible.

Source : Le Livre de Poche

Publié en 1977 aux Etats-unis sous le titre : The time-swept city

Publié en 1977 aux Etats-unis sous le titre : The time-swept city

Il se trouve que depuis quelque chose comme trois semaines notre boîte à livres qui débordait au sens propre du mot s'est soudain trouvée pratiquement vidée de son contenu, mis à part quelques bouquins récalcitrants qui s'y sont pour ainsi dire enracinés. Parmi ces livres "qui ne veulent pas disparaître" je remarque à plusieurs reprises ce titre qui m'attire, sans toutefois me décider à l'emprunter. Puis un beau jour je craque, en songeant que lui aussi, à son tour, pourrait bien partir sans jamais revenir. Alors je le prends ... et c'est une vraie bonne surprise.

Ce roman, c'est : une collection de petits livrets, de petites histoires, extraits de vies humaines éphémères, en apparence dérisoires, parce que inachevées, mais au combien nécessaires, essentielles à la construction de l'humanité, tels les innombrables mais irremplaçables maillons d'une chaîne sans début ni fin. Il y  a Link l'homme-vaisseau, le père Patrilli, Benjamen Cipriano et Feraxya, Hôte-Mère ...

Techniquement parlant, Feraxya était humaine. Mais visuellement, c'était une chose amorphe, visqueuse, semblable à une amibe. Tonnes de chair produite par culture génétique, corps humain boursouflé, étiré, distendu, jusqu'à ce qu'il ait atteint plusieurs fois sa taille normale. Perdu sous cette abondance de chair, un squelette atrophié flottait, déconnecté et immobile dans une mer gélatineuse. Ses organes bioniques étaient parvenus à des proportions gigantesques et des centaines de litres de sang étaient charriés par son système circulatoire étendu.

La ville au bord du temps, P.54

...  Miria Soltan et Alen Kinert, Taggart et le vieux Pérégrin ... petits bouts d'existence éparpillés sur des milliers et des milliers d'années jusqu'à ce que tous ces fragments épars se trouvent et s'unissent pour former ce qu'on pourrait appeler le destin de l'humanité. L'homme-robot n'est plus très loin de l'homme préhistorique. Le robot s'interroge, alors que l'homme est devenu trop stupide pour se poser encore des questions. Sur eux, veille Chicago, la Cité, sous son dôme rougeoyant. C'est une Intelligence Artificielle qui, des centaines de milliers d'années après l'extinction programmée de l'homme, entretient encore ses routes et respecte le cycle des jours et des nuits, pourquoi, pour qui. Chicago, dont on ne sort pas vivant parce que Dehors, il y a les sauvages et les lézards géants. 

Ce livre, c'est bien plus qu'un roman de science-fiction. C'est une réflexion profonde, amère et désabusée sur le devenir de l'homme et la domination des machines. C'est aussi le chant universel de tout un peuple asservi qui s'élève jusqu'aux plus lointaines étoiles. Là-bas, très loin, au-delà de tout ce qu'on est en mesure d'imaginer, il y a de l'espoir ; il y a de possibles lendemains ...

Et ces créatures qu'on a trouvées flottant comme des zeppelins dans les gaz de Jupiter ? Que savent-elles du Péché Originel ? De Satan ? Du Christ ?

La ville au bord du temps, P.33

J'ai dévoré ce livre, tranche de vie par tranche de vie, sans me lasser, presque en état d'hypnose. J'y ai relevé des inventions bluffantes, comme celle qui suit :

En chemin, elle ajusta sa robe - une culture organique qui formait un film liquide sur son corps, reflétant une lumière diffuse, couleur tilleul.

La ville au bord du temps, P.80

Mais ce qui m'a le plus accrochée, je crois, ce sont ces "états de conscience" chez des êtres a priori dépourvus d'une quelconque sensibilité. L'homme-vaisseau qu'on débranche et qu'on défait de l'espèce de sarcophage qui renferme son corps depuis des lustres, le robot Pignon confronté au mystère de l'essence humaine puis à sa mort physique, la sensation de manque de la Cité robotisée ... qui se sentent mourir, alors même qu'ils ne sont pas en vie.

Un livre mélancolique sur la fragilité de la condition humaine, en proie aux exigences d'une société de plus en plus déshumanisée. Et puis ce temps qui passe, inexorablement, emportant comme fétus de paille ces petites existences humaines, les éteignant comme de minuscules flammes au milieu des ténèbres intersidérales seulement éclairées par le mystère des étoiles. L'homme, automatisé, mécanisé, pris entre l'écrasante domination de la Cité toute-puissante et le monstrueux grondement de l'espace. Entre les deux, ne sont plus qu'air modifié, terre stérile, animaux mutants. Ce n'est pas la fin du monde c'est pire, puisque il reste toujours quelqu'un, même une machine, pour voir de ses yeux l'impensable incohérence d'une Intelligence Artificielle repliée sur elle-même, qui joue avec les hommes, et qui devient, à la fin, la proie des hallucinations ...

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Temps mort

Publié le 13 Novembre 2018 par Thaddée dans Poésie Toutan

J'ai le cœur en hiver
Et ça peut se comprendre
Car tout ce qui fut vert
A des couleurs de cendre

Il y a sous le vent
Tant d'absence mon frère
Que c'en est un trou noir
Plein de fleurs mortifères

Oh mon père oh ma mère
Ma famille chérie
Vous êtes plus nombreux
Sous la terre qu'ici

Si je dis sous la terre
C'est que je doute un peu
Que les âmes sans corps
Ont leur séjour aux cieux

Il fait jour il fait nuit
C'est du pareil au même
Puisque l'atroce puits
M'a pris tous ceux que j'aime.

© Thaddée, jeudi 8 novembre 2018

 

 

Y'a pas de honte
A être heureux
Y en aurait-il
A ne pas l'être

Je fais trois pas
Et je m'arrête
Parce que marcher
Ca me fait mal

J'envoie ma lettre
A tous ceux qui
N'ont pas compris
Ce que j'avais

Et qui m'ont dit
Va droit devant
Vers l'avenir
Et sans regrets

Je voudrais bien
Mais comment faire
Quand c'est l'enfer
Pour avancer.

© Thaddée, 12.11.18

 

 

 

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Dans ces pays-là

Publié le 13 Novembre 2018 par Thaddée dans Récits Petits mystères au quotidien

Rêve que j'ai fait dans la nuit du lundi 12 au mardi 13 novembre 2018

 

Dans ces pays-là

C'est avec une surprise non dissimulée que je commence à comprendre : il s'agit de mon ancien appartement, celui que j'aimais tant. Tout un groupe de personnes haut placées considère les nuisances et dégâts que subissent les logements donnant sur la cour. Ils sont tellement accessibles au tout-venant qu'on y entre comme chez soi, qu'on s'y sert comme dans une épicerie, et qu'on en sort ni vu ni connu en toute impunité.

Y'a le boxon dans la cour : des rangées de tables et de bancs séparées par des jardinières et de gros pots de plantes fleuries tout enchevêtrées. On y sent les dîners entre voisins. Profitant de l'aubaine, et sans y être invitée, j'entre dans mon vieil appartement. C'est un jeune couple qui l'habite, comme autrefois nous deux JF et moi. Tout ressemble exactement à ce qu'il était de mon temps. La table dans la cuisine, surchargée de choses hétéroclites et dans l'alcôve, de l'autre côté de la porte, le grand lit ; à son pied une autre table en désordre. Les deux pièces parallèles sont aussi longues que des couloirs. Côté chambre, quelque chose a changé d'une manière effrayante : il y a un grand trou, une sorte de brèche dans le mur au-dessus de la fenêtre, qui donne sur l'extérieur.

Je me lie très vite avec la fille en lui racontant ma vie du temps où j'habitais ici. Je lui confie que j'ai, des années durant, continué à venir ici, passer un jour ou deux, alors que j'avais résilié mon bail de location. Et que je ne me suis jamais fait prendre. Cet appart', c'est mon amour. Je n'ai jamais pu le remplacer par aucun autre. Ma jeunesse et ma chair y sont restées accrochées. Je ne peux pas mieux dire. Et pendant que le garçon s'entretient dans la cour avec les personnages haut placés la fille et moi nous nous rapprochons, je veux me fondre en elle pour retrouver mes sensations d'antan, je veux être elle, un moment, pour habiter de nouveau mon cher appartement.

Mais c'est l'heure d'y aller et je ramasse mes affaires en vitesse, saluant tout le monde et me précipitant à l'aéroport où m'attend JF. Notre avion va bientôt partir. Je cours récupérer les deux mini-mallettes qui serviront à ranger nos billets et notre nécessaire de voyage. Il n'en reste plus que deux. Un coup de chance, d'être arrivée à temps. Avant qu'on embarque, une dame nous raconte que là-bas nous serons accueillis en grande fanfare par des filles en pagne avec des colliers de fleurs autour du cou. Ca se fait comme ça dans ces pays-là.

Dans ces pays-là

Dès notre atterrissage j'ai l'intuition que notre séjour ne sera pas une partie de plaisir. Pas de fille en pagne en vue. Personne pour nous accueillir. Nous traversons l'aéroport aux trois-quarts vide pour déboucher dans les rues surpeuplées. De jeunes gens jouent les équilibristes sur les fils électriques, un truc que même les pires voyous ne font pas en France. Et nous ne sommes pas arrivés au bout de nos surprises. En fouillant mon sac pour y prendre mon appareil photo je découvre avec horreur qu'il ne s'y trouve pas. J'ai dû l'oublier sur la table de ma copine, au pied du lit, au milieu de ses affaires personnelles. Je ne conçois pas de visiter un lieu sans pouvoir le photographier. Pour moi ça n'a pas de sens. Alors je commence à suriner JF, comme quoi il faut de toute urgence partir à la recherche d'un magasin qui vend des appareils, mêmes des jetables ça m'ira.

J'aperçois une boutique dont l'enseigne vert fluo me fait de l’œil. "Là ! " je m'écrie en la montrant du doigt. Mais JF me détrompe. Ce n'est pas là que je trouverai un appareil digne de ce nom. C'est le pays des escrocs. C'est aussi le pays des bizarreries, des hurlements et du sang. De passage dans un infâme boui-boui noirâtre et mal famé, pour y manger des choses absolument dégoûtantes, nous assistons à un spectacle qu'on hésiterait même à aller voir au cinéma. Un garçon ensanglanté se tord par terre dans l'indifférence générale. Les gens y sont habitués. Quelqu'un lui crève l’œil. Ce sont des choses qui se pratiquent au quotidien dans ces pays-là. Comme ce n'est pas encore assez lui-même s'inflige des blessures mortelles jusqu'à ce qu'un coup de feu tiré par un passant mette un terme à ses souffrances.

"A quelle heure reprenons-nous l'avion " que je demande à JF aussi sidéré que moi. Il consulte nos billets et me répond 11 heures. Dieu merci. Plus que la nuit à tenir et puis bye-bye, de toute façon ça ne vaut pas le coup de rester si je ne peux pas prendre de photos. Mais il me détrompe encore : c'est 11 heures du soir qu'il voulait dire. Une autre rude journée nous attend donc, au milieu des équilibristes fous, des escrocs, des suppliciés et des anges de la mort. Un ange de la mort dont nous croiserons les pas tout au long de ces deux jours, beau comme pas possible, en lequel je reconnais celui qui a tiré sur le garçon en sang. Je pourrais me pâmer d'amour pour ce genre de mec. Et JF le sent bien. C'est le moment qu'il choisit, évidemment, pour me demander des comptes. Pourquoi l'avoir invité chez moi la veille au soir, sachant pertinemment qu'il habite maintenant à l'autre bout de la ville, au Point du Jour. Pire : sans lui avoir avoué qu’entre-temps j'avais déménagé.   

Que va-t-il découvrir, des méfaits que j'ai commis hier, dans mon ancien appartement ? Soupçonne-t-il un garçon d'être à l'origine de mes mensonges et de mes trahisons ? Mais ses questions n'aboutissent pas, et je m'en tire à bon compte. Nonobstant, il va falloir rester ici encore quelques heures, sans appareil photo, avec le piètre secret qu'il faut retenir au bord de mes lèvres, et ma seule consolation, je dirais même ma sombre exultation, c'est de croiser sans cesse le chemin du tueur qui assainit la ville, une ville où tout individu est un fou dangereux. Je languis quand même de rentrer chez moi.

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Bancale

Publié le 5 Novembre 2018 par Thaddée dans Poésie Toutan

 

En un clin d’œil

Passe une vie

Hier j'étais jeune

Mais aujourd'hui …

 

J'avais des rêves

Et j'y croyais

Le feu s'éteint

Je n'ai rien fait

 

J'ai un ami

Qui vit au loin

Qui me ressemble

Plus que mon frère

 

Y'a le soleil

Dans son accent

Nous n'avons plus

Ni père ni mère

 

Tous les chagrins

Toutes les peines

Ont désossé

Mes vieux démons

 

Que reste-t-il

De mon passé

Quel avenir

Puis-je espérer

 

Allô mes sœurs

Mais vous pleurez ?

Allô mon frère

Où donc es-tu

 

Saule pleureur

Triste cyprès

Voici ma route

Toute tracée

 

J'avance encore

Mais lentement

Le temps qu'une heure

Met à tourner

 

Le ciel est bleu

C'est rassurant

J'entends les pies

Se disputer

 

Le monde entier

Marche si vite

Petit petite

Mais vous courez !

 

Moi je me traîne

Et je me dis

Rude semaine

On est lundi

 

En un clin d’œil

Passe ma vie

De mon berceau

Jusqu'au linceul

 

Hier j'étais jeune

Mais aujourd'hui !

Je deviens l'ombre

De mes aïeuls.

 

© Thaddée, lundi 5 novembre 2018

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