Pour peu que vous soyez passés sur mon blog ces derniers jours, voir ce que je devenais, vous aurez constaté que j'étais en pleine séance d'essayage, à tester d'autres Thèmes, d'autres fonds de blogs, d'autres bannières ... et puis soudain l'envie m'a prise de dire stop à la dictature des images, et de revenir au design des origines, une page blanche sans presque rien autour. C'est l'histoire de Novecento, confronté à tant de choix de vie qu'il en perdait la tête, et qui a préféré s'enfermer sur un bateau pour y jouer de la musique. Trop de perspectives, effectivement, noient le désir initial. Et mon premier désir c'était de faire du texte avant de recourir aux photos pour alimenter le blog.
Rassurez-vous il y aura toujours des photos, du moins quand je serai en mesure d'aller en prendre parce que pour le moment, eh bien j'ai un peu la vie de Novecento coincé sur son bateau, je ne peux pas sortir, ou bien très peu, faute à la protrusion discale, sorte de hernie discale, qui m'invalide et me prive de travail, de sorties, de promenades et de voyages, et qui remet sévèrement en question mon avenir professionnel.
Sans doute, est-ce que je tente ici d'expliquer mon absence, mon silence, mon infidélité, mon irrégularité. Voilà un mois et demi que je vis en huis-clos avec mes zanimo, 24 heures sur 24 avec un chat qui hurle jour et nuit, mes seules sorties se limitant à faire le tour du pâté de maisons aux heures que la Sécu m'octroie dans son infinie bonté. Et j'ai encore de la chance dans mon malheur puisque il m'est possible d'aller à scooter faire mes petites courses au Grand Casino. Pour le reste, visites chez le médecin, scanners, séances de rééducation particulièrement hard, et je vis comme ça en dehors du temps, et sans aucune vie sociale, depuis la mi-octobre.
Inutile de vous dire que le moral en prend un coup, surtout quand j'essaie d'imaginer le jour où je reprendrai le travail ... si toutefois la Médecine du Travail m'autorise à le reprendre. Il me semble que j'ai pris un tournant sans même m'en rendre compte, que j'ai loupé la route et que je suis dans un fossé pour un bon bout de temps. Alors vous m'excuserez, mais c'est vrai que j'ai un peu de mal à me concentrer sur les jolies choses que vous faites, et qui méritent bien mieux qu'un passage obligé.
Tout ce temps libre, j'aurais tant voulu le passer à écrire, mais les idées ne se bousculent pas dans ma tête et par moments, la douleur et la fatigue l'emportent sur le reste. Pourtant je ne perds pas l'espoir d'entamer bientôt, ou un peu plus tard, un texte romanesque dont il faudra qu'il ne soit pas trop long si je prétends vouloir y mettre un point final, car je suis la reine noire des romans inachevés, des papiers qui s'entassent, et des destins brisés.
Voilà, je crois avoir fait le tour de ce que j'avais à confesser. Ce matin je ne vais pas très bien. Je n'ai pas mal à la jambe mais la journée qui s'annonce a le même goût que les précédentes, c'est à dire aucun. Et puis je m'inquiète des maux d'estomac qui me brûlent nuit et jour et m'empêchent de me nourrir convenablement. Je voudrais bien voir le bout du tunnel, et recommencer à vivre. On ne sait pas la chance que c'est de pouvoir barouder tant qu'on n'est pas cloué chez soi, à refaire toujours les mêmes choses, entre autres chercher sur youtube l'enregistrement de films complets en français. C'est comme ça que j'ai pu voir de petites pépites hallucinantes que je n'avais jamais eu l'occasion de voir ni au cinéma ni à la télé : Invisible, ou Voyage vers l'inconnu ... A défaut de pouvoir me balader en vrai, et en attendant de pouvoir le refaire.
Terminez bien la semaine, tout le monde ici vous embrasse.