C'est la première fois que je vois aussi peu de monde au marché de Noël de la place Carnot. Sans doute une conséquence des événements de Strasbourg. Le marché est fermé par des barrières de sécurité. Des agents nous fouillent à l'entrée. Une femme a regardé à l'intérieur de mon sac ; j'ai même dû entrouvrir mon manteau. Je n'ai vu ça qu'à Lille à l'époque où des terroristes faisaient sauter des bouteilles de gaz remplies de boulons. C'était il y a ... vingt-trois ans.

C'est aussi la première fois que le marché de Noël tourne autour du thème des contes de fées. Je ne me souviens pas qu'on ait jamais traité de thème particulier les années précédentes.

Beaucoup d'exposants comme toujours ; plus d'exposants que de visiteurs. Des santons, des bonnets de laine, des chocolats ... Ca sent la cannelle. On sert aussi des crêpes, du café chaud. Il fait assez doux ce soir, c'est agréable de déambuler lentement dans les allées illuminées qui, pour une fois, ne sont pas encombrées.

Comme les années précédentes, je n'ai rien acheté. Le moindre petit santon coûte 8€. J'aurais bien voulu trouver une boule rouge mais il n'y avait pas à proprement parler de décoration pour les sapins. Il manquait aussi la tente d'indien que vous êtes nombreux à aimer, d'année en année. Je retiens de cette visite le calme inhabituel, l'absence d'enfants et l'omniprésence des militaires armés. On se croirait en état de guerre. Ou bien juste à la veille de quelque chose de grave ... J'espère me tromper. A vous toutes et tous, bonne fin de soirée.

A tous ceux qui sont seuls
Ce soir
Je lève mon verre
Parce qu'on est en hiver
Et qu'il fait froid dehors
Que les premiers s'amusent
Comme au premier matin
Du monde
Et que les derniers meurent
En soufflant la bougie
D'une vie dérisoire.

De tout cœur avec vous
Qui vivez loin de moi
Vous qui ne savez pas
De quel bois je me chauffe
Ni dans quel désarroi
J'ai combattu le froid
La tristesse des choses.

A moi qui serai seule
Ce soir
J'adresse un vague signe
Esprit dans le miroir
Entends le chant du cygne ...

© Thaddée, lundi 17 décembre 2018

Voilà ce que c'est les blogs : à force de voir de merveilleuses petites crèches chez les copinettes eh bien, moi qui ne savais pas où mettre la mienne cette année vu que les livres traînent de partout, j'ai fini par l'installer en fin de matinée pour le plus grand bonheur de Félix qui ne miaule plus du tout, tant il est fatigué par sa visite chez le vétérinaire.

Je vous avais parlé de ma petite crèche et de son histoire insolite, vous rappelez-vous ? - Il n'y a pas si longtemps ...

Il s'agit d'une petite crèche minimaliste où ne sont pas représentés les métiers d'antan mais les protagonistes de l'histoire sont tous présents : la Vierge Marie, l'ange Gabriel, les Rois Mages, le bœuf, l'âne, les moutons, d'un un était le jouet favori de Catimini, ma première minette noire et blanche qui ressemblait tant à Poupette.

Le petit Jésus n'est pas encore né. Je le rajouterai le 24 décembre au soir, peut-être après la messe de Noël si toutefois notre église n'est pas fermée pour travaux. Son berceau l'attend : c'est une coque de noix garnie d'un peu de coton. Lui, le petit Jésus, c'est un minuscule poupon qui me vient de maman, et que je vous montrerai à l'occasion si vous êtes sages.

Père Noël et petits cochons en habits de Fêtes sont un peu les éléments païens de la crèche mais je n'ai jamais pu renoncer à leur charmante présence, qui donnent un peu de fun à l'ensemble.

Et voici, à gauche, "le Père Noël qui a la jaunisse". Il est affreusement laid mais je ne sais pourquoi, il fait partie de tous mes Noël. A l'arrière-plan on reconnaîtra les calendriers de l'Hôpital des chats de Perpignan. 

Le voici en gros plan. En fait c'est une bougie que je n'ai jamais pu me résoudre à faire brûler.

Je vous présente les trois petits cochons que je tiens absolument à poser devant la crèche pour "meubler" un peu. Certaines années, j'ajoute toutes les fèves de la galette des Rois, qui font office de village. Cette année je veux faire au plus simple.

Vous vous rappelez peut-être cette petite lanterne que j'ai acquise pour trois fois rien dans un vide-grenier, au nom de l'Esprit de Noël. Le napperon sur lequel est déposée la crèche vient aussi d'un vide-grenier.

Sa bougie qui brûle, en hommage aux victimes de Strasbourg, aussi par amitié pour Jean-Pierre qui enterre aujourd'hui sa petite maman. A toutes à tous un bon week-end, on vous embrasse.

Je profite de ce 'tit article pour vous donner le lien d'un blog ▲ où j'ai trouvé plein d'images originales sur tous les thèmes (Animaux, Noël, Vintage, et bien d'autres). Des images de Félix illustreront le billet qui suit.

Déjà, rassurez-vous. Félix n'a rien de grave. A la pesée, il a quand même perdu 1,140 kg en 6 mois, ce qui n'est pas rien. Ensuite le vétérinaire a écouté le petit cœur qui va bien ; les poumons aussi vont bien. Pas de grosseur à la palpation du ventre.

C'est plus tard que ça se corse. En effet, Félix souffre d'une hypertension qui représente deux fois la limite "autorisée". Il peut y avoir plusieurs causes à l'hypertension : la thyroïde, l'insuffisance rénale ... La prise de sang en dira plus.

Les résultats de la prise de sang se font attendre. Il y a ce matin des problèmes informatiques au cabinet vétérinaire. Les premières réponses arrivent enfin : Félix souffre d'une hyperthyroïdie sévère. Rappelez-vous, j'avais arrêté le traitement parce qu'il modifiait son comportement et le rendait complètement apathique.

Nous allons donc reprendre le traitement, dès demain matin, ce qui devrait ramener la tension à la normale et calmer un peu les miaulements intempestifs.

A cette heure je n'ai toujours pas reçu le résultat pour les reins. Je vous le communiquerai ultérieurement au bas de l'article. Vous voyez, rien d'extraordinaire : c'est toujours la même maladie, l'hyperthyroïdie, qui embête mon Félix. Et je sais par expérience que c'est très compliqué de trouver le bon dosage de Vidalta. S'il a des difficultés à prendre les cachets, nous essaierons le médicament sous forme liquide.

Edit 16:44 - Les reins vont bien, ouf.

La boîte à livres continue de délivrer de petites merveilles. Au programme aujourd'hui, La Femme coquelicot de Noëlle Châtelet, assurément écrit en état de grâce. Si trop de personnes âgées, de nos jours, ont le sentiment d'être à charge et ne servir à rien, si trop de familles les tiennent pour des "encombrants", certaines, eh bien, s'offrent une deuxième jeunesse. Un roman qui nous dit qu'il n'y a pas d'âge pour aimer, qu'il n'est jamais trop tard pour tomber amoureux, et même connaître la passion dans tout ce qu'elle a de flamboyant.

Tout commence par l'envie d'un petit café. Dans son appartement beige propre à vous filer le bourdon, Marthe âgée de soixante-dix ans se lève un matin avec le désir irrésistible de boire un petit café. Un premier écart de conduite qui va l'entraîner à la rencontre de Félix, l'homme aux écharpes multicolores, dessinateur, de dix ans son aîné. L'amour s'en mêle. De porto en opéra, l'histoire d'une vraie rencontre amoureuse se fait jour, au grand dam des enfants de Marthe qui s'inquiètent de ses absences, de ses sorties le soir, de ses "indisponibilités", elle qui jusque là semblait vissée au téléphone dans l'attente de l'appel de ses petits-enfants. 

Il y a une vie après un mariage pas très réussi, l'éducation de deux enfants, l'inéluctable vieillissement de la chair. Il y a même une beauté saisissante dans les rapports intimes entre deux personnes âgées, qui sont comme aux premiers jours du premier amour, qui sont comme on est à quinze ans. Il est temps d'acheter un carnet de rendez-vous en maroquin rouge accompagné de son petit stylo doré ; temps de retapisser la chambre en rouge avec des fleurs ; temps de présenter l'heureux élu de son cœur à sa famille à la fois inquiète et impatiente de faire enfin la connaissance de celui par la faute de qui la mère et la grand-mère a tellement changé qu'elle est redevenue l'adolescente en corsage coquelicot.

Un roman tout en délicatesse qui nous réconcilie avec l'idée pas très rassérénante du troisième âge, dont on dit qu'il est si triste, si douloureux, tant il est privé de rêves et de plaisir. Une rencontre dont on se dit après avoir refermé le bouquin : "Tiens, pourquoi pas moi ? ". Un livre qui se lit en une heure et qui tout simplement donne un espoir, et même un avenir, aux âmes esseulées.

Mais d'abord une photo de Kalidou. Il est arrivé ce matin après avoir passé la Fête des Lumières dans la vitrine de la fleuriste Pierflor. Je n'arrête pas de lui faire de gros câlins, il est tout souple et tout doux. Bien sûr je me cache de Félix pour l'embrasser, je ne voudrais pas faire de jaloux ...

Les quais de Saône

Le ciel était si bleu que je n'ai pu résister à l'envie de descendre à Lyon et plus particulièrement à Saint-Jean. C'était ma première vraie promenade depuis ... je ne sais plus. Froid, mais si beau, que ça valait le déplacement.

Ici je suis sur les quais de Saône. Regardez comme la lumière est belle. On dit qu'elle est la même qu'à Prague. C'est une question d'équinoxe.

Après le çat le plus ciant du monde, voici le bateau le plus long du monde. J'ai cru qu'il n'entrerait pas tout entier dans l'objectif.

L'intérieur de la cathédrale

Je n'ai pris que quelques photos. En effet l'intérieur de la cathédrale est en travaux depuis un bon bout de temps. On se rappelle que l'horloge astronomique avait été vandalisée. Pour l'instant elle est invisible au public.

Le quartier de Saint-Jean

Les pavés sont LA séance de rééducation par excellence pour la hernie discale. C'est mon kiné qui va être content.

Cette petite dame ne doit pas être peu fière d'ouvrir cette porte majestueuse pour entrer chez elle.

Au fond d'une traboule

J'espère que la balade vous a plu. Je vous répondrai demain parce que là, j'ai un petit coup de barre : Félix qui hurle, ma première vraie marche depuis des semaines et des semaines ... Je vous souhaite une agréable soirée et vous dis à bientôt.

Mawmaw l'a dit "tiens, aujourd'hui je vais partager le Félix avec les copinettes et les copinous, ça me fera toujours un peu moins de Félix à supporter toute seule".

Faut dire que ze suis très ciant, ze pousse des hurlements rauques et modulés à longueur de temps, ze ne m'arrête de miauler que lorsque mawmaw le pose la main sur mon gros ventrou. Là ze me calme et même ze ronronne.

Ben quoi, ze suis un çat, z'ai le droit d'être ciant, non  ?

Dès la nuit tombée, je sors me promener dans la Grande Rue métamorphosée par les illuminations. Ca sent le feu, les grillades, les gaufres, le vin à la cannelle. Il y a déjà pas mal de monde aux festivités, à la buvette, autour des stands de jeu ; les autres admirent les vitrines en poussant des exclamations. Je connais cette rue comme ma poche mais le 8 décembre au soir c'est toujours un peu différent.

Les vitrines décorées et illuminées

Sophie Lingerie, un sapin en plumes pour Eowin et Colibri ♥♥♥

Musique à la Fête des Lumières : la fanfare !

Une chance ! Je suis tout à côté d'eux pour les écouter, les applaudir, les photographier. Je pense que c'est la même fanfare des Classes au mois d'octobre, sauf qu'ils se sont déguisés !

Pas faciles à photographier, ils bougent beaucoup et parfois même, s'agenouillent. Le spectacle est envoûtant sous la pluie froide.

Et tout le monde suit, les personnes âgées avec leur canne, les mamans avec leur poussette, les gamins qui clignotent et mangent de la barbe à papa. On dirait le joueur de flûte qui entraîna les rats hors des murs de la ville. La musique a ce pouvoir hypnotique. C'était une soirée très chaleureuse et très légère, un vrai moment de détente à l'abri des cohues monumentales de Lyon ; la plus belle de mes Fêtes des Lumières à Sainte-Foy, un festival de sensations fortes ! ... Par contre pas de lumignons, qui sont pourtant à l'origine des Illuminations ...

Bien sûr je n'aurai pas le courage de descendre à Lyon me mêler à la foule des visiteurs et des touristes, non seulement parce que je crains la foule mais aussi parce que ma hernie discale (en nette voie de guérison) me recommande quand même de ne pas trop m'éloigner de chez moi, surtout dans ces conditions. Je resterai donc sur Sainte-Foy dont les commerçants une fois de plus se sont mis en quatre pour nous offrir à nous Fidésiens leurs splendides vitrines.

L'avez-vous reconnu ? - C'est l'Atelier Pompadour, merveilleusement décoré par sa propriétaire l'artisan-tapissier-décorateur Noémie Baraillon. C'est aussi ma première série de photos avant de ressortir par nuit noire capter les lumières et l'enchantement de cette soirée lyonnaise très spéciale, qui célèbre la fête de la Vierge Marie.

Je vous souhaite d'ores et déjà une agréable soirée, bien au chaud si vous n'avez rien à faire dehors. Et normalement ... je vous retrouve dans quelques instants pour la suite des événements. A tout de suite donc !

Je vous assure qu'il me faisait les yeux doux dans la vitrine de Pierflor la fleuriste. Chaque fois que je passais devant, je sentais cette tendresse et cette complicité entre nous. Les rennes et les petits ours à côté ne me disaient rien, mais lui ! ... si bien que j'ai eu peur qu'on me le prenne, et qu'hier je me suis décidée à entrer pour demander s'il était à vendre, connaître son prix et le réserver.

Comme mon père, j'ai un faible pour les produits d'exposition. C'est vers eux que mon intérêt se tourne d'office, au détriment des objets qui sont réellement mis en vente. Vous voulez que je vous raconte une histoire ? Une petite histoire de Noël ? - Alors : il y a trèèès longtemps, quand j'habitais encore sur les les Pentes de la Croix-Rousse, je me cherchais une crèche et comme chaque fois que j'étais en quête d'un objet déco j'allais à Monoprix. Sur place, j'inspecte les rayons. Beaucoup de crèches, mais trop nombreuses à être trop chères ou pas du tout à mon goût. Soudain, j'avise celle qu'il me faut : une petite crèche en bois, style cabane, avec un peu d'herbe sèche collée sur le plancher. C'est elle qu'il me faut ! Je l'embarque direct et me présente à la caisse. La caissière salue mon choix, me disant que c'est certainement l'une des plus jolies du magasin, ce à quoi je réponds : Une chance que je sois arrivée à temps parce que c'était la dernière. Là, sans crier gare et sous mes yeux ébahis, la caissière est prise d'une sorte de malaise avant de bégayer : La dernière ? Déjà ? Mais nous en avons reçu toute une livraison ce matin même ...

Ni elle ni moi bien sûr n'y comprenons rien. Où sont passées toutes les petites crèches de Monoprix ? N'est-ce pas un mystère insoluble ? Mais voilà qu'elle se reprend pour me poser cette question : Votre crèche, elle était bien dans un carton ?  C'est vous qui l'avez déballée ?  Et moi sans faire le lien de répondre avec toute l'innocence du monde : ben non, elle n'était pas dans un carton ... A mon grand dam la caissière pousse un soupir de soulagement : Vous avez pris la crèche d'exposition ! me gronde-t-elle gentiment et moi de me confondre en excuses, dois-je la remettre en place ? - Non  me dit-elle, ça ira comme ça, et je paie ma petite crèche, rayonnante de bonheur. Petite crèche que j'ai encore avec tous ses personnages et la déco que je rajoute au fil des ans ...

Quant au n'ours, je l'ai payé mais je le leur ai laissé pour la Fête des Lumières ... parce que lui aussi fait partie de la décoration !