Aujourd'hui il me semble qu'il fait trop mauvais pour sortir me promener mais hier, m'en étant donné à cœur joie (vide-grenier, courses, piscine) je ne regrette rien. J'ai donc bifurqué sur la boîte à livres et là j'ai dégoté un document tout à fait palpitant sur la lignée des Aubry. Il s'agit du Cahier 3 de Nos Ancêtres Aubry, un ouvrage sans doute auto-édité puisque n'apparaît aucun nom d'éditeur. La publication du Cahier date de juin 1999, ce qui remonte à vingt ans. Mais son auteur, René Bergeron, remonte bien plus loin que ça ... au 17ème siècle. A noter, que ne sera malheureusement pas publié le Cahier 4, Les petits-enfants de Joseph Aubry.

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Je n'appartiens nullement à la lignée des Aubry et j'avoue, si cet ouvrage a attiré mon attention, c'est parce que ma sœur et moi nous nous intéressons actuellement à l'arbre généalogique d'une branche de notre propre famille ... et vous ne pouvez pas imaginer comme ça remue les souvenirs. Et c'est bien de ça qu'il est question dans le livre de René Bergeron, de souvenirs : c'est bien plus qu'un arbre. Ce sont des cartes des vieilles provinces de France ; l'évocation des Seigneurs De Carufel ; les photos de leurs résidences, dont une dans un ancien presbytère ; l'inventaire des biens faits à la requête de Anne-Marie Juneau veuve de Nicolas Aubry dit Francoeur, dont je vous livre quelques éléments, pour le plaisir : trois tarrières petits et gros prises ensemble ; un ciseau, un bec d'âne et des tenailles ; six mauvaises faucilles ; une scie de long (?) ; un fusil ; quatre vieux seaux ; trois tinettes et deux barils défoncés ; deux saloirs ; trois cuves ; un van de bois ; un vieux harnois, une mauvaise bride, un collier ; une calèche parée à rouler ; une carriole et une traîne toute ferrée ; une paire de petites lisses ... Vous conviendrez qu'on ne sait absolument rien de certains de ces outils de travail.
Mais le livre de rené Bergeron c'est encore et surtout l'Echo de Saint-Justin (presse périodique québécoise du XXe siècle) ses articles et ses réclames, qui nous immergent dans l'esprit du début du 20ème siècle. En ce dimanche 7 avril 2019 nous allons réfléchir sur un sujet pieux s'il en est : Peut-on tricoter le dimanche en 1922 ?
Questions pratiques
La question s'est posée dans les milieux féminins ; et, comme on ne s'entendait pas sur la solution à donner, on a fait appel aux lumières d'un expert.
Voici comment le Semaine Religieuse de Montréal, après des considérations générales, tranche la difficulté. - Est-il permis de tricoter le dimanche ?
Le tricotage n'est pas une oeuvre libérale. Aucun théologien ne l'a classé ainsi. De plus, il paraît bien que le corps a plus de part que l'esprit dans ce travail et que le tricotage est moins utile à l'esprit qu'au corps. On ne verra jamais une personne présenter un tricot comme une oeuvre d'art et se vanter de savoir tricoter, pas plus que de savoir coudre. Il faut donc dire que le tricotage de bas, chaussettes, gants et autres vêtements est une oeuvre servile et défendue le dimanche, aussi bien que de garnir une robe ou un chapeau.
Je sais que vous êtes nombreuses (par exemple Michelle qui tricote des vêtements pour poupées) à pratiquer le tricot qu'on range aujourd'hui dans la catégorie des Loisirs Créatifs, et dont on est fière et qu'on n'hésite plus à montrer. De quel œil voyez-vous cet interdit religieux, sachant que les dames à l'époque tricotaient moins pour le plaisir que pour habiller leur famille ? Est-il du ressort de la religion de condamner une activité qui ne la concerne en rien ? Pourquoi faut-il que ce soit des hommes isolés du monde qui décident de ce que doit ou ne doit pas faire une épouse, une mère de famille ? - Je vous laisse méditer sur le sujet et vous souhaite un bon dimanche ... sans tricoter bien sûr.