"Ce qui parle le mieux de nous, ce n'est pas ce que nous disons, c'est ce que nous faisons. Je fais des livres qui parlent de moi sans le dire." TS | Actualité OB Kiwi et plates-formes de blogs, Déco blogs, Balades à Sète, Chroniques lyonnaises et fidésiennes, Escapades, Histoires de chats et d'oiseaux, Littérature, Photographie, Société, Poupées, Tricot, La vie ... Communauté : "Victor & Victoria", esprit shabby chic, romantique et cosy.
Publié le 30 Novembre 2019
par Thaddée
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Le dédale des ruelles médiévales à Montpellier paraît être sans fin. On pourrait tourner en rond des heures durant sans voir le soleil, engoncé qu'on est dans cet inextricable labyrinthe. Des commerces, pourtant, vivent à l'abri de ces murs. Une longue marche à remonter dans les siècles passés ...
Une enseigne un rien gothique
Noël est en avance on dirait. Mais le premier dimanche de l'Avent : c'est demain
Vous aurez vu, bien sûr, le vélo bleu passe-muraille
J'espère que cette série vous a plu. Demain, bouquet final avec les dernières photos prises ce mardi 26 novembre à Montpellier. Puis vous aurez droit à notre rétrospective du mois de novembre 2019. Passez toutes et tous un agréable week-end, à bientôt pour vous lire et répondre à vos com !
Publié le 29 Novembre 2019
par Thaddée
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Vous n'êtes pas encore lassés de marcher dans Montpellier ? - Parfait, je vous invite à me suivre en plein cœur de la verdure et des très anciens bâtiments de la ville.
Impossible de retrouver le nom de ce joli jardin avec pergolas à colonnes
Agrémenté d'une splendide fontaine de type oriental
N'est-ce pas délicieusement antique ?
A droite, les fameuses statues colorées prises sous un autre angle
Hum, nous l'avons déjà vue n'est-ce pas Jean-Marc ?
J'ignore ce qu'est ce bâtiment, si certains d'entre vous savent ...
Le cinématographe ! Rien que ça !
Cet établissement en pierre de taille à la façade imposante a ouvert ses portes le 6 janvier 1909. Construit par l'architecte bordelais Hector Loubatié, le "Cinématographe Pathé", possédait une grande salle de 900 places (parterre + balcon) à laquelle on accédait par deux grands escaliers situés de chaque côté du grand hall d'entrée.
Le cinéma, renommé plus simplement le "Pathé", continue une longue carrière et ferme définitivement ses portes en 1980.
Sa magnifique façade, classée monument historique, a été restaurée dans sa configuration d'origine.
Cette salle appartient maintenant à la municipalité. Elle est devenue un centre culturel, le "Centre Rabelais", qui propose encore de temps à autre quelques projections !
Un des nombreux immeubles remarquables de Montpellier, tant par ses teintes dorées que par le travail minutieux de ses façades généreusement sculptées, ornées de têtes et de colonnes.
Vous avez vu la fontaine de l'autre côté ; voici maintenant son côté moussu
... et ses adorables angelots
Demain, nous nous éloignerons un peu du Corum pour nous perdre dans l'incroyable réseau des ruelles étroites de Montpellier, pour certaines déjà décorées en vue des Fêtes de fin d'année. D'ici là je vous souhaite un beau week-end avec vos zanimo, les miens vous saluent, à bientôt !
Publié le 28 Novembre 2019
par Thaddée
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Cet ours est beaucoup plus grand qu'il n'y paraît !
Nous poursuivons notre balade à Montpellier, sur l'esplanade Charles de Gaulle jalonnée de petits chalets de Noël. De part et d'autre : des kiosques vert clair qui font office de buvettes, d'anciens bâtiments couronnés de statues que nous verrons dans le prochain article, un grand bassin peuplé de canards colverts et autres ... L'esplanade achève sa course contre un belvédère qui domine une partie de la ville, jouxtant un petit parc adorable dont je vous montrerai plus tard les photos.
Quelques vues du Marché de Noël. Sur la photo en bas à gauche c'est une machine pour le vin chaud, chose que je n'ai jamais vue même à Lyon.
Statues colorées de l'artiste américain Allan McCollum, baptisées "Allégories" : moulages en silicone de statues retrouvées dans le parc du château Bonnier de la Mosson, à Montpellier. Il s'agirait d'une "allégorie de la dissolution et de la renaissance : le résurrection par la technologie moderne"
J'avoue avoir été très surprise et déroutée par cette enfilade de statues vivement colorées, artificiellement ruinées semble-t-il. La blanche serait authentique, elle porte une plaque. Nous les reverrons plus tard sous un autre angle, peut-être plus flatteur. Sur la droite, on peut apercevoir les bâtiments du Corum où j'avais des ateliers dans l'après-midi.
Un balcon sur la ville
Une porte antique en contrebas
Notre deuxième épisode Montpelliérain se termine ici. Vous aurez compris que je ne me suis guère éloignée du Corum où j'avais rendez-vous l'après-midi. Pour autant, je n'ai pas manqué de choses à voir, vous en jugerez par vous-mêmes à la lecture des prochains articles. Sur ce, je vous souhaite une bonne fin de semaine, à bientôt.
Publié le 27 Novembre 2019
par Thaddée
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Mardi 26 novembre, à Montpellier pour affaires. N'ayant mes rendez-vous que l'après-midi, j'ai toute la matinée pour partir à la rencontre de cette ville que je ne connais pas encore. Une ville merveilleuse, toute à l'euphorie des préparatifs de Noël. J'ai pris des dizaines et des dizaines de photos, donc je consacrerai plusieurs articles à sa découverte.
Admirez la taille des palmiers !
D'entrée de jeu, je tombe en admiration devant le style des immeubles montpelliérains, et ce n'est que le début d'une succession d'heureuses surprises. Je ne sais pourquoi j'avais des a-priori sur cette ville, peut-être parce que du train je n'apercevais que des façades sales, peut-être parce que devant la gare traînaient des jeunes peu recommandables. Au fur et au mesure de ma promenade je réviserai de fond en comble ma première impression, qui n'était pas la bonne. Il faut savoir que les gens traversent allègrement les voies du tramway qui ne sont soumises à aucune signalisation, contrairement à Lyon. Il y a quatre lignes en tout qui desservent la ville entière. Je n'ai pas vu de bus. Pour prévenir les gens de leur arrivée, les tramways font entendre leur petit grelot fort sympathique.
Je retrouve à Montpellier ce qui fait le charme du centre ville de Lyon : les fontaines et leurs statues. Je prendrai celle-ci sous des angles différents, vous la reverrez dans mon dernier article, dans quelques jours.
Une autre vue de la fontaine des trois Grâces du sculpteur marseillais Etienne Dantoine
J'arrive en vue du grand marché de Noël qui occupe la plus grande partie de l'esplanade. Un alignement de chalets beiges que décorent amoureusement les commerçants. Cette énorme boule représentant la planète Terre est présente sur le site à chaque fête de fin d'année.
Je suis montée une fois sur une grande roue, je ne suis pas près de recommencer
Ce drôle d'immeuble en escalier a retenu mon attention. Vous le retrouverez plus tard sous un autre angle.
Me voici à l'entrée du Marché de Noël
Le drôle d'immeuble vu de l'autre côté
Les façades sont à couper le souffle
Ce n'est pas donné à tout le monde d'avoir des cariatides à sa fenêtre
La vieille pierre se niche partout, il ne suffit que d'ouvrir l'oeil
Monument aux Morts à l'esplanade Charles-de-Gaulle à Montpellier
Pour les couleurs d'automne
Fin de la première partie, par un beau temps digne du mois de septembre. Il fait presque chaud ! Je dois dire que j'ai passé une superbe journée ... mais de retour à Sète le soir j'étais HS. Qu'importe, ça valait le déplacement d'autant plus que Montpellier n'est qu'à 20 mn de Sète par le TER ... toujours en retard comme d'hab. En attendant de vous retrouver pour la suite de notre reportage photo je vous souhaite une journée agréable avec vos zanimo. En parlant de zanimo : Félix et les titis étaient drôlement contents de me revoir en début de soirée !
Publié le 22 Novembre 2019
par Thaddée
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Hier matin jeudi 21 novembre, sur la plage du Lazaret puis sur la Corniche. Un ciel enflé surplombe la mer agitée. Très peu de cairns, ça se comprend, le vent bouscule tout. Peu de promeneurs, il est presque midi.
Le vent soulève une fine pellicule de sable à chacun de mes pas
Seul sur la mer
De fines fleurettes émaillent la verdure
J'arrive du côté des gros blocs de pierre
Même des arbres dans la roche
Le muret surmonté d'un minuscule cairn (la photo est floue)
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis, Et que de l'horizon embrassant tout le cercle Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ; - Spleen, Charles Baudelaire
Je ne suis pas triste, j'aime la mer en cette saison. Elle est toute à moi, j'ouvre les bras, j'ai toujours l'impression de m'envoler. A toutes à tous je souhaite un très agréable week-end, à bientôt sur vos blogs.
Publié le 20 Novembre 2019
par Thaddée
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Aujourd'hui je vous emmène à la découverte d'une curiosité architecturale de Sète, j'ai nommé la Bulle marine, un ensemble de trois immeubles présentant la particularité pour le moins déroutante d'arborer une sorte d'exosquelette métallique. Certains l'appellent "la prison". Que l'on aime ou pas, la résidence vaut le détour et le coup d’œil.
Son nom ? Bulle marine. Ce qui ne saute pas immédiatement aux yeux devant ces bâtiments - un de cinq étages, deux de sept - enserrés dans une gangue de barres horizontales et verticales d’acier galvanisé, des ventelles. Un tour de force technique et une esthétique audacieuse - d’aucuns diront plutôt “carcérale”... - dus au cabinet d’architectes parisiens Colboc & Franzen, qui a été récompensé par un prix national, la Pyramide d’argent de l’innovation.
Bon. Je ne sais pas si j'aimerais habiter là mais pour moi qui ai une sainte horreur de l'architecture contemporaine que je trouve froide, impersonnelle et sans âme, la Bulle marine fait montre d'un certain caractère et je ne trouve pas ça laid.
Sur le chemin du retour
Un arbre tout rond enveloppé d'un filet
Toujours l'humour des Sétois !
La pureté des lignes industrielles
Et pour finir un canal bleu, mais bleu ! ... Normal : nous sommes sur l'île bleue
La semaine prochaine est bien chargée. Disons que je finalise mon installation à Sète. Des rendez-vous presque tous les jours. Je dois même me rendre à Montpellier. L'occasion pour moi de jeter un œil à une ville que je ne connais pas. Du coup je n'aurai pas trop le temps de venir vous voir, je me rattraperai plus tard comme d'hab'. D'ici là je vous souhaite un bon après-midi, caresses à vos chats !
La Mer en fête sur ses marches comme une ode de pierre
Saint-John Perse, Amers
Mardi 5 novembre - En premier lieu : grâce à Jean-François qui me questionne régulièrement sur mon écriture j'ai réussi, ce matin, à rédiger le début d'une nouvelle intitulée Section 4 que je publierai sur le blog morceau par morceau pour que vous n'ayez pas trop à lire en une seule fois.
Lundi 4 novembre - Cet après-midi je file à la Poste de la Corniche faire des photocopies. La mer est à deux pas. J'en profite pour aller voir où en est la plage après les tempêtes d'il y a quinze jours.
De petits cairns ont repoussé sur les rochers ; toujours l'oeuvre du même monsieur préoccupé de décorer la plage. L'eau bouillonne pas mal. C'est beau.
A vrai dire il y a eu comme un déclic ces derniers jours : j'ai enfin réalisé que j'habitais au bord de la mer, que c'était chez moi, que je pouvais aller à la plage quand ça me chante, y rester aussi longtemps que je veux sans me précipiter pour reprendre un train. Pareil pour l'appartement : je m'y sens de plus en plus chez moi même si tout n'est pas encore complètement rangé. L'arrivée du froid renforce le sentiment de sécurité qu'on a dans son petit nid.
J'espère toujours croiser les pas du monsieur qui élève ses cairns sur la plage du Lazaret. Je voudrais voir comment il fait, combien de temps ça lui prend de mettre en équilibre une pierre sur une autre. Il se fond dans quelque chose d'éternel : la mer, qui faisait déjà ce bruit de vagues quand j'étais enfant, qui fait le même aujourd'hui, que le fera pour les siècles des siècles.
Notre Dame Souveraine du Monde
Vivre pour vivre, ce pourrait être ma nouvelle devise. Sans oublier d'écrire. Je vous souhaite à toutes et tous une excellente semaine, à bientôt.
Mercredi 6 novembre - Dans l'après-midi je retourne à la plage du Lazaret, explorer un coin que je ne connais pas : de gros blocs de pierre noirs et de la végétation méditerranéenne bien verte. Un paysage pittoresque et sauvage digne du mois de novembre.
Lundi 11 novembre - J'apporte la touche finale à ma nouvelle. C'est maintenant l'heure de relire et d'affiner. Depuis que j'ai rédigé ce texte les idées affluent de toute part, je me sens "en état d'écriture" même si ça se passe beaucoup plus dans ma tête que sur le clavier. Je regrette le temps où j'écrivais tout à la main ; le temps des manuscrits papier. Mais tout recopier sur l'ordinateur c'est un travail de fou ...
En arrivant devant l'Espace Gorges Brassens, jeudi 14 novembre 2019
Jeudi 14 novembre - L'Espace Georges Brassens. J'avais une invitation pour le musée, alors pourquoi me priver d'une visite gratuite. Une seule photo de l'extérieur ; aucune à l'intérieur. Il faut dire : il y a tant à entendre avec la voix de Brassens (audio-guide) qui nous accompagne de salle en salle, et tant à voir avec des photos de lui en compagnie de Brel, Depardieu, Enrico Macias et plein d'autres connus ou pas, ses manuscrits, ses techniques d'écriture et de composition musicale ... jusqu'à la salle vidéo, où un écran géant retransmet l'un de ses concerts en direct. Son timbre est si chaud, si bienveillant son regard ... Que d'émotion.
Félix samedi 16 novembre 2019, 15:50
Samedi 16 novembre - Depuis quelques jours Félix recommence à miauler et je ne comprends ce qu'il veut. Il a bon appétit, joue comme un petit fou ... Sent-il la neige ? est-il "en chaleur" ? La nuit il se tient tranquille à mon côté c'est déjà ça de pris. Et il est vraiment content quand j'ai fait le ménage. Sur ce ... Je boucle enfin cet interminable article qui vous donnera une idée de ce à quoi j'occupe mes journées. En vous souhaitant un agréable week-end, à toutes, à tous,
C'est l'idée de Nounou : comme je ne peux pas aller à Lyon pour la Toussaint, me recueillir sur la tombe de mes parents, je descends au cimetière le Py choisir une tombe abandonnée qui sera dépositaire de leur mémoire. Très vite, je me rends compte que même les tombes les plus anciennes sont généreusement fleuries, peut-être par des exilés qui font la même chose que moi. Je tourne pas mal, en repérant quelques unes par ci par là, sans m'attarder toutefois car elles portent un nom, des dates de naissance et de mort, le portrait des personnes défuntes, et ce serait trop dur pour moi de confondre ma propre histoire avec celle de ces âmes. Alors je continue de chercher jusqu'à stopper net devant LA tombe qui recevra mes fleurs : elle est sans nom, sans date et sans portrait ; juste un beau Christ qui lui apporte sa touche religieuse nécessaire, car mes parents étaient très croyants et maman très pratiquante. Sans plus réfléchir, avec reconnaissance, je dépose ma potée de cyclamens sur la pierre.
A la suite de quoi, ne sachant rien d'elles, je m'adresse d'abord aux personnes qui reposent là, peut-être pour les remercier de bien vouloir accueillir mon étrange offrande. Puis j'essaie de parler à mes parents. Ce n'est pas facile. Je sais qu'ils ne sont pas là. La tombe que j'ai choisie pour les représenter n'a rien à voir avec leur sépulcre de marbre avec son oiseau sur la stèle. En plus de ça, passent et repassent des visiteurs chargés de leurs pots de chrysanthèmes, impossible de trouver l'intimité qu'il me faut pour apprivoiser la tombe inconnue. Après avoir cramponné mes deux mains aux grilles rouillées je m'aperçois que son petit portillon s'ouvre, facilitant le dépôt de fleurs et d'objets. Décidément je l'ai bien choisie. Il me faut maintenant mémoriser des repères pour la retrouver sans problème lors de mes prochaines visites. Voilà qui est fait. Je m'en vais, je reviens, je m'en vais ...
En m'acheminant vers la sortie je passe par la tombe de Brassens honorée par ses admiratrices et ses admirateurs qui déposent là des fleurs et de petits objets. J'y vois une pipe. Jean-Marc, j'ai associé ton nom à mes pensées, je sais que tu aimes beaucoup Georges Brassens.
Je me permets de prendre en photo ce gisant que je n'avais jamais remarqué
A l'entrée du cimetière un défilé se prépare avec pompiers et fanfare. Tout est prétexte aux Sétois pour marcher en musique. Des chrysanthèmes du Jardin des Fleurs sont vendus dans l'enceinte et le public se presse pour regarder. Ce que je ressens après avoir déposé mes fleurs sur la tombe sans nom ? - Joie et soulagement. J'ai fait ce que j'avais à faire. Je retournerai au Py quand il y aura moins de monde pour me familiariser avec ma pierre et sa grille rouillée. J'apporterai régulièrement des fleurs. J'ai besoin de me sentir proche de mes parents. Merci Nounou. Tu m'as fait là le plus beau des cadeaux.