Pour une fois très peu de texte, juste des "impressions".

21 septembre 2022

21 septembre 2022

Fleurs Césalpinie de Gilles, Faux flamboyant, Oiseau de Paradis jaune ↑ (dans le vent)

21 septembre 2022

Belle journée à toutes à tous.

Son grand bruit de ressac

De verre qui se casse

Sa couleur vert-de-gris

Son odeur de pourri

Sous les pluies tropicales

Sète

Ma verte

Ma toute désirable

J'ai pu vivre sans toi

Je ne le voudrais plus

Sous le toit des étoiles

Il pleut, il pleuvra

Il a plu

© Thaddée Sylvant, Décade

Mercredi 6 septembre 2022

Ils avancent pieds nus

Sur le bord de la Terre

En quête d'un abri

Mais les murs sont tombés

Dans le vide

Ils tournent sur le disque

Aux sillons sans musique

Suivis par un essaim

De poussière et d'insectes

Il y a des passions

Qui font gémir le Christ

Les petits dans les bras

De leur mère nourricière

Par-dessus leur épaule

Regardent en arrière

Mais le ciel embrasé

Leur crispe les paupières

Ils se mettent à pleurer

C'est ainsi que l'on part

Sans savoir où l'on va

Un aller sans retour

Peut-être oui / Peut-être pas.

© Thaddée Sylvant Décade

Le 11 septembre 2022

Tu es dans ma pensée

La vieille à la peau noire

Édentée jusqu'aux joues

Qui ne tient plus debout

Qu'en tripotant sa canne

Et son crâne sans poil

De vieilles atmosphères

Pendent sur les murs

Du papier craquelé

Des cartes avec de l'ocre

Des tableaux de fruits surs

Du linge qui jaunit

Tu n'as aucune forme

Tu n'es plus qu'une odeur

Une odeur de charogne

Qui traîne dans la pièce

Qui se cherche une peau

Une robe, un chapeau

Fut-elle une élégante

Dans les temps très anciens

Je le dis tout de go

Je n'en sais fichtre rien

Ça n'a pas d'importance.

C'est le présent qui compte.

Le matin qui se lève

Et révèle ce jour

La chassant un moment

Juste avant son retour.

© Thaddée Sylvant, mardi 13 septembre 2022

Les photos datent du jeudi 8 septembre (sortie ophtalmo). La dernière représente un océan de gousses de caroube (je pense). Elles craquent sous la semelle, c'est sympa comme tout.

Je suis désolée de ne pas avoir donné de nouvelles plus tôt mais j'ai eu une semaine chargée et je suis très fatiguée. J'ai dormi tout l'après-midi.

J'espère que vous allez bien. Je vous souhaite une bonne fin de dimanche.

Ou comment transformer une corvée en plaisir

J'avais rendez-vous chez le médecin à une heure assez tardive (pour moi qui sors rarement le soir). J'aurais pu y aller en bus, maugréant contre le temps gris. Au lieu de ça j'ai décidé d'aller à pied me promener au bord de la mer. Certains, que rien ne décourage, les irréductibles, se baignaient sous la pluie ! De mon côté, si je n'avais pas eu ce rendez-vous obligatoire (renouvellement d'ordonnance), je vous assure qu'il ne me serait même pas venu à l'esprit de sortir sous les brèves, mais intenses averses.

Et quelle belle chose j'ai faite là ! Le ciel, la couleur de la mer !

On commence par la cactée la plus généreuse que j'aie vue à Sète. Le mur en arrière-plan la mettant en valeur j'ai pu l'admirer de loin avant de traverser la route pour la prendre en photo.

La Vierge Marie devant Notre Dame Souveraine du Monde

"Ce ne sont pas des cairns, ce sont des pierres en équilibre"

Depuis le temps que j'espérais croiser l'auteur de ces. merveilles - Eh bien je l'ai rencontré : il s'agit d'une dame, j'ai envie de dire une artiste, d'un âge avancé, qui n'hésite pas à escalader les énormes blocs de pierre pour poser le dernier caillou au sommet des tours. Nous avons parlé. C'est elle qui m'a dit qu'il ne s'agissait pas de cairns, mais de pierres en équilibre. J'ignorais l'expression. Les cairns sont en Bretagne. Ici, chez nous dans le Sud, on les appelle les pierres en équilibre. Certains jeunes les abattent à jets de pierres au bout de la plage, si bien que cette dame préfère ne plus s'éloigner pour créer ses œuvres. Si vous voulez en savoir plus sur les pierres en équilibre c'est en dessous. Il est expliqué en détail comment on les monte, comment elles tiennent, et les règles à respecter si l'on souhaite en empiler.

Quelqu'un qui a eu la chance, comme moi, de croiser cette dame à part, a pris des photos des pierres sous la lune. En voyant deux de ces photos j'ai dit : "C'est magique, on dirait quelque chose de rituel". Ca dépasse mon entendement qu'on ait envie de les détruire. "Ce n'est pas tous les jeunes" a-t-elle dit comme pour s'excuser. Heureusement, que ce n'est pas tous les jeunes. Où irait le monde.

Un colossal nuage noir se dirigeant vers nous, nous nous sommes repliés (il y avait aussi un monsieur qui parlait des pluies tropicales) et une averse d'une violence incroyable s'est déclarée. J'ai trouvé refuge sous l'avancée du bâtiment en bord de mer, puis "j'ai couru" m'abriter chez mon médecin... avec une heure d'avance.

Il est remarquable, à notre époque, de retrouver les choses là où on les avait laissées. Ce matin, sous un ciel nuageux, avant que le soleil ne gagne en chaleur, direction les Salins. Si je veux être tout à fait honnête, j'avais prévu d'aller jusqu'au Lido mais :

1. C'était vraiment trop loin et fatiguant,
2. Je n'ai pas retrouvé le bon chemin,
3. Il commençait à faire déjà très chaud.

Et puis ce que j'ai vu en chemin a suffi à mon bonheur.

Toujours sous un ciel idéal de carte postale, l'éclosion imminente du vilain champignon qui va nous gâcher la vue sur l'étang de Thau et le cimetière du Py.

Merci à ses propriétaires de m'avoir laissé le photographier

J'ai également croisé une horde de motards, nous nous sommes fait signe de la main. J'espère que vous ne vous êtes pas ennuyés, pour moi j'ai passé un excellent moment à me promener dans le quartier en bas de chez moi (Villeroy, Salins). Je vous souhaite une fin de dimanche et je vous dis à bientôt, bien le bonzour à vos zanimo.