Avec le changement d'heure j'ai eu la chance de croiser les chats du Petit Bois en train d'attendre le petit-déj que leur offre tous les jours sans faute leur mère nourricière. Il ne sont pas tous là, loin s'en faut, mais ceux-ci je les aperçois souvent, prenant d'assaut les croquettes que je dépose sur ma terrasse, initialement destinées à Copain et Boulette.

Les photos ne sont pas de bonne qualité, je les ai prises à la va-vite, craignant qu'ils ne prennent la poudre d'escampette sans demander leur reste. 

Boulette n'est pas sur les photos, c'est un beau chat noir avec une queue très courte.

Il manque aussi, malheureusement, Copain qui est une fille et que je n'ai pas vue depuis plus de 8 jours. Elle était très maigre depuis quelques mois, peut-être que sa mère nourricière l'a recueillie, peut-être que...

C'est ce qui nous attend avec les chats sans maison, ne pas savoir ce qu'ils deviennent. Ils disparaissent tout simplement de la circulation. Ils partent, et nous restons.

Ce petitou c'est un des deux petits de Copain et Boulette. Il est superbe, il a le poil long et des pinceaux de poils dans les oreilles. L'autre petit est tigré, ils se ressemblent avec sa maman comme deux gouttes d'eau.

Je ne brille pas par ma présence mais j'ai des affaires "casse-tête" à régler, et ce n'est pas fini, donc pas très dispo. Nonobstant, je vous souhaite de belles Fêtes de la Toussaint et je vous dis à bientôt.

Edit 1er novembre, 14:50 - Copain est revenue, elle était absente depuis 8/10 jours la polissonne. Elle m'a l'air d'aller bien. Je viens de lui donner à manger, double dose de friandises pour le bonheur de l'avoir retrouvée !

Pour les nouvelles et nouveaux venus qui ne connaissent pas l'histoire : depuis trois ans je fleuris une tombe inconnue. A mon arrivée à Sète en 2019, j'avais besoin d'un point de recueillement, mes parents étant inhumés à Bron près de Lyon. J'ai donc fait plusieurs fois le tour du cimetière Le Py, celui-là même où repose Georges Brassens, j'ai cherché dans le quartier ancien, du côté des plus vieilles sépultures, et j'ai porté mon choix sur une vieille tombe en forme de berceau, avec une porte qui s'ouvre, abandonnée depuis longtemps, sans aucune inscription, sans ornement, hormis son grand crucifix en métal blanc.

Je l'ai appelée la tombe sans nom.

Ces fleurs artificielles aux couleurs vives, les intempéries les auront bientôt délavées, et elles s'harmoniseront avec les autres fleurs en pot. Certes, je suis un peu en avance sur La Toussaint et le Jour des morts, mais les magasins ne vendent leurs fleurs artificielles que pendant cette période, et j'avais peur qu'il n'y en ait plus aux jours susdits.

Pour sauter du coq à l'âne, pour peu que vous suiviez les anecdotes de moment, le site vendeur a rappelé ce matin et j'aurai ma selle demain.

Elle est arrivée vendredi matin alors que je m'apprêtais à sortir. Je ne l'ai déballée que ce samedi matin parce qu'hier était une journée chargée. Ci-dessus, elle est pliée. Elle est beaucoup plus costaud que ce que je pensais. J'ai chargé la batterie en appuyant sur toutes les manettes et tous les boutons pour me familiariser avec elle. Je la trouve magnifique. Elle tient de l'insecte et du tracteur, c'est ma premiière impression.

J'avais beau avoir le nez collé sur le manuel d'utilisation j'ai mis du temps avant de comprendre comment la déplier, et plier le guidon pour un encombrement minimum. Alors que c'est si simple. Mais j'ai toujours eu du mal avec les explications, même quand elles ont en français. Et il ne faut pas compter sur les schémas, qu'il faudrait agrandir 10 fois pour voir nettement de quoi il s'agit.

J'ai recontacté le site vendeur parce qu'il manque la selle et que sans elle je ne peux pas me servir de la trott'. Ce qui me laisse le temps de prendre une assurance responsabilité civile spéciale pour trottinette électrique. Pour m'entraîner, quand j'aurai le siège, je tournerai en rond devant chez moi comme les gosses à vélo. Une vraie cure de jouvence. D'ici là bon dimanche, gris de gris, mais si doux.

Sur le chemin impraticable du Petit Bois qui descend vers l'Hôpital et vers Auchan, j'aperçois ce matin de nouveaux habitants qui pointent leur nez. Mince, je n'ai pas mon APN avec moi. Qu'à cela ne tienne : je descends faire mes courses, je rentre chercher mon appareil photo dont je ne devrais jamais me séparer, depuis le temps que je me le répète. En retournant là où je les ai vus je nourris l'espoir qu'ils sont encore là, que personne ne les aura piétinés, arrachés ou déchirés entretemps.

Et puis voici le champignon d'Halloween, tout seul, et fier, avec sa plume. Evidemment je ne connais pas leur petit nom, je ne sais pas s'ils sont comestibles, je ne connais rien aux champignons, non plus qu'aux plantes et aux arbres. Et dire que dans mon enfance je me faisais des herbiers...

J'ai acheté mon casque pour la trottinette, la moitié moins cher que ce que je pensais 🛴.

Vous vous en êtes certainement rendu compte à mes absences, mes silences, mes omissions, au ton de mes poèmes, j'ai pris un coup de vieux. Je ne veux pas encore expliquer pourquoi, même si certains savent ou s'en doutent. Mais là n'est pas la question. L'objet de cet article assez personnel, même s'ils le sont tous, c'est que je ne peux plus me déplacer comme je veux, essentiellement parce que presque tout est désormais trop loin pour moi. Je ne pouvais plus conduire mon scooter depuis un an. Je viens de le confier à des voisins vraiment très agréables et sérieux. Cette solution me rassénère un peu parce que j'en ai gros sur le cœur d'avoir dû me séparer de mon vroum-vroum, nous avions visité tous les bleds autour de Lyon, j'étais allée jusqu'à Neuville-sur-Saône. A mon arrivée à Sète je me suis trouvée désorientée par la circulation et je ne m'en servais plus que pour quatre ou cinq trajets, toujours les mêmes, tant j'avais peur d'aller à contresens. Et puis est tombé le coup de vieux qui m'a consignée à domicile ou peu s'en faut, un deuxième confinement qui me pèse et me déplaît, moi qui étais toujours partie par monts et par vaux.

Depuis  quelque temps je rêvais d'un petit véhicule qui me rende ma liberté et que je pourrais garer à l'intérieur de chez moi, en toute sécurité. Cependant, mes troubles de l'équilibre posaient problème. J'avais économisé pour m'acheter un vélo mais le scooter, le vélo, c'est fini pour moi. Comme je n'ai pas de voiture, encore moins de permis, je devais absolument envisager d'autres moyens de locomotion et j'ai porté mon choix... sur la trottinette. Très à la mode et très pratique en ville comme moyen de transport. Mais pas n'importe quelle trottinette : une électrique à trois roues, avec siège, pour garantir mon équilibre. Elle est tout-terrain (tant mieux avec toutes les bosses et tous les trous qu'on rencontre en milieu urbain) et spécialement conçue pour les Personnes à Mobilité Réduite. Je marche bien, mais pas trop longtemps et en faisant des embardées. Tout ça pour vous dire : avec ma nouvelle trottinette je vais bientôt sillonner Sète dans tous les sens, multiplier les trajets, les photos, et vous n'aurez plus assez de temps pour laisser des commentaires.

Adieu Vroum-vroum, maintenant nous avons, toi et moi, même toi sans moi, même moi sans toi, une qualité de vie et un avenir assurés.

Ces derniers jours, j'ai eu l'immense bonheur de voir mon frère venu à Sète pour mission. Temps de retrouvailles et de merveilleux moments par un temps magnifique (les superlatifs ne sont pas trop forts). J'en ai profité pour grapiller quelques photos même si les circonstances se sont plutôt prêtées à discuter en nous régalant des spécialités culinaires sétoises, toujours au bord de l'eau, à savourer l'air saturé des parfums de la mer. Une vraie renaissance.

Première escale à la Pointe Courte, un peu embêtés par les mouches pendant que nous mangions sur la terrasse du restaurant mais bon, la cadre est tellement pittoresque.

Non vous ne rêvez pas, ce n'est pas un sac plastique (ouf) c'est une éooorme méduse plus grande que ma main, qui nous est passée sous le nez tandis qu'elle filait à toute vitesse presque à la surface de l'eau. Un peu plus elle était hors cadre. Mon frère a réussi à prendre des photos plus nettes avec son smartphone mais... propriété intellectuelle oblige, je ne vous les montrerai pas.

Seconde escale à Notre Dame de la Salette, inchangée depuis 2019, la dernière fois que j'y étais allée, sauf que s'imposent des travaux urgents pour rénover l'intérieur, plus spécifiquement les fresques et les ex-voto menacés par l'érosion ; les fresques représentant essentiellement des marins et des poissons. Mon frère a été ravi par cette visite et très impressionné par le panorama que je n'ai pas photographié parce que mon appareil photo n'est pas adapté aux vues de loin.

Ca fait un bien fou de retrouver intacts, quelques années plus tard, les endroits auxquels on était attaché. On nous a démoli notre vieille caserne à Valence, on nous a démoli notre gendarmerie à Bron, "notre passé est un champ de ruines" comme dit très justement mon frère. C'est difficile pour tout le monde, et certains ne peuvent plus évoquer le bon vieux temps sans êtres émus aux larmes, voire dégoutés d'être privés de leurs souvenirs.

Le seul patrimoine à être à peu près respecté c'est notre patrimoine religieux et historique. Si nos bâtiments n'ont pas la chance d'être classés, ils sont rasés, surtout à notre époque où l'on n'arrête pas de démolir pour reconstruire. Témoins les chantiers dans toute la ville. Mais restons à Notre Dame de la Salette, où mon frère et moi avons allumé une veilleuse...