Ton corps
Fait de carton mâché
Qu'on oublierait dehors
Sous les pluies diluviennes
Tu dors
Et ne fais que marcher
Vers les cent mille morts
Dont une sera tienne
La lune
Tu la ravis en rêve
Tu l'étreins sur ton coeur
Entre tes membres faibles
La grève
Où toute mer s'endort
Pour reprendre ses forces
Elle est un peu ta mère
La fosse
Où s'enfonce ta chair
Et se ferment tes yeux
C'est l'orbite où vit Dieu
Qui remplace ton père
Ta place
Elle n'est plus où tu veux
C'est dans l'ordre des choses
Et que passe le temps
Des futiles prières.
© 31.08.12 Credo TS