Le blog de Thaddée

Aujourd'hui je vais vous parler de la rue où j'aimerais habiter. J'ai nommé l'avenue Victor Hugo à Sète, en résonnance avec la rue Victor Hugo à Lyon, où j'ai loué mon premier studio il y de cela très longtemps. C'est à la sortie de la gare, quand je venais visiter Sète, que je prenais cette rue : à l'un des bouts la gare, à l'autre bout les quais.

La rue a beaucoup changé en 4 ans, j'irais jusqu'à dire qu'elle est méconnaissable. A part le théâtre Molière, indétrônable. Mais j'ai eu beau chercher je n'ai pas retrouvé les places animées par les pétulants boulistes sétois. Il y a eu beaucoup de travaux pour construire des parkings souterrains. Vous verrez plus tard sur mes photos d'aujourd'hui 12 septembre 2023 que je n'ai pas perdu au change.

J'y ai senti encore plus d'atmosphère que ces dernières années, quelque chose d'ancien, d'intime, que se partagent les anciennes façades, le vieux kiosque à journaux reconverti en kiosque à pizzas, les lampadaires gracieux, les lourdes portes surmontées de petites sculptures blanches, d'anges en général, les bistrots aux petits airs parisiens, les bus nonchalants chargeant et déchargeant les voyageurs toujours contents, comme dans "La petite diligence".

Avez-vous eu l'occasion de voir, de nos jours, des établissements aussi surannés que ces bains-douches-WC publics ! Pour ma part ça m'a estomaquée. Je ne savais pas que ça existait encore ! La dernière fois que j'en ai vu c'était en 1990, à la Croix-Rousse à Lyon. Mon ami et moi nous les utilisions parce que j'habitais à l'époque un local de Soyeux dépourvu de sanitaires. Le seul point d'eau, c'était le vieil évier en pierre. Les toilettes étaient dans la cour.

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Maintenant nous arrivons aux abords de la place. La première fois que je l'ai vue je me suis promis de revenir la prendre en photo. Ce matin, j'étais armée.

La place Victor Hugo et sa fontaine "orchestrale" signée Jean-Michel Orthoniel ont été inaugurées fin juin de cette année. Et dire que je maugréais en passant devant l'interminable chantier qui nous privait de notre bonne vieille place, que je prenais plaisir à traverser quand je venais visiter Sète entre 2013 et 2018. Cette nouvelle fontaine "éclaire" littéralement l'avenue Victor Hugo, qui est une rue austère et sombre.

Pour nous quitter en douceur, cette porte joliment décorée

J'espère que mes photos vous ont rafraîchis après l'été torride que nous avons eu. Je sais qu'il y en a beaucoup mais, croyez-moi si vous voulez, j'en ai retiré pas mal de la série parce que je les avais en double ou triple exemplaire pour m'assurer qu'elles étaient nettes. Pour ces premières photos en extérieur, en effet, j'ai multiplié les angles de vue de peur qu'on ne se rende pas compte de la grandeur exceptionnelle et de l'embellissement végétal de la place Victor Hugo. Vous en aurez peut-être trouvé quelques unes à votre goût ? A bientôt.

Mais les îles et les ailes

Aux confins des abysses

Infinissent aux mers

Et l’espace et le temps.

© Thaddée Sylvant 

Ce tout premier poème que je garde en mémoire, écrit dans les années 1970, très certainement autour de mes 13/14 ans, résume en quatre vers les thèmes essentiels développés tous au long de mon écriture : le genre, l'espace, le temps, l'éternité.

J'écris essentiellement des nouvelles et des romans psychologiques et de science-fiction.

Après maintes démarches auprès des éditeurs, vouées à l'échec, j'ai auto-publié mon récit "Fragments d'une vie brisée" et mon premiers recueil de nouvelles "Crypties".

L'ensemble de ma poésie, sauf Crypties, ainsi que quelques nouvelles courtes, sont publiés sur le blog Papier des Verre (ici). 

Mon dernier recueil de poèmes, Décade, porte ce titre en hommage à Ian Curtis, le chanteur de Joy Division à la voix d'outre-tombe.

Mes autres ouvrages, au moins une centaine, cherchent preneurs sans vraiment chercher. Le monde de l'édition est une arène où se perdent les jeunes auteurs.

Et d'Orient

Chalut tous. Presque 6 mois se sont passés sans que je donne de nouvelles sur mon blog... mais pour la bonne cause : mon écriture. Inspiration !!! Pour être honnête je ne crois pas qu'à l'avenir je publie très souvent, je ne vous rendrai pas visite régulièrement non plus. J'ai un cahier des charges médicales qui m'occupe presque à plein temps. Rassurez-vous : je vais bien.

Comment est-ce que je pourrais ne pas aller bien avec  ce bon chat japonais qui m'assure le bonheur et la fortune. Vous en avez peut-être un chez vous ? Ou bien, vous en voyez quelquefois en vitrine, qui vous font signe d'entrer de la patte gauche (bien vu les chats sont gauchers !) Et pour celles et ceux qui ne connaissent pas  ↓

Entre nous j'ai toujours dit que je n'aurais jamais "cette horreur" chez moi mais c'est lui qui est venu frapper à ma porte.

Ce petit porte-bonheur exotique  je l'ai recueilli... dans le local poubelle le dimanche 27 août. Il gisait par terre, abandonné. N'avait-il pas rempli ses fonctions de protecteur auprès de ses propriétaires ? J'ai hésité, puis je l'ai pris. A la maison je lui ai mis des piles parce qu'il ne bougeait pas. Les premiers jours son mouvement de métronome me surprenait et me faisait sursauter. Maintenant je l'ai apprivoisé.

Mais ce matin jeudi 7 septembre 2023 les Orientaux ont encore frappé !

N'est-ce pas qu'il est magnifique ce brûle-encens ? Pareil, je l'ai récupéré dans le local poubelle, par terre. Le ménage de la rentrée fait des heureux. J'ai tout de suite craqué pour cette vieille "marmite" à deux trous pour bâtons d'encens. Elle est toute passée, ça la rend encore plus belle. Elle n'a aucune valeur, elle ne pèse rien. Mais ça m'est bien égal. Cet objet métallique me remplit de joie.

J'ai cru deviner des dragons presque effacés sur ses flancs ternis, ce qui me fait dire que c'est un objet chinois.

Japonais et Chinois sous le même toit (le mien)

J'espère que vous allez bien. Je passerai prendre de vos nouvelles demain, je pense. Je vous souhaite une bonne soirée et un bon week-end. Caresses aux zanimo qui vous donnent leur amour et tant de bonheur. Des vrais, des vivants ceux-là. Les miens, Crapouille et Pattou (les chats) Kiwi et Punki (les canaris) vivent chez des amis depuis le début de mes soins (13 juillet 2021). Je ne pouvais plus m'occuper d'eux. Encore merci à ces amis si précieux. Ils peuvent s'identifier s'ils le souhaitent.

En avril 2022 j'ai adopté un canari fille vraiment super que j'adore. Je l'ai appelée Titi Pouce. Elle peut rester seule jusqu'à 2 ou 3 jours quand on m'hospitalise. Un jour, je vous raconterai tout ce qu'elle m'a fait. Elle est unique ! Ils le sont tous. ♥♥♥. Merci de ne pas vous être désabonnés.

A ma très chère chirurgienne, le Docteur E.S.C. qui m'a sauvé la vie

Un matin je m'éveille
Et c'est un jour en plus
Et c'est un jour en moins

Je tords entre mes doigts
Le fil de mon destin

Je n'avais qu'une vie
J'en suis à la seconde
Elle a été écrite
Par un être suprême

Qui décide à ma place
De ne me laisser voir
Qu'un seul jour à la fois

L'avenir est si froid
J'y cherche mon chemin
Comme ferait l'insecte
Aux racines de l'arbre

Incertain, titubant
Minuscule point noir
Qui n'est pas bien plus lourd
Que le poids de mon âme.

© Thaddée Sylvant, Décade
Le 21 mars 2023, Sète

La vie est un cadeau merveilleux que nous font nos parents  ; notre deuxième chance, c'est de croiser la route des médecins exceptionnels, admirables, qui nous prennent en charge et nous suivent inconditionnellement.

Juste pour vous montrer ma cactée en fleur sur la terrasse. Quelqu'un connaîtrait-il son nom ?

La grenouille vous souhaite un beau dimanche printanier

Vous souvenez-vous de celle-ci que je vous avais montrée il y a quelque temps déjà ?

Hier soir à ma fenêtre tout était à l'envers : le ciel était blanc et les nuages bleus. Ce tableau d'une beauté exceptionnelle s'est hélas effacé en quelques secondes. Le temps de prendre mon appareil, de trouver le bon angle et le mode d'exposition, la nuit était pratiquement tombée. J'ai quand même pris une photo... mais trop tard, et j'étais trop loin.

Suivent quelques photos printanières que j'ai prises ce dimanche après-midi malgré ma lassitude. J'ai trouvé le coin bien pollué par les mégots et les premières pâquerettes font preuve d'un sacré courage, pour se trouver une petite place au soleil.

Pauvres petites fleurettes toutes neuves, qui fait attention à vous ? Ce sont des   Osteospermum nous dit Pastelle

Je vous souhaite à toutes et tous une bonne semaine

... Et compagnie

L'un de mes plus grands chagrins d'enfant fut d'égarer son écharpe orange, mon premier tricot. Dès lors je me désintéressai de lui comme s'il lui manquait quelque chose d'essentiel. Les enfants ont de drôles de réactions, qui durent toute la vie puisque il a fallu attendre jusqu'à maintenant pour monter sur une chaise, au risque de me rompre le cou, récupérer mon vieil ours roux dans son panier (avec d'autres peluches) sur le classeur. Tant il était sale qu'il est devenu noir et blond après avoir été lavé avec de la lessive en poudre Génie sans frotter.

Toutes ces années je me promettais de lui refaire une écharpe sans que m'en vienne le courage ou l'envie. L'occasion s'est présentée récemment quand j'ai repris le tricot après un an d'interruption. Autant vous dire qu'après tout ce temps... je ne savais même plus comment monter les mailles. Il me fallait un modèle tout simple que j'ai retrouvé dans un livre qui guidait mes débuts : une écharpe au point mousse bien sûr. Oh elle ne sera pas comme sa première écharpe, elle ne sera pas orange, mais je l'ai faite pour lui en m'en voulant beaucoup de l'avoir laissé dépérir sous la poussière pendant... plus de cinquante ans.

Titus est mon deuxième ours. Papa disait que c'était le plus bel ours qu'aient eus ses quatre enfants. Ma première ourse s'appelait et s'appelle toujours Bérénice mais dans son état pitoyable il n'y a plus grand-chose à faire pour elle. Je la conserve dans un sac en plastique depuis une éternité, dans l'espoir un peu fou qu'un jour... elle renaîtra de son rembourrage émietté par les décennies . Hélas je ne vois aucune solution pour lui offrir un corps tout neuf, l'extérieur et aussi miteux que l'intérieur.

Depuis, bien sûr, il y a eu beaucoup d'autres ours, de moyenne ou petite taille, et de couleurs diverses et variées. Je les ai tous pris en photo pour vous les présenter, j'espère ne pas en avoir oublié.

Cet adorable ourson accompagnait le livret de Bergère de France proposant plusieurs tenues spécialement conçues pour lui. Je n'en ai tricoté qu'une avec un bonnet... mais les bonnets cachent les n'oreilles toutes rondes des n'ours alors je ne le lui mets pas.

NB - A droite et en bas photos de la page Facebook de Bergère de France

Celui-ci est très spécial. Quand mon Grichka est mort l'absence était trop cruelle, même si Félix, le chien Oscar, les perruches, le canaris, les mandarins, me tenaient compagnie. Alors j'ai acheté ce petit ours roux pour lequel j'éprouve une affection particulière.

Grichka est mort subitement au mois de novembre 2007 quelques jours seulement après avoir été vacciné. Depuis sa naissance il souffrait d'une maladie latente, et donc non détectée, des reins ; qui s'est déclenchée sans crier gare. Une sorte de maladie foudroyante à laquelle n'a pas survécu mon amour de gros chat noir. Il avait 8 ans.

Je n'ai pas de photo numérique de lui.

Bon, j'espère que vous aimez les ours ; on en a vu bien quelques uns dans ce billet. J'ai aussi des lapins mais ce sera pour une prochaine fois. Je vous souhaite une bonne semaine avec vos zanimo, à bientôt.

Je fais écho à un très joli billet dédié à la boutique Au bonheur des chats qui propose des jouets à faire fondre. Dans la foulée je vous invite à faire la connaissance de mes deux zanimo en tissu, j'ai nommé Fanfan et ma mère l'Oye.

Ci-dessus le brave fantoche que j'ai tout de suite appelé Fanfan, c'était il y a quelques années, je l'avais commandé sur Vinted.

Et ci-dessus ma mère l'Oye, également commandée sur Vinted

Et pour ne pas oublier le très beau spectacle que j'ai tous les jours sous les yeux, une vue de l'étang de Thau enragé par le vent.

Je vous souhaite à toutes à tous un très agréable mois de mars.

Transcription d'un rêve ancien ou d'un très-très vieux souvenir

Mes parents, très jeunes, entrent par la gauche  dans une salle immense aux murs tendus de rouge. Un écran. Qui diffuse un film en noir & blanc.

Un couple. Sort de la scène, à droite, et va s'accouder au balcon sur la mer. Ils sont très amoureux.

C'était peut-être du théâtre, peut-être un opéra.

Je ne sais plus où j'étais, sur le fauteuil à gauche de maman, sur ses genoux, ou dans son ventre.

Un souvenir prénatal ? Est-ce que ç'est possible ?

Un rêve, plus sûrement.

Mais si réel, affirmé, si parfumé, qu'il me semble l'avoir vécu dans une vie antérieure.

Il m'aurait plu
Rien qu'une fois
Dans ma jeunesse
D'aller au Ritz
Au bras d'un homme
Plus âgé
Boire une coupe
Sous les grands lustres
Faire semblant
D'être très riche
Et courtisée.

J'aurais été
Dans une robe
En pur lamé
Comme vêtue 
D'or et de cuivre
Et les cheveux
Enturbannés
De perles blanches
Aux tons rosés.

J'aurais aimé
Déambuler
Frusques mondaines
Et déhanché
Mais mon seul luxe
C'est d'être pute
Pour vieux pédés.

© Thaddée Sylvant
Sète, le 28 février 2023

1.  Le Ritz, ou tout autre salon doré, c'est une envie présente et passée,
2. Le prostitué "nu derrière les tentures pourpres" c'est un rêve que j'ai fait il y a très longtemps et dont je me souviens avec une émotion particulière.