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Le blog de Thaddée

"Ce qui parle le mieux de nous, ce n'est pas ce que nous disons, c'est ce que nous faisons. Je fais des livres qui parlent de moi sans le dire." TS | Actualité OB Kiwi et plates-formes de blogs, Déco blogs, Balades à Sète, Chroniques lyonnaises et fidésiennes, Escapades, Histoires de chats et d'oiseaux, Littérature, Photographie, Société, Poupées, Tricot, La vie ... Communauté : "Victor & Victoria", esprit shabby chic, romantique et cosy.

journal d'un ecrivain

Dans la peau d'un autre

Publié le 28 Mai 2014 par Thaddée dans Journal d'un écrivain, Une vie comme les autres

Dans la peau d'un autre

Comme vous le savez (ou ne le savez pas) je suis Verseau.

Aujourd'hui j'ai reçu une carte dont l'enveloppe portait ce timbre.

Et je l'aime tellement que j'ai décidé de le partager avec vous avant de me remettre à l'écriture.

Je suis dans la dernière ligne droite du roman, au moment crucial où se rejoignent et s'entrelacent les pistes convergentes, juste avant que se lâche le dernier soupir du dénouement. Serait-ce indécent d'avouer que là, je commence à souffrir. Non de crainte de me ramasser, j'ai poussé l'histoire assez loin pour ne pas m'arrêter en si bon chemin. Mais c'est ici que s'amorce la séparation d'avec ma vie parallèle et mes personnages. On ne les aime jamais tant, je crois, qu'avant de les quitter pour toujours. Cette toute dernière partie du roman va les enterrer. Et ce faisant, va enterrer mon cœur. Je ne saurais trop décrire la tristesse infinie qui m'envahit jour après jour, cependant qu'il vieillit et s'éloigne de moi. Jamais il n'a été si proche. Et moi je le condamne. Ecrire les dernières pages d'un roman, c'est condamner ses personnages au silence. C'est se condamner soi-même au silence. Je redoute l'heure où je devrai faire mon deuil.

Dans la peau d'un autre

Mais je n'en suis pas encore là. Je viens tout juste d'entamer la quatrième et dernière partie. Tout reste à faire. Le dernier acte est sans doute le plus difficile. Non seulement parce qu'on s'est attaché à ses personnages. Egalement parce que la fatigue se fait ressentir. Mais aussi parce qu'on ne peut pas se permettre de laisser retomber l'émotion. Bien au contraire. Il s'agit de se crucifier pour que ça passe, en force, en douceur, il faut que ça passe, il faut sentir et penser comme eux pour vivre ce qu'ils vivent.

Et je suis dans sa peau. Je respire l'air qu'il respire. Ses émotions sont les miennes. Ses sentiments, les miens. Ma déchirure est la sienne et nous marchons ensemble vers notre destin.

... Voilà que je m'éloigne de mon propos. Je vous parlais d'un timbre. Ce timbre est une création originale de Ciou.

Œuvres de CiouŒuvres de Ciou
Œuvres de CiouŒuvres de Ciou

Œuvres de Ciou

Ciou, une artiste éclectique

Née en 1981 à Toulouse, elle est peintre, illustratrice et collectionneuse. Ses sources d'inspiration sont multiples. Elle s'inspire de Murakami, de Mark Ryden, de Tim Burton, de Gustave Doré, de Junko Mizuno. Son univers descend également du courant américain Lowbrow dont elle transforme les codes. Les oeuvres de Ciou mêlent le merveilleux, l'onirique, le cauchemardesque. Une galerie de portraits et une succession de saynètes dévoilant au spectateur des personnages aux caractères amusants, burlesques, inquiétants. Femmes ou nymphes côtoyées par des yokai - créatures surnaturelles, monstres et esprits légendaires du folklore japonais évoluent dans une sphère hostile, violente, rehaussée de couleurs vives et acidulées. Le miroir d'une génération hantée par la mort, rêvant de nature et de douceur.

Promis. J'essaierai de me bloquer un moment, demain Jeudi de L'Ascension, pour visiter celles et ceux d'entre vous qui m'écrivent. Je lirai vos commentaires, j'y répondrai. D'ici là je vous souhaite un heureux week-end prolongé si vous avez la chance de faire le pont. A très bientôt donc. Je vous embrasse.

Thaddée

PS - Je voulais dire aussi à celles et ceux qui hésitent à franchir le pas : c'est un plaisir de construire un article sur le nouvel Overblog, de ne pas être envahi par la pub, de disposer de certains Thèmes aisément personnalisables. Mon blog vient d'avoir, ou va avoir, sept ans. Il a été créé au mois de mai 2007. De l'eau a coulé sous les ponts ; pas mal de ponts se sont écroulés ; mais je suis toujours là.

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Se battre et s'embrasser

Publié le 26 Mai 2014 par Thaddée dans Journal d'un écrivain

Bonsoir à toutes, à tous, vite vite avant d'aller me coucher. Repos m'a dit ma doctoresse : j'ai 8 de tension. Inversement proportionnel (forcément) à mon livre qui dépasse les 300 pages et vient d'attaquer la quatrième partie.

Rafraîchissement du blog, qui suit pas à pas la progression du roman, la douceur des sentiments, la tristesse aussi.

Je pense à vous très fort même si je n'en ai pas l'air. Bien sûr j'ai du mal à trouver du temps pour tout. J'ai eu quelques petits soucis de santé liés à l'incoercible besoin de tout faire : travailler + écrire + le reste (parce qu'il faut bien vivre) et je n'ai plus trouvé un seul instant pour le blog.

Ainsi, ai-je loupé avec un certain brio l'arrivée du printemps, les jours fériés, la fête des mères, même s'il n'est pas vrai que dans la vie j'ai oublié de la fêter à ma petite maman.

Il ne sert à rien de présenter des excuses et de perdre mon temps en explications. J'imagine que celles et ceux qui se seront vraiment intéressés à mon travail trouveront le courage de me suivre, même en mon absence, pour me retrouver à mon retour.

Je voulais faire un tour sur vos blogs ce soir mais le rafraîchissement du blog m'a pompé toute mon énergie. Et l'heure tourne. Et si je veux pouvoir me lever demain matin (c'est d'autant plus difficile quand la tension flirte avec les pâquerettes ) je ne dois pas trop tarder.

Se battre et s'embrasser

Je vous mets une photo d'Alexander Siddig, qui joue le Juif dans Da Vinci's Demons.  Je n'ai jamais vu un regard comme le sien (à part dans mes livres).

straight after the former had said goodbye to his former male lover

straight after the former had said goodbye to his former male lover

Une autre photo extraite de Da Vinci's Demons. Nullement pour provoquer qui que ce soit mais parce qu'elle n'est pas complètement étrangère à mon univers (loin de là) et qu'elle pourrait s'illustrer par la phrase au-dessous que j'ai trouvée, ma foi, fort juste.

Se battre et s'embrasser

Ça vous parle ? - A moi oui. Même que dans mes romans. Mais c'est une autre histoire. Bonne nuit à tous. On se bat ou on s'embrasse ?

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Parlez images !

Publié le 8 Mai 2014 par Thaddée dans Journal d'un écrivain, Lecture Au coin du feu

Parlez images !

Ben oui parce que moi je parle plus. 200 pages et des broutilles. /3 du livre. Immersion totale. Pas envie d'en finir. Calme - relatif. Seulement voilà : ce matin, la source est tarie. Impossible d'aligner trois mots qui se tiennent alors que j'ai toute la scène écrite et dessinée dans ma tête.

Qu'à cela ne tienne. Je ne m'affole pas. Je sais que les pauses s'imposent d'elles-même quand la pression se fait trop forte (surtout quand on a encore mal aux dents). Le temps de rectifier quelques détails ici et là au fil des toutes dernières pages et l'inspiration me reviendra en coup de vent, je peux vous l'assurer.

Faut dire : qu'en ce moment je lis Philippe Djian et ça me met sur les nerfs. Le bonhomme m'est antipathique et je ne dirai pas pourquoi, mais à l'âge de vingt-cinq - trente ans j'étais raide-dingue de sa littérature. Comme je suis infidèle comme pas deux je l'avais laissé tomber sur le bord du chemin depuis tout ce temps. Un coup de chance pour lui et moi, à la foire aux livres de Chavril jeudi dernier 1er mai il y avait tellement de lecteurs effrénés dans les rangs ( les premières gouttes de pluie venaient de nous rabattre dans le gymnase de l'école) que j'ai dû me résoudre à me clouer sur place et prendre ce qui me tombait sous la main : c'est à dire trois romans du même auteur. Ce qui m'évitait de me déplacer à travers une foule compacte avec mon sac-à-dos qu'écrabouillaient religieusement les boulimiques de lecture au rabais.

J'ai dit que j'aimais les livres de Philppe Djian. Tout bien réfléchi, il me fait crever de jalousie. Son style me tape sur les nerfs et j'en raffole. En plus ce salaud réussit l'exploit de vivre de sa littérature et s'offre du bon temps au bord de la mer tout en se payant le luxe d'être écrivain, c'est à dire un vrai dingue, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Le pire, c'est qu'il blague à chaque ligne et que ça me fait mourir de tristesse. Depuis jeudi dernier je m'enfile méthodiquement, le sourcil froncé, trois de ses romans. Dans l'ordre : Zone Erogène (j'ai failli descendre dans le Sud pour l'étrangler), Maudit Manège (j'ai le cœur comme une pierre), et je vais commencer Échine (qu'est-ce qu'il me réserve encore ? ).

Ce matin, vu que je n'arrivais pas moi-même à pondre une seule ligne raisonnable, j'ai fait un tour sur le Net pour en apprendre un peu plus sur l'homme et l'auteur. J'ai pratiquement rien trouvé. On ne parle même pas de la fragilité légendaire de son cœur. Il n'a pas de site officiel, mais je n'ai pas souvenance qu'il ait écrit dans ses livres qu'il était un blogueur.

Voilà où j'en suis, et pour m'aérer la tête ce matin j'ai fait mon viron traditionnel à Nature en Fête que j'attends normalement avec une grande impatience. Je vous en toucherai un mot dans trois minutes. Vous comprendrez mieux que l'écriture ne laisse pas grand-place aux loisirs, non plus qu'à des inspirations plus vertes et fleuries.

A tout de suite, toutes et tous, je reviens dans quelques minutes avec ma version personnelle de Nature en Fête édition 2014.

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Même plus les mots pour le dire ...

Publié le 4 Mai 2014 par Thaddée dans Journal d'un écrivain, Lecture Au coin du feu

Nous créerons notre littérature, non pas en parlant continuellement de littérature, mais en écrivant dans une orgueilleuse solitude des livres qui auront la violence d'un "cross" à la mâchoire.

Hunter S.Thompson

Quelle chose étrange que d'écrire ... J'aurai vécu, tant de vies.

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Cher m'est le sommeil, plus encore d'être en pierre tandis que durent le mal et la honte ...

Publié le 23 Avril 2014 par Thaddée dans Lecture Au coin du feu, Journal d'un écrivain

The sleep of Michelangelo

The sleep of Michelangelo

Caro m'è il sonno, e più l'esser di sasso
mentre che 'l danno e la vergogna dura.
Non veder, non sentir m'è gran Ventura.
Pero non mi destar; deh, parla basso!

extrait de "Rime" Recueil de poèmes de Michel-Ange

Cher m'est le sommeil, plus encore d'être en pierre

Tandis que durent le mal et la honte

Ne pas voir ni entendre m'est grande chance

Mais ne m'éveille pas, de grâce, parle bas !

Quai meraviglia è, se prossim'al foco
mi strussi e arsi, se or ch'egli è spento
di fuor, m'afflige e mi consuma drento,
e 'n cener mi riduce a poco a poco?
Vedea ardendo si lucente il loco
onde pendea il mio greve tormento,
che sol la vista mi facea contento,
e morte e strazi m'eran festa e gioco.
Ma po' che del gran foco b splendore
che m'ardeva e nutriva, il ciel m'invola,
un carbon resto acceso e ricoperto.
E s'altre legne non mi porge amore
che lievin fiamma, una favilla sola
non fie di me, si 'n cener mi converto.

extrait de "Rime" Recueil de poèmes de Michel-Ange

Est-ce merveille, alors que le feu du dehors

s'est éteint qui m'incendiait, si je demeure

consumé au-dedans d'une cruelle ardeur

qui, petit à petit, va me réduire en cendres ?

Tout en brûlant, je découvrais si rayonnant

le lieu d'où provenait mon lancinant supplice

Que sa vue seule me donnait contentement

et que la mort et tourments m'étaient fête et délice.

Or le Ciel m'a pris la splendeur du grand foyer

dont mon ardeur était nourrie : je ne suis plus

qu'une braise, vive encore, mais enfouie.

Et si l'Amour ne me fournit point d'autres bois

qui la rallume, il ne restera plus de moi

le plus petite étincelle : rien que des cendres.

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Uchronie, cruauté, l'écriture, la solitude

Publié le 23 Avril 2014 par Thaddée dans Journal d'un écrivain

Punishment Park (relève de l'uchronie)

Punishment Park (relève de l'uchronie)

« (Uchronie) - Terre inconnue, située à côté ou en dehors du temps, (...) et où sont relégués, comme des vieilles lunes, les événements qui auraient pu arriver, mais ne sont pas arrivés »
[ex : Punishment Park)

Wikipédia

Obscurité suite à des pannes de courant, c'est la nuit sur Deir Ezzor. Black-out médiatique sur la destruction de Deir Ezzor.

Obscurité suite à des pannes de courant, c'est la nuit sur Deir Ezzor. Black-out médiatique sur la destruction de Deir Ezzor.

Ce que j'écris n'est pas une uchronie. Même si je pars d'un point très précis de l'Histoire, dont j'ignore encore ce que seront les déroulements et les conséquences, je fais bifurquer le roman du côté de la science-fiction, dans la mesure où je le situe dans l'avenir, un avenir assez proche, mais l'avenir quand même. Je ne réécris pas l’Histoire à partir de la modification d’un événement du passé. Je garde intact, pour ce qu'il est dans l'instant, cet événèment du présent ; événement autour duquel se positionnent les personnages de mon roman.

J'ai attaqué la deuxième partie du livre sur le ton que je souhaitais lui donner. Le temps passe vite. Une vie. Devient destinée.

Uchronie, cruauté, l'écriture, la solitude

Il n'y a pas si longtemps, j'aurais pris un malin plaisir à décrire des scènes de boucherie pires que celle qu'on voit en photo ci-dessus. Mais la roue tourne, et j'ai peut-être compris que ne pas raconter en détail, c'est dire encore plus fort, puisque à la place des mots, il y a un vide qui laisse place à tous les fantasmes, à toutes les frayeurs, ainsi qu'à tous les chagrins. Le silence : il n'y a rien de tel pour tout dire ... Il suffit d'écouter

Uchronie, cruauté, l'écriture, la solitude

Les images, comme la musique, continuent d'alimenter mon imagination. J'ai l'impression d'écrire un film. J'ai toujours eu l'impression d'écrire des films. Un film c'est ce qu'il y a de plus proche de la réalité. C'est une forme d'art on on peut plus complet. Tout est là : visages, mouvements, paysages, le temps ... J'écris un film. Et surtout, surtout, je vis une autre vie. Qui me poursuit dans mes rêves. Me retrouve au réveil. J'appartiens-à-l'écriture.

Uchronie, cruauté, l'écriture, la solitude
JE SAIS que je suis en train de saborder mon blog. Je n'envoie plus de Newsletter : normal, ce serait un peu gonflé de ma part de prévenir mes contacts des dernières parutions alors que je n'ai pas le loisir de les visiter en retour. Je réponds très peu aux commentaires qu'on m'écrit. De temps en temps je visite rapidement quelques blogs, parmi ceux dont les auteurs me visitent encore (et vous n'êtes pas nombreux à le faire, qu'on se le dise).
Mais qu'importe. Je ne peux pas tout faire, n'est-ce pas. Travailler à l'extérieur, m’occuper de mon chez-moi et de mes animaux, me documenter, écrire ... Il faut faire un choix. Pour l'instant, le blog sert de support à l'écriture. Plus tard il redeviendra sans doute un outil de communication. Chaque chose en son temps. Le travail d'un écrivain est égoïste, parce qu'il est solitaire. Sans solitude, il n'y a pas d'écrit. Donc, je ne justifie pas mon silence : il coule de source. Merci à celles et ceux qui l'auront compris.
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Une histoire qui ne veut pas se laisser raconter

Publié le 21 Avril 2014 par Thaddée dans Journal d'un écrivain, Les blogs et moi

C'est l'histoire d'un homme qui se pose des questions...

C'est l'histoire d'un homme qui se pose des questions...

Ça y est. Quelle fierté. Quel soulagement. J'ai terminé ce matin la première partie de mon roman : 114 pages sur l'ordi. Cette première partie se termine comme elle a commencé : dans l'obscurité.

Ce n'est pas tant l'histoire d'un homme qui se pose des questions, qu'un homme à qui l'on pose des questions. Et qui se craquelle doucement tout au fond de lui, comme ces vieux livres desséchés qu'on entend craquer sitôt qu'on les ouvre. Un de ces livres, un de ces hommes, qui refusent de livrer leur histoire.

Monch

Monch

En parlant d'histoire. Comme souvent, j'effectuais hier soir des recherches sur Internet. Et de fil en aiguille voilà que je tombe sur un blog bien de chez nous, puisque il est hébergé chez Overblog.

Je passerai la soirée à lire ce blog comme j'aurais lu un livre.

C'est le journal d'un ancien détenu des Baumettes, au quartier des isolés, c'est à dire des pointeurs, des violeurs. Le récit, jour après jour, heure après heure, de l'enfermement, des privations, de la solitude, de la violence, de l'insalubrité, de la folie.

C'est le témoignage sur le vif d'un calvaire vécu au quotidien dans la saleté carcérale et le douloureux reniement de soi.

Ça se lit avec la gorge serrée parce que c'est un livre-vérité qui ne triche pas, qui va au fond des choses, seraient-elles choquantes.

Son auteur Bruno joue la carte de la plus terrible des honnêtetés. Il pourrait le dire sur le ton brutal des taulards, avec une colère tout ce qu'il y a de crade. Mais non. Bruno l'ancien détenu des Baumettes écrit avec mesure, avec sincérité, et même il convoque en cellule, au milieu du désespoir de l'abandon, l'imprévisible poésie de l'âme humaine et des amitiés qui se nouent au plus fort de la désespérance.

Un grand moment d'émotion pour celles et ceux qui voudront bien écouter, comprendre, compatir, et pourquoi pas, le remercier.

Exposition Dans les prisons de Lyon…

Dans les prisons de Lyon

Dans les prisons de Lyon

Dans les prisons de Lyon….
Photographies de Bruno Paccard
Dessins et Photographies d’Ernest Pignon-Ernest


Galerie FAIT & CAUSE
58 rue Quincampoix 75004 Paris – tel +33(0)1 42 74 26 36
Exposition du vendredi 4 avril au samedi 17 mai 2014 – Galerie ouverte du mardi au samedi, de 13h30 à 18h30
SOPHOT.COM le site de la photo sociale

Arty

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Je t'aime tant

Publié le 20 Avril 2014 par Thaddée dans Journal d'un écrivain

Je t'aime tant

On va sauter quelques mois de ta vie, veux-tu. Un trou noir absorbe ton souffle et tes soupirs, je ne veux pas les entendre. On en parlera plus tard. Jouis, désespérément, de tes dernières minutes de liberté, le regard tourné vers les roseaux qui se balancent. Inspire l'air du soir. Marche. Chante. Demain est un autre jour. Et surtout, surtout, ne te regarde pas dans l'eau, car ensuite tu ne te reconnaitrais pas dans le miroir de cette chambre. 

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Ne plus rêver des cimes

Publié le 19 Avril 2014 par Thaddée dans Journal d'un écrivain, Lecture Au coin du feu

Ne plus rêver des cimes

Il y a quelques jours, en effectuant des recherches sur le stress de la page blanche, sans doute pour me rassurer, j'ai identifié la nature de mes blocages. Je souffre ... de perfectionnisme.

« Je dois produire quelque chose de supérieur à ce qui se fait habituellement. »

 

Une personne perfectionniste se fixe des standards irréalistes et beaucoup trop élevés qui génèrent de l'anxiété (ex. : révolutionner le domaine). La pression pour atteindre ces standards peut l'amener à s'imposer des règles rigides ou à attendre d'être dans des dispositions idéales pour accomplir un travail parfait.

Le perfectionnisme : quand le mieux devient l’ennemi du bien

 

La personne perfectionniste s’impose des standards d’excellence extrêmement difficiles à atteindre, voire impossibles. Elle ne sait doser ses efforts, se surinvestissant parfois dans des activités de moindre importance au détriment de certaines plus prioritaires. Pour elle, les détails comptent autant que l’ensemble et elle demeure inflexible dans le choix de ses priorités et de ses façons de faire. La personne perfectionniste a de la difficulté à travailler en équipe et à déléguer. Elle doute constamment d’elle-même et n’accepte pas ses limites et ses imperfections. Sa valeur en tant que personne dépend de ses succès et de sa réussite. Elle se juge sévèrement et accepte mal la critique. La moindre erreur est vécue comme une cuisante défaite. La personne perfectionniste est une éternelle insatisfaite et ressent très souvent de l’anxiété, de la honte et de la culpabilité. Elle appréhende l’avenir et redoute l’échec.

On retrouve à l’origine du perfectionnisme un mode de raisonnement souvent incohérent et erroné. La philosophie du « tout ou rien » est très présente chez les perfectionnistes. Des pensées telles que « si mon travail n’est pas parfait, il ne vaut rien » et « je dois exceller en tout » sont courantes. La personne qui adopte cette philosophie fait peu de nuance, se perçoit comme un échec et a peu d’estime d’elle-même.

Les perfectionnistes ont également tendance à tout généraliser. Ils ou elles voient dans un événement négatif isolé l’illustration de ce qui leur arrive tout le temps.

Ne plus rêver des cimes

Depuis que j'ai lu ces articles, je m'attache à dépasser l'idée que je me fais de mon travail. J'écris tous les jours sans me mettre la pression. Du coup, je ressens moins de stress. J'en suis à cent pages à peu près, ce qui représente grosso modo la moitié du bouquin tel que je me le représente et si je me conforme au plan que j'ai dans la tête. Il y a plein de passages à refaire, mais je me donne le temps. Ce n'est certainement pas le livre du siècle, mais ce n'est pas le pire, et ce qui me paraît être le plus important, c'est qu'il s'inscrit dans la lignée de tous mes écrits précédents. J'y vois une maturité qui me faisait peut-être défaut jusqu'ici. C'est à dire que : je me complais moins dans les scènes de violence (même si elles existent) pour m'attacher davantage à la personnalité des personnages. Je suis déjà raide dingue du personnage central - alors que c'est une vraie peste ;-) Fait exceptionnel : je ne suis toujours pas malade, quoique j'éprouve par moments l'angoisse profonde et dévastatrice de mon personnage. J'arrive à concilier travail, écriture, et quotidien. J'effectue mes recherches au fur et à mesure, le gros de la documentation étant été réalisé bien en amont de la rédaction proprement dite. J'avance donc sur un terrain balisé, même si je me laisse surprendre par les sautes d'humeur et les imprévisibles réactions de mon personnage. Voilà bien longtemps que je n'avais pas écrit comme ça. C'est bien sûr au détriment du blogging. Vous devez penser que je vous oublie. J'imagine que vous ne comptez plus sur moi pour passer vous dire bonjour. Mais je reviendrai. Je ne sais pas quand. Une fois que le roman sera terminé. Et ce n'est pas pour demain. Je vous souhaite de Joyeuses Pâques et même si je ne suis pas là, ne perdez pas de vue que vous restez dans mes pensées et qu'un jour ou l'autre je serai de nouveau parmi vous. Amicalement,

Thaddée

PS : j'ai découvert le site et la littérature d'un voisin romancier, Sébastien Fritsch, qui vit à Oullins (69). Un article lui est consacré dans le journal local. Je vous invite à jeter un coup d'oeil sur ce qu'il fait. A mon avis il le fait très bien. Voilà quelqu'un qui sait mettre en avant ses livres, qui sait les vendre, avec beaucoup d'imagination et de goût.

Ne plus rêver des cimes
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Waste me

Publié le 13 Avril 2014 par Thaddée dans Journal d'un écrivain

alimen terre - papier/photographie argentique - Stéphane Bouillet - Wast(m)e* est un travail personnel sur les relations complexes entre humains et lieux de vie ou de travail. Quand une usine ou une maison est abandonnée, on abandonne souvent aussi les salariés ou les habitants. On les laisse là, au milieu des objets jonchant le sol, coincés dans ces espaces vides ou remplis de vieilles choses devenues inutiles…

alimen terre - papier/photographie argentique - Stéphane Bouillet - Wast(m)e* est un travail personnel sur les relations complexes entre humains et lieux de vie ou de travail. Quand une usine ou une maison est abandonnée, on abandonne souvent aussi les salariés ou les habitants. On les laisse là, au milieu des objets jonchant le sol, coincés dans ces espaces vides ou remplis de vieilles choses devenues inutiles…

* Waste me, littéralement Jette-moi

Le roman prend la tournure incontournable de tous les autres avant lui. C’est arrivé, à la fois plus tard que d’ordinaire, et sans que je l’aie prémédité. La nuit se fait couleur d’huile. Et les plans d’eau se font Lysende Hav, du noir d’encre de la Mer Phosphorescente signée Maurits Cornelis Escher.

Mer Phosphorescente, Escher

Mer Phosphorescente, Escher

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