Premier sapin de Noël dans la vitrine de Zoé en Cuisine. Lovely tree !

Ça c'est l'automne.

Et ça c'est encore l'automne. 
Normal à la fin du mois de novembre.

Et puis là, devant la pompe, 
c'est le printemps. 
L'arbre est en fleur 
depuis quelques jours. 
Une vision plutôt déroutante 
à cette époque de l'année. 
Mais la douceur 
de ces dernières semaines, 
exaltée par un soleil généreux, 
fait que les arbres ont pu se tromper. 
Malheureusement pour eux, 
le froid s'est durci depuis hier. 
Les températures avoisinent 0°. 
Pour parler clair : 
c'est le printemps au milieu de l'automne 
alors qu'il froid comme en plein hiver. 
Dur dur de s'y retrouver. 
Et pas seulement pour les arbres. 
Nous aussi, on s'y perd.

Ici l'on voit bien
les fragiles petites fleurs blanc rosé
fraîchement écloses
à la faveur des dernières chaudes journées.
Un bien joli cadeau de la nature
que l'hiver très en avance cette année
va nous reprendre illico,
j'en ai peur.

Devant chez la fleuriste, 
le magnolia est en bourgeons. 
Bourgeons veloutés tout doux à toucher, 
malheureusement condamnés par la vague de froid 
qui s'abat sur la région. 
La nuit, il gèle. 
Quel avenir pour ces délicieux bourgeons prématurés 
qui ne demandent qu'à donner 
​de grosses fleurs odorantes ?

Les passants se retournent sans comprendre 
ce que je prends en photo. 
Il est bien dommage 
que tout le monde ne se soit pas aperçu 
de ces bourgeonnements, 
de ces floraisons hors-saison. 
Car il est toujours bon 
de prendre ce que nous donne la nature.

Cette fenêtre _▲_ a tout d'un tableau
que le temps passant aurait composé patiemment,
jour après jour,
pendant des dizaines d'années.
Mais quand c'est l'homme qui détruit _▼_ ?

Pourra-t-on reconstruire ?

Attentats de Paris, vendredi 13 novembre 2015 : 129 morts, plus de 250 blessés dont une centaine dans un état critique

Je me souviens de cette phrase prononcée par l'inspecteur Wallander (NRJ12, vendredi soir) : "Les morts ne sont plus des personnes ; ce sont des cadavres, des corps sans vie". Cette phrase me hante au point qu'hier soir je n'en dormais plus. Les morts ne sont plus des personnes. Et je me représentais ce jeune homme aux yeux vides qui saignait de la bouche, des oreilles et du ventre, cette jeune femme déchiquetée couchée par terre, je me répétais inlassablement : ils ne sont plus des personnes. Une espèce de stupeur me pétrifiait devant cette évidence : ils ne sont plus personne. Voilà ce que ces machines à tuer ont fait de leur vie, et de leur corps. Il n'a pas suffi de les tuer ; il fallait encore les défigurer, les mutiler, les détruire physiquement, les rendre méconnaissables aux yeux mêmes de leurs proches. Je vous le demande : comment est-ce qu'on pourrait comprendre ? Comment est-ce qu'on pourrait pardonner ?

Noël ? Cette année ? - C'est irréel comme le reste. Inimaginable. Inaccessible étoile.

Noël ? Cette année ? - C'est irréel comme le reste. Inimaginable. Inaccessible étoile.

Noël ? Cette année ? - C'est irréel comme le reste. Inimaginable. Inaccessible étoile.

Noël ? Cette année ? - C'est irréel comme le reste. Inimaginable. Inaccessible étoile.

Noël ? Cette année ? - C'est irréel comme le reste. Inimaginable. Inaccessible étoile.

Je viens de les trouver, par terre, du côté de chez la fleuriste. J'ai pris.