poesie 2012 credo

Il neige Et j'ai le cœur brisé Je ne sais pourquoi Tous ces gens qui se pressent Est-ce parce qu'il fait froid Bien plutôt le stress Je ne sais pourquoi La vision d'horreur De ce chat massacré Comme un avant-goût De la guerre annoncée J'ai très peur et j'ai froid

J'ai peur

De je ne sais quoi De ma solitude D'être sans enfant D'avoir des sentiments Pour des gens Inaccessibles Un homme Une femme Coups de cœur Coups de foudre Éminemment stériles Écoute donc mon cœur Il serait plus que temps D'être plus raisonnable Mais il neige entends-moi

Et moi

J'ai toujours l'âge

D'aimer.

© 02.12.12 Credo, TS

N'était pas familier

Mais n'était pas farouche

Le chat

De la Cité Cropel

♥♥♥

Il, c'était plutôt elle

Écaille de tortue

Nonchalant chat de rue

Qui faisait les poubelles

♥♥♥

En ce trente novembre

Il était sept heures trente

Qu'ai-je vu qu'ai-je vu

Sur le bord du trottoir

♥♥♥

Mon pauvre chat des rues

Mais qu'est-ce qu'on t'avait fait

Pour que tu gises à terre

Ton œil exorbité

♥♥♥

Un monsieur qui passait

A secoué la tête

Et l'on s'est salué

Sans même se connaître

♥♥♥

Repose en paix le chat

Tu n'avais fait de mal

A personne Et pourtant

Tu ne seras pas là

♪♫♪

Au retour du printemps

♪♫♪

Laisse-moi rentrer vite

Retrouver sur mon lit

Mon chat tout chaud Félix

L'étourdir de caresses

♥♥♥

Et lui conter ce jour

La brève histoire triste

D'un chat qui habitait

A la Cité Cropel.

◊

© 01.12.12 Credo, TS

Vues de la Cité Cropel, Sainte-Foy Village

Lucarne aux lueurs d'huile

De mon lit je regarde

Et demain sur ma table

Il faudra que j'en parle.

© 25.11.12 Credo, TS

La crise, les terroristes

Les éruptions solaires

Et les météorites

De quoi mourrons-nous

Dites

Et puis la pollution

Les voitures partout

Les inondations

Les maisons par dessous

Dans quoi nous faut-il vivre

Vous pouvez me le dire ?

Je ne veux rien savoir

Du reste du monde

Des guerres, des tornades

Je ne voudrais avoir

Que des nouvelles de mon village

Et c’est tout

Le corbillard devant l’église

Les corbeaux noirs

Les brumes grises

Suffisent à me rendre triste

Pas vous ?

© 16.11.12 Credo, TS

♥♥♥

Petite Pépinette

Dort dans un sous-bois

Sur de la mousse verte

Sous une feuille sèche

J'ai vu bien trop de chats

Et de chiens et d'oiseaux

Finir dans les tiroirs

Finir en chambre froide

D'une clinique froide

Au fond d'une clinique

Puis brûler comme l'herbe

Dans les fours crématoires

Loin de la mousse verte

Et des champignons blancs

Je ne voulais pour elle

Ni la morgue ni le four

Je préférais pour elle

La lumière du jour

Sur sa tête et ses ailes

Sa courte queue rayée

Ne voulant rien pour elle

Qui puisse l'effrayer

Ma toute douce rêve

A l'ombre des grands arbres

Et passent dans le ciel

De vieilles pies bavardes

Écoute le silence

De la terre profonde

Et dans l'air palpiter

Les secrets d'outretombe

Que ton âme innocente

Danse au souffle du vent

Ma tendre Pépinette

Et chante comme avant.

(c) 16.10.12 Credo, TS

Quo fir quo fir Cré nom dé Diou Le pon fieux temps Y pat de l'aile Y'a pus de chous Cont'e la peine Z'ont que des trous Mes bas de laine Et pint de fil Pour y refaire Et pint de chous Pou des tout neufs

Y'a qu'un cheul oeuf Fait ma semaine En omelette Avé des zherbes Chi ch'est pas triste D'ête chi fieux Pour foir ches choses Le pon Dieu mêm' Pleu' tant au chiel Que cha m'arrose Mes pôves roses Sous l'ac-en-chiel

Che me pains pas Ch'ai fu la guerre Avé les boches Ben la pis chose De foir les hommes En tuer d'ôtes Mais bon quand mêm' Che pains les cheunes Et tous ces pôves Dans la rue Qui meurent de froid

Moi ch'est pas grafe Ch'ai fait mon temps Che suis ben fieille Ch'ai pus d'oreilles Mes pôves zyeux Me chervent pus Depis longtemps Ch'ai ben mon toit dechus ma tête Et pis quat' chous Pour qu'on che dise Que ch'ai pas rien

Ch'ai pus de chien Mais ch'ai mon chat Trois fieilles poules Et deux canards De la catoue Defant ma porte Cha feut ben dire Che que cha dit Che chuis chez moi Chusqu'à la fin Ch'ai pas gand-chose Mais ch'ai pas faim

Mon pon fieux Charles Si foyait cha Comment le monte Tourne pas rond Cha li ferait Aimer la mort Qui me l'a pris Mais le dimanche A la fanfare Au mas d'octobe Ch'est queq' chose Qu'a pas de prix.

     © 14.10.12 Credo, TS

Pour une question de confidentialité, il m'est impossible de publier sur le blog ce poème. Les visiteurs admis sur mon blog Canalblog Fragile ont eu l'occasion de le lire le Vendredi 5 Octobre 2012. En vous remerciant pour votre compréhension.

Vous m'avez avoué Plié dans un papier "Je vous aime, je vous aime".

Moi je vous aime aussi Depuis le premier jour Cependant je me tais.

Comment pourrions-nous faire Aux yeux de tous ces gens Qui ne comprendraient pas.

L'austère autorité Ne doit point folâtrer Du côté des théâtres.

A vous ma liberté Mais c'est entre nous deux Vous en avez pris acte.

Mes rêves ont ça de vrai Que je vous aime en vain Dans le plus grand secret.

J'entends bien votre aveu Mais quand je me réveille Que reste-t-il de nous ?

Mon Dieu oui je vous aime ! Et le jour qui se lève Me sépare de vous.

     © 19.09.12 Credo, TS

Fin d'été faim de tout

S'est éteint le mois d'août

Sous les roux de septembre.

Toute chose au vent doux

Revêtue de velours

Est si rouge d'un coup

Fin d'été faim de tout

J'ai si faim que j'en tremble !

~~~

© 16.09.12 Credo, TS

Qu'y a-t-il d'enfoui

Sous le chêne feuillu ?

- Le vieux lavoir sans eau

Que rend songeur la pluie.

Vestiges stupéfiés

Du temps des lavandières,

Un peu comme les puits

Qui nous viennent d'hier.

~~~

© 06.09.12 Credo, TS