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Le blog de Thaddée

"Ce qui parle le mieux de nous, ce n'est pas ce que nous disons, c'est ce que nous faisons. Je fais des livres qui parlent de moi sans le dire." TS | Actualité OB Kiwi et plates-formes de blogs, Déco blogs, Balades à Sète, Chroniques lyonnaises et fidésiennes, Escapades, Histoires de chats et d'oiseaux, Littérature, Photographie, Société, Poupées, Tricot, La vie ... Communauté : "Victor & Victoria", esprit shabby chic, romantique et cosy.

poesie 2013 catharsis

Par Thaddée © 1er septembre 2013, Catharsis

Publié le 11 Juin 2022 par Thaddée dans Poésie 2013 Catharsis

 Le pâtre sur le rocher (je ne connais pas l'auteur)

Le pâtre sur le rocher (je ne connais pas l'auteur)

Mon père entends-moi je t'en prie, mon père aide-moi si tu peux. Te souviens-tu des jours heureux quand nous étions une famille ? - Ô mon bon pâtre, chef du troupeau, que sommes-nous, où allons-nous, depuis que ta voix s'est éteinte, et qu'à ta place de berger n'est plus que l'auguste tombeau. J'ai tant besoin de ton étreinte. De me terrer dans ton épaule. Et de pleurer tout bonnement comme lorsque j'étais enfant. Si tu savais ... mais tu le sais. Toi. Dans la terre ou dans le ciel. Qui m'habite depuis dix ans, lueur et souffle en même temps, tu sais que les forces me lâchent. Et que je n'irai pas plus loin.

Depuis qu'ils sont tous à l'église, et pour de mauvaises raisons, je me demande si j'existe, s'ils se souviennent de mon nom. Moi je n'ai rien contre l'église. Si ce n'est, que Dieu nous divise. Et nul ne sait plus ce que c'est, l'amour, la justice, le pardon.

Depuis le début de l'année je me débats contre des ombres. Plus j'en appelle à la raison, plus on fait tout pour que je tombe. J'ai quand même essayé de vivre mais ma vie devient ce vieux livre, disloqué, d'où tombent les pages, même mon rêve de voyage il s'est fait rafler par le vent.

Quand je marche qu bord de la mer je me souviens de cette plage, il y avait des jeux d'enfant, bleu et blanc sur le sable blanc. Et puis beaucoup plus loin là-bas, on voyait la mer toute blanche, et nous étions seuls toi et moi, joyeux, légers comme des anges !

J'aime maman, j'aime mon frère. Petite sœur aussi bien sûr. Nous ne sommes jamais ensemble, ne l'étions pas de ton vivant, nous aurions pu certainement mais bon, c'est la vie que veux-tu ... Maintenant c'est de pire en pire, et tu n'es plus là pour me dire les quelques mots qui me rassurent et qui désarment l'inquiétude.

Il y a la guerre en Syrie, un peu partout je crois aussi. La guerre au sein de la famille est bien ce qu'il y a de pire.

Tu vois, j'aurai tendu la main. J'ai vraiment fait ce qu'il fallait. Parce qu'elle me manque, et que je l'aime, qu'il me semble la voir partout, j'ai voulu lui tendre la main.

Suis-je un voleur, qu'on me la coupe !?

Ma sœur, qui fait la fine bouche ! - Qui dit : on verra bien demain.

Papa.

Si tu m'entends protège-moi. Répète-moi ces quelques mots, ces quelques mots qui me rassurent. Je n'en peux plus de solitude. N'ai plus la force de lutter.

Je me souviens de jours heureux. Papa maman mes sœurs mon frère. Depuis trois jours j'ai de la fièvre. Et je ne pense qu'à partir.

Je me souviens de cette plage. Il y avait des jeux d'enfant. La mer blanche, et le sable blanc. Prends-moi par la main si je flanche. Et tous les deux marchons ensemble. Falaises rouges de l'enfance où je me trouai le genou ! - Courants d'air et trous d'eau, je pense. Dis, est-ce que je saignais beaucoup ? - La mer, ultime délivrance ... Et sur ma tombe il y aura des coquillages et des cailloux.

NB - Vous pouvez laisser des commentaires si vous le souhaitez mais je n'y répondrai pas, merci de votre compréhension. A bientôt.

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Quintus

Publié le 28 Décembre 2013 par Thaddée dans Poésie 2013 Catharsis

Par Thaddée © 28 décembre 2013, Catharsis

 

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Mais nos vieux couteaux

Rouillent dans les coffres

Tout ce que tu m’offres

M’entre dans la peau.

 

Voilà sans doute ma dernière contribution au recueil de poèmes 2013 intitulé Catharsis. Il est temps de tourner la page. Ecrits à la va-vite ce matin, ces quatre vers ne sont déjà plus d'actualité. Comme quoi, un coup de fil peut changer la tristesse en joie pure, et me restituer l'esprit des Fêtes en mettant le point final à ces quatre lignes.

Avez-vous observé que depuis quelque temps j'écris mes poèmes sur "un rythme de 5" : Mais 1 - Nos 2 - Vieux 3 - Cou 4 - Teaux 5.

Je réfléchissais au titre que porterait mon recueil poétique 2014. Après Crypties, Collapsus, Crisis, L'encre dans la peau, Credo, Catharsis, je pensais à Quantum. Or, ce "rythme de 5" m'incite à revoir légèrement ce choix : ce sera  Quintus . Quintus le 5ème, Quintus qui est aussi un prénom et un nom en usage chez les Romains. 

C'est fou, ce soir, je sens souffler sur moi le parfum de la nouvelle année 2014. C'est comme si Noël était encore à venir. Il ne me tarde plus que les Fêtes soient passées. Je veux encore voir les décorations de fin décembre, et j'espère pouvoir manger bientôt les bonnes choses que m'a interdites jusqu'ici ma grippe intestinale. Et j'éprouve un grand désir de retrouver ma famille. Autant, pour moi, "Joyeux Noël" sonnait faux, autant je meurs d'envie de souhaiter à tous la Bonne Année. Mais cela devra attendre encore un peu que nous soyons en janvier ...

Je vous souhaite une belle soirée, et d'ores et déjà un beau dimanche. Terminez bien l'année. Joyeuses Fêtes à tous. A bientôt !


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C'est chez moi. Lugdunum.

Publié le 28 Décembre 2013 par Thaddée dans Poésie 2013 Catharsis

Par Thaddée © 21 décembre 2013, Catharsis

 

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Que voulez-vous

C’est mon pays

J’y suis j’y reste

Et c’est ainsi

J'aime bien Sète

Et ses bateaux

La mer torride

Il fait si beau !

Mais j'aime aussi

D'autres saisons

Qui font des rimes

A ma chanson

Les aqueducs

Les souterrains

Ville de Lug !

Je t’appartiens

Je viens du Sud

Et du Mistral

J’en ai l’accent

La démesure

Mais le brouillard

Les corbeaux noirs

Sont une histoire

Que je conjugue

A tous les temps

Depuis trente ans

Ville de Lug !

Je t’aime tant.

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Par bribes, seulement

Publié le 13 Décembre 2013 par Thaddée dans Poésie 2013 Catharsis

Par Thaddée © 13 décembre 2013, Catharsis

 

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Dans les brouillards lucides

Du petit matin jaune

Contempler la légende

Des Bibles enluminées

 

Ces ombres sont des hommes

Leurs traces sont des nombres

A nous, l’humanité !

 

Petit frère des pauvres

Quand il va faire sa ronde

Ramasse plus de morts

Que de feuilles gelées

 

Ces ombres étaient des hommes

Leurs traces sont en nombre

Debout, l’humanité.

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Permanence du passé

Publié le 9 Décembre 2013 par Thaddée dans Poésie 2013 Catharsis

Par Thaddée © 8 décembre 2013, Catharsis

 

 

Moi je porte des pierres / Pour nourrir la montagne / Et j’apporte de l’eau / Pour déborder la mer / Je transporte des fleurs / Pour rafraîchir les villes / Et puis dans mes valises / Tout mon amour pour toi

J’invite le soleil / Aux tuiles de ton toit / La lune et les étoiles / Au chevet de ton lit / La douce pluie de sable / Aux portes du sommeil / Et puis dans mes valises / Un livre écrit pour toi

Je marche sur la grève / Et gravis la falaise / L’orage ni la neige / N’arrêtera mes pas / Je porte mes valises / Et j’avance vers toi

Les herbes ébouriffées / Se mêlent à tes cheveux / Le ciel sert de miroir / A tes regards bleu-gris / La chaleur de ta chair / A le parfum du blé / Je marche et marche encore / Dussé-je me blesser / Mon amour mon amour / Aux cailloux de la route

Si les caillots du doute / Me montent au cerveau / De vingt cerfs-volants rouges / Egarent ma raison /Si je tremble si je tombe / Que tu doives m’attendre / Encore trente secondes / Sois sûre au fond de toi / Que malgré tout j’arrive / Même si mes valises / Me tirent sur les bras

Mon amour me voilà

Et l’air sent le lilas / Parce que c’est le printemps / Saison des sentiments / Et de la renaissance / Il n’y a plus d’hiver / Si tu veux croire en moi / Les univers sont vierges / Au jeune aventurier / Qui laisse la tristesse / Au pied du vieux platane / Ayant jeté la clé / De l’horrible cabane / Et s’étant délivré / Des mauvais souvenirs

Mais je porte des pierres / Et de bien sombres livres / Qui pèsent un peu trop / Dans mes pauvres valises / Il n’y a pas de route / Qui me conduise à toi / Pas de sable ou de sel / Qui dessèche mes plaies / Ni de rêve éveillé / Parce que la place est prise / Et que mon cauchemar / Avait les yeux bleu-noir

Je suis dans ses valises / Un tout petit trou d’air / Un petit peu de terre / A peine suis-je moi / Que des bris de miroir / Absence de mémoire / Un grand puits noir et froid..

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Le temps de Noël

Publié le 7 Décembre 2013 par Thaddée dans Poésie 2013 Catharsis

A la veille de Noël, voilà que ma vieille nervosité me reprend. Cela n'a rien à voir avec le stress de la course aux cadeaux. Non plus qu'avec le souci de préparer le repas du Réveillon. Rien de tout ça. Mais voilà : pour moi, Noël, c'est le vitrines et les rues illuminées, les sapins, les jouets. C'est la magie, la féerie, le merveilleux. C'était aussi, fut un temps, la famille. Mais depuis l'année dernière ... je ne saurais préserver ce rêve et cette joie enfantine de l'intrusion, dans ma vie, d'un Dieu totalitaire et malfaisant.

Je veux rester intègre et, en même temps, ne pas blesser les miens par un rejet trop brutal de la religion.

C'est là qu'est le problème, et là que le bât blesse. Comment rester ce que je suis (agnostique) sans m'attirer les foudres des croyants (surtout des pratiquants). Alors je fais semblant. Du moins, je m'efforce de comprendre et d'accepter, même si tant de religiosité me dépasse et me stupéfie. Je m'efforce même de m'interesser aux raisons qui poussent mes proches à épouser aussi passionnément la cause de Dieu. Je travaille avec le coeur, tout en veillant à rester libre dans ma tête. Parce que je ne veux pas qu'on me rallie de force, ou par la persuasion, à quelque cause que ce soit. Je crois : que la foi vient de soi, qu'elle ne peut pas être imposée, ou "soufflée" par les autres.

L'année dernière à la même date, j'ai dû résister à des pressions psychologiques qui s'apparentaient plus ou moins à de la manipulation, à un lavage de cerveau.

Je sais que la première mission d'un chrétien, c'est de porter et de transmettre le message de Dieu. Mais je n'adhère pas à cette façon de faire, qui consiste à vouloir déteindre sur les autres (entendons par là les agnostiques, les non croyants, les non pratiquants).

J'ai toujours eu à coeur de suivre mon propre chemin. Et si j'ai appris à respecter la pensée et l'engagement des traditionalistes, je n'écoute, pour ma part, que ma propre conviction.

Je ne dis pas que Dieu est absent de ma vie. Je prie, quelquefois. Le plus souvent pour remercier, ou pour le repos de mes chers disparus. Mais je souhaite plus que tout me garder des génuflexions, chapelets et messes à répétition. Mon existence n'est pas si vide, qu'il me faille la combler de la sorte.

Je ne juge personne. A chacun sa route. Mais je refuse qu'on me "convertisse à tout prix".

Cette "trouille de l'avant-Noël" qui va empirer jusqu'au 25 décembre m'a inspiré quelques lignes assez sombres, lesquelles jurent, à mon grand regret, avec l'humeur légère, enjouée, qu'éveillent par ailleurs les préparatifs des Fêtes de fin d'année. J'adore la fête de Noël qui me rappelle les soirées délicieuses de mon enfance, les valses de Vienne qu'affectionnait mon grand-père, et la vitrine du magasin de jouets de Valence. J'adore la magie du givre constellant les petits carreaux de nos fenêtres, et le silence ouaté des rues enneigées toutes pailletées d'or et d'argent. Je fais ma crèche au Premier Dimanche de l'Avent, et n'y dépose le petit Jésus que le 24 décembre au soir. Même, il m'est arrivé de me rendre à la messe de Noël, et d'en ressortir avec des envies de danser, et de remercier le ciel d'être en vie, et d'avoir encore ma maman. Je ne nie pas qu'il émane des nuits de Noël ce charme impalpable d'une présence surnaturelle, et quelque chose d'une chaleur humaine qui veut bien me faire croire que nous sommes tous frères et soeurs sur la terre des hommes.

Mais.

Trop c'est trop.

Et moi qui n'ai pas du tout l'esprit mathématique, je fais trop confiance à la science pour croire naïvement qu'Adam et Eve, le serpent, la pomme ...

Et je ne veux pas perdre mes jours à me repentir de je ne sais quel péché. Je ne veux point les confesser. J'ai ma conscience pour moi. Et Dieu n'a rien à voir là-dedans.


 

Le temps file sa laine

Il a tondu nos vies

Nous sommes vieux et maigres

Mortellement aigris

 

Les hommes sont tombés

Sous les obus les bombes

Il reste moins d'humains

Qu'on ne compte de tombes

 

La religion la guerre

Opposent tout le monde

On dit qu'on croit en Dieu

Mais on se tue l'un l'autre

 

Et le temps se tricote

Un manteau séculaire

Il continue sans nous

Qui terminons sous terre.

Dieux antiques et modernes

Ont enfanté des monstres

Qui s'éventrent en leur Nom.

 

Si Dieu n'existait pas

Qu'aurions-nous inventé

Pour nous entretuer ?

 

 

Thaddée - Catharsis, 7 décembre 2013

Je crois au Père Noël

Et ne crois pas en Dieu

Parce que le premier donne

Et que le second prend.

 

 

 

 

 

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Le choc

Publié le 29 Novembre 2013 par Thaddée dans Poésie 2013 Catharsis

Par Thaddée © 29 novembre 2013, Catharsis

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Colonnade, Hervé Bindefeld, photographe (in)achevé

 

Vous m’accusez de vol

Et je devrais me taire !?

Ma foi vous êtes folle

Ou vous en avez l’air !

 

Si j’avais dû voler

J’aurais pris vos bijoux

J’aurais pris vos tableaux

J’aurais volé plus haut

 

Que ces deux cache-pots

Qui vous donnent prétexte

Comme on fait de la peste

A m’éloigner de vous

 

Si j’avais dû voler

Je l’aurais fait plus tôt

N’aurais pas attendu

Deux ans trois ans et quelque

 

Si je voulais voler

J’imiterais l’oiseau

Qui embrasse le ciel

En étirant ses ailes

 

Vous n’avez pas de preuve

Et de mon propre aveu

Je n’ai jamais rien fait

Dont je puisse rougir

 

Mais quand tombe le soir

On se trouve bien seul

Du côté des voleurs

A redouter le pire.

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Survivance

Publié le 27 Novembre 2013 par Thaddée dans Poésie 2013 Catharsis

fort-loyasse.jpg

Photo d'un tirage papier

Mon ami sous le mur éboulé du Fort de Loyasse

Décédé le 27 novembre 2010

 

Par Thaddée © 27 novembre 2013, Catharsis

Il est une cendre / Une flamme un foyer / Que personne à part moi / Ne ressent ni n’inspire

Ma cendre fossile / Aux fins-fonds du silence / Elle scande en cadence / Le rappel à la vie

Dans ta douce violence / Et tes regards bleu-gris / C’est ici qu’elle puise / Et qu’elle a pris naissance

Oh tu n’es pas mort / Je te sens tout le temps / Mon chat te suit des yeux / Te souviens-tu de lui ?

Je ne peux croire en Dieu / Je crois au paradis / Qui donne à ton absence / Le souffle de la vie.

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Blockhaus

Publié le 25 Novembre 2013 par Thaddée dans Poésie 2013 Catharsis

Bunker Delight

Bunker delight, Out zone, Shooting novembre 2007, modèle Sand, Flow

 

Jean-François Daviaud, créateur lumière, artiste photographe, technicien cinéma et Tv. Galerie de photographies, métaphores visuelles, romans d'images et nymphes contemporaines...  Collections home made props, conception confection des décors, costumes et accessoires. Archives de tournages, de voyages, installation, happening... Son site.

 

Par Thaddée © 22-25 novembre 2013, Catharsis

 

Je vis dans mon bunker

Couleur de bakélite

Des clartés ascétiques

Eclairent l’intérieur

 

Et je jette un coup d’œil

A la place des vitres

Sur les parois antiques

Gardiennes de mon cœur

 

Un vieil écho palpite

J’entends battre le rythme

Assourdi térébrant

De la ville alentour

 

Ô larvaire musique

Elle m’évoque le deuil

Le rougeoiement tragique

Des grands feux et des feuilles

 

Je veille mon bonheur

Flammèche si fragile

A l’abri pour toujours

De la guerre et du vent

 

C’est ici que j’habite

Au bunker bakélite

Et si je tends l’oreille

C’est la mort que j’entends.


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Comment je me sens

Publié le 26 Octobre 2013 par Thaddée dans Poésie 2013 Catharsis

houasse14.jpg

houasse15.jpg

Un tremble peut-être 

Un saule pleureur
La souche d'un hêtre
Qui sèche tout seul

 Les restes d'un temple
Et là sur le seuil
S'écroule un atlante
Qui souffre et qui meurt.

(c) Thaddée Sylvant
Catharsis
8 septembre 2013
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