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Le blog de Thaddée

"Ce qui parle le mieux de nous, ce n'est pas ce que nous disons, c'est ce que nous faisons. Je fais des livres qui parlent de moi sans le dire." TS | Actualité OB Kiwi et plates-formes de blogs, Déco blogs, Balades à Sète, Chroniques lyonnaises et fidésiennes, Escapades, Histoires de chats et d'oiseaux, Littérature, Photographie, Société, Poupées, Tricot, La vie ... Communauté : "Victor & Victoria", esprit shabby chic, romantique et cosy.

poesie 2014 quintus

Chagrin

Publié le 18 Janvier 2014 par Thaddée dans Poésie 2014 Quintus

Chagrin
Le coq chante / C'est dimanche / Et il tombe / De la pluie / Sur la ferme / Sur la grange / La chevrette / Et sur lui
Toi mon cœur / Vieille branche / Affaibli / Par le deuil / La pluie tombe / Sur les feuilles / C'est le jour / Qui s'enfuit.
Thaddée @ 18.01.14, Quintus
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Le musée des horreurs

Publié le 4 Janvier 2014 par Thaddée dans Poésie 2014 Quintus

Par Thaddée © 4 janvier 2014, Quintus

 

Transcription d’un rêve fait dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 janvier 2014

 

Il tue des oiseaux rouges

Au-dessus de l’abîme

Je voudrais les aider

Mais j’ai trop le vertige

 

Il y a des gens morts

Au musée d’à-côté

Qu’est-ce donc cette ville

Où l’on meurt où l’on tue

Sans arrêt ?

 

Je bouche mes oreilles

J’entends crier l’oiseau

J’ai beau fermer les yeux

J’ai pu voir le couteau !

 

Il y a l’enfant mort

Qui respire

Qui se lève et qui dicte

Sa loi

 

Lui je l’aime et pourtant

Je le quitte

Mais qu’est donc cette ville

Où tout le monde fait

N’importe quoi !?

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Réponse

Publié le 3 Janvier 2014 par Thaddée dans Poésie 2014 Quintus

Par Thaddée © 3 janvier 2014, Quintus

 

Vivent la vigne

Et l’olivier

L’humble colline

Au flanc pelé

 

La vieille terre

Privée d’église

Où vont la chèvre

Et son berger

 

Les précieux restes

D’un temple antique

Aux os blanchis

De patriarche

 

Et moi je suis

Des vieilles terres

Et mon bonheur

Est ici-bas.

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La masse et la pierre des mines de fer

Publié le 29 Décembre 2013 par Thaddée dans Poésie 2014 Quintus

Eh bien pour une fois je vais déroger à la règle sacro-sainte que je m'étais fixée : nous sommes encore en 2013 et je devrais inscrire ce poème dans la mouvance 2013 Catharsis mais je vais l'inscrire dans mon prochain recueil poétique intitulé Quintus, déjà pour ses consonances antiques, lesquelles se retrouvent dans le texte inspiré par la photo de Christian, ensuite parce que cette photo, justement, m'inspire, en plus d'une indescriptible fascination, un sentiment d'espoir et de paix que j'espère bien préserver tout au long de la Nouvelle Année. Cette photo, je l'ai ressentie comme un hommage à mon récit Fragments d'une vie brisée, l'histoire du jeune esclave grec vendu par son maître aux mines de plomb argentifère du Laurion. Mon poème La masse et la pierre des mines de fer, repris au sous-titré de Christian sur son blog, je le dédie bien sûr à l'auteur talentueux de cette photo toute remplie d'une lumière sourde, l'artisan d'art Christian Séguié qui nous émerveille tous les soirs avec ses photos d'un autre âge.

 

entre26deca

 La masse et la pierre des mines de fer, une photo de Christian Séguié

La présente photographie ne peut pas être modifiée à des fins commerciales ou publicitaires, ni copiée ou reproduite sous quelque forme que ce soit sans l'autorisation du photographe.

 

 

Par Thaddée © 29 décembre 2013, Quintus


A Christian, amicalement

 

La masse et la pierre

Des mines de fer

La masse est en fer

La pierre est de pierre

 

Et l’homme regarde

 

Au rougeoiement noir

Des travaux forcés

L’esclave harassé

Marteler sa pierre

De la masse en fer

Des mines de fer

 

Et l’homme regarde

 

A travers le temps

L’étincelle rouge

Et l’échauffement

Du fer de la pierre

Sinistres amants

Des mines d’hier

 

Et l’homme regarde

 

L’histoire s’écrit

Sans force et sans cri

Dans l’atelier sombre

Où s’est fondue l’ombre

Du couple maudit

 

Cet homme regarde

 

Et ses yeux reflètent

L’or noir des outils

Le fer de la masse

La pierre de pierre

Ces frères ancêtres

Inventer le feu

Qui brise la glace

Des silences creux

Et du temps qui passe !

 

Et si l’on oublie

Que lutta jadis

Contre la misère

Et le manque d’air

L’esclave sans nom

Ses deux bras en plomb

Soulevant la masse

Et frapper la pierre

Du matin au soir

 

Regardons par là

 

L’homme qui regarde

Ses yeux noirs brûlant

Au reflet des flammes

La masse et la pierre

Des mines de fer

La masse de fer

La pierre de pierre

L’éternel ouvrage

De l’esclave fier

Brisé par le camp.

 


ligne noel

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