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Publié le 4 Janvier 2014 par Thaddée dans Poésie 2014 Quintus
Par Thaddée © 4 janvier 2014, Quintus
Transcription d’un rêve fait dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 janvier 2014
Il tue des oiseaux rouges
Au-dessus de l’abîme
Je voudrais les aider
Mais j’ai trop le vertige
Il y a des gens morts
Au musée d’à-côté
Qu’est-ce donc cette ville
Où l’on meurt où l’on tue
Sans arrêt ?
Je bouche mes oreilles
J’entends crier l’oiseau
J’ai beau fermer les yeux
J’ai pu voir le couteau !
Il y a l’enfant mort
Qui respire
Qui se lève et qui dicte
Sa loi
Lui je l’aime et pourtant
Je le quitte
Mais qu’est donc cette ville
Où tout le monde fait
N’importe quoi !?
Publié le 3 Janvier 2014 par Thaddée dans Poésie 2014 Quintus
Par Thaddée © 3 janvier 2014, Quintus
Vivent la vigne
Et l’olivier
L’humble colline
Au flanc pelé
La vieille terre
Privée d’église
Où vont la chèvre
Et son berger
Les précieux restes
D’un temple antique
Aux os blanchis
De patriarche
Et moi je suis
Des vieilles terres
Et mon bonheur
Est ici-bas.
Publié le 29 Décembre 2013 par Thaddée dans Poésie 2014 Quintus
Eh bien pour une fois je vais déroger à la règle sacro-sainte que je m'étais fixée : nous sommes encore en 2013 et je devrais inscrire ce poème dans la mouvance 2013 Catharsis mais je vais l'inscrire dans mon prochain recueil poétique intitulé Quintus, déjà pour ses consonances antiques, lesquelles se retrouvent dans le texte inspiré par la photo de Christian, ensuite parce que cette photo, justement, m'inspire, en plus d'une indescriptible fascination, un sentiment d'espoir et de paix que j'espère bien préserver tout au long de la Nouvelle Année. Cette photo, je l'ai ressentie comme un hommage à mon récit Fragments d'une vie brisée, l'histoire du jeune esclave grec vendu par son maître aux mines de plomb argentifère du Laurion. Mon poème La masse et la pierre des mines de fer, repris au sous-titré de Christian sur son blog, je le dédie bien sûr à l'auteur talentueux de cette photo toute remplie d'une lumière sourde, l'artisan d'art Christian Séguié qui nous émerveille tous les soirs avec ses photos d'un autre âge.
La masse et la pierre des mines de fer, une photo de Christian Séguié
La présente photographie ne peut pas être modifiée à des fins commerciales ou publicitaires, ni copiée ou reproduite sous quelque forme que ce soit sans l'autorisation du photographe.
Par Thaddée © 29 décembre 2013, Quintus
A Christian, amicalement
La masse et la pierre
Des mines de fer
La masse est en fer
La pierre est de pierre
Et l’homme regarde
Au rougeoiement noir
Des travaux forcés
L’esclave harassé
Marteler sa pierre
De la masse en fer
Des mines de fer
Et l’homme regarde
A travers le temps
L’étincelle rouge
Et l’échauffement
Du fer de la pierre
Sinistres amants
Des mines d’hier
Et l’homme regarde
L’histoire s’écrit
Sans force et sans cri
Dans l’atelier sombre
Où s’est fondue l’ombre
Du couple maudit
Cet homme regarde
Et ses yeux reflètent
L’or noir des outils
Le fer de la masse
La pierre de pierre
Ces frères ancêtres
Inventer le feu
Qui brise la glace
Des silences creux
Et du temps qui passe !
Et si l’on oublie
Que lutta jadis
Contre la misère
Et le manque d’air
L’esclave sans nom
Ses deux bras en plomb
Soulevant la masse
Et frapper la pierre
Du matin au soir
Regardons par là
L’homme qui regarde
Ses yeux noirs brûlant
Au reflet des flammes
La masse et la pierre
Des mines de fer
La masse de fer
La pierre de pierre
L’éternel ouvrage
De l’esclave fier
Brisé par le camp.