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Le blog de Thaddée

"Ce qui parle le mieux de nous, ce n'est pas ce que nous disons, c'est ce que nous faisons. Je fais des livres qui parlent de moi sans le dire." TS | Actualité OB Kiwi et plates-formes de blogs, Déco blogs, Balades à Sète, Chroniques lyonnaises et fidésiennes, Escapades, Histoires de chats et d'oiseaux, Littérature, Photographie, Société, Poupées, Tricot, La vie ... Communauté : "Victor & Victoria", esprit shabby chic, romantique et cosy.

En avant toutes !

Publié le 23 Décembre 2024 par Thaddée dans Une vie comme les autres

 

 

 

Bonsoir, tous. Le temps est (presque) venu de vous souhaiter de belles Fêtes de fin d'année. Profitez de chaque seconde en famille, entre amis, avec vos zanimo. Je vous embrasse très fort.

 

⏱⏲🕐

En avant toutes !

Une fois n'est pas coutume, j'ai eu l'occasion de capturer cette belle machine ancienne (maquette) au CHU de Montpellier.

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Arrivée de l'équipe technique à 13:00

Publié le 7 Août 2024 par Thaddée

Arrivée de l'équipe technique à 13:00
Arrivée de l'équipe technique à 13:00
Arrivée de l'équipe technique à 13:00
Arrivée de l'équipe technique à 13:00

Photos prises de mon fauteuil à l'ombre sur ma terrasse. Un gars de l'équipe technique me chasse parce qu'on me voit sur la caméra ! La scène dans la voiture prendra 1/2 heure. Elle doit être incroyable, il faudra que je le regarde en replay sur l'ordinateur.

Arrivée de l'équipe technique à 13:00

17:00 les cameramen sont juste derrière ma fenêtre mais je ne peux pas me montrer, je ne fais pas partie de la série ! Ils tournent depuis 13:00. Je vous jure qu'en plein soleil ce doit être crevant. 17:30 : ils s'en vont ! Je ne me sentais plus chez moi. Il ne me reste plus qu'à regarder l'épisode voir ce qu'ils ont fabriqué dans mon immeuble.

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"Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi ! "

Publié le 7 Août 2024 par Thaddée dans Une vie comme les autres, Photo et Vidéo

 "Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi ! "

Stupeur ce matin en rentrant de vider les poubelles, sur ma porte d'allée est affichée l'annonce du tournage dans ma rue de la série Demain nous appartient que je ne regarde plus depuis longtemps, mais qui fait venir un tas de monde à Sète, ayant convaincu la plupart de s'y installer au motif "collatéral" qu'il y fait toujours beau, ce qui est faux bien entendu. Attraction touristique telle que le bistrot Le Spoon a dû changer d'adresse car il était pris d'assaut par les curieux. Il m'est arrivé, une fois, involontairement, de passer à travers l'équipe de cameramen qui filmait une scène devant Le Spoon, on m'a gentiment fait signe de circuler. Une autre fois, l'un de mes ambulanciers a croisé  par hasard et salué l'une des comédiennes de la série, disant qu'elle était très sympa.

 "Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi ! "

Depuis quelques jours tourne sur le boulevard un engin orange et géant, une sorte de grue qui, bizarrement, ne fait rien : elle ne repeint pas les façades des immeubles, elle ne décapite pas les arbres... Après quelques jours de ce manège je me suis dit que peut-être elle faisait des repérages photo : bien vu ! même si de prime abord je pensais que c'était pour le réaménagement de la rue, qui en aurait bien besoin. Côté désagréments : le 6 août en reculant à six heures du matin pour se mettre en place elle a réveillé tout le quartier ! Et des rubans de signalisation nous barrent le passage à nous piétons, nous contraignant à faire tours et détours pour atteindre notre but ; les plus alertes, ce qui n'est pas mon cas, passent dessous. Gain de temps garanti.

En l'absence, présentement, de comédiens, je vous présente 😎 une courte sélection de mes dernières photos.

 "Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi ! "
 "Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi ! "
 "Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi ! "

Une pareidolie coquine qui date de quelques mois

 "Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi ! "

Ma terrasse derrière laquelle on aperçoit, comme je vous disais en début d'article, des rubans de signalisation.

 "Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi ! "

Et la photo que vous allez préférer j'en mettrais ma main au feu (pas étonnant pas ce temps) Couscous-Loulou (presque Scoubidou) l'un de mes 4 protégés dont je prends le plus grand soin parce qu'il revient de loin. Je lui achète des bouchées Purina One pour chats sensibles. Ce matin je lui ai donné du thon. Il a élu domicile sur la terrasse, c'est son "petit chez-lui". Je ne peux pas l'adopter, entre les trajets et les soins à Montpellier je ne pourrais pas m'occuper correctement de lui.

à suivre des photos du tournage

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Burning fingers

Publié le 24 Juillet 2024 par Thaddée dans Une vie comme les autres

J'avais un peu plus de 20 ans quand j'ai entendu ce chanteur, plus précisément cette chanson, pour la première fois. Elle était enregistrée sur une cassette que m'avait donnée une amie. Je l'ai écoutée cent fois, mille fois. Je vivais avec, je dormais avec. Je l'ai emportée au Maroc. Je l'ai fait jouer sur mes brûlantes nuits d'amour.

Le temps passant, j'ai égaré ce trésor dont j'ignorais jusqu'au titre. J'avais quand même réussi à savoir qui chantait. Il s'appelle Shawn Phillips. Je l'ai toujours gardé en tête. Je l'ai retrouvé aujourd'hui en ratissant les premiers albums, que je n'avais malencontreusement pas achetés. J'ai un vinyle avec un de ses titres les plus marquants : Woman, que vous pouvez découvrir ou retrouver ci-dessous.

C'est dommage, il manque deux ou trois secondes à la fin. Sorry.

On aurait peine à imaginer ce que j'ai ressenti quand après plus d'une heure d'écoute j'ai reconnu, sans oser y croire, la chanson qui a bercé ma jeunesse et les dizaines d'années qui ont suivi quand je la repassais dans ma tête. J'ai remonté le temps.

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Retrouvailles avec Ambroise, début juin 2024

Publié le 15 Juin 2024 par Thaddée dans Une vie comme les autres

Quand j'étais enfant j'élevais des escargots. Je les prenais dans les fentes des vieux murs de pierre à Bourg-lès-Valence (Drôme) là  où vivait ma grand-mère (qui s'est endormie en l'an 2006 au très bel âge de 102 ans). Je les plaçais dans une boîte à chaussures couverte d'un film plastique percé de trous. Bien sûr je les nourrissais de bonne laitue bien verte et bien fraîche. Ils avaient aussi toute l'eau dont ils avaient besoin.

La légende veut que les escargots soient très lents. Vous auriez dû en parler aux miens. Les rois de l'évasion. Il filaient à une vitesse telle que maman marchait sur la pointe des pieds dans ma chambre pour ne pas risquer d'en écraser. Le sol grouillait, ou peu s'en faut, de super-cagouilles motorisées !

🐌🐌🐌

 

Et puis un jour. J'en ai trouvé deux accouplés dans les boules de coton où germaient les haricots que j'avais plantés sur les consignes de ma maîtresse d'école. Et j'ai eu peur. De ne pas savoir m'occuper de bébés escargots. Si fragiles. J'ai compris que Dame nature avait repris ses droits. Qu'il était temps de libérer ma nichée de gastéropodes adorés.

Je les ai rapportés dans la fente de leur mur, qu'ils puissent vivre libres leur vie d'escargot. C'était il y a bien longtemps. Mais j'aime toujours autant voir évoluer ces gracieux mollusques à qui je donne, sans faute, une feuille de salade bien verte et bien fraîche, qu'ils dédaignent la plupart du temps.

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Plouf 🐠

Publié le 12 Juin 2024 par Thaddée dans Une vie comme les autres

Dodo, les hommes les ont tous mangés

RV annulé ce matin par ma pneumologue, au motif que le truc non identifié sur les nodules évolue très lentement, de sorte qu'on ne peut rien faire pour l'instant. La biopsie thoracique n'est pas concluante. Il faut attendre d'y voir plus clair.

Autant de jours passés avec mon titi (de son petit nom Titi Pouce)

Je suis une espèce en voie d'extinction 
🐦🐦🐦

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Trois jours en enfer

Publié le 3 Juin 2024 par Thaddée dans Une vie comme les autres

Le CHU ADV

Mercredi 29 mai 2024, départ à 06:30 en VSL pour le CHU Arnaud de Villeneuve à Montpellier, aux fins  d'y subir une biopsie thoracique suite à l'apparition de plusieurs nodules sur le poumon droit. Honnêtement, ça fait moins mal que ce qu'on craint. Le plus douloureux, c'est la piqûre d'anesthésie.

Plus tard direction la radio en fauteuil roulant, retour au box 2 sans fenêtre et sans sanitaires. Commence l'attente, interminable, et dominée par l'appréhension. Ces trois jours seront essentiellement faits d'attente, d'allers-retours à la radio, de rares et brefs passages des soignants, de repas à base de poisson. La notion de "végétarien" est étrangère aux hôpitaux. Il semble que le poisson soit la seule alternative aux menus sans viande.

Comme attendu, j'ai un pneumothorax consécutif à la ponction pulmonaire, et c'est assez courant. En médecine (pneumologie), un pneumothorax est une affection de la plèvre, mettant en communication l'espace pleural et l’atmosphère (accolement de la plèvre pariétale et viscérale.

Je ne rentrerai pas ce soir.

On me transfère au service hospitalisation pneumo du CHU dans la chambre 74 aux fins fonds du couloir, avec fenêtre et douche, où me reçoit un gros infirmier maladivement souriant aux faux airs de débile (Stephen King serait-il passé par là ? ) qui se met à fouiller scrupuleusement  mon sac-à-dos, pour faire l'inventaire de son contenu. Il vérifie les cartes et compte l'argent. Il me demande si je n'ai pas de billets ailleurs. Je meurs d'humiliation, mais pour qui me prend-on ? Plus tard j'apprendrai qu'il s'agit d'une mesure de précaution, au cas où un voleur me déroberait de l'argent ou un objet. C'est pourquoi il faut bien répertorier tout ce que j'ai

La journée se passe en allées-venues de la fenêtre au fauteuil pour y faire des jeux mêlés. Le temps me paraît long. Au dîner, poisson. Passez-moi un flingue que je mette fin à ce cauchemar. Je me prépare pour la nuit

Le deuxième jour, jeudi, sera le pire de mes trois jours de captivité. Titi me manque terriblement, je l'entends dans ma tête, je me fais du souci, a-t-elle assez boire, à manger ? Mon cahier de jeux mêlés est presque terminé. A mes questions, mon désir grandissant de rentrer retrouver titi, on me répond que je dois rester sous surveillance. Il n'est pas encore question de rentrer à la maison.

Ma seule consolation c'est que l'infirmier "débile" s'avère être un type extra. Il passe régulièrement prendre de mes nouvelles, s'assurer que je ne manque de rien. Il agrémente mes plateaux-repas de petites douceurs, des fraises, et deux portions de fromage au lieu d'une. Il me sert des raviolis aux épinards recouverts de gruyère fondu.

Radio sur radio jusqu'au moment de placer un drain parce que le pneumothorax s'est aggravé. L'intervention se fait sur mon lit dans ma chambre, je souffre plus qu'à la biopsie. Le médecin ressemble à Tomer Sisley.

Là, tout à coup, pour me distraire encore plus que par besoin, je veux me lever pour aller aux toilettes. Impossible. Un gros tube me relie à une cassette (une sorte de petit aquarium rectangle) qui se remplit de mon sang. A la vision d'horreur s'ajoutent bientôt la douleur, très forte, et la honte d'avoir à me servir d'une chaise percée, la peur qu'on me surprenne en mauvaise posture.

Je ne sais pas combien de temps je vais devoir garder cet attirail qui me fait mal et restreint ma liberté de mouvement. Je n'en peux littéralement plus. J'entends titi dans ma tête. L'air me manque, je veux bouger, qu'on me soulage et qu'on me donne de l'espoir.

Tard le soir je sonne et je demande si on ne peut pas me donner quelque chose de plus fort que le Doliprane.

C'est un interne, Alex, ou Axel, qui vient, me libérer de mes liens, m'expliquer que la brèche a diminué, qu'elle va se refermer toute seule comme une simple coupure, que le recollement se fera naturellement et que je suis en bonne voie de guérison.

Vendredi matin, après le petit-déjeuner il revient m'annoncer que je peux sortir.

J'en exploserais de joie !

Dans l'après-midi je retrouve enfin ma titi qui s'est construit un bayou. Elle trouve toujours à s'occuper ! Elle est en très bonne forme, à l'exception de ses horaires de sommeil qui ont été perturbés. Tout rentrera dans l'ordre plus tard.

Moi je nage dans le bonheur d'être de retour chez moi.

Résultats dans une dizaine de jours.

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Sept quatre quatre-vingt-sept

Publié le 7 Avril 2024 par Thaddée dans Poésie Décade, Une vie comme les autres

Je n'ai pas de photo d'elle

 

Ma Christine

27 ans pour toujours

L’horloge s’est arrêtée

Sept quatre quatre-vingt-sept

 

Tout ton temps sous la terre

à compter les étoiles

Par milliers dans le ciel

Dans tes yeux, par milliards

 

Et les beaux jours sans toi

Les nuits sans lune ou presque

ô ma Christine dors

Vestige de lumière

 

Sept quatre quatre-vingt-sept

Trente-six ans trop tôt

Tu es venue au monde

Ce serait aujourd’hui

 

On pourrait te sauver

Et tu serais en vie

A rire et à danser

Ma Christine

 

Nous étions sœurs jumelles

Ou peu s’en est fallu

J’avais un an de plus

Et me voilà si vieille

 

Séparée par la mort

De ton corps juvénile

Qui dormait contre moi

Sept Quatre Quatre-vingt-sept

 

De nos jeux puérils

Dis-moi que reste-t-il

Que la blessure vive

D’être amputée de moi

 

Je n’en suis pas remise

Et n’en guérirai pas

Car mourir à ton âge

Ce n’est pas naturel

 

Mais le temps qui s’en va

Me rapproche de toi

Parce qu’il faut bien le dire

Aucun n’est immortel.

 

 

© Thaddée Sulvant

Jeudi 14 décembre 2023

 

Christine souffrait d'un angiome au cervelet. On l'a opérée mais elle ne s'est pas réveillée. Quelques jours plus tard elle est morte. Elle avait 27 ans.


Aujourd'hui c'est l'anniversaire de sa mort.

 

PS - Après avoir lu vos commentaires je précise : Christine n'était pas ma sœur mais c'était tout comme et physiquement, nous nous ressemblions beaucoup. Je ne voulais pas vous induire en erreur, c'est juste qu'on se laisse emporter par l'écriture, et qu'on ne se rend pas forcément compte de l'interprétation que peuvent en faire les lecteurs.

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Dédicace

Publié le 25 Mars 2024 par Thaddée dans Poésie Décade, Une vie comme les autres

Sundown dazzling day
Gold through my eyes
But my eyes turned within
Only see
Starless and Bible black
Ice blue silver sky
Fades into grey
To a grey hope that oh years to be
Starless and Bible black
Old friend charity
Cruel twisted smile
And the smile signals emptiness
For me
Starless and Bible black

Starless, King Crimson

C'est une des choses les plus déchirantes que j'aie jamais vues et entendues. Chaque fois que je la visionne en écoutant cette chanson-là, cette musique-là de King Crimson je vous jure que je me déchire.

Juste assez de conscience

Pour savoir que tu meurs

Et de colère noire

Pour surmonter la peur.

 

à ma voisine de chambre, CHU de Montpellier, Le 25 janvier 2024

  • ©Thaddée Sylvant

 

L'opportunité, peut-être, de vous parler en quelques lignes d'une personne qui n'est pas mon amie, qui n'est pas de ma famille, que je connais pas en quelque sorte. Est-ce le destin qui m'a fait la rencontrer ? Je ne sais pas. Je ne sais pas si le destin existe.

Elle a été l'une de mes voisines de chambre, et contre toute raison j'espère qu'elle le sera encore quelquefois. La dernière fois que nous étions ensemble nous avons attendu que la troisième patiente ait terminé sa cure de chimiothérapie, et alors elle m'a dit, calmement : "Je vais mourir".

C'est quelque chose de terrible à entendre : Je vais mourir. Il y a bien trois semaines qu'elle m'a dit ces mots, même davantage, et j'y pense tous les jours, on ne peut pas se préparer à ces choses-là. Je ne connais pas son nom. Je n'ai pas toujours écouté ce qu'elle me racontait. Mais avant de partir ce jour-là je lui ai serré les mains et nous nous sommes dit au-revoir.

Elle avait changé de look. Ses cheveux noirs, irrécupérables après les séances de rayons (comme les miens) s'étaient coiffés d'une sorte de bonnet péruvien, mais ludique avec des tresses de perles qui lui voilaient un peu le visage à chaque mouvement de tête. Très amaigrie, de la tête aux pieds complètement changée, de grosses chaussures aux pieds, mais en elle une fragilité nouvelle, une gravité à vous serrer le cœur.

C'est, pour l'heure, la dernière fois que je l'ai vue.

Edit juin - Ce mercredi 26 juin 2024 (13 X 2 , le chiffre 13 ne me porte pas bonheur c'est le moins qu'on puisse dire) j'ai appris qu'il y avait des cellules cancéreuses dans les nodules pulmonaires. Il ne s'agit pas d'une récidive du cancer du poumon, mais d'un  nouveau cancer bien distinct du premier.

On réattaque la chimio qui me rend malade comme un chien. Trois ans de traitement pour en arriver là, il n'est pas un jour sans que je pense à tout arrêter. Tout.

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Les choses

Publié le 23 Mars 2024 par Thaddée dans Une vie comme les autres, Photo et Vidéo

Même si je n'ai vraiment plus le courage de tenir un blog vous êtes dans mes pensées, vous restez mes amis, et j'espère de tout mon cœur que vous allez bien, et vos proches aussi.

Voici la dernière photo que j'ai prise dehors. C'était le 28 janvier 2024, en rentrant de la clinique Sainte-Thérèse. Un bateau, comme pour dire adieu à Sète. Depuis, il m'est impossible de sortir me promener. Mes troubles de l'équilibre se sont aggravés. Tous les examens qu'on m'a fait subir (dont une ponction lombaire) n'ont pas suffi pour en déterminer la  cause. Je sors quand même un peu, faire les courses nécessaires (pour le titi, la pharmacie). Mais j'ai peur de tomber, même avec ma canne. Ce qu'on devient me disaient les personnes âgées du temps où c'est moi qui les aidais, et pas le contraire. Alors on me dira, on me répètera, "Prends une aide à domicile pour t'accompagner" mais je suis quelqu'un d'indépendant et d'entêté. Je veux faire les choses par moi-même, à ma façon, quitte à collectionner les bûches qui fêlent mes côtes et m'obligent à faire signe aux passant pour m'aider à me relever. Chez moi je me déplace sans canne. Pour l'instant.

Mais je ne veux pas me plaindre parce qu'il y a bien pire que moi. J'ai appris récemment que des gens étaient enfermés dans leur corps, qu'ils ne pouvaient plus bouger le petit doigt, ni parler, et qu'ils en avaient pleinement conscience. Cela, c'est une tragédie sans nom. Alors même si je fais désormais partie des PMR, Personnes à Mobilité Réduite, j'essaie de me faire une raison.

C'est dans cette optique qu'aujourd'hui j'ai pris la résolution de prendre en photo les petites choses insolites de la maison. J'ai toujours eu de l'attachement pour les objets quels qu'ils soient, plus particulièrement les petits. Tout ma vie j'ai ramassé les pièces de monnaie, les jouets, les feuilles et le plumes. Je tenais un herbier dans mon enfance, que j'ai perdu bien sûr, que n'ai-je pas perdu tout au long de ma vie. Depuis que je suis malade (juin 2021) une formidable empathie s'est emparée de moi, je considère tous les objets avec bienveillance et respect.

Objets inanimés avez-vous donc une âme qui s'attache à notre âme et le force d'aimer.

Lamartine

Je me penche sur leur mystère et leur beauté. Je commence une collection de ce qui n'attire l'attention de personne. Je commence aujourd'hui par cet ONI. Ce matin j'ai craqué dessus au point d'en prendre 11 photos. Je vous épargnerai les moins réussies.

Photo du 23 mars 2024

Photo du 23 mars 2024

Mystère à domicile

Photo prise le 28 janvier de cette année

 

Vous savez ce que c'est ? On appelle ça une paréidolie, c'est à dire quelque chose qui fait fortement penser à autre chose. Dans cette poêle il y en a une. Vous la voyez ?

Je vous souhaite une belle soirée et je ferai mon possible pour répondre à vos commentaires et vous rendre visite. A bientôt.

PS - J'ai écrit d'autres poèmes que je mettrai en ligne un de ces jours.

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