Rêve que j'ai fait dans la nuit du samedi 6 août au dimanche 7 août 2016
Le train vif argent est en gare. Mais avant le départ, et dans une bousculade monstre, l'ennemi pousse à l'eau les voyageurs sans défense. Une eau si grasse et crasseuse que certains s'y noieront sans pouvoir se défendre. Ensuite, les rescapés sont chargés sur les wagonnets qui démarrent, et descendent en douceur le long du tunnel de glace. Il leur faudra des semaines et des semaines avant d'arriver à destination.
Lorsqu'ils arrivent enfin, les voyageurs se penchent au-dessus du parapet qui surplombe la ville, une ville étrangère, étroite, et noire, et froide, s'enfonçant comme un puits sous la terre dans un entrelacs compliqué de ruelles tortueuses et de raides descentes d'escaliers.
C'est là que se retrouvent, au-dessus de la ville verticale, les deux groupes dont on ne sait qui les a séparés, ni quand. D'un côté les blancs tout sales après leur bain forcé. De l'autre, des noirs aux dreadlocks qui leur pendent aux épaules, et dont les dents sont si blanches qu'on croirait les voir rire.
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Comme tous les rêves, ou presque, celui que j'ai fait cette nuit n'a ni queue ni tête. On dirait le début d'une histoire. A chacun d'inventer la suite. Quant à l'illustration ci-dessus ▲, c'est une structure d'Eric Cremers, inspirée des favelas (bidonvilles brésiliens), quartiers situés sur les marécages ou les pentes raides des collines, dont les habitations sont construites avec des matériaux de récupération.
Félix et moi nous vous souhaitons un bon dimanche, ici pas trop chaud pour le bien de tous. Une pensée douce pour les chats qui sont un peu patraques en ce moment, Colibri, Phiphi, RouXy, Zaza, Lulu, et peut-être d'autres.