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Le blog de Thaddée

"Ce qui parle le mieux de nous, ce n'est pas ce que nous disons, c'est ce que nous faisons. Je fais des livres qui parlent de moi sans le dire." TS | Actualité OB Kiwi et plates-formes de blogs, Déco blogs, Balades à Sète, Chroniques lyonnaises et fidésiennes, Escapades, Histoires de chats et d'oiseaux, Littérature, Photographie, Société, Poupées, Tricot, La vie ... Communauté : "Victor & Victoria", esprit shabby chic, romantique et cosy.

Nature pas morte

Publié le 8 Décembre 2010 par Thaddée dans Photo et Vidéo

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L'église où je n'ai pas pu prier

Publié le 8 Décembre 2010 par Thaddée dans Photo et Vidéo

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Masque de bois

Publié le 8 Décembre 2010 par Thaddée dans Photo et Vidéo

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So snow... now. (3/3)

Publié le 8 Décembre 2010 par Thaddée dans Mémoires Vivre après Lui

Merci : de m’avoir dit que tu étais malade. De ne pas m’avoir caché la vérité. De m’avoir permis d’accompagner tes derniers pas dans la vie.

Merci : pour nos soirées musicales, nos promenades, nos restaurants, nos bistrots, nos concerts, nos voyages, nos au-revoir au bus, nos au-revoir au train.

Merci : de m’avoir offert des livres ; de m’avoir offert des disques.

Merci : d’avoir autant ri. D’avoir autant aimé la vie.

Merci : d’avoir été ce que tu fus. D’avoir été pour moi ce que tu étais.

Pardon : de ne pas t’avoir dit merci de ton vivant.

 

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So snow... now. (2/3)

Publié le 5 Décembre 2010 par Thaddée dans Mémoires Vivre après Lui


Et battent sous la terre Comme
 

des tambours noirs Le cœur les
 

artères De nos amours
 

ritualisées ! [...]


TS 05.12.10

 

 

 

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Le pire, c'est se retrouver face à soi-même avec l'idée que plus rien ne sera comme avant. C'est porter seul, sur ses épaules, un sac de charbons ardents. C'est, ne pouvoir dire, au proche qui n'a jamais été plus lointain, qu'une infime partie de ce qui fut réellement. C'est crouler sous le poids des secrets. C'est prendre en plus, sur moi, ta part de silence [...].

 

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Ne vous formalisez pas si je ne lis pas vos commentaires. Je les trouverai quand sera venu pour moi le moment de reprendre contact. Pour l'instant j'écris. J'en ai besoin. J'essaie de reprendre pied. Ce n'est pas facile.

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So snow... now. (1/3)

Publié le 4 Décembre 2010 par Thaddée dans Mémoires Vivre après Lui

Samedi 4 décembre

Bien sûr il a vidé l'appartement. Bien sûr il a trouvé les lettres et les photos. A moins que, te sachant malade, tu aies fait le ménage par le vide.

La mort lève bien des voiles. La mort avoue la vérité. Je suis. J'étais. J'ai fait.

Bien sûr, hier soir, il n'a rien laissé transparaître. Il m'a simplement rapporté les circonstances de ta mort. Mais il voudra savoir, en savoir plus, un jour ou l'autre.

Alors je lui parlerai de l'homme libre que tu étais. Je lui dirai -

- qu'il y a dix mille façons d'aimer.

 

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Le tout, c'est de ne pas se laisser gagner par la solitude et le ressassement. Alors, comme je ne pouvais pas aller voir ma famille à cause de la neige et du verglas, j'ai décidé de faire des photos. So snow... now.

 

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La suite demain si vous le voulez bien.

 

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Vous

Publié le 3 Décembre 2010 par Thaddée dans Mémoires Vivre après Lui

Vendredi 3 décembre au matin

Mais qu'on se sent perdu quand ils meurent, quand on aime, qu'on ne sait plus même qui l'on est, ce qu'on veut, s'il faut dire, ou se taire, être avec, ou bien sans - Vous.

          J'ai besoin d'être avec vous.

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Ouvrir les mains

Publié le 3 Décembre 2010 par Thaddée dans Mémoires Vivre après Lui

Vendredi 3 décembre au matin

Qui êtes-vous vraiment, c'est une question qui tourne en rond dans ma tête depuis notre rencontre et plus encore ces dernières heures. Qui êtes-vous, pour savoir très précisément ce qu'il faut dire, mais aussi pour irradier cette chaleur, cette lumière, qui êtes-vous vraiment.

          Vos gestes.

Où donc avez-vous appris cette gestuelle étrange, unique, et tellement signifiante. - Ouvrir les mains.

          J'ai besoin d'être avec vous.

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Tous besoin des mêmes choses

Publié le 3 Décembre 2010 par Thaddée dans Mémoires Vivre après Lui

Vendredi 3 décembre au matin

Je n'arrive pas à prier. Il paraît que ça aide. Mais je ne sais que penser et pleurer. Je crois. Mais pas au sens chrétien du terme. Je crois autrement. Je ne sais pas trop comment.

"Il faut écrire" m'avez-vous dit. Parole d'évangile, te voici. Vous ne faites pas que m'écouter. Vous répondez aux questions que je n'ai pas encore la force ni la présence d'esprit de me poser.

"Ecrivez " m'avez-vous dit. Alors j'écris.

J'écris. L'abattement. La stupeur. L'hébétude. La peur.

"Nous avons tous besoin des mêmes choses" m'avez-vous dit.

Chaleur véhémente de vos accents qui me pénètrent au plus profond, comme un onguent qui soigne et qui guérit.

"Nous avons tous besoin des mêmes choses " m'avez-vous dit. Mais dites-moi de quoi. Besoin de quoi ? Je n'évalue pas mes désirs et mes besoins. Je n'ai jamais vraiment su le faire. Je marche à l'instinct. Je suis esclave de mes attirances.

Nous avons tous besoin d'être aimés.

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La voix qu'il avait

Publié le 3 Décembre 2010 par Thaddée dans Mémoires Vivre après Lui

Vendredi 3 décembre au matin

Quand un être cher est gravement malade, on ne peut faire autrement que passer sous silence ses propres soucis de santé, ses tracas quotidiens, sa fatigue, son mal être. On ne les identifie même plus. On est à l'écoute. L'aidant se tait. L'aidant se nie.

Je n'étais pas vraiment aidant. J'écoutais à distance. Je renforçais l'espoir quand il y en avait un peu. Je faisais un peu d'humour quand je pouvais. J'essayais de ne pas montrer mon inquiétude et mon désarroi. Je ne parlais plus de moi. J'avais appris, au fil des semaines, à ne plus parler de moi.

J'écoutais.

Sa maladie, la douleur, les examens, les diagnostics (contradictoires), les traitements, les appareillages, les plans d'aide, l'espoir.

On lui avait donné de l'espoir. Quelques jours avant la fin de sa vie.

Je suis en deuil d'un ami, d'un amour, d'un avenir avec lui. Je n'ai plus rien à écouter, plus rien à espérer : il est mort. Le sentiment de culpabilité, le sentiment de solitude, les sentiments contradictoires, la peur de sombrer, ont pris toute la place.

La mémoire me trahit. Déjà. J'ai du mal à me rappeler à quelle heure de la journée nous nous sommes parlé pour la dernière fois. C'était le mercredi 24 novembre. Il me semble que c'était le soir. J'avais réussi à le faire rire. Mais depuis quelques jours je ne reconnaissais plus sa voix. Parfois, je n'arrivais plus à comprendre ce qu'il me disait. La morphine. Les rayons. Peut-être tout simplement la fin de vie.

Ça lui changeait complètement sa voix.

J'avais un message de lui sur mon répondeur. Jusqu'au samedi 27 novembre, jour de sa mort, sa voix était enregistrée sur mon répondeur. Sa belle voix d'avant sa fin de vie.

Un nouveau message, de quelqu'un d'autre, a effacé le sien. J'ai perdu sa voix.

Le silence. La neige. Le cimetière glacé, là-bas. Mon ami dans la terre. Son corps maigre, raide et froid.

Il disait en riant : "Bon j'ai un cancer, et alors ? je ne vais pas en faire une maladie ! ".

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