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Le blog de Thaddée

"Ce qui parle le mieux de nous, ce n'est pas ce que nous disons, c'est ce que nous faisons. Je fais des livres qui parlent de moi sans le dire." TS | Actualité OB Kiwi et plates-formes de blogs, Déco blogs, Balades à Sète, Chroniques lyonnaises et fidésiennes, Escapades, Histoires de chats et d'oiseaux, Littérature, Photographie, Société, Poupées, Tricot, La vie ... Communauté : "Victor & Victoria", esprit shabby chic, romantique et cosy.

poesie toutan

Nos prochaines années

Publié le 30 Décembre 2020 par Thaddée dans Poésie Toutan

Je souhaite à tous les peuples
Je souhaite au monde entier
Des années bien meilleures 
Que le fut cette année

J'espère en la clémence
De la mer et du vent
Que nous puissions revivre
Même un  peu mieux qu'avant

Que nos amies les bêtes
N'aient plus à craindre l'Homme
Que l'on respecte plus
Tous les êtres vivants

En cette fin d'année
Sinistre si terrible
Je rêve d'avenir
Et du bonheur d'antan.

© Thaddée, mercredi 30 décembre 2020

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Miséricorde

Publié le 6 Novembre 2020 par Thaddée dans Poésie Toutan

Sur la terre
Comme au ciel
Pour les hommes
Les oiseaux
Les jardins
Les nuages
Les étangs
Et les champs
Pour le chat
Qui ronronne
Et pour moi
Humblement

© Thaddée, 06.11.20

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La chute de l'Ange

Publié le 18 Septembre 2020 par Thaddée dans Poésie Toutan

Des hivers toujours verts
Des étés mais d'un bleu !
Tout de même il me semble
Que ça se gâte un peu

Pour être venue vivre
Sur une île enchantée
Je m'y voyais plus libre
Que je n'avais été

J'ai tant aimé ce flot
De marins de pêcheurs
Et fondre à la chaleur
D'un grand peuple rieur

Sous les pins parasols
M'alanguir sans tracas
Mais que le sol est dur ...
Car ce n'est plus le cas

Printemps 2020
Le monde entier s'arrête
Et si l'on boit du vin
On n'est pas à la fête

Les plages sont fermées
Désertes sont les rues
Les animaux sauvages
Ont pris toute la place 

On entend le silence
On respire un air pur
On pourrait être heureux
Mais qui sait où l'on va

Et quand les portes s'ouvrent
Et que les gens se croisent
Je peux jurer qu'alors
C'est bien la fin de tout

Qui es-tu sous ton masque
Toi qui ne souris plus
Te souviens-tu des jours
Que nous avons perdus.

© Thaddée, vendredi 18 septembre 2020

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Des journées bien remplies

Publié le 4 Juin 2020 par Thaddée dans Tricot, Poupée, Poésie Toutan

Mercredi 27 mai 2020, près de la crique de la Corniche, une plate-forme mobile de chantier maritime

Mercredi 27 mai 2020, près de la crique de la Corniche, une plate-forme mobile de chantier maritime

Coucou tout le monde. Pas trop de promenades en ce moment, la formation me prend de plus en plus de temps. Je suis en train de lister toute une série d'entreprises à contacter dès la semaine prochaine pour effectuer une enquête sur les compétences qu'il faut avoir et que j'ai ou pas dans tel ou tel métier (correction de textes, rédaction de textes, hôtellerie, bibliothèque, agent administratif). Recherches et lecture de documents exigent des heures et des heures de travail. Nonobstant ...

Des journées bien remplies

... Je continue de tricoter, ça me détend. C'est ainsi que j'ai confectionné ce cocon pour mon tout petit poupon de 10 cm, qu'il me semble avoir depuis toujours, d'après un tuto perso.

Mais pour qui cet ensemble gilet-pantalon ?

Mais pour qui cet ensemble gilet-pantalon ?

Pour un gentil poupon dont j'ignore la marque et qui se trouvait dans un colis commandé sur Vinted. Pour ainsi dire je ne l'ai pas voulu mais je suis très contente de l'avoir, il est très sympa. Je l'ai appelé Noé, comme Noé sauvé des eaux.

Ce n'est pas flagrant sur la photo mais le pantalon est vert foncé. Je trouve difficile de tricoter de la laine de couleur sombre, et plus encore de la coudre : on n'y voit rien.

Ce gentil poupon porte une trace rouge sur l'arrière de la tête, i la beaucoup vécu

Ce gentil poupon porte une trace rouge sur l'arrière de la tête, i la beaucoup vécu

Des journées bien remplies

Et puis je crois bien ne pas vous avoir encore montré la barboteuse que j'ai tricotée pour mon bébé Qui Fait la Tête. Il s'agit d'une adaptation du tuto de Michelle, la barboteuse 2 en 1, trop compliquée pour moi dans l'état de mes compétences actuelles, mais dont j'aimais la petite culotte bouffante à l'ancienne. Qu'en dites-vous ? Je ne me suis pas si mal débrouillée ?

Pour finir, un poème que j'ai écrit il y a une semaine exactement, ce jeudi 28 mai, et qui s'intitule : Plein Sud. Nous avions un temps extraordinaire. Aujourd'hui il fait gris, avec petite pluie, la température s'est rafraîchie.

 

La mer est blanche
Et bleu l'étang
De temps en temps
Des oiseaux passent
Des goélands

Je pense aux gens
Qui le dimanche
Vont à la plage
Fouler pieds nus
Le sable blanc

Je suis de ceux
Dont le voyage
Fut le début
D'une autre vie
J'habite ici

Sur la mer blanche
Et sur l'étang
Des oiseaux dansent
Les goélands
De mon pays.

© Thaddée, jeudi 28 mai 2020

A venir une très heureuse surprise concernant mon Félix, qui fera l'objet de mon prochain article. D'ici là vous pouvez peut-être essayer de deviner de quoi il s'agit ? Je vous souhaite à tous une excellent fin de semaine, à bientôt !

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Sans titre

Publié le 29 Avril 2020 par Thaddée dans Une vie comme les autres, Tricot, Poésie Toutan

Quand notre lourde peine sera levée, je ferai quinze fois le tour de la ville à scooter. J'irai marcher jusqu'à l'étang de Thau, là où il n'y a personne. Et je me réconcilierai avec mon rêve d'habiter à Sète.

Quand je voyais, à la télé, des Chinois marcher avec des masques, et ça fait des années, je me disais : "Mais comment font-ils pour vivre avec un masque sur la figure, moi je ne pourrais pas vivre comme ça". Et puis le couperet est tombé. C'est notre sort à tous maintenant : porter un masque, éviter tout contact avec nos semblables, et limiter nos déplacements.

Quand j'ai réalisé mon rêve d'habiter à Sète, je ne pouvais pas imaginer que ce serait pour y subir le confinement. Quarante ans ! ... j'ai vécu à Lyon, et il faut que ça se passe à Sète. Alors on peut comprendre que mon rêve ait été un peu abîmé au passage. Mon premier printemps sur l'île singulière, je suis passée à côté.

Deux mois que je vis seule sans parler à personne. Deux mois d'isolement. 

Et puis hier il a été dit que nous ne pourrions pas quitter notre département avant plusieurs mois. Etre condamnée à vivre à la mer, il y a pire n'est-ce pas.

Mais je pense à tous ces gens qui ont perdu ou qui vont perdre quelqu'un. A tous ces gens qui vont perdre leur commerce. A tous ces gens que l'épidémie n'a pas épargnés. Qui sont malades, ou morts, ou qui vont mourir. Je pense au contrecoup de ces deux mois d'enfermement. Je pense à la vie d'après qui n'aura plus rien à voir avec la vie d'avant. Comment faire comme si de rien n'était. 

Et si ce virus n'était que le premier d'une longue série de virus inconnus. Un malheur n'arrive jamais seul. Et si tous les effets de ce virus ne s'étaient pas encore manifestés. Et qui sera touché par la deuxième vague ?

Ce matin, à quinze jours du grand jour de notre libération, je craque. Le seul fait d'envisager la suite de ma formation m'accable de dépit et d'amertume. Aucune nouvelle de ma formatrice, pas un mot d'empathie, rien de rien. Et au bout de deux mois de confinement je reviendrais le sourire aux lèvres (sous mon masque) fin prête à rechercher un emploi dans un monde économiquement exsangue et bouleversé ? Mon immersion professionnelle n'aura-t-elle pas quelque chose d'un peu vain ?

Mais encore. Faire la queue devant les magasins, sans frôler quiconque, et sursauter nerveusement dès que quelqu'un s'approche un peu trop près. En longeant le quai, voir tous ces cafés et restaurants fermés. Me dire que le dimanche matin, quand on pourra retourner aux Puces, il manquera certaines personnes, décédées pendant l'épidémie.

Je pense à tous les gens que j'ai connus, immobilisés chez eux, qui pensent peut-être à moi. Je pense à ma toute première copine, à mon amie de fac, à tous ceux qui furent mes amis et qui ne le sont plus. Je pense à mes parents, que ce virus aurait tués s'ils n'étaient déjà morts de leurs soucis de santé. Je pense à mon frère qui travaille, qui ne donne pas de nouvelles, ou si peu. Qui prend des risques inconsidérés, à quelques mois de la retraite. Je pense à ceux qui ne pourront pas encore sortir librement après le 11 mai, parce qu'ils ont plus de soixante-cinq ans. Je pense à la mer, à la plage, aux bains de mer, et je pense à notre grande fête de la Saint-Louis, annulée tout comme le fut Escale à Sète. Je pense à Noël.

Tout petit oiseau sur la branche, tout pétillant ce matin. Les animaux sauvages sont entrés dans les villes et respirent un air pur. Aucun tintamarre si ce n'est, à 20 heures, celui des applaudissements et des crécelles, en remerciement au personnel soignant, qu'approuvent les aboiements d'un gros chien sur son balcon.

Je n'ai pas pu écrire avant, je trouvais ça tellement dérisoire de vous montrer mes tricots, je n'ai pas pu vous rendre visite, ça m'aurait fait trop mal de voir des photos de notre monde tel que nous avions le droit de l'admirer il y a encore quelques mois. Je ne suis pas assez hypocrite pour m'exclamer devant telle ou telle splendeur qu'en d'autres temps, j'aurais célébrée de toute mon âme.

Je ne saurais vous dire si vous m'avez manqué, car très peu nombreux sont ceux qui ont pris de mes nouvelles et des nouvelles de mon Félix. Ceux-là je les remercie du fond du cœur, ça m'a touchée plus que je ne saurais le dire.

Et maintenant que tout est dit, place à ce que j'ai fabriqué tous ces jours, d'abord un tricot, ensuite un poème. Il va sans dire qu'il s'agit de la partie émergée de l'iceberg car la tête sous l'eau, j'en ai fait des choses, mais je n'ai pas forcément envie d'en parler sur ce blog.

Mon ensemble brassière-panty pour prématuré

Mon ensemble brassière-panty pour prématuré

Et puis mon poème, titré "Vent de sable"

Vent de sable

J'ai vu passer un brouillard
De poussière, de fumée
Je ne sais.
Le fantôme grisâtre
Aussitôt dissipé
M'annonçait quelle funeste
Nouvelle je ne sais.
Etait-ce toi ma mère
Ou la mort
Que j'ai vu s'avancer.
Je ne suis pas malade
Je ne veux pas mourir
Mais qui m'entend.
Je ne sais.

© Thaddée, dimanche 26 avril 2020

Voilà, je retourne au silence et à la solitude du confinement, j'ai une petite barboteuse en cours, un autre poème que j'ai écrit mais je ne sais pas si je le mettrai en ligne, je n'ai pas trop le cœur à bloguer. Ca reviendra ou pas.

Je ne sais.

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Nous verrons bien demain

Publié le 26 Mars 2020 par Thaddée dans Poésie Toutan

Le monde est dans ta main / Comme un petit caillou / Nous verrons bien demain / Si nous sommes debout.

Thaddée

Nous n'irons plus au bois
La fête est terminée
Pendant combien de mois
Pendant combien d'années

Nous n'irons plus en ville
Les échoppes ont fermé
C'est pire que sur une île
Prise par la marée

Nous n'irons plus en mer
Nous baigner par beau temps
Ça coûterait trop cher
De préférer l'étang

Nous n'irons plus au parc
Nous asseoir sur un banc
Le virus qui nous traque
Il serait trop content

Nous n'irons plus aux champs
Cueillir des fleurs sauvages
Même aller à Auchan
Réclame du courage

On est bien mieux chez soi
A décompter les jours
Agripper un mouchoir
Pour contenir sa toux

Le monde est dans ta main
Comme un petit caillou
Nous verrons bien demain
Si nous sommes debout.

© Thaddée, jeudi 26 mars 2020

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Quand t'avances masqué

Publié le 16 Mars 2020 par Thaddée dans Poésie Toutan

La ville s'ankylose
Elle se paralyse
Entends-la s'asphyxier
Sous son masque en papier

N'est-il pas impensable
Que la situation
Nous échappe, laissant place
A la science-fiction

Mort

Larvée au coin de l’œil
Minuscule trou noir
Où s'engouffre le temps

Nous perdrons nos aïeuls
Te dis-tu en tremblant

N'aie pas peur

Même le pire passe
Il faut être patient
Prépare le miracle
De t'en sortir vivant.

© Thaddée, 15-16 mars 2020

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Le temps qui reste 🥀

Publié le 9 Mars 2020 par Thaddée dans Poésie Toutan

Toute une vie qui passe

Qui naît et puis trépasse

On se retourne, la route

Est si courte oh mon Dieu

Et devant c'est si peu

 

Qu'est-ce donc que le temps

Qui nous griffe au passage

On ne peut vivre autant

Que le vieux temple hélas

Et devant, c'est si peu

 

C'est aujourd'hui pourtant

Qu'a lieu ma renaissance

A soixante ans passés

Moi qui cherchais un sens

A ma triste existence !

 

Mais devant, c'est si peu.

 

J'ai si peur d'avancer

Vers cette mer immense

Où nous finissons tous

Je pense

C'est la mort assurée

 

Car devant c'est si peu

 

Mais je vais en silence

En saluant Vénus

Tous les soirs que Dieu fait

Des ombres en fourrure

M'ont soufflé que devant

C'est si peu

 

Je veux boire à la coupe

De toute pleine lune

Pour n'être sûr de rien

Mieux vaut tout embrasser

 

D'un battement de cœur

Qui tue chaque seconde

Droit devant, si je peux

J'essaierai d'avancer.

 

© Thaddée, 7-8 mars 2020

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Mon manteau d'aiguilles

Publié le 24 Novembre 2019 par Thaddée dans Poésie Toutan

Paysage de Vairé, André-Charles Nauleau, 1908-1986

Paysage de Vairé, André-Charles Nauleau, 1908-1986

Quand il pleut
C'est fort rare
Je m'abrite
Sous un pin
Parasol
Qui devient
Parapluie

Avant ça
J'allais sous
Un tilleul
Argenté
Mais le pauvre
Trop malade
On me l'a
Débité

Que le pin
Parasol
Il maintient
Ses aiguilles
Idéal
Quand il pleut
Même mieux
Qu'un bonnet

Sous mon pin
Parapluie
Je regarde
Les geais roses
Les écoute
Cajoler
J'en suis toute
Enchantée

Lorsqu'il vente
C'est souvent
Je m'abrite
Sous un pin
Parasol
Qui devient
Paravent

Je regarde
Un geai rose
Debout sur
Les aiguilles
Qui tricote
Virtuose
Un babil
De bébé

Sous mon pin
Parasol
Parapluie
Paravent
Je me tiens
Bien tranquille
A l'abri
De la pluie

Et le vent
Qui trépigne
Ne fait rien
Aux aiguilles
Qui tricotent
Bien tranquilles
Un manteau
Coupe-vent.

© Thaddée, dimanche 24 novembre 2019

 

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A tout prendre A tout prix

Publié le 19 Novembre 2019 par Thaddée dans Poésie Toutan

Manuscrit du poème A tout prendre A tout prix, 18 novembre 2019

Manuscrit du poème A tout prendre A tout prix, 18 novembre 2019

Les cheveux desséchés
Par le sel par le vent
Et la bouche assoiffée
D'élixirs de jouvence

A marcher cahotant
Dans les cailloux qui dansent
Sur les marches du temps
Qui descend en silence

Au-delà de la mer
Vers l'horizon coupant
Du ciel et de la terre

Une plume de paon

Dont l’œil terne en faïence
M'exhorte à réécrire
Avouant la violence
De mes pleurs de mes rires

Mais les mains craquelées
Sont rêches autour de l'os
Les yeux si dessiqués
D'un chien mort dans la fosse

Quand même

Il faut le dire
Ce que j'ai sur le cœur
Quand bien même le pire
Aurait pris le meilleur.

 

© Thaddée, lundi 18 novembre 2019

 

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