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Le blog de Thaddée

"Ce qui parle le mieux de nous, ce n'est pas ce que nous disons, c'est ce que nous faisons. Je fais des livres qui parlent de moi sans le dire." TS | Actualité OB Kiwi et plates-formes de blogs, Déco blogs, Balades à Sète, Chroniques lyonnaises et fidésiennes, Escapades, Histoires de chats et d'oiseaux, Littérature, Photographie, Société, Poupées, Tricot, La vie ... Communauté : "Victor & Victoria", esprit shabby chic, romantique et cosy.

La crypte de l'église Saint-Irénée

Publié le 27 Octobre 2018 par Thaddée dans Lugdunum à tous les temps

La crypte de l'église Saint-Irénée

J'arrive dans le quartier de Saint-Irénée dans le 5ème arrondissement de Lyon. Il fait froid, le temps est pluvieux. J'ai longtemps cherché où je pouvais aller par le temps qu'il fait. J'ai fini par trouver : l'église Saint-Irénée ; plus précisément : son calvaire.

Fort Saint-Irénée

Fort Saint-Irénée

La crypte de l'église Saint-Irénée

Vous serez d'accord avec moi : l'église Saint-Irénée, grise et trapue, ne paie pas de mine. Mais tout de suite à la grille j'apprends que la crypte est ouverte et c'est un vrai coup de chance, j'apprendrai quelques minutes plus tard qu'elle n'est ouverte que le samedi après-midi. Il y a des jours comme ça ...

Sur le chemin qui conduit à l'église s'alignent des sarcophages romains et paléochrétiens

Sur le chemin qui conduit à l'église s'alignent des sarcophages romains et paléochrétiens

J'ai toujours trouvé particulièrement émouvants les sarcophages

J'ai toujours trouvé particulièrement émouvants les sarcophages

Me voici dans la crypte. Parfait pour Halloween, non ?

Me voici dans la crypte. Parfait pour Halloween, non ?

 

Dans le corridor de la crypte, le sarcophage de MEROLA, "femme illustre" (clarissima femina), orné du monogramme du Christ entre deux colombes, creusé au IVe siècle dans un bloc avec reste d'inscription antique ; l'épitaphe de PROCVLA, servante de Dieu qui "de la terre a rejoint le séjour des martyrs", d'autres épitaphes paléochrétiennes et quelques fragments d'un sarcophage sculpté. - Source : passionloisisport

Bas-relief dans le corridor de la crypte

Bas-relief dans le corridor de la crypte

Un vitrail donne un peu de jour. Si peu.

Un vitrail donne un peu de jour. Si peu.

On descend encore. Moi qui suis claustrophobe, je n'y ai même pas pensé.

On descend encore. Moi qui suis claustrophobe, je n'y ai même pas pensé.

La chapelle où sont données des messes à la demande des pèlerins ... orthodoxes

La chapelle où sont données des messes à la demande des pèlerins ... orthodoxes

La crypte de l'église Saint-Irénée

A partir d'ici, deux gentilles dames nous accueillent, moi et le visiteur anglais qui me suit. L'une des deux commence à me relater l'histoire de l'église et de Saint-Irénée, grand unificateur de tous les chrétiens.

La crypte de l'église Saint-Irénée

Ce somptueux objet en fer forgé marque l'emplacement du "puits des Martyrs", où l'on creusait pour donner de la terre aux pèlerins.

A la gauche de l'autel, on accède à une petite salle avec son vitrail et sa précieuse châsse

A la gauche de l'autel, on accède à une petite salle avec son vitrail et sa précieuse châsse

La châsse de plus près

La châsse de plus près

Une châsse désigne généralement un reliquaire contenant le corps d'un saint (entier, ou sa plus grande partie), voire de deux ou trois s'il s'agit par exemple de saints martyrisés ensemble. Il s'agit donc d'une sorte de cercueil-reliquaire.

PassionLoisiSport

Mais c'est surtout par les escaliers qui partent de cette petite salle qu'on accède au but ultime de ma visite, j'ai cité le Calvaire. C'est désormais le seul point d'accès, par une grille normalement fermée à clé, que nos hôtesses ont bien voulu nous ouvrir pour nous permettre d'approcher le saint monument. C'est la Ville qui a donné pour consigne de protéger le Calvaire, durement éprouvé par le temps. Si la crypte n'avait pas été ouverte, je n'aurais pas pu voir le Calvaire.

La crypte de l'église Saint-Irénée

Le calvaire érigé derrière le chœur de l'église date de 1687. À flanc de colline, il surplombe la Saône et donne une vue panoramique sur la ville de Lyon. Restauré en 1817 et 1868, il reste l'un des seuls calvaires subsistant dans une grande ville.

Lyon gratuit

La crypte de l'église Saint-Irénée
La crypte de l'église Saint-Irénée
La crypte de l'église Saint-Irénée
La crypte de l'église Saint-Irénée
La crypte de l'église Saint-Irénée
La crypte de l'église Saint-Irénée
La crypte de l'église Saint-Irénée
La crypte de l'église Saint-Irénée
La crypte de l'église Saint-Irénée

Le calvaire est complété par un chemin de croix du XIXe siècle constitué de ses quatorze tableaux dont deux, ceux qui encadrent le calvaire, sont placés dans une châsse en pierre.

Lyon gratuit

N'est-ce pas qu'il est grandiose ? ... Il paraît qu'on l'aperçoit de Perrache.

N'est-ce pas qu'il est grandiose ? ... Il paraît qu'on l'aperçoit de Perrache.

Je redescends dans la crypte ...
Je redescends dans la crypte ...
Je redescends dans la crypte ...

Je redescends dans la crypte ...

Et c'est avec ces quelques fleurs que je vous quitte en vous souhaitant un bon dimanche. J'espère que vous avez apprécié cette petite escapade inédite sur le blog. Les titis, Félix et moi on vous dit à bientôt.

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Le rempart du Vingtain

Publié le 25 Octobre 2018 par Thaddée dans Lugdunum à tous les temps

Le rempart du Vingtain

Ce que je prenais pour un vieux pan de mur éboulé, et dont je me demandais pourquoi la Ville le laissait en l'état, je sais maintenant ce que c'est grâce à l'appel aux dons que j'ai reçu dans ma boîte aux lettres il y a quelques jours.

Source : Fondation du Patrimoine

Source : Fondation du Patrimoine

Appel aux dons parce que l'église de Sainte-Foy , autrement nommée l'église du Bourg, va être restaurée. Ainsi, les fonds récoltés serviront, en appoint aux fonds propres de la Ville, à financer la restauration des façades et la mise en accessibilité du bâtiment (2018-2020) puis, la restauration de l'intérieur (à partir de 2021). 

Résidence le Clos Beausoleil, 10 rue du Vingtain, Sainte-Foy-lès-Lyon

Résidence le Clos Beausoleil, 10 rue du Vingtain, Sainte-Foy-lès-Lyon

Mais revenons-en à notre vieux pan de mur. Pour peu que vous fréquentiez ce blog depuis quelque temps, vous m'avez vu, à plusieurs reprises, évoquer le nom mystérieux de vingtain. La rue du Vingtain, qui dessert le Clos Beausoleil, résidence pour personnes âgées. Le vingtain, terme de féodalité, droit en vertu duquel le seigneur, fondé en titre, prenait la vingtième partie du fruit de la terre. Eh bien je viens d'apprendre que ce nom de vingtain cache encore autre chose ...

Ancienne église, source : geneawiki

Ancienne église, source : geneawiki

Un peu d'histoire ? - En voilà. Construite à la fin du XIème, début du XIIème siècle, l'église de Sainte-Foy est un patrimoine remarquable. Elle se distingue notamment par son clocher roman. A l'origine orientée est-ouest, elle est entourée d'un rempart appelé Vingtain, dont il reste aujourd'hui un pan, à l'arrière de l'église.

Ce qui reste de l'ancien rempart du Vingtain, église de Sainte-Foy

Ce qui reste de l'ancien rempart du Vingtain, église de Sainte-Foy

Posuerunt me custodem : Ils m'ont choisie pour être la gardienne des lieux

 

Comme quoi ... On peut travailler dans une ville depuis 10 ans, y habiter depuis 8 ans, et ne pas tout connaître d'elle. Et pourtant ce n'est pas une grande ville, loin de là !

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Bonjour le nouvel Overblog

Publié le 23 Octobre 2018 par Thaddée dans Les blogs et moi

Vitrine de Pieflor, fleuriste contemporain, Sainte-Foy-lès-Lyon

 

Pour saluer l'arrivée du nouvel Overblog tout de blanc vêtu, cette photo de Pierflor, fleuriste contemporain, prise il y a quelque temps déjà. 

Je peux bien vous le dire maintenant, je faisais partie des 800 blogueurs qui testaient le nouvel Overblog ; tant qu'il s'agissait de la version bêta je n'avais pas le droit d'en parler (clause de confidentialité). Ce nouvel Overblog m'a tellement plu, tout de suite, que je me connectais directement dessus chaque fois que je voulais rédiger un article, et que je n'utilisais plus du tout l'ancienne version. Donc pas de surprise pour moi qui pratiquais ce nouvel Overblog depuis plusieurs semaines, à part quelques petites choses qui ont changé du jour au lendemain (par exemple les options de publication, lesquelles sont déroulantes à présent).

Ce matin je connais quand même quelques petites anicroches que je ne rencontrais pas sur la version bêta : ajouter une photo prend plus de temps qu'à l'ordinaire ; impossible d'enregistrer le brouillon de mon article ... Souhaitons que ces mini-bugs ne nous empoisonnent pas la vie trop longtemps. ► Les bugs dont je vous parle viennent à l'instant d'être corrigés.

Et vous, comment vivez-vous le nouvel Overblog, comment l'avez-vous accueilli, êtes-vous satisfaits, méfiants, désenchantés, plutôt soulagés de constater qu'il ne s'agit grosso modo que d'une refonte visuelle de l'administration ?

Pour moi j'attends les nouveaux Thèmes que nous avait promis le staff. J'attends celui que je pourrai enfin adopter définitivement.

Je suis encore en arrêt de travail à cause de mon lumbago, ma doctoresse ayant préféré prolonger le congé maladie du fait que j'ai un travail physique. A toutes à tous je souhaite un bon début de semaine et tout le monde ici vous envoie ses amitiés.

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Mon avion jaune

Publié le 21 Octobre 2018 par Thaddée dans Une vie comme les autres

Photo prise le dimanche 21 octobre 2018

Photo prise le dimanche 21 octobre 2018

Avant-hier, j'ai vu dans la vitrine de Bleu Griotte, notre magasin de jouets, un petit avion jaune en métal. Il m'a aussitôt rappelé l'avion jaune que j'envoyais en l'air au moyen d'une ficelle.

Mon avion jaune

Mon père avait de l'asthme. Il faisait des cures à Allevard. Maman et moi nous nous promenions dans le beau parc planté de grands arbres feuillus. Je tirais mon avion qui restait fort souvent piégé dans les branches. Qui s'occupait de l'en descendre je ne m'en souviens pas. Mais je ne jouais qu'à ça dans ce parc. Le petit avion jaune était mon fidèle compagnon de tous les instants.

Avion lanceur à élastique

Avion lanceur à élastique

Bien sûr je l'ai recherché sur le Web parmi les jouets anciens. Je ne l'ai pas trouvé tel qu'il est resté dans mes souvenirs. Il était en plastique je m'en souviens très bien. Il avait les ailes écartées, pas comme sur la photo ci-dessus.

Avion acrobatique

Avion acrobatique

Bien plutôt comme celui-ci, au-dessus, mais sans petit bonhomme, et il était entièrement jaune sans un soupçon de rouge. Aujourd'hui je pense qu'il n'existe plus que dans mes souvenirs. La mémoire est un formidable coffre-fort qui renferme des trésors. J'aurais bien voulu le revoir encore une fois ... Mon avion jaune qui atterrissait dans les arbres verts d'Allevard-les-Bains.

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Valence, Valence, Valence

Publié le 19 Octobre 2018 par Thaddée dans Une vie comme les autres

Bonjour à toutes et tous. Vous vous demandez où je me cache ; pourquoi je ne réponds pas à vos commentaires ; pourquoi je ne vous rends pas visite sur vos blogs. Eh bien ... je n'ai pas la tête à ça. Je nourris une obsession, l'obsession du passé, je passe le plus clair de mon temps à effectuer des recherches sur le Web. Ces recherches ont porté leurs fruits, et me permettent aujourd'hui de vous livrer le fond de ma pensée.

Valence, Valence, Valence

Nous sommes en octobre. Bientôt deux ans sans maman qui nous a quittés le 27 décembre 2016. L'automne, dit-on, c'est la saison du pourrissement. De la résurgence, aussi, des souvenirs et du passé. L'on rêve de son enfance et de sa jeunesse, et de sa famille, et de ses morts. Pour l'heure je ne pense qu'à Valence, la ville où j'ai grandi, et que j'ai habitée jusqu'à l'âge de 20 ans avant de venir à Lyon suivre mes études, et m'y installer définitivement. Valence où il faisait bon vivre, où j'ai mes plus chers souvenirs, les précieux souvenirs d'une vie heureuse et protégée. Valence où je rêve de retourner pour y prendre mes propres photos.

 

La dernière fois que j'y suis allée c'était en compagnie de mon ami,  en 2005, décédé en 2010. Nous ne faisions qu'y passer ... C'était le soir, c'est à peine si j'ai vu, au loin, le mémorable kiosque à musique du Champ de Mars depuis la terrasse de bistrot où nous étions attablés. Quand je descends à Sète, le TGV s'y arrête quelques minutes. Juste le temps d'entrevoir la gare. Avant de descendre plus bas sur Nîmes et Montpellier.

Les jouets Caffarel aujourd'hui disparus

 

Je voudrais tant partir. Maintenant. Pour la journée. Revoir les lieux de mon enfance dont les enseignes ont disparu, Caffarel le magasin de jouets, les élégantes Dames de France. Et je ne peux pas du fait que je me suis bloqué les reins encore une fois. 
Il a fallu me rabattre sur Internet qui permet aux invalides de voyager, et j'ai revu ce que je voulais voir. La douce et belle ambiance de cette ville si chère à mon cœur, depuis tant d'années.

Valence, Valence, ValenceValence, Valence, Valence

Mais surtout, j'ai retrouvé les endroits où j'habitais. Et ça, ça n'a pas de prix. En premier lieu, la place Dunkerque, devant la gendarmerie nationale, dont je faisais le tour inlassablement sur le Solex de mon père. Je la traversais pour aller à l'école et faire des signes de la main à maman qui me disait au-revoir par la fenêtre ; plus loin, c'était la piscine où m'accompagnait mon père.

Place Dunkerque devant la gendarmerie, Valence (26)

Mais depuis des semaines et des semaines ce que je cherchais en vain, et que j'ai enfin réussi à trouver ! - Des vues de la vieille caserne de gendarmerie qui m'a vu grandir, où j'ai connu le plus grand des bonheurs, d'abord seule avec mes parents, puis avec la petite sœur, puis avec le petit frère. Mon grand-père est mort pendant que nous habitions là-bas. J'avais douze ans.

 

La vieille caserne c'est l'immeuble au centre de la photo. Dans la cour il y avait un vieux platane. Maman et moi nous avons pleuré de colère et de chagrin le jour où on est venu nous le couper.

 

Et voilà ce qui semblerait être l'unique photo de la vieille caserne de gendarmerie, depuis des dizaines d'années disparue. Nous habitions au denier étage. Elle est on ne peut plus nette dans mes souvenirs. La descente d'escalier dans laquelle maman faisait rouler son panier. Le palier sur lequel je jouais avec des cartons en compagnie de mon petit voisin (et amoureux) Georges. La disposition des pièces dans l'appartement ; le gros poêle à charbon au fond du couloir, juste devant la grande chambre des enfants ; le tuyau gris qui circulait le long du mur sous le plafond de la cuisine. Le cabinet, avec sa chaîne et son vasistas ouvert sur le froid ; la salle de bains avec baignoire, ce qui était un privilège à l'époque. Le temps où je croyais au Père Noël. Le temps où nous étions tous ensemble à écouter les valses de Vienne, au Jour de l'An, mes parents, mes grands-parents, moi, ma sœur et mon frère.

Oh j'aurais tant de choses à raconter ... mais il me faut d'abord y retourner.

Je vous souhaite à toutes et tous un agréable dimanche. Soyez sûrs et certains que je pense beaucoup à vous, même si je n'en donne pas l'impression. Les titis, Félix et moi on vous embrasse. A bientôt.

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Vie des Martyrs, Georges Duhamel

Publié le 16 Octobre 2018 par Thaddée dans Lecture Au coin du feu

Je me suis bloqué les reins. Arrêt de travail, j'en profite pour lire. Avec la boîte à livres qui n'en finit pas de se remplir de nouveaux ouvrages je n'ai que l'embarras du choix. Sont en attente de lecture Barrabas de Pär Lagerkvist, Substance B de Bernard Lenteric (j'en ai lu 90 pages, j'ai du mal à m'atteler à la suite), Boule de Suif de Maupassant, Le tour d'écrou de Henry James, Vers chez les blancs de Philippe Djian, Vents de Saint-John Perse, Betty d'Arnaldur Indridason.

"Restez auprès de moi, me dit-il, j'ai peur."
Je reste auprès de lui. La sueur tarit sur son front. L'affreux malaise s'évanouit. L'air coule, de nouveau, dans la poitrine misérable. Le doux regard n'a pas cessé de sourire.
(...)
Il ne parle plus. Il ne respire plus. Le cœur a buté, buté, puis il demeure inerte, comme un coursier fourbu.
Mercier est mort. Ses pupilles s'élargissent solennellement sur un abîme vitreux. Tout est fini. Il ne sera pas sauvé.
Alors, des yeux du mort, sourdent de grandes larmes qui lui coulent sur les joues. Je vois ses traits se crisper pour pleurer pendant toute l'éternité.

Vie des Martyrs, Georges Duhamel

Duhamel, son écriture est poétique, et c'est un homme d'une grande humanité. Les premières pages se lisent avec émotion. Duhamel y décrit le calvaire de deux blessés de guerre, un jeune, un plus âgé. Le premier rentre chez lui ; le second meurt. A partir de la page 34 il est question d'autres blessés. S'ensuit une interminable énumération de moribonds, de leurs souffrances et de leur agonie. Je suis peut-être difficile, mais il me paraît impossible de s'attacher à ces hommes furtivement décrits dans un catalogue de chairs déchirées, de pansements ensanglantés, d'amputations, et d'existences odieusement sacrifiées à la guerre.

Quoi qu'il en soit, c'est le récit d'une triste réalité où les soldats ne font que passer. Ce livre, c'est avant tout le regard d'un soignant dévoué, bienveillant, plein de compassion et d'empathie ; le regard d'un témoin impuissant devant tant de souffrance.

Vie des Martyrs, sous-titré 1914-1916, est le premier roman de Georges Duhamel publié au Mercure de France en 1917. Fruit de son expérience de chirurgien,  ce roman préfigure le suivant, Civilisation, pour lequel son auteur obtiendra le prix Goncourt en 1918.

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Frôlements de l'autre monde

Publié le 14 Octobre 2018 par Thaddée dans Poésie Toutan

Symbole et signification : La rose blanche exprime avant tout la pureté. Elle est le symbole de l'innocence, de l'éternité et du charme pur. ... Elle a longtemps été nommée la rose de la mariée ou encore la rose nuptiale, la rose blanche représente l'amour timide ou l'amour chaste, l'attachement et la paix.

Langage des roses blanches

 

Mais partir sans ton corps

Sans écorce terrestre

N'avoir plus rien à toi

Qu'une blanche lumière


 

Te souvenir de quoi

Dans l'improbable éther

Où siégerait le Père

Et c'est encore à voir


 

Toute une vie pour rien

Qui retombe en poussière

Ce qui t'appartenait

Revient aux miséreux


 

L'intense bleu du ciel

Vaut-il autant de peine

Et pour avoir la foi

Peux-tu compter sur Dieu


 

Que reste-t-il à faire

Quand la porte se ferme

Et qu'à tes quatre enfants

Il fallait dire adieu


 

Est-il un grand jardin

Planté de roses blanches

Traversé d'un chemin

Où s'amusent les anges


 

Ou bien plutôt je crois

L'ombre noire et tordue

D'un spectral arbre mort

Qui figure une croix


 

Mais tu m'avais promis 

De m'envoyer un signe !

Depuis le Paradis

Que tu ferais du bruit !


 

Je n'entends pas grand-chose

De plus que le silence

Qu'observent paraît-il

Les belles roses blanches


 

Mais le soir le matin

Il arrive parfois

Que je sente mes yeux

S'embuer d'une joie


 

Qui m'arrache un sourire

Et qu'alors mon cœur bat !

Parce que je te respire

Je sais que tu es là.


 

© Thaddée, dimanche 14 octobre 2018

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Un gros çat dans un petit carton

Publié le 13 Octobre 2018 par Thaddée dans Photo et Vidéo

Pour info, moi Félix ze précise que mawmaw l'a pas refait d'article sur le Zardin de La Bonne Maison vu qu'Odile Masquelier lui a dit de pas revenir le mercredi. Pour le reste vous savez peut-être qu'il y a quelques zours ze ne voulais plus manzer de croquettes. Alors mawmaw l'a commandé les bonnes vieilles boîtes i/d qui me réconcilient avec le miam-miam. Bien sûr, avant que le colis arrive, ze me suis remis aux croquettes. Du coup mawmaw se retrouve avec une cargaison de boîtes i/d qui pour l'instant servent à rien. Mais le carton, lui, il sert à quelque çose : mawmaw le me l'a donné.

Ze suis très content, il est zuste à ma taille

Ze suis très content, il est zuste à ma taille

Là ze fais un état des lieux pour vérifier si c'est habitable
Là ze fais un état des lieux pour vérifier si c'est habitable

Là ze fais un état des lieux pour vérifier si c'est habitable

C'est bon, ze marque le territoire
C'est bon, ze marque le territoire

C'est bon, ze marque le territoire

Bon ben maintenant faut que ze m'installe
Bon ben maintenant faut que ze m'installe

Bon ben maintenant faut que ze m'installe

Mawmaw le vous dit à demain pour répondre à vos commentaires et visiter vos blogs. En semaine l'a pas le temps, trop de travail et pis y faut s'occuper des zanimo quand même. Et le samedi le se repose après les courses et tout ce qu'il y a à faire à la maison. Ze vous embrasse de sa part les copinous, prenez soin de vous et passez un zoli week-end, il fait presque aussi çaud qu'en été, c'est dire si le climat se réçauffe. Z'êtes pas d'accord ?

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Ne pas savoir

Publié le 12 Octobre 2018 par Thaddée dans Poésie Toutan

 

J'ai la flemme de lire

La paresse d'écrire

Ma seule envie c'est vivre

Avaler l'air du temps


 

Vide-grenier brocante

Je cours après l'antan

L'avenir que m'importe

Me reste-t-il vingt ans ...


 

Qui pourrait me le dire.

Qu'il se taise à jamais.

C'est écrit dans un livre

Que j'aime mieux fermer.


 

Des romans historiques

Retraceront ma vie

Piégée dans l'ignorance

De ce qui m'attendait


 

L'on peut imaginer

Que je vivrai cent ans

Mais craindre juste après

Que je manque de temps


 

De temps pour lire écrire

Avaler l'air du temps

Courtiser le passé

Me réfugier dedans 


 

Je suis un animal

Sans cœur et sans conscience

Qui vit heure après heure

Son existence entière


 

Et qui le jour venu

S'affale sur la terre

Interrogeant les nues

Pénétrées de mystère


 

Je veux être une bête

Sans âme et sans prescience

Pour qui la notion d'être

N'est d'aucune importance


 

Et renifler le vent

Dans les folâtres herbes

Qui dansaient bien avant

Qu'on invente le Verbe. 


 

© Thaddée, jeudi 11 octobre 2018

 

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Dernier vide-grenier de l'année

Publié le 7 Octobre 2018 par Thaddée dans Photo et Vidéo

Enfin, je pense que c'est le dernier. Vite fait bien fait : les trois quarts des exposants ont déjà remballé, ou ne sont jamais venus à cause de la pluie ce qui m'évite de faire cinq fois le tour des stands. Il est autour de 14 heures. En un temps record je fais ma petite provision d'objets anciens qui ne demandent qu'à commencer une deuxième vie. J'avais prévu de m'acheter des gants. Pas de gants, mais de bien jolies choses que je vais prendre plaisir à vous montrer.

Dernier vide-grenier de l'année

Premier achat coup de coup de cœur : la girafe pour 20 centimes. Je m'en cherchais une depuis longtemps, en souvenir de mes premières années. Qui d'entre nous n'a pas eu sa girafe dont il mâchouillait les pattes ? ... J'aime retrouver les jouets de mon enfance et m'entourer de mes plus chers souvenirs. Une maison c'est fait aussi pour ça : entretenir l'émotion qui nous vient du passé.

Dernier vide-grenier de l'année

Ensuite le cadre pour y mettre une photo de ma grand-mère, prise dans l'appartement de mes parents. Vous remarquerez qu'il y a des mouettes sur le bord (supérieur) et qu'elles piquent malencontreusement du bec mais ce n'est vraiment pas grave. L'important c'est que cette photo soit à l'abri, et mise en valeur, et qu'elle ait trouvé sa place.

Dernier vide-grenier de l'année

Le canard, m'étant aperçue récemment, en voyant des canards chez mes clients, que moi-même je n'avais pas encore mon canard en porcelaine. Voilà un oubli de réparé. Il faut dire que j'aime beaucoup les canards depuis que j'avais assisté à une exposition sur les canards, avec mon père, du temps de mon enfance. Vous ai-je dit que j'aimais les canards blush ? 

Dernier vide-grenier de l'année

Et pour finir la lanterne magique de Noël. Magique parce que la dame qui me l'a vendue est spontanément revenue sur le prix annoncé au départ pour le diviser par deux, disant que Noël c'était festif. 

Et voilà bien le propre des vide-greniers : revenir chez soi avec des trucs auxquels on n'aurait jamais pensé de prime abord ! Et aujourd'hui, en moins de cinq minutes, et pour moins de trois euros, j'avais ma girafe, mon cadre, mon canard et ma lanterne de Noël. Qui dit mieux ?

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