J'arrive dans le quartier de Saint-Irénée dans le 5ème arrondissement de Lyon. Il fait froid, le temps est pluvieux. J'ai longtemps cherché où je pouvais aller par le temps qu'il fait. J'ai fini par trouver : l'église Saint-Irénée ; plus précisément : son calvaire.
Vous serez d'accord avec moi : l'église Saint-Irénée, grise et trapue, ne paie pas de mine. Mais tout de suite à la grille j'apprends que la crypte est ouverte et c'est un vrai coup de chance, j'apprendrai quelques minutes plus tard qu'elle n'est ouverte que le samedi après-midi. Il y a des jours comme ça ...
Dans le corridor de la crypte, le sarcophage de MEROLA, "femme illustre" (clarissima femina), orné du monogramme du Christ entre deux colombes, creusé au IVe siècle dans un bloc avec reste d'inscription antique ; l'épitaphe de PROCVLA, servante de Dieu qui "de la terre a rejoint le séjour des martyrs", d'autres épitaphes paléochrétiennes et quelques fragments d'un sarcophage sculpté. - Source : passionloisisport
A partir d'ici, deux gentilles dames nous accueillent, moi et le visiteur anglais qui me suit. L'une des deux commence à me relater l'histoire de l'église et de Saint-Irénée, grand unificateur de tous les chrétiens.
Ce somptueux objet en fer forgé marque l'emplacement du "puits des Martyrs", où l'on creusait pour donner de la terre aux pèlerins.
Une châsse désigne généralement un reliquaire contenant le corps d'un saint (entier, ou sa plus grande partie), voire de deux ou trois s'il s'agit par exemple de saints martyrisés ensemble. Il s'agit donc d'une sorte de cercueil-reliquaire.
Mais c'est surtout par les escaliers qui partent de cette petite salle qu'on accède au but ultime de ma visite, j'ai cité le Calvaire. C'est désormais le seul point d'accès, par une grille normalement fermée à clé, que nos hôtesses ont bien voulu nous ouvrir pour nous permettre d'approcher le saint monument. C'est la Ville qui a donné pour consigne de protéger le Calvaire, durement éprouvé par le temps. Si la crypte n'avait pas été ouverte, je n'aurais pas pu voir le Calvaire.
Le calvaire érigé derrière le chœur de l'église date de 1687. À flanc de colline, il surplombe la Saône et donne une vue panoramique sur la ville de Lyon. Restauré en 1817 et 1868, il reste l'un des seuls calvaires subsistant dans une grande ville.
Le calvaire est complété par un chemin de croix du XIXe siècle constitué de ses quatorze tableaux dont deux, ceux qui encadrent le calvaire, sont placés dans une châsse en pierre.
Et c'est avec ces quelques fleurs que je vous quitte en vous souhaitant un bon dimanche. J'espère que vous avez apprécié cette petite escapade inédite sur le blog. Les titis, Félix et moi on vous dit à bientôt.