Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Thaddée

"Ce qui parle le mieux de nous, ce n'est pas ce que nous disons, c'est ce que nous faisons. Je fais des livres qui parlent de moi sans le dire." TS | Actualité OB Kiwi et plates-formes de blogs, Déco blogs, Balades à Sète, Chroniques lyonnaises et fidésiennes, Escapades, Histoires de chats et d'oiseaux, Littérature, Photographie, Société, Poupées, Tricot, La vie ... Communauté : "Victor & Victoria", esprit shabby chic, romantique et cosy.

Ma Toile capturée !!!

Publié le 31 Octobre 2010 par Mosca dans Les blogs et moi

128774-captureSur le blog d'Anna K. (voir dans mes liens) j'ai trouvé le moyen de voir ma Toile comme les autres la voient.

En allant sur Scapture.com vous pouvez obtenir gratuitement une capture d'écran de votre site sous Linux ainsi qu'une analyse du trafic HTTP généré.

commentaires

Amor, 1ère partie Chap. III

Publié le 31 Octobre 2010 par Mosca dans Roman 2010 Amor

Chapitre III

 

  C'est un morceau de ciel, putain, Pierre !

 

 

 

Plusieurs jours se passèrent sans que réapparût Pierre. Et dans la solitude où j’étais, même si j’appelais son retour de tous mes vœux il ne me tardait pas d’être de nouveau face à lui. Il me faisait trop de mal.

 

Le temps que dura la séparation je m’efforçai tant que je pus de m’acclimater à mon improbable mode de vie. Pas facile quand on manque de tout, quand on est absent à soi-même. Bien sûr il aurait fallu que j’écrive, cela m’aurait au moins distrait de ma mélancolie, mais pour être l’instrument de cette impossible Force Créatrice qui vous passe à travers le corps il faut être disponible et je ne l’étais pas. Vide oui je l’étais. Vide et sans forces. Mais certainement pas disposé à rédiger mes mémoires ou ne serait-ce qu’une lettre à mes chers disparus. Si tant est qu’ils aient bien disparu. Que je sois le seul rescapé de quelque apocalypse dont je ne gardais, malheureusement pour moi, aucun souvenir. J’aurais pu reconstruire ma vie sur des ruines. Mais par-dessus le trou béant de l’oubli, je ne le pouvais pas.

 

Souvent je me tenais étendu par terre sur le dos, fermant les yeux pour conserver intacts en moi le cadre écaillé de ma vitre et son contenu de clarté bleue. Cette image se gravait au fer rouge sous mes paupières brûlantes puis, se ridant comme la surface d’un étang, se ternissant comme un mirage, elle laissait place au contour flottant d’une espèce de flaque incolore mais c’était elle encore, ma fenêtre bleue aux mille visages, ma toile de maître aux couleurs changeantes et le miroir d’obsidienne qui me permettait d’entrer en contact avec les morts.

 

A défaut des vivants, il me restait donc les morts.

 

Je n’avais jamais autant salué mon père, mes sœurs et mes grands-parents qu’en ces jours d’insondable tristesse où j’allais, malgré moi, vers le recueillement. Point de tombe ni de cimetière. Point de fleurs, ni de croix. Mais ce lac miniature aux bords tremblants, collé sous mes paupières, où passaient inlassablement les visages familiers.

 

J’apprenais à me calmer.

 

C’est à cette époque-là d’abandon physique et mental aux visions d’outre-tombe que se manifesta Pierre. Il portait toujours sa robe de bure et sa croix de fer enroulée dans une corde autour du cou. Ses yeux, plus que jamais, se chargeaient de lumière et d’amour au jour de son retour. Il était pâle et beau comme un pâtre qui aurait traversé pieds nus le désert insensé pour recueillir en son sein la brebis égarée. Je fis mine de me lever à son approche. Il me fit signe de rester à terre et s’assit près de moi. Une odeur de fibre naturelle, chaude et sèche, émanant de son habit, m’agaça les narines. Il était tout entier cette corde, cette bure, qui me bouchaient les pores et me sortaient par les yeux.

 

Moi, j’étais nu.

 

 

[A suivre]

commentaires

Amor Amor, stop ou encore

Publié le 30 Octobre 2010 par Mosca dans Les blogs et moi

Page 1

Ceci 

est ma première création BD

(j'ose à peine appeler ça une création)

 mais ça m'a pris deux heures au bas mot pour la faire

alors ce sera pas tous les jours

(heureusement pour vous). Ø

 

...Et puis, comme me disait un blogueur dont je ne doute pas qu'il me visite encore en prenant des chemins détournés : ζ Dessiner ça te prend trop de temps, il vaut mieux que tu écrives ζ

Comme pour appuyer cet argument qui vient du passé, ne voilà-t-il pas que vous êtes deux à manifester (c'est l'époque) contre l'arrêt pur et simple de la publication d'Amor.

Alors je vais au moins publier la première partie du roman et après on verra.

C'est pas un bon compromis, ça ?

commentaires

Un blog tous publics

Publié le 30 Octobre 2010 par Mosca dans Journal d'un écrivain

Samedi 30 octobre 2010 – Avant de lire vos commentaires et d’aller plus loin je voudrais revenir sur le dernier paragraphe de mon article This blog doesn’t exist. Le commentaire qu’on m’a écrit sur le dernier extrait d’Amor, à savoir « Ouh la la mais quelle violence » s’est fait l’écho de ce que je pensais depuis quelques semaines.

Mais il me faut remonter dans le temps pour expliquer les choses.

Il y a quelques mois, j’ai dû changer de vie très brutalement. Dans quelles circonstances cela n’intéresse que moi. Ce brusque revirement de situation je l’ai vécu comme une destruction de ma vie mais aussi comme une renaissance. Les semaines suivantes, je me suis fait une promesse : toujours finir ce que j’avais commencé. Mettre un point final à mon roman Amor. Et si je décidais de le publier sur mon blog, le mettre en ligne de bout en bout.

Je voulais vraiment tenir mes engagements. C’est sans compter qu’en le relisant pour le mettre sur mon blog il m’est apparu qu’il était vraiment très personnel et très violent. Le dernier extrait ne montre qu’un peu de violence physique : une gifle. Moi je parle de violence morale et ça c’est plus grave.

Mon blog est un blog tous publics. Je suis responsable des propos que je tiens, et je ne peux pas me permettre de publier un texte susceptible de choquer mes lecteurs.

D’accord : très peu de gens lisent mon roman Amor. Mais il suffirait d’une fois ! qu’un jeune passe par ici, se mette à lire… et ça. Je ne veux pas.

commentaires

La mouche et la tapette

Publié le 30 Octobre 2010 par Mosca dans Feuilleton Mosca la mouche

Tapette-a-mouches-Par-Philippe-StarckDepuis qu’elle est au ciel des mouches la mouche passe beaucoup de temps dans son atelier de peinturlure. Au tout début elle barbouille surtout les souvenirs de sa vie sur terre mais ça la fait trop souffrir de revoir des morceaux de sucre et des toiles d’araignée. Heureusement l’ouverture des frontières et l’arrivée des premiers étrangers lui donnent l’occasion de renouveler son art en peignant des éléphants roses et des souris vertes. Mais sa première expo s’avère être un échec complet. Les mouches voient déjà d’un mauvais œil que des gens de couleur envahissent leur ciel des mouches alors les retrouver sur la toile ! … c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.

En désespoir de cause la mouche placarde sur la porte de son atelier de peinturlure une annonce rédigée en ces termes : cherche modèle du pays.

Le jour même ! déboulent des dizaines de mouches battant des cils et toilettées jusqu’au bout des pattes (qu’elles ont épilées). Quelle déception pour la mouche ! Elle qui ne rêve que de terroir et d’authenticité ne trouve à se frotter qu’à du factice et de l’artificiel  du superficiel.

Alors elle met la clé sous la porte de son atelier de peinturlure et part se balader à travers le ciel des mouches. Elle croise ses anciens sujets d’inspiration, des éléphants roses et des souris vertes. Elle rencontre aussi beaucoup de ses congénères qui tordent le nez depuis qu’elle a refusé de les peindre. Elle se sent pour le coup bien seule, la mouche. Lorsque, tout à coup ! ses quelques millilitres de sang noir ne font qu’un tour.

- Ma beauté ! s’écrie-t-elle en se précipitant, mon trésor adoré ! Je t’offrirai des perles de rosée ! Comment t’appelles-tu cher ange de mon cœur ?

Et l’autre mouche, une adorable mouche mordorée comme un scarabée, se plie bien volontiers aux formalités d’usage et décline son identité :

- On m’appelle : cette saleté de négresse verte de cantharide camée jusqu’aux yeux.

- C’est un nom vachement long pour une mouche, fait observer la mouche. Je t’appellerai Cantha. Mais de quel sexe es-tu ma Cantha d'amour ?

- Bonne question, répond cette saleté de négresse verte de cantharide camée jusqu’aux yeux. Je n’en sais rien.

- Moi non plus avoue la mouche en réfléchissant. Pourtant je t’aime je le sens bien.

- Ca veut dire qu'on est des tapettes ? s’inquiète cette saleté de négresse verte de cantharide camée jusqu’aux yeux.

Et la mouche de répondre : « Moi je ne connais qu’une seule espèce de tapette. C’est cet engin de mort qui servait à nous écrabouiller quand on était sur terre ».

« Alors tout va bien ! » s’exclame joyeusement cette saleté de négresse verte de cantharide camée jusqu’aux yeux et toutes les deux s’envolent au-dessus des éléphants roses et des souris vertes à travers le ciel des mouches où de gros cœurs rouges éclatent comme des bulles de savon.

commentaires

This blog doesn't exist

Publié le 29 Octobre 2010 par Mosca dans Les blogs et moi

Une double tendinite (je ne fais pas les choses à moitié) me clouant chez moi j'en profite pour me balader sur la toile. Ça me repose de mes incessantes "courses à pied" qui se paient, qui se paient. Ça m'éclaire, aussi, sur une bien triste réalité : une bonne moitié des blogs que je visite est inactive. Leur auteur les a désertés. Pire : quand je me connecte à l'adresse indiquée je tombe sur les mots fatidiques : This blog doesn't exist.

La plupart du temps ces auteurs de blogs désertés invoquent "la surcharge" : les études, le travail, la recherche d'emploi, la maternité, la famille, la maladie. Pour certains c'étaient des blogs pas mal fréquentés. Pour d'autres, pas un seul commentaire : ceux-ci ferment sans explication. Ceci explique cela.

J'étais au point de me plaindre de recevoir entre quatre et dix visites par jour. C'est très très peu quand on considère le nombre énorme de connexions quotidiennes à la planète virtuelle. Si peu, qu'il ne se passe pas une semaine sans que j'aille mesurer le taux d'activité des autres plateformes : Blogger, Canablog, Unblog, Sky, Wordpress... Il y avait certainement une raison pour qu'Anna K. notre aide-blog s'en aille ouvrir un nouveau blog sur Blogspot. Pourquoi partent-ils tous est-ce que je me demande en m'inquiétant un peu. Ce serait la fin d'OB ?

Ne serait-ce pas plutôt : la mort annoncé de tous les blogs ?

On critiquait beaucoup notre bonne vieille Orange : entre les nuisibles et la censure c'était pas facile de subsister. Mais avec le temps, difficile d'échapper à la réalité des statistiques : on n'a jamais fait mieux que sur Orange ; on ne fera jamais mieux que sur Orange.

Ici on se sent un peu seul et pas mal inintéressant. On a l'impression de perdre son temps. Combien de fois je me dis : tu ferais mieux de lire ; tu ferais mieux d'écrire.

Mais écrire pour qui, pourquoi... Je m'attendais à ce qu'on ne lise pas mon dernier roman, donc pas trop de désillusions de ce côté-là. Pas contre je redoutais qu'on "dénonce" les scènes de violence et ça n'a pas loupé : le seul commentaire qu'on m'ait fait sur Amor dans la journée d'hier s'ouvrait par ces mots : "Mais que de violence ... !" (merci d'être sincère) et là j'ai compris qu'il fallait arrêter tout de suite sa publication. Un blog ne peut pas être le support d'un texte brutal et tordu. L'auteur et son lecteur sont trop proches l'un de l'autre, il n'y a pas cette distance qui, seule, autoriserait la publication d'un texte brutal et tordu.

Je renonce, donc, à publier la suite d'Amor sur mon blog. 

A vrai dire je me pose pas mal de questions, comme s'il planait au-dessus de lui ces mots fatidiques : This blog doesn't exist.

commentaires

Les identités plurielles

Publié le 28 Octobre 2010 par Mosca dans Poésie 2010 Crisis

Babel   Bien sûr, t’es schizophrène.

      Mais tu n’es pas le seul

      Animal à deux têtes.

   Vois, le chien des Enfers

   Il parle au moins trois langues !

      Et tant elles se mélangent

      Qu’on se croit à Babel.

                          (c) 2010 Crisis, TS

commentaires

Amor, 1ère partie Chap. II (fin)

Publié le 28 Octobre 2010 par Mosca dans Roman 2010 Amor

« Je croyais que nous étions seuls vous et moi » lui fis-je remarquer en me raidissant. « Nous l’étions à l’instant, dit-il avec un certain détachement. La roue tourne. »

 

- Et eux, ils vont et viennent comme ils veulent ?

 

- Mais toi aussi, que ce soit bien entendu, tu peux aller et venir à ta guise.

 

En étouffant un gémissement je le poussai pour dégager la porte et sortir devant chez moi. Personne sur le palier. L’escalier était désert. Plus aucun bruit ne montait des étages inférieurs. Dans l’obscurité des murs tendus de tissu, du plancher revêtu de moquette, on ne percevait que les deux temps de nos deux respirations. La mienne tournait court, j’avais trop de peine à comprendre ce qui se passait. La sienne, profonde et mesurée, rendait la mienne encore plus follement nerveuse et fébrile.

 

A tâtons je cherchais un interrupteur. Il devait y avait une minuterie quelque part. Il devait bien y avoir l’électricité ! « Pour quoi faire on se le demande grondai-je au bout du rouleau, bénie soit la lumière du jour. » On était au dix-neuvième siècle et un préposé, sacoche en bandoulière et perche à crochet sur l'épaule, devait se ramener pour moucher, à cette heure, les becs de gaz. Je me pris à rire de cette histoire de fous. Accoudé sur le mur, la tête au creux du bras, je m’en étouffais mais Pierre ne réagissait toujours pas.

 

- Tu sais quoi, lui dis-je après m’être repris, avec l’accent de la menace, c’est un jeu qui ne m’amuse pas du tout. Alors ta porte de l’espace-temps tu la rouvres et tu me renvoies là d’où je viens, chez moi, au vingt-et-unième siècle. Et tu me rends tout ce qui m’appartient.

 

- Je ne te dépossède en rien de tout ce qui t’appartient.

 

- Ah non ?

 

Je fis volte-face avec une imprévisible violence histoire de le déstabiliser un bon coup mais il restait là figé sur place avec la persistance de l’inerte et la patience infinie d’un objet. « C’est quoi ce cirque !? » lui criai-je à la figure et je lui désignais d’un mouvement circulaire la mansarde et le palier, l’escalier, la maison, la rue supposée dans laquelle elle était construite et la ville où l’on pouvait remonter cette rue si tant qu’elles existent, la ville, et la rue, et la maison !

 

- Toi tu existes dit-il froidement.

 

Ce fut les trois derniers mots qu’il proféra du moins ce matin-là. J’en avais tellement ma claque de ses répliques à la con. Celle qu’il reçut, de claque, appliquée de plein fouet sur la joue droite, le cloua sur le mur de fond. Il y resta pour ainsi dire scotché les bras faiblement écartés, les paumes à plat derrière lui, tandis qu’un peu de rougeur empourprait ses minces et souples maxillaires. Et le regard qu’il dardait sur moi n’était ni plus ni moins ardent qu’à l’accoutumée.

 

- Dégage, commandai-je d’une voix brève.

 

Il se redressa, remit bon ordre aux lourds drapés de sa robe et traversa la pièce d’un pas assuré. Ma parole… rien ne l’ébranlait ?

 

- Pierre, le rappelai-je encore plus brièvement alors qu’il s’engageait dans l’escalier.

 

Mais il tenait bon la rampe et, cette fois, ne s’arrêta pas.

 

 

[A suivre]

 

commentaires

La mouche et la mixité sociale

Publié le 26 Octobre 2010 par Mosca dans Feuilleton Mosca la mouche

stock-vector-elephant-8555701

 

Depuis qu’elle est au ciel des mouches, la mouche se la coule douce dans un paysage uniformément noir, vert et bleu (évidemment, puisque n'y séjournent  que des mouches noires, vertes, ou bleues).

           Flûte de flûte.

   Je me suis trompé d'histoire.

 

Sauf qu’un jour en sortant de son atelier de peinturlure (depuis qu’elle est au ciel des mouches la mouche est très active et créative) elle voit des milliards de mouches noires, vertes et bleues sillonner le ciel des mouches en brandissant des milliards de pancartes au bout de leurs petits bras maigres et poilus. ‹Là, ce doit être très grave› pense la mouche. Et vite elle se rend aux nouvelles.

Bientôt, les explications fusent de partout :

- On est contre l’ouverture des frontières.

- Déjà qu’on accepte ces négresses vertes de cantharides qui sont camées jusqu'aux yeux !

- Maintenant ils veulent nous coller des chats !

- Ce sont sûrement des chats qui n’ont jamais fait de mal à une mouche, répond la mouche.

- Ils veulent aussi nous coller des araignées !

- Mais les araignées, elles peuvent nous faire aucun mal. On est déjà mortes, répond la mouche.

 Mais quand même, des araignées… !

- Mais les araignées, demande la mouche, elles ont bien leur ciel à elles pas vrai, le ciel des araignées ? Qu'est-ce qu'elles viendraient faire au ciel des mouches ?

- L’idée c’est de réunir tous les ciels en un seul qu’on appellerait les cieux.

 

                                        (...)←Silence de réflexion

 

- Ben alors ce serait comme sur terre, conclut la mouche.

A cette parole sensée tout le monde lâche sa pancarte pour applaudir la mouche.

 

 

Et pendant ce temps, au ciel des éléphants, les éléphants trompettent énormément : On veut pas de souris chez nous !!!

 

 

 

 

          

 L’atelier : Lecture facile

  

 

 

Depuis qu’elle est au ciel des mouches, la mouche se la coule douce dans un paysage uniformément noir, vert et bleu (évidemment, puisque n'y séjournent que des mouches noires, vertes, ou bleues).

  

           (Flûte de flûte.

   Je me suis trompé d'histoire.)

 

Sauf qu’un jour en sortant de son atelier de peinturlure (depuis qu’elle est au ciel des mouches la mouche est très active et créative) elle voit des milliards de mouches noires, vertes et bleues sillonner le ciel des mouches en brandissant des milliards de pancartes au bout de leurs petits bras maigres et poilus. ‹Là, ce doit être très grave› pense la mouche. Et vite elle se rend aux nouvelles.

Bientôt, les explications fusent de partout :

- On est contre l’ouverture des frontières.

- Déjà qu’on accepte ces négresses vertes de cantharides qui sont camées jusqu'aux yeux !

- Maintenant ils veulent nous coller des chats !

- Ce sont sûrement des chats qui n’ont jamais fait de mal à une mouche, répond la mouche.

- Ils veulent aussi nous coller des araignées !

- Mais les araignées, elles peuvent nous faire aucun mal. On est déjà mortes, répond la mouche.

Mais quand même, des araignées… !

- Mais les araignées, demande la mouche, elles ont bien leur ciel à elles pas vrai, le ciel des araignées ? Qu'est-ce qu'elles viendraient faire au ciel des mouches ?

- L’idée c’est de réunir tous les ciels en un seul qu’on appellerait les cieux.

 

(...)←Silence de réflexion.

 

- Ben alors ce serait comme sur terre, conclut la mouche.

A cette parole sensée tout le monde lâche sa pancarte pour applaudir la mouche.

 

Et pendant ce temps, au ciel des éléphants, les éléphants trompettent énormément : On veut pas de souris chez nous !!!

 

commentaires

Le blog-surprise

Publié le 25 Octobre 2010 par Mosca dans Les blogs et moi

Le blog-surprise (accessible dans le menu personnalisé au-dessus de la pagination) est un clin d’œil à mes pérégrinations « virtuelles ». Il me prend souvent l’envie de partir explorer la toile et de lien en lien, de clic en clic, je saute de site en site. Parfois, l’un d’eux retient mon attention. Je m’attarde et je feuillette. Comme je ne peux pas faire une liste de tous les blogs qui me tapent dans l’œil, l’alternative c’était de les pointer, pendant plus ou moins longtemps, sous le titre de blog-surprise. Je ne connais pas leur auteur. Ce n’est pas du favoritisme. Juste un moyen de partager avec vous mes découvertes.

 

                                      

 

                                      PS - C'est illisible, mais ce que c'est joli !!!

commentaires
1 2 3 4 5 > >>