"Ce qui parle le mieux de nous, ce n'est pas ce que nous disons, c'est ce que nous faisons. Je fais des livres qui parlent de moi sans le dire." TS | Actualité OB Kiwi et plates-formes de blogs, Déco blogs, Balades à Sète, Chroniques lyonnaises et fidésiennes, Escapades, Histoires de chats et d'oiseaux, Littérature, Photographie, Société, Poupées, Tricot, La vie ... Communauté : "Victor & Victoria", esprit shabby chic, romantique et cosy.
Dans un mois et quelque, ne manquez pas votre rendez-vous avec Nature en Fête, chemin des Prés, à Sainte-Foy-lès-Lyon.
Marché aux plantes annuelles et vivaces, aromatiques, médicinales et méditerranéennes ...
Marché aux poteries, livres et accessoires de jardinage
Marché aux produits du terroir (vins, herboristerie, miels, confitures...)
Le grand jour est arrivé ! - Par un temps splendide, au gazouillis des oiseaux, c'était un moment parfait, j'ai passé une super matinée ! Marché aux plantes et aux produits du terroir. Animati...
Mettez-vous l'eau à la bouche en retrouvant ou en découvrant l'édition 2016 ▲ du grand événement fidésien du mois de mai.
PS - Pas très disponible en ce moment, pas la tête à bloguer. Le travail, le beau temps, les affaires de famille ... J'essaie de me tenir au courant de la santé de vos chats (Colibri, Frimousse, Zaza ... ), c'est le moins que je puisse faire, et vous souhaiter un beau week-end où que vous soyez. A bientôt, je pense à vous.
Charly se tâte : moelleux des coussins ou petite promenade matinale ?
Ce matin, devant l'Atelier Pompadour pour, encore une fois, honorer de mes humbles photos la vitrine de Noémie Baraillon, artisan-tapissier-décorateur. Et j'ai une très bonne nouvelle à vous annoncer. Comme j'étais en train de prendre en photo les deux fauteuils exposés ...
Photo prise à l'arrachée, ferai mieux la prochaine fois
Noémie Baraillon m'aborde devant son atelier et me demande si c'est moi qui parle d'elle et de son atelier sur Internet ; c'est un ami à elle qui a trouvé les articles. Imaginez ma surprise et ma confusion ! ... car c'est la première fois que blogging et vie de quartier se rejoignent. Je réponds que c'est moi, et je lui présente tout de suite mes excuses, pour avoir omis de lui demander si ça ne la gênait pas. Bien au contraire ! Elle trouve que mes articles sont bien écrits (ouf).
En réaction à l'un de mes derniers billets sur l'Atelier, l'une de mes visiteuses (Nell je crois) a évoqué son désir d'assister à la réfection d'un fauteuil et j'ai ce commentaire en tête lorsque je prends mon courage à deux mains pour demander à Noémie Baraillon s'il m'est possible de prendre un quart d'heure-vingt minutes un de ces jours pour la regarder travailler. La réponse est oui, bien volontiers !
D'ici quelque temps je vous proposerai donc un petit reportage intra muros, illustré de photos montrant Noémie Baraillon en train de restaurer un vieux fauteuil ... sous l'oeil ou pas de ce bon vieux Charly qui, ce matin, voudrait bien que la porte reste ouverte, le temps de trancher, car c'est à un vrai dilemme félin que nous avons affaire là.
De ce côté le confort. De l'autre côté la liberté. Que choisir mais que choisir !?
A savoir : j'y va-t-y ou j'y va-t-y pas ? Est-ce que je reste à l'intérieur pour me prélasser sur un de ces bons coussins dodus ? Ou bien je m'offre une petite virée matinale dans le quartier ? - Bonsoir de bonsoir, que c'est dur d'être un çat !
Un oiseau est perché sur la croix d'une tombe du cimetière de Loyasse, à Lyon, le 21 mars 2017 (AFP/JEFF PACHOUD)
Animaux : au cimetière de Loyasse, la ville de Lyon a laissé la nature reprendre ses droits en menant une politique "zéro pesticide"
Au cimetière de Loyasse, la ville de Lyon a laissé la nature reprendre ses droits en menant une politique "zéro pesticide", en dépit des réticences culturelles. Un pari qui va lui permettre d'être labellisé refuge pour oiseaux, une première.
Aujourd'hui, cet écrin de patrimoine funéraire d'un autre âge reprend son visage d'avant-guerre.
On trouve désormais à Loyasse une soixantaine d'espèces, dont 31 d'oiseaux. "Là, vous avez le roitelet triple-bandeau, le deuxième oiseau le plus petit d'Europe ; ici, la pie bavarde et vous entendez, là ? C'est la mésange charbonnière", énumère Fabien Dubois, chargé d'étude biodiversité à la LPO Rhône.
"J'ai été surpris aussi de voir en ville des lampyres (vers luisants), la chouette hulotte, de belles colonies de martinets noirs - ils nichent dans les contre-forts - et autant de hérissons", ajoute-t-il.
Pour convaincre, "il faut insister sur les services gratuits rendus par la nature", estime Fabien Dubois : les mésanges mangent les chenilles processionnaires, les hérissons se régalent des limaces et les insectes viennent polliniser les potagers alentour.
En signant une convention pour trois ans avec la ville de Lyon, la Ligue espère aller encore plus loin. En plantant par exemple d'autres essences (cerisiers, frênes, sorbiers) car le cyprès, arbre star des cimetières, n'est pas propice à la nidification et acidifie les sols.
Ou en introduisant de la variété dans les haies - pourquoi pas mettre des framboisiers. Après tout, rappelle Jean-Pierre Cornu, les gens venaient bien faucher le foin pour les lapins, à Loyasse, dans les années 30. Alors pourquoi pas y cueillir des fruits ?
Un oiseau vole au-dessus des tombes du cimetière de Loyasse, à Lyon, le 21 mars 2017
Il se trouve que depuis quelques jours j'avais envie de retourner au cimetière de Loyasse, un cimetière presque aussi vieux que Le Père Lachaise à Paris (que j'ai visité il y a très-très longtemps). L'article que j'ai lu hier soir, évoquant le retour concerté du cimetière de Loyasse à l'enherbement naturel, favorisant ainsi l'épanouissement de la vie animale, a conforté mon choix de vite aller voir ce qu'il en était.
Cette formidable initiative de Lyon 5ème est une véritable bénédiction pour moi qui déplore la destruction de la fontaine pétrifiante et la possible disparition du Jardin de La Bonne Maison à La Mulatière, et l'encanaillement de Sainte-Foy-lès-Lyon. A ce point que si je dois changer d'adresse, il est bien possible que je me cherche un appartement sur le 5ème arrondissement ...
Ici ▲ ou là ▼
... 5ème arrondissement que j'ai toujours aimé pour son caractère authentique et préservé, et ses vestiges historiques. En effet le cimetière se situe près des amphithéâtre romains, un peu plus bas que la basilique de Fourvière et un peu au-dessus du quartier de Saint-Just dont je vous montrais les photos dans un précédent article.
Le beau temps se prête à merveille à la promenade et ma première rencontre, eh bien c'est ce gros minet. Car, qui dit oiseau dit gros minet.
Mes premiers pas me mettent du baume au coeur et soulagent un peu ma tristesse d'avoir perdu maman (trois mois demain), ma crainte irraisonnée d'avoir encore affaire aux vandales de Sainte-Foy. Ce n'est plus un cimetière ici, c'est un jardin, c'est un village, il y a des châteaux, vous les verrez plus loin.
Le Fort de Loyasse avec, en chemin, l'intérieur d'une petite chapelle
Je dois jouer serré. En effet une dame qui ne s'est pas présentée me prévient froidement qu'il est interdit de prendre des photos dans le cimetière parce que c'est une propriété privée. Une propriété privée, un cimetière ? - Allons donc. J'ai toujours pris des photos dans les cimetières et je ne vais pas m'arrêter aujourd'hui. Toutefois ... je viens de me renseigner sur le Net. Il y est écrit que d'après le Code Pénal et l'article 456-8 il est strictement interdit de prendre une ou plusieurs photos de tombes, cela étant considéré comme une violation de propriété privée. Mais à mon avis il s'agit plus sûrement d'une mesure "de moralité", destinée à ne pas troubler le repos des défunts. Personnellement je ne fais pas de voyeurisme, et je respecte complètement tout ce que je photographie, je ne pense donc pas aller à l'encontre du repos bien légitime des défunts et de la tranquillité d'esprit de leurs familles. Du reste, si je croise quelqu'un, je m'arrête automatiquement de prendre des photos, non pas de peur qu'on me prenne en faute, mais parce que je ne veux pas choquer l'éventuel visiteur d'une tombe, ni perturber son recueillement.
Troisième photo ci-dessus ▲ : exemple de Pietà, sculpture de Charles Dufraine
Première et deuxième photos : caveau pyramidal Ricard
Outre le fait qu'étant placé sur les hauteurs de Lyon, à la limite de la commune de Sainte-Foy-les-Lyon, le cimetière de Loyasse permet d'avoir une très belle vue sur le centre de la ville, il offre surtout une panoplie de styles impressionnante.
Les tombes qui y sont édifiées ont suivi les modes architecturales de leur époque et les particularités de ceux qui y reposent. On y rencontre quelques tombes des premiers temps en forme de sarcophages, de simples tombeaux avec gisants, des effigies et des bustes d'artistes locaux, des monuments de style Art déco, néo-classiques ou néo-gothiques dont certains sont magnifiques et toujours en excellent état.
Nombreux sont les effigies et les bustes représentant des artistes locaux, peintres, architectes, et des personnalités, des maires de Lyon comme Antoine Gailleton ou Édouard Herriot, dont les portraits ornent leurs tombes respectives près de l'entrée du cimetière.
On y découvre aussi au hasard des allées, des monuments en forme de pyramides ▲, celui de Nizier Anthelme Philippe dit « Maître Philippe », un mystique chrétien dont la tombe est constamment et abondamment fleurie et le grand if qui l'abrite porte de nombreux petits papiers pliés comme autant d'ex-votos, celui de la famille Guimet avec son dôme de plaques colorées ou celui de la famille Pléney qui domine tous les autres avec sa pyramide de plusieurs mètres de haut qui se termine par une magnifique sculpture représentant un pleureur dont le chagrin s'écoule dans un vase.
Cette photo, c'est ma fierté : regardez l'ombre épaisse de la croix toute mince !
La plupart des tombes sont très anciennes ; pour certaines elles datent du début du 19ème siècle. La première personne notable à être inhumée dans le cimetière, en 1809, est Philibert Jambon, mécanicien et inventeur de prothèses, dont le monument funéraire est le plus ancien subsistant.
Deuxième photo : monument de la famille Pléney qui domine tous les autres avec sa pyramide de plusieurs mètres de haut qui se termine par une magnifique sculpture représentant un pleureur dont le chagrin s'écoule dans un vase. Et on laisse pousser l'herbe, et la nature reprend ses droits. Les pâquerettes et les pissenlits colonisent les talus. Les allées bruissent du chant des tout petits oiseaux. Ils étaient trop petits pour que mon objectif puisse les saisir, aussi, croyez-moi sur parole : le cimetière de Loyasse est plein d'oiseaux !
Je vois là des petits châteaux, et vous ?
Le ciel est si bleu qu'on se croirait presque dans le Sud
Un monument isolé, niché dans la verdure
Aujourd'hui dimanche 26 mars 2017, il y avait une cérémonie au cimetière de Loyasse. De la musique (La Marseillaise), des militaires gradés couverts de médailles et bien sûr, à l'extérieur des murs, le tournoiement incessant des voitures se cherchant une place de parking. J'ai regardé sur le Net à quoi correspondait cette frénésie matinale.
Restaurée depuis mai 2016, la tombe d’Édouard Herriot (5 juillet 1872 – 26 mars 1957) - Photo Nadine Micholin
Il s'agissait en fait de la cérémonie du 60ème anniversaire de la disparition de l'ancien maire de Lyon, Edouard Herriot, sorte de bouquet final de 10 mois de restauration de sa tombe, monument de 30m2 façonné par le sculpteur Georges Salendre.
C'était un petit village tranquille, planté de vestiges historiques et d'abricotiers. C'était, même, avant ça, la campagne avec ses vaches. Ce fut une commune bourgeoise, qui reste chère à tous points de vue, et qui désormais coûte cher à ses habitants. Vandalisme, insécurité, sont devenus monnaie courante. Mais reprenons le fil de cette inexorable dégradation.
Démolition, construction
Il y a dix jours, j'apprends que la petite rue des Myosotis est en train de vivre ses derniers jours de rue résidentielle. Les maisons se vident, soient que leurs propriétaires âgés sont décédés, soit encore qu'ils sont partis vivre avec leurs enfants. Terminés, les dîners entre voisins. Presque oublié, le temps des jardins remplis d'abricotiers où chantaient, le soir, les rossignols. Les abords se sont construits. Les nouvelles voies routières ont envahi de véhicules la paisible périphérie d'une rue bordée de villas et de jardins.
Madame S., au bras de sa kiné, remonte sa rue à pas lents. Bientôt, sera démolie la maison d'à côté de chez elle au fond de l'impasse. A sa place on montera un immeuble de trois étages avec ses garages. Elle devra vivre l'enfer des travaux. Puis supporter que les fenêtres plongeantes du voisinage donnent libre accès à son intimité. Sa maison, dans cet environnement, ne vaudra plus un clou. Elle a beau être propriétaire, les circonstances la chassent de chez elle. A 94 ans, il va lui falloir déménager et tourner le dos à toute une vie charmante dont il ne restera bientôt que de bien douloureux souvenirs. Adieu, la jolie rue des Myosotis. Voir aussi la tragique histoire de la petite maison, la dernière de toutes, chemin des Fonts ▼.
Il était une fois une maison sur le bord d'un chemin. Tout au bord du chemin se montaient des immeubles et les promoteurs allaient bon train, rachetant les terrains pour y bâtir des logements ...
Mercredi matin, pour la troisième fois en deux ans, je constate avec effarement que mon scooter a été vandalisé dans la nuit. On a arraché le tuyau de l'huile, et toute l'huile est par terre. C'est un acte terriblement vicieux, dans la mesure où son objectif, c'est de casser le moteur. Avant ça, on m'a forcé la selle et volé mon casque. Et encore avant ça, volé mon rétroviseur droit.
Il n'y a pas de garage dans Sainte-Foy Village, ou alors à prix d'or. Mais les réparations incessantes commencent à nous revenir cher à tous. Les voitures sont régulièrement vandalisées. Pour certaines, brûlées. On essaie de voler les scooters. A défaut, on leur fait subir des dégradations qui immobilisent le véhicule, et requièrent un service de dépannage onéreux. Très récemment : 15 voitures vandalisées rue du Vingtain. C'est un policier qui m'a rapporté les faits quand j'ai signalé les dégradations subies par mon scooter dans la nuit de mardi à mercredi. Des caméras ? - Ca coûte cher ; leur entretien coûte cher. La Ville veut bien accabler d'impôts les "bourgeois" de Sainte-Foy qui sont comme vous et moi, pas du tout bourgeois, mais investir dans des caméras qui préviendraient les nuisances et prendraient sur le fait les vandales et les trafiquants de drogue, il ne faut même pas y penser.
En conséquence de quoi ... je vais certainement devoir quitter le village que j'aimais tant. Car ce matin encore je sous-estimais les dangers que court mon scooter. En effet, de passage à la pharmacie, je viens d'apprendre que c'est presque tous les jours que se fait vandaliser la voiture du pharmacien. Et qu'on a maintes fois essayé de voler le scooter rouge d'une cliente. Et j'ai compris que les dégradations intervenues sur mon propre scooter ne vont pas s'arrêter à la troisième fois, et qu'il va falloir, au mieux trouver d'urgence un garage, ou purement et simplement déménager pour une ville mieux fréquentée que Sainte-Foy, commune bourgeoise où sont venus s'installer trafiquants de drogue, vandales et cambrioleurs.
L'assassinat des moines de Tibhirine fait référence à la mort, en 1996, lors de la guerre civile algérienne, de sept moines trappistes du monastère de Tibhirine, en Algérie. Les sept moines sont enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 et séquestrés durant plusieurs semaines. Leur assassinat est annoncé le 21 mai 1996 dans un communiqué attribué au GIA (Groupe islamique armé). Les têtes des moines ne sont retrouvées que le 30 mai 1996, non loin de Médéa.
L’œuvre qui montre, en prière, les moines français tués en Algérie, devait être un temps installée dans un square de La Guillotière (Lyon 7e ). Elle est finalement implantée à la Maison Saint-Irénée (Lyon 5e ). Le cardinal Barbarin a dû reculer pour ne fâcher personne. Lire ici ▼
" Vous imaginez si un déséquilibré avait le malheur de décapiter ces statues ? " Les arguments de son entourage ont fait mouche. Et le cardinal Barbarin a fini par céder devant la crainte de ...
Perso, je ne crois pas qu'il y ait plus de déséquilibrés dans le 7ème arrondissement de Lyon, à dominante musulmane il est vrai, que dans le 5ème arrondissement. Il semble qu'on ait affaire ici à un grave problème d'amalgame, qui consiste à confondre islamistes et musulmans et à craindre qu'ils ne dégradent une oeuvre d'art au nom de leur religion.
Taillées dans de la pierre de Fontvieille* et sculptées par Anne Deltour, les sept statues représentent des silhouettes de moines en prière. Le nom donné au projet est Vis animi, "la force de l'esprit".
*Fontvieille est une commune française située dans le département des Bouches-du-Rhône en région Provence-Côte d'Azur. Située au sud-ouest du massif des Alpilles et au nord de la Crau, à proximité d'Arles, c'est une commune qui vit principalement d'agriculture (plusieurs AOC) et de tourisme (moulin de Daudet, etc.).
Vestige de l'hôpital Debrousse, hôpital pour enfants de Lyon 5
A Lyon 5 pour porter au garage les clés de mon scooter, vandalisé cette nuit pour la troisième fois en moins de 4 ans. Quinze voitures vandalisées, récemment, rue du Vingtain. Ca devient de pire en pire à Sainte-Foy-lès-Lyon.
Sur la colline de Saint-Just, le restaurant "La petite auberge" installé dans un petit chalet de montagne
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En face de La petite auberge, un site historique aux vestiges (de je ne sais quoi) plutôt bien conservés
Première fontaine
Mur peint des vestiges du cloître de Saint-Just, Reproduction d’un extrait du plan scénique de 1550
Deuxième fontaine, très usée !
Photo ci-dessus ▲ : le Fort Saint-Irénée. Demain, si j'ai le temps, je vous montrerai autre chose que j'ai trouvé très émouvant, toujours à Lyon 5. Je vous rendrai visite et répondrai à vos commentaires dès que je peux. A bientôt.
Dernier volet de notre reportage sur le Jardin de La Bonne Maison aux premiers jours du printemps. J'y retournerai dans quinze jours, le visage familier du jardin devrait encore avoir changé avec, entre autres, le fleurissement du mixed border.
Odile Masquelier et moi sommes devant sa maison
La bruyère était déjà rose au début du mois de mars
Ci-dessus ▲ le crapaud en pierre d'Odile Masquelier. Le fil tendu en travers du bassin c'est pour empêcher les canards de venir manger les vrais crapauds.
C'est ici qu'Odile Masquelier me quitte, je crois, pour vaquer à ses affaires. Nous sommes devant la maison. Je m'en retourne à travers le jardin, prendre d'autres photos en solitaire.
Poésie des arbres en fleur ou bien verts !
Une vraie tortue vit dans ce bassin. Les deux qu'on aperçoit au bord sont des fausses.
C'est un fait que le magnolia se détacherait mieux sur un ciel bleu de carte postale
Touffu tout fou le jardin d'Odile Masquelier qui n'a suivi aucune formation et a tout appris sur le terrain
Le bassin aux tortues ▲▼
Quand les bûches deviennent éléments de décoration ...
Ce n'est qu'un au-revoir
Ici se termine ma promenade au Jardin de La Bonne Maison, devant la maison d'Odile Masquelier qui m'a tenu compagnie pendant une heure et demie et m'a donné des feuilles à sentir, et une petite branche de romarin parfumé pour relever mes plats. Elle me remercie d'avoir pu lui permettre d'apprendre quelque chose en me faisant la visite guidée du jardin. Je n'ai pourtant pas l'impression de lui avoir appris quoi que ce soit. Pour la petite histoire, il y avait une sortie scolaire, un jour, et dans le groupe un petit garçon fort turbulent qu'Odile Masquelier a pris à part pour lui montrer et lui expliquer tout ce qu'il y a à voir dans le jardin. En découvrant les arums l'enfant s'est exclamé : "regarde, regarde, un bouquet d'étoiles !" J'aurais aimé avoir dit ça.
Tout d'abord, je souhaiterais mettre mon blog à l'honneur, ce n'est pas si souvent. Aujourd'hui il a 8 ans ! ... Enfin, officiellement. Parce que son histoire est un tantinet plus retorse. En réalité il a été créé au mois de mai 2007, quand Orange commençait à censurer tous les blogs. J'ai dû y publier mon premier article au mois de septembre 2007. Il aura donc 10 ans au mois de mai de cette année. Sauf que je l'ai supprimé en 2009 pour le recréer à la même adresse (papier de verre) quelques semaines plus tard. A ta santé, le blog Papier de Verre ! ... Et maintenant si vous le voulez bien ...
Poursuivons notre promenade au Jardin de La Bonne Maison
Mixed-border, à quelques pas de l'allée des narcisses
A quelques pas de l'allée des narcisses que vous avez pu voir dans mon précédent article, le mixed-border se réveille lentement. D'ici quelques jours, exploseront toutes sortes de couleurs.
La bordure mixte, bordure mélangée ou mixed-border est un type de plate-bande d'origine anglaise, caractérisée par le fait que toutes les plantes doivent se mêler, tout en restant visibles, aucune plante ne devant en concurrencer une autre. Les plantes sont donc juxtaposées en harmonisant les couleurs mais pas forcément le port. C'est un massif assez libre dans sa composition, sans régularité, composé essentiellement de fleurs qui sont placées en groupes dans et autour d'arbustes et de plantes couvre-sol.
Petites tulipes ▲▼ ... Et moi qui pensais qu'il n'en existait qu'une sorte, les tulipes d'Amsterdam !
La chouette ▲▼ installée à La Bonne Maison après le décès de l'ami qui en possédait deux
Celui-ci est mon arbre préféré, vous l'aurez compris en voyant le nombre de photos que j'en ai pris. C'est aussi le préféré des visiteurs japonais, Japonais qui ont l'amour des arbres de petite taille et des arbres miniaturisés (bonsaïs). Sur les premières photos on aperçoit Odile Masquelier, soit près de l'arbre, soit derrière en train de cueillir ou d'arracher quelque chose à son pied. Je ne me souviens pas de son nom ; je le redemanderai à Odile Masquelier ou aux jardiniers lors de ma prochaine visite (d'ici quinze jours - trois semaines).
Poursuivons notre promenade
Une photo prise à l'arrachée, sans réel cadrage. Odile Masquelier me parlait, je lui prêtais une oreille tout en prêtant un oeil au bassin. A vouloir faire plusieurs choses en même temps ...
Autant le jardin est touffu, autant il offre de belles perspectives dégagées
Regardez l'image ci-dessus ▲, on dirait une main, paume entrouverte
Un pot de terre tout juste arrosé ; d'autres, fendus, ne peuvent plus recevoir de plante
En deux heures j'ai le temps de faire au moins trois fois le tour du jardin, au pas de promenade bien sûr, en m'arrêtant souvent. Il est donc normal que je prenne en photo les mêmes coins plusieurs fois de suite, sous des angles un peu différents les uns des autres. Un jour un couple étranger est resté de 9 heures du matin jusqu'à 8 heures du soir. Par un temps bien aussi gris que celui que j'avais samedi, est venu un photographe. Un vrai, pas comme moi. Il a pris UNE SEULE photo : celle du jardin sous un arc-en-ciel. Sa visite a fait l'objet d'un reportage à la télé.
N'oublions pas : Odile Masquelier a voulu d'un jardin qui soit beau toute l'année
Des gens viennent là simplement pour s'asseoir sur un banc et se reposer
Les arbustes et les arbres servent de support aux rosiers et aux clématites
Si le jardin venaient à disparaître, disparaîtraient les fleurs, les plantes, les arbustes, les arbres, la tortue, les crapauds, la grenouille, les têtards, les bébés salamandres, les hérissons, les mésanges et tous les oiseaux, les abeilles et tous les insectes qui font leur travail d'auxiliaire. Si le jardin venait à disparaître, que deviendraient les poteries, les statues, les colonnes, la vasque, les très vieux bancs de pierre, et ceux de bois que testent régulièrement Odile et les jardiniers pour éviter que les visiteurs prennent le risque de tomber ? - Odile Masquelier évoquera la question pendant sa conférence, le jeudi 6 avril 2017. Son jardin d'enfance, labellé Jardin Remarquable en 2010, et dont la collection de roses anciennes et botaniques a, depuis 2005, 2 étoiles au guide vert Michelin, n'a peut-être plus que quelques mois à vivre.
Promenons-nous ... au Jardin de La Bonne Maison. Nous sommes le samedi 18 mars, le matin. Il fait gris. Odile Masquelier m'accompagne, commentant la visite, me contant l'histoire de la moindre touffe ensevelie dans l'herbe, arrosant une plante, un arbre. Elle est tout à son bonheur de parler de ce qu'elle aime et de me le montrer tout en s'en occupant.
Je ne sais où braquer mon appareil photo tant tout est beau
Des narcisses, encore, et ce n'est que le début ...
Rien de particulier, juste un panaché de couleurs et d'entrelacs
Petites tulipes de Chine. Avec les narcisses, les tulipes sont les fleurs préférées d'Odile Masquelier.
Sous mes yeux, Odile Masquelier a versé l'eau d'un arrosoir dans la vasque où se baignent les oiseaux. Quand les oiseaux se baignent ils gigotent pas mal et font déborder l'eau qui arrose les fleurs en dessous. En plus, ça nettoie la vasque.
Le Kolkwitzia se distingue par une belle écorce blanche qui s’exfolie
Et voici la merveille des merveilles : l'allée des narcisses. Ils sont tous différents les uns des autres. Il y en a des jaunes, des blancs, des jaunes et blancs, des coeurs orange, des coeurs saumon, des petits fripés ... En tout, il existe une soixantaine d'espèces. Secret de jardinier : on peut enlever les fleurs fanées, sans problème, mais surtout ne pas couper les feuilles avant qu'elles soient complètement fanées, sinon les narcisses ne reviendront pas.
Les petites trompettes s'en donnent à cœur joie dans tout le jardin mais surtout dans LEUR allée
L'allée des narcisses, vue de l'autre extrémité
A ce stade du reportage vous avez vu la moitié des photos que j'ai prises. Il en reste autant à découvrir, avec toujours à la clé quelques petites anecdotes contées par la maîtresse des lieux. C'est un enchantement de partir en sa compagnie à la rencontre de ce jardin tumultueux, qui dégorge d'histoires d'arbres, de plantes, de fleurs, de croisements d'espèces, de canards et de crapauds siffleurs, depuis 50 ans. Il semble que le moindre brin d'herbe, ici, ait connu son heure de bravoure. On ne survit pas à la sécheresse, aux chenilles, aux maladies, sans un coup de pouce de la jardinière. La suite au prochain numéro.
En dépit de tous ses soucis, Odile Masquelier va bien, Odile Masquelier fait aller. C'est pourquoi, même si l'une de mes premières pensées en me réveillant ce matin fut pour mon cher jardin menacé de disparition, je vais m'efforcer de donner à la suite de ma promenade au Jardin de La Bonne Maison une note, sinon plus joviale, du moins plus apaisée. Je n'oublie pas qu'hier, en entrant dans l'enclos verdoyant, je m'exclamais à chaque pas, découvrant avec surprise, admiration, des fleurs, des feuilles, de l'herbe où, quinze jours plus tôt, il n'y avait presque rien.
Au milieu, le vieux puits
J'ai beaucoup à vous montrer cette fois. Je vous disais hier que c'était sans doute à cause de l'annonce que m'a faite Odile Masquelier de la fermeture prochaine du Jardin de La Bonne Maison, mais en y réfléchissant c'est aussi parce que je n'avais encore jamais vu le jardin en cette saison, juste à l'instant magique où la nature éclate comme un stupéfiant feu d'artifice. Et c'est sans compter ces poteries, statues, colonnes et souches qui jalonnent allées et pelouses, conférant au jardin son caractère bien trempé de jardin qui ne connaît pas l'ordre et n'écoute que ses propres impulsions par moments fort insolites, j'aurai l'occasion d'en reparler.
Si toute cette beauté se perdait ... peut-on seulement l'imaginer ?
Je vais vous raconter une histoire étonnante. Odile Masquelier a chez elle des arbres à branches tortueuses. Je ne sais plus s'il s'agit de hêtres tortillards ou d'une autre espèce. Toujours est-il que les arbres plus petits qui poussent à proximité, par un effet de mimétisme tout à fait incroyable, enroulent eux-même leurs branches et font comme les grands. C'est une particularité des végétaux qui a été non seulement observée, mais reconnue comme étant un fait incontestable. On sous-estime les plantes et les arbres, capables de "reconnaître" auprès d'eux une forme, une couleur, une espèce. Ainsi, toutes les pantes ne se trouvent pas à leur aise à la place qu'on leur a choisie. Il convient de les déménager jusqu'à ce qu'elles se sentent bien.
Voici les premières fleurs, les premiers narcisses
Parmi toute une série de photos, il y en a toujours une ou deux qu'on préfère. Quelquefois on s'en rend compte en la prenant. D'autres fois, en la voyant apparaître sur l'écran de l'ordinateur. Celle-ci fait partie de mes heureuses surprises quand je l'ai découverte à l'écran. Ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais rien.
La vie est là, simple et tranquille
Les narcisses d'Odile Masquelier. Il y en a partout.
Aménagements propices à la flânerie et au repos
En haut, un exemple d'arbre qui se "tortille" à l'instar des arbres à branches tortueuses
Gardiens de La Bonne Maison, les lionceaux rose-orangé sauveront-ils leur jardin ?
Le printemps dans toute sa gloire !
C'est sur ce tableau poétique d'un arbre en fleur que se termine le premier volet de notre reportage sur le Jardin de La Bonne Maison aux premiers jours du printemps. Suivront des vues inédites qui, je l'espère, vous raviront autant que moi quand j'ai posé mes yeux dessus. La plupart de ces photos ont été prises en compagnie d'Odile Masquelier qui me faisait une visite commentée du jardin, refermant une porte qui n'aurait pas dû rester ouverte, arrachant ici et là les fleurs fanées, relevant une pancarte oubliée dans l'herbe, ramassant une petite brassée de plantes flétries pour aller les déposer dans une corbeille. A bientôt, donc, pour la suite.