Marre de la France

Hier je tenais une bonne crève, j'ai voulu voir ma doctoresse : les médecins sont en grève pour une semaine. C'est formidable, aux lendemains des attentats de Paris, de fermer son cabinet au mépris des gens choqués, lesquels auraient certainement besoin de consulter par contrecoup des événements sanglants qui ont encore une fois endeuillé le pays. Mais pourquoi je m'étonne. Quand on sait que tout va mal en France. La médecine. Les hôpitaux. Un seul matelas anti-escarres pour tout le service, une seule chaise-pot, qui est cassée. De qui se moque-t-on. Puisque il y a de l'argent pour construire des stades et des piscines !

L'agent. On le prend même aux plus démunis pour accueillir les migrants. Quel formidable élan de générosité me direz-vous. On a même accueilli des terroristes infiltrés dans le flux des migrants. Encore une fois, c'est formidable. Non moins que de se faire trucider par des islamistes nés en France.

Moi je dis : il faut avoir les moyens d'être solidaire. Je parle des moyens financiers, car c'est un peu fort de déposséder les Français les plus pauvres pour entretenir les réfugiés de tout crin et leur payer un voyage par an dans leur pays d'origine. Je parle aussi d'intelligence. Il est peut-être temps d'arrêter de tendre bêtement la main à ceux qui n'ont qu'une idée en tête : nous couper le bras.

On a détruit leurs bases de commandement, bien ! - Mais il ne faut pas se leurrer : c'est encore après coup. C'est toujours après coup. Par réaction. On multiplie les perquisitions, on a déniché des terroristes de droite et de gauche : pourquoi ne pas les avoir cherchés plus tôt ? On a démonté un arsenal conséquent à Lyon : pourquoi pas plus tôt ? Pourquoi faut-il attendre qu'il y ait 130 morts, plus de 250 blessés dont une centaine dans un état critique, pour se bouger les fesses et faire son boulot ? Quelle sécurité pour la France ? Pourquoi en est-on à regarder impuissant des fous d'Allah se faire exploser au milieu des foules ?

Fermer les frontières. Fermer les mosquées radicales. Par contrecoup.

J'en connais pour qui le vendredi 13 ne sera plus jamais le jour de jouer au loto. J'en connais qui n'iront plus prendre leurs vacances à Paris. J'en connais qui pensent peut-être déjà à quitter le sol français pour aller respirer le bon air de l'intelligence et de la sécurité du côté du lac Léman.

Moi par exemple.