J'immole au Nom de Dieu
La feuille et sa nervure
Et toi soleil qui brûle
Referme un peu les yeux !
A l'âtre où se consume
Le bon vieux bois qui chauffe
Et sèche un vilain rhume
J'offre ma poudre d'or
Et toute la nature
S'embrase et flambe et craque !
Sous toutes les coutures
Les prés les champs les parcs !
Je viens une fois l'an
Prendre des heures au jour
Et coucher sur le flanc
Les marmottes et les ours
Et quand tout est bien rouge
Comme un tableau d'artiste
Orange sont les courges
C'est pour ça que j'existe !
J'immole au Nom de Dieu
Qui croyez-vous, les hommes ?
Allons. Soyons sérieux.
Ce n'est que moi, l'automne !
(c) Thaddée, le 12 novembre 2014 (Quintus)