C'est en Isère que j'ai vu le jour, à Grenoble plus précisément, une ville que je ne connais quasiment pas, pour avoir vécu à Valence, dans la Drôme, tout au long de ma jeunesse et ce, jusqu'à mes 20 ans, date à laquelle j'ai rejoint Lyon, dans le Rhône, pour y faire des études de Lettres, et où j'ai élu domicile quand toute ma famille est venue m'y retrouver dans les années 80.
Vienne, j'ai dû y aller plusieurs fois entre 1990 et 2000, et je ne me souvenais pas précisément de son temple avant d'y retourner ce jeudi 20 juillet 2017, histoire de finir mes vacances en beauté. Quelques heures suffisent pour en faire le tour, ce n'est pas une très grande ville.
Vienne est à 20 mn de Lyon Part-Dieu par le TER. L'aller-retour coûte environ 14 euros. Pas de quoi se priver d'une halte touristique dans cette petite ville romaine. En effet Vienne bénéficie d'un héritage gallo-romain exceptionnel, elle est l'une des villes les plus anciennes de la région. Dès le Ve siècle avant notre ère, quelques installations humaines sont observées grâce aux fouilles archéologiques. Au IIIe siècle av. J.-C., Vienne appartient au peuple gaulois des Allobroges dont elle devient ensuite la capitale. Mais c'est l'Empire romain qui fait sa gloire et sa richesse ... De cette époque, Vienne possède un patrimoine archéologique parmi les plus riches de France.
Vienne et Sainte-Colombe |
Vienne, rive gauche
La première impression que j'ai eue dès mon arrivée, et qui s'est confirmée par la suite : c'est une ville apathique. A sa décharge il y faisait affreusement lourd. Mais pas envie d'une glace à la pistache ou d'une limonade, alors qu'à Sète et à Nîmes ! J'ai vu quand même pas mal de choses et pris pas mal de photos. Et avec le recul, je me suis même promis d'y retourner l'année prochaine dans la première quinzaine du mois de juillet, je vous expliquerai pourquoi dans le second numéro du reportage.
Vienne, apathique sans doute et peu dédiée au tourisme malgré son exceptionnel patrimoine gallo-romain ... Il faut bien avouer cependant que sa cathédrale est d'une beauté à couper le souffle. C'est un trésor à elle tout seule, elle est merveilleusement ouvragée. D'une couleur bronze tout à fait extraordinaire, ce pur joyau qui balance au fil des siècles entre le style roman et le style gothique occupe le site depuis le IVe siècle. Pendant la Révolution, l'église est transformée en grenier à foin et en caserne. Elle est rendue au culte en 1802.
La cathédrale Saint-Maurice de Vienne est l’ancienne cathédrale de l'archidiocèse de Vienne, mentionné dès 314 et dont l'archevêché a été supprimé en 1790 lors de la Révolution française. Jusqu’à cette date, la cathédrale était également le siège de la Primatie des Sept Provinces. Elle est aujourd'hui co-cathédrale du Diocèse de Grenoble-Vienne.
La cathédrale Saint-Maurice fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques.
Sainte-Colombe, rive droite
Me voici vers la passerelle, sur le Rhône, qui fut construite par les frères Seguin et ouverte à la circulation le 14 mai 1829, et qui relie Sainte-Colombe à Vienne. Dès lors, je n'aurai de cesse de chercher le chemin qui me rapprochera de la tour carrée que l'on aperçoit sur l'autre rive. Il s'agit de la Tour des Valois qui se situe à Sainte-Colombe, au sud du département du Rhône, sur la rive droite du fleuve, en face de Vienne.
Cette tour, de plan presque carré, constitue le seul vestige des fortifications élevées à Sainte-Colombe. Le bourg était en effet aussi environné de remparts percés de trois portes, au midi, au levant et au couchant. À la tour était accolée la maison du viguier ou viguerie; une porte, plus tard murée, permettait de passer d'un lieu à l'autre.
Haute de près de 30 mètres, la tour est équipée de créneaux et de meurtrières. Des échauguettes occupent les angles de la terrasse supérieure. Deux escaliers intérieurs aujourd’hui détruits desservaient les étages et la plate-forme.
La tour fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 4 décembre 19191. Elle ne se visite pas.
D'ici, l'on aperçoit les ruines du château de la Bâtie, que n'ai pas eu le temps (ni le courage) d'aller voir de plus près parce qu'il faut sacrément grimper. Le château de la Bâtie est un ancien château fort du xiiie siècle. Il fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du
Impossible de vous dire ce que c'est. Le gardien me tournait autour (ne vous méprenez pas ! Il me surveillait), je n'étais pas tranquille pour prendre mes photos. Il s'agit peut-être de l'ancien couvent des franciscains également nommés cordeliers, rénové entre 1663 et 1681, dont il reste aujourd'hui l'église et le cloître. Une chose est sûre, il y a partout à Vienne et Sainte-Colombe des pierres qui nous viennent de l'Antiquité.
Vienne, rive gauche
Le musée archéologique Saint-Pierre de Vienne est un musée lapidaire installé dans l'ancienne église Saint-Pierre. Le musée lapidaire a ouvert ses portes en 1872. Il présente des œuvres sculptées en pierre (calcaire et marbre) de l'Antiquité et du Moyen Âge.
Arrivée au ... Jardin de Ville, c'est là le bien curieux nom de ce jardin composé de massifs floraux, arbustes et pelouses arborées, de bassins et de vestiges de l'époque gallo-romaine ... et de statues.
Ce sera tout pour aujourd'hui. Prochain numéro : le centre ancien et ses ruines antiques. Vaste programme. Il y a le Jardin archéologique de Cybèle ; le théâtre antique où se tient Jazz à Vienne, festival de jazz créé en 1981, de renommée internationale, qui dure une quinzaine de jours chaque année autour de la première quinzaine du mois de juillet ; le temple d'Auguste de de Livie, édifié vers 20-10 avant J.-C. et dédié au culte de Rome et d'Auguste dans la cité gallo-romaine, aussi célèbre que la Maison Carrée à Nîmes ...