Marcher seul, en chemin vers d'ombrageuses villes qui ne sont que des points comme sur l'eau des îles
Marcher seul en chantant contre l'orage fou les cieux lourds de nuages la fin révulsée d'août
Coucher seul, au rivage d'un rêve, et se mettre debout dès que le vent se lève
Marcher de l'aube au soir sans détourner la tête attendre que l'étoile entrouvre une fenêtre
Marcher vite et sans peur doubler toutes les villes jusqu'à la dernière heure de loin la plus fragile
Et coucher dans les herbes avec l'épouvantail qui taquine les merles et fait peur au mistral.
© 30.08.12 Credo, TS