Tous mes romans baignent dans un climat de violence. Si l’on me demande pourquoi je répondrai : “je ne sais pas”. Je ne supporte pas la violence. Elle est pourtant présente et dominante dans chacun de mes livres. Est-ce pour la dénoncer ? Pour crever un abcès ? - Je ne sais pas.
Il y a très peu de femmes dans mes romans. Pourquoi ? - Je n’ai jamais su répondre à cette question. Il faut croire que le masculin l’emporte toujours. Que c’est lui, le plus extrémiste. C’est peut-être aussi le genre auquel on a le moins touché, qu’on a le moins déshabillé, qu’on a le moins “vendu”. Je reviendrai sans doute, encore et encore, sur la prédominance des hommes dans ma littérature. Autant que j’y revienne, je ne crois pas être capable un jour d’expliquer pourquoi, dans mon écriture, les femmes sont en voie d’extinction.