Hier après-midi il fallait que j'aille en ville, entendez Lyon. Très froid. Ciel de neige et vent du Nord. A 3 heures de l'après'm, les rues sont déjà impraticables, bourrées de monde.
En sortant de Perrache on tombe sur le Marché de Noël. C'est bien plus animé que l'année dernière. Une foule compacte s'agglutine devant les chalets.
On imagine facilement ce que ce sera à la nuit tombée. Vous voulez que je vous dise ? - Ça me soulage drôlement d'habiter un petit patelin qui, entre nous, n'est pas moins décoré, moins illuminé que la ville de Lyon. Nous aurons même notre petite Fête des Lumières, et notre concert sur la place du marché : la scène est dressée depuis deux jours.
Les attractions pour les enfants tranchent sur le ciel blanc. Toutes rouges, elles donnent le ton des Fêtes de Noël.
Plus loin, sur la place Bellecour, une fanfare attire les badauds. Un attroupement fait cercle autour de l'orchestre.
La Grande Roue tourne au-dessus de la place. Je ne l'ai jamais vue aussi belle qu'aujourd'hui, plaquée sur le ciel laiteux tel un majestueux voilier blanc et bleu.
Les hommes en rouge installent les barrières de sécurité. Ça va chauffer ce soir. Du 5 au 8 décembre, la ville de Lyon accueille plusieurs milliers de touristes qui débarquent par autocar, bien décidés à profiter des spectacles pyrotechniques. Pendant ces quatre jours, Lyon n'est plus aux Lyonnais. Ceux qui travaillent ici, ceux qui vivent ici s'énervent ; on les comprend : impossible de circuler. Les piétons traversent au feu vert. Tout est bloqué.
Il n'y a guère qu'en avion qu'on peut espérer prendre l'air, quand d'autres préfèrent prendre de la hauteur sur la Grande Roue. A chacun son truc. Le mien, c'est de rester à la maison pendant que les autres piétinent et se marchent sur les pieds. J'en connais qui roulent sur des centaines de kilomètres pour assister à la Fête des Lumières. Moi je ne bouge pas de chez moi !
Le clocher, calme et solitaire, domine la rue de la République où je m'achemine, me frayant un passage entre les groupes de promeneurs. Il me faut de bonnes chaussures de marche, que j'achèterai chez André : bleu-gris, avec des franges, confortables et décontractées, bien chaudes pour l'hiver.
En voilà deux qui s'esbaudissent de voir passer tant de monde devant la vitrine. Le marchand de sable ne passera pas ce soir. Ou alors ... très-très tard dans la nuit.
Tourne, tourne le carrousel fermé, bien à l'abri du froid, pour le bonheur des plus petits. Cette jeune fille me glisse un regard de défi : oserai-je la prendre en photo ? - Oui. C'est une fête grand public, notre image appartient à tout le monde, Lyon, pendant quatre jours et quatre nuits, devient le centre du monde.
Fête des Lumières 2013, Hôtel de Ville, Lyon - Papier de Verre
Hier soir, à partir de 18 heures, à l'Hôtel de Ville autrement connu sous le nom de place des Terreaux. Ce sont mes premières Illuminations depuis l'année 2005. Cette année-là, des égouts e...
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