Sète (Hérault) - Port de commerce, créé par Louis XIV, de 1666 à 1669 et reconstruit après la seconde guerre mondiale. Les poètes Paul Valéry et Georges Brassens sont nés et ont grandi à Sète, de même que Jean Vilar, acteur et metteur en scène, qui rénova le théâtre du XX° siècle.
Pourquoi Sète me direz-vous ? Il y a tant de jolies villes au bord de la mer ! - Eh bien, pour trois raisons !
1 - Sète est un souvenir d'enfance avec ses terrasses de bistrots en face des bateaux.
2 - Sète est la ville maritime la plus proche de Lyon, le trajet en train dure à peine plus de deux heures.
3 - En choisissant bien mes dates et mes horaires, le voyage aller-retour me revient à seulement 40 euros !
Au-delà de ces considération d'ordre quelque peu ... matériel, Sète m'amuse et me repose parce que ce qui encombre les rues là-bas, ce ne sont pas les voitures, ce sont les bateaux ! Il y en a partout. Je marche et paf au bout de la rue je vois un chalutier. Je marche et paf je me prends les pieds dans des cordages. Je marche et paf je me tords les chevilles sur les pavés disjoints et glissants.
Et pour finir, Sète n'est pas une station balnéaire : elle a gardé son caractère authentique de ville de pêcheurs attachée à ses traditions, les Joutes de la Saint-Louis par exemple. Pour l'instant j'y vais en touriste. J'y vivrai peut-être un jour, mais pas avant l'âge de la retraite parce qu'il n'y a pas de travail là-bas, même si les loyers sont très attractifs.
L'âme du Poète
Je souhaiterais vous proposer, pour commencer, une vision poétique de Sète. Je sais que certains d'entre vous n'aiment pas cette ville. C'est peut-être là un moyen de vous la faire découvrir autrement. Plus tard, je vous montrerai des images plus traditionnelles : la mer, les bateaux, la végétation. Mais pour l'instant place à la magie, si vous le voulez bien.
Ce qui m'a sauté aux yeux la première fois que j'ai visité Sète c'est que c'est une île bleue. Très peu de verdure, la végétation méditerranéenne se résumant aux palmiers et aux cactées ; végétation sur laquelle je ferai le point dans un prochain article. Alors quand on surprend quelques fleurs, on s'en sert vite de cadre pour mettre en valeur les perspectives dégagées de cette jolie ville sillonnée de canaux et de ponts.
Filets et cordages habitent pleinement les quais pavés ou non. Rouleaux, torsades, écheveaux, bleus, roses, écru, tressés, démêlés, racommodés par des mains d'hommes.
On s'occupe de repeindre en blanc ce vieux restaurant sur le port. J'ai vite immortalisé l'ancien volet souligné de bleu délavé et surmonté de sa fresque marine.
Un 'village' émaillé de couleurs très gaies a remplacé les mobile-homes et les tentes militaires. Les Anges de la Rue, c'est le nom d'une association qui donne du travail et un toit aux sans-abris.
Ce pourrait être une photo prise en Grèce, en Sicile, c'est que je me suis dit en admirant ce bel et noble arbre du Sud. Moi qui ai tant voyagé ... Dans ma jeunesse je ne prenais pas de photos ; j'achetais des cartes postales. A l'époque le numérique n'existait pas ; la pellicule et le développement du film, ça coûtait cher !
La transparence de l'eau laisse voir le fond, et le petit monde sous-marin qui participe à la vie active des barques et des bateaux. A suivre, deux épisodes : le premier intitulé "Sète, la couleur de l'eau" ; le second, consacré à la végétation rare et préservée de la Corniche.