"Ce qui parle le mieux de nous, ce n'est pas ce que nous disons, c'est ce que nous faisons. Je fais des livres qui parlent de moi sans le dire." TS | Actualité OB Kiwi et plates-formes de blogs, Déco blogs, Balades à Sète, Chroniques lyonnaises et fidésiennes, Escapades, Histoires de chats et d'oiseaux, Littérature, Photographie, Société, Poupées, Tricot, La vie ... Communauté : "Victor & Victoria", esprit shabby chic, romantique et cosy.
Publié le 25 Novembre 2011 par Thaddée Sylvant dans Photo et Vidéo
Publié le 25 Novembre 2011 par Thaddée Sylvant dans Poésie 2011 L'encre dans la peau
Smara aujourd'hui, camp de réfugiés, sur le site GAIA PHOTOS
Smara, ville de nos illusions...
"Nous marchons vers toi comme des ravisseurs. / Nous marchons vers toi aussi comme des pénitents. / Et nous dirons à l'ami ou à celle qui nous interpellera sur le chemin : Je ne vous connais pas.
/ Nous marchons vers ce qui jusqu'au bords / Remplira l'aube, / Qui la rendra si purifiée. / Toutes les sources ensuite seront belles. / Et il nous sera permis de boire. / Et le bruit des sources
ouvertes germera dans le silence. / Les chairs, les cœurs malades, retrouveront le jour suave. / Nous sortirons armés / Comme ceux qui ne craignent pas le mépris ni le sourire / Vers les lieux où
lutte l'homme, pour l'accomplissement de notre tâche".
[Michel Vieuchange]
*****
Je parlerai souvent / De ces temps révolus / Qu'on dit en vieillissant / "Ma jeunesse perdue".
J'étais bourreau des coeurs / Sans le vouloir vraiment / J'aimais ces voyageurs / Qui partent tout le temps.
J'ai marché sur leurs traces / Du moins, j'ai essayé / Mais le désert est vaste / Mes pas s'en sont lassés.
Rimbaud, Michel Vieuchange / Passants considérables / On croit pouvoir se rendre / Au royaume des dieux.
Je n'ai pas vu Smara / Non plus l'Abyssinie / N'ai pas vendu d'esclaves / Non plus que des fusils.
Pourtant, si j'ai du sable / Qui lamine mes yeux / C'est parce que je regrette / De n'être pas comme eux.
Mourir dans sa jeunesse / Avec les yeux brûlants / D'insondables détresses / Et regrets véhéments !
Ce n'est pas tant mourir / Que j'aurais voulu faire / Mais bien plutôt écrire / Des chefs-d'oeuvre posthumes.
Et que demain mon nom / Écrit au dos d'un livre / Tire des larmes à ceux / Qui m'aiment et qui m'admirent.
Copyright © 2011 TS
On ne mérite pas tous un destin [TS]
Publié le 24 Novembre 2011 par Thaddée Sylvant dans Photo et Vidéo
Aujourd'hui j'avais envie de voir des couleurs, donc j'ai pris le bus pour me rendre au temple bouddhique à quelques kilomètres de chez moi. En chemin, ce fut une heureuse surprise de longer les motifs et sujets enfantins de "la ceinture verte", rebaptisée "la ceinture rouge" par de petits rigolos. Ces mêmes petits rigolos ont bombé de rouge l'oeil de l'oiseau pour lui faire des larmes de sang, je ne trouve pas ça très drôle ni très intelligent. Des éclaircies étaient annoncées pour cette journée mais j'ai dû passer à travers parce que je n'en ai pas vu. J'avais les doigts rouges et gelés, sans blague il faisait vraiment très froid. J'ai pris aussi des photos du temple bouddhique que je vous montrerai demain ou un autre jour. L'absence de lumière était préjudiciable à la beauté pittoresque du site*. Ce soir je commence par vous montrer "la ceinture verte", j'espère que ces dessins naïfs et colorés vous plairont.
* NB - J'ai fait le tri dans mes photos de temple bouddhique. Je vous montrerai la série des dragons, la plus réussie du lot.
Publié le 24 Novembre 2011 par Thaddée Sylvant dans Poésie 2011 L'encre dans la peau
Je rêve d'exuvies, d'exutoires à ma vie, dépression l'oppression, l'angoisse la tristesse
M'extraire de ma peau comme un insecte neuf, muer comme un serpent sur le pas de la porte
Ne laisser derrière moi qu'une enveloppe morte, enveloppe sans lettre, un adieu silencieux
Cuticule vitreuse sans personne dedans qu'un spectre d'animal translucide et poreux
Je suis une exuvie qu'un courant d'air emporte avec les feuilles sèches et la fumée de clope
Scarabée clopinant la toile d'araignée les gravats de chantier qui partent dans le vent
Cette cloque crevée par où s'est échappée la limule au sang bleu qui retourne aux marées
Sarcophage cigale et criquet momifié, qu'êtes-vous maintenant que vous avez mué ?
Je rêve d'exuvie de mourir à moitié pour renaître autrement si possible au printemps
Je suis une cigale, musicienne mais mâle, mon ventre serait plein de sève et de soleil
Je suis qui vous voulez mais pas ce que je veux décide-t-on jamais de ce que l'on veut être ?
Et si j'avais le choix je n'aurais pas envie d'être autre que moi-même mais dans une autre vie.
© 2011 L'encre dans la peau, TS
Publié le 23 Novembre 2011 par Thaddée Sylvant dans Poésie 2011 L'encre dans la peau
Dans toutes les familles
Il y'a du sang qui coule
Il était de mon âge
Il a pris son fusil
Ce fut un vrai carnage
Autour de son cadavre
La flaque cramoisie
Rouillait son vieux fusil
Je ne t'ai pas connu
Ou bien dans mon enfance
Nous étions du même âge
Tu as pris ton fusil
Pour tuer la souffrance
L'horrible maladie
Avec ton bras valide
Tu as pris ton fusil
Ell' t'a retrouvé mort
Gisant dans une mare
De vieil or cramoisi
Qui rouillait ton fusil
Que Dieu prenne ton âme
Sans te désavouer
Y'avait que ton fusil
Qui puisse te sauver.
© 23.11.11 L'encre dans la peau, TS
Publié le 23 Novembre 2011 par Thaddée Sylvant dans Communautés et Newsletter
Jeudi 24 novembre 2011 - 11:48
Avez-vous reçu ma Newsletter d'hier 23 novembre ?
≈≈≈
23.11.11 - Troisième édition de la Newsletter avec un poème inédit envoyé à tous mes abonnés. Merci pour votre lecture.
Publié le 22 Novembre 2011 par Thaddée Sylvant dans Lecture Au coin du feu
Je dédie cet article à Mistic qui vient de perdre sa chère maman
"Cette idée de vie éternelle lui procurait un grand réconfort. C'était pour elle une consolation de se dire que cette vie terrestre n'était pas la fin de toute chose. Elle préférait s'imaginer que c'était le début d'une autre. Elle lisait des livres, passait des heures sur Internet. Elle s'était beaucoup documentée."
Hypothermie
Hypothermie
Une enquête du commissaire Erlendur Sveinsson [Arnaldur Indridason]
Traduit de l'islandais par Éric Boury
Ce roman fait partie de la sélection 2011 du Prix du Meilleur Polar des lecteurs de Points.
Sous la présidence de l'écrivain Antonin Varenne (lauréat 2010 avec son roman Fakirs ), un jury composé de professionnels (libraires, journalistes, bibliothécaires...) et de lecteurs passionnés récompensera en décembre 2011 le roman policier, le roman noir ou le thriller de leur choix.
Résumé au dos du livre
Au bout de la corde bleutée, le cadavre de Maria. Un suicide ? Erlendur n'y croit pas. Il rouvre le dossier. La vie de la jeune femme est un théâtre d'ombres : médiums, insomnies glacées, terreurs nocturnes, les morts vivaient à ses côtés. Quand elle était enfant, son père s'est noyé sous ses yeux. En Islande, on murmure que les secrets les mieux gardés demeurent au fond des lacs...
Né en Islande en 1961, journaliste et critique de cinéma, Arnaldur Indridason est l'auteur de plusieurs romans policiers, véritables best-sellers internationaux, La Cité des Jarres, La Femme en vert et La Voix sont disponibles en Points.
'Indridason signe là un polar rigoureux,
poignant et dépouillé."
Le Magazine littéraire
Les points forts - Un style fluide et facile à lire. Une enquête serrée conduite par un policier solitaire qui a vécu un drame personnel. Le recoupement de plusieurs affaires mystérieuses qui accélère le rythme et donne envie de tourner les pages à toute vitesse pour connaître le dénouement. Une atmosphère oppressante peuplée de morts, de fantômes, de revenants. La question du deuil, de la foi, la question de la vie après la mort. Des moments de la vie de Maria, judicieusement intercalés dans le flux dévorant de l'enquête.
Les points faibles - C'est un livre écrit par un auteur islandais, donc pas facile d'éplucher les prénoms, les noms de famille, les noms de lacs et de routes, etc. On s'y perd un peu. Jugez plutôt :
"Ils étaient allés voir le Leirvogsvatn, juste à côté de l'embranchement de Thingvellir, puis le Stiflidalsvatn et le
Mjoavatn. Le jour était bien avancé lorsqu'ils étaient enfin descendus vers Thingvellir, ils avaient tourné en direction du nord, suivi le lac de Sandkuluftavatn qui longeait la route sur la face
nord du plateau de Hofmannaflöt en remontant vers la dorsale d'Uxahryggir pour déboucher dans la vallée de Lundarreykdalur. Ils s'étaient arrêtés sur les rives du Litla-Brunnavatn, juste à côté
de la route de Biskupsbrekka."
Voir → Editions Métailié
Voir → Portrait d'Arnaldur Indridason par Sabrina Champenois, LIBERATION - juillet 2010
Voir → Le blog d'Eric Boury (traducteur littéraire)
Publié le 21 Novembre 2011 par Thaddée Sylvant dans Lugdunum à tous les temps
Je ne crois pas vous avoir montré ce bout-là d'aqueduc. On trouve beaucoup de ces vestiges d'aqueduc romain dans l'Ouest lyonnais. Certains piliers, bien rabotés par le temps, servent "d'entrée" aux villas dans les vieux quartiers cossus. Je vous les montrerai une autre fois. Ici, il s'agit d'un vestige de l'aqueduc de Beaunant qu'on trouve tout près du parc du Brûlet et des jardins ouvriers (familiaux) dans le quartier de Chavril à Sainte-Foy. Il fait partie d'une enceinte d'immeubles résidentiels. Bien souvent ces ruines sont directement intégrées dans le paysage urbain et participent à la vie de la cité. Ici sur la photo, le vestige d'aqueduc cohabite presque naturellement avec l'éclairage public de l'allée principale.
L'aqueduc romain du gier, un aqueduc souterrain sur 96% de son parcours !
Association OCRA-Lyon, Protection, conservation et mise en valeur du patrimoine souterrain
L’aqueduc du Gier est un des aqueducs de Lugdunum desservant la ville antique de Lyon. Il est le plus long des quatre aqueducs ayant alimenté la ville en eau, et celui dont les structures sont le mieux conservées. Longueur de l'ouvrage : 86 km. Débit estimé : 15000 m³ / jour. Il doit son nom au fait qu'il puise aux sources du Gier, affluent du Rhône. Les vestiges de l'aqueduc font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 20 mars 1912. Il desservait plus de vingt communes : L'Horme, Cellieu, La Grand'Croix, Lorette, Genilac, Chagnon, Valfleury, Saint-Romain-en-Jarrez, Saint-Martin-la-Plaine, Saint-Joseph, Saint-Didier-sous-Riverie, Saint-Maurice-sur-Dargoire, Saint-Jean-de-Touslas, Mornant, Saint-Laurent d'Agny, Taluyers, Orliénas, Soucieu-en-Jarrest, Brignais, Chaponost, Sainte-Foy-lès-Lyon, Lyon.
Petite anecdote - Vendredi dernier, 23 septembre 2011, je foulais maladroitement (en sandales !) les hautes herbes folles et les orties de l'immense parc du Brûlet à Sainte-Foy-lès-Lyon (connu pour ses mûriers qui servent à l'élevage des vers à soie) : j'étais à la recherche des vestiges enterrés de l'aqueduc romain du Mont Pilat (qu'on appelle aussi, par ici, l'aqueduc de Beaunant). J'ai enfin découvert l'entrée de ces précieux vestiges : une volée de marches descendant vers un petit tunnel (fermé par une grille) de la hauteur d'un enfant de trois ans, pas davantage. Et c'est là que lisant un écriteau, pour ma plus grande stupeur ! j'appris que l'aqueduc du Gier était souterrain sur 96 % de son parcours !
Publié le 21 Novembre 2011 par Thaddée Sylvant dans Poésie 2011 L'encre dans la peau
Lampes tempêtes attentez aux ténèbres
Faites
Taire
Les spectres.
Dans ce labyrinthe mental
Que mes peurs bleues battent en brèche
Elle s'est éteinte mon étoile
Je ne vois plus de raison d'être.
Copyright © 2011 TS