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Le blog de Thaddée

"Ce qui parle le mieux de nous, ce n'est pas ce que nous disons, c'est ce que nous faisons. Je fais des livres qui parlent de moi sans le dire." TS | Actualité OB Kiwi et plates-formes de blogs, Déco blogs, Balades à Sète, Chroniques lyonnaises et fidésiennes, Escapades, Histoires de chats et d'oiseaux, Littérature, Photographie, Société, Poupées, Tricot, La vie ... Communauté : "Victor & Victoria", esprit shabby chic, romantique et cosy.

Patte blanche et bas les masques

Publié le 13 Novembre 2011 par Thaddée Sylvant dans Communautés et Newsletter

inconnuludovinam

vous vous êtes inscrit à la Newsletter de

 http://www.thaddeesylvant.net/ 

le 17 août 2011. Je vous en remercie.

Mais je ne crois pas vous connaître.

Veuillez prendre contact et vous identifier dès que possible. Merci.

 

Rappel - Je cois avoir indiqué très clairement dans l'encadré (partie supérieure du blog) que j'envoyais des textes personnels à mes abonnés. Il est donc essentiel que je les connaisse. Les personnes inscrites non identifiées, qui ne souhaitent pas lever l'annonymat, seront désinscrites de la Newsletter. Merci de votre compréhension.

 ludovinam désinscrit le 16-11-11 à 16h.  Il en sera de même pour toutes les personnes inscrites que je ne connais pas. Merci de votre attention.

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De la rime à la prose, du poème au roman

Publié le 13 Novembre 2011 par Thaddée Sylvant dans Journal d'un écrivain

Quand je vois les deux textes publiés aujourd'hui je me dis que j'aimerais beaucoup revenir à la construction d'une histoire : c'est à dire au roman. Je n'en ai pas encore écrit cette année. Est-ce que j'aurai le temps, l'envie, les moyens d'en écrire un avant fin décembre ? Évidemment ça ne se fait pas sur commande mais quand même il suffit de se mettre en condition. Le temps on le trouve. L'envie ça se cultive. Les moyens on les prend.

Je voudrais prendre le contrepied d'une actualité pour le moins accablante en écrivant un roman qui serait plus cruel encore que la réalité, mais plus doux que l'espoir. Je voudrais... réinventer ma propre langue. Avec du travail tout est possible. Il reste tellement, tellement, tellement d'histoires à raconter. Il m'en reste sûrement une à écrire.

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Nostalgie des temps originels

Publié le 13 Novembre 2011 par Thaddée Sylvant dans Poésie 2011 L'encre dans la peau

Premier jet du 9 novembre 2011

Je serai dans l'arrogance dans ma langue et dans l'orgueil avec mes ongles, l'arrogance, dans ma langue. Dans ma langue arrogante et l'orgueil de mes ongles Je dessécherai les mers, les lacs, les sources, les flaques, au sel, au papier buvard rouge et noir, à l'éponge, à la gomme, à la plume de fer. Cloaque du non-être, où tournent les corbeaux, qui sondent avec leur bec les entrailles putrides, [qui scellent, au sang, ] et les plaies suintant comme torrents de boue paupières et cicatrices. Je serai ces corbeaux. Je donnerai du bec. Saccagerai les moissons. Je serai de l'hiver et des jours finissants. On me jettera des pierres, ou des malédictions. Mais clouez-moi par les ailes sur les portes de bois, qu'est-ce que ça peut me faire puisque je ne suis pas ? Si tant est que je fus, je ne m'en souviens pas plus. La mer Morte engorge ma mémoire. Et ses cailloux salés, dans des bocaux de verre, me parlent d'une histoire où je n'ai pas vécu. Du moins si peu. Les palmiers les gazelles et le désert de pierre, faux prophètes, et les prédicateurs autour des feux de camp. Le thé qui répare détourne la soif. Et la cascade miraculeuse dans le creux des rochers. Je fus, serai, peut-être, un jour, mais qui, mais quoi, pourquoi. Je suis le corbeau, le cri, le noir qu'on n'aime pas.

 

Version intermédiaire du 13 novembre 2011

Dans ma langue arrogante et l'orgueil de mes ongles je dessécherai les mers, les lacs, les sources, les flaques, au sel, au buvard , à l'éponge, à la plume de fer. Cloaque du non-être, où tournent les corbeaux, qui sondent avec leur bec les entrailles putrides, qui scellent, au sang, paupières, cicatrices, orifices, et les pores. Je serai ces corbeaux. Je serai mille et cent. Je donnerai du bec. Saccageant les moissons. Je serai de l'hiver et des jours finissants. On me jettera des pierres, ou des malédictions. Mais clouez-moi par les ailes sur les portes de bois, qu'est-ce que ça peut me faire puisque je ne suis pas ? Si tant est que je fus, je ne m'en souviens plus. La mer Morte engorge ma mémoire. Et ses cailloux salés, dans des bocaux de verre, me parlent d'une histoire où je n'ai pas vécu. Du moins si peu. Les palmiers les gazelles et le désert de pierres, faux prophètes et les prédicateurs autour des feux de camp. Charnier grouillant de graines, de cornes, de cailloux. Le thé qui détourne la soif. Thé sève de mes veines. Sévère drain trait d'absinthe, qui draine l'effusion. Macération polie d'aventurine au lait tourné. Béance verte. Et la cascade miraculeuse dans le creux des rochers. Filet filament, fil de lame et delumière. Avènement des eaux sous le ciel dessiqué. Quand le roc se colore il s'encrasse de vieil or. Flasques peaux des rivières frissonnant au long cours, croûtes et traces et croûtes ô combien séculaires. Magies, prodiges et génies naturels ! Et moi...  qui fus, serai, peut-être, un jour, mais qui, mais quoi, pourquoi. Corbeau, le cri, le noir, la mort, tout ce qu'on n'aime pas.

 

Version finale et définitive du 13 novembre 2011

Dans ma langue arrogante et l'orgueil de mes ongles aigre-doux je dessécherai les mers, les lacs, les sources, les flaques, au sel, au buvard , à l'éponge, à la plume de fer. Cloaque du non-être, où tournent les corbeaux, qui sondent avec leur bec les entrailles putrides, qui scellent, au sang, paupières, cicatrices, orifices, et les pores. Je serai ces corbeaux. Je serai mille et cent. Je donnerai du bec. Saccageant les moissons. Je serai de l'hiver et des jours finissants. On me jettera des pierres, ou des malédictions. Mais clouez-moi par les ailes sur les portes de bois, qu'est-ce que ça peut me faire puisque je ne suis pas ? Si tant est que je fus je ne m'en souviens plus. La mer Morte engorge ma mémoire. Et ses cailloux salés, dans des bocaux de verre, me parlent d'une histoire où je n'ai pas vécu. Du moins si peu. Les palmiers les gazelles et le désert de pierres, faux prophètes et les prédicateurs autour des feux de camp. Charnier grouillant de graines, de cornes, d'écorces, de cailloux, fossiles et cailloux, coquillages livides, carnations éprouvées, dures, fragiles. Le thé qui détourne la soif. Thé sève de mes veines. Sévère drain trait d'absinthe, qui draine l'effusion. Macération fluide et polie d'aventurine au lait tourné. Béance verte. Et la cascade miraculeuse dans le creux des rochers. Filet filament, fil de lame et de lumière. Avènement des eaux sous le ciel dessiqué. Quand le roc se colore il s'encrasse de vieil or. Flasques peaux des rivières frissonnant au long cours, croûtes et traces et croûtes ô combien séculaires. Hommes nus, assis sous le soleil, oisifs et patients. Matin. L'incantation de folle à l'aube et des poussières. Vieille folle aux cheveux en lambeau qu'éparpille le vent. Dieu. Partout. Seul. Vivant. Magies, prodiges et génies naturels ! Génies, prodiges et magies naturels ! Et moi...  qui fus, serai, peut-être, un jour, mais qui, mais quoi, pourquoi. Le saurai-je ? - Corbeau, le cri, le noir, la mort, tout ce qu'on n'aime pas.

 

Copyright (c) 2011, TS

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Noël à la mi-novembre, et puis quoi encore ?

Publié le 13 Novembre 2011 par Thaddée Sylvant dans Poésie 2011 L'encre dans la peau

La Lune. Elle est tellement sévère en regardant la Terre. Elle juge. Moi, dit-elle, je brille au naturel. C'est Noël sans lumière, je sais faire dans le noir, moi j'en fais mon affaire, et ça ne coûte rien. La Terre. Elle est tellement revêche en admirant la Lune. Elle se rappelle et regrette. Les temps immémoriaux Elle rêve. Du temps où j'étais vierge et comme toi la Lune alors c'est pas la peine de prendre tes grands airs fiers et de mettre ta clarté naturelle à la Une. Parce que l'Homme, ma vieille, il aura tôt fait de t'enguirlander pour Noël avec les sapins morts et les centrales nucléaires. C'est comme ça, la Lune. On se réveille vierge et le jour même on lui sert de putain.

 

Copyright (c) 2011 TS

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Ode au Chien, Ode au Chat [Pablo Neruda]

Publié le 12 Novembre 2011 par Thaddée Sylvant dans Echange et Partage

Sensible à ma peine, causée par la mort de

mon chien,

Jean-François, auteur de photos et d'histoires

propres à faire rêver, m'a donné à lire

les premiers

vers de l'Ode au Chien et de l'Ode au Chat

de Pablo Neruda. Voici les deux poèmes dans

leur intégralité. Merci Jean-François.

 

coloriage-chien-et-chat-23

Le chien me demande
mais je ne réponds pas.
Il saute, court dans le champ
et me pose mille questions sans parler
ses yeux
sont deux questions humides
deux flammes liquides qui interrogent
mais je ne réponds pas
parce que je ne sais pas

Homme et chien
parcourant la campagne

Les feuilles brillent comme si quelqu'un les avait
embrassées une par une
les oranges jaillissent du sol
pour faire des petites planètes dans les arbres
rondes comme la nuit,
et vertes
chien et homme
nous allons par les parfums du monde
foulant le trèfle
la campagne du Chili
dans les doigts clairs de septembre.

Le chien s’arrête,
poursuit les abeilles
saute un ruisseau turbulent
écoute des lointains aboiements
pisse sur une pierre
et vient me porter le bout de son museau
à moi, comme un cadeau.
Dans sa douce fraîcheur
en me communiquant sa tendresse
il me demande des yeux
pourquoi le jour, pourquoi la nuit
pourquoi le printemps ne porte rien dans son panier
pour les chiens errants
sinon des fleurs inutiles
des fleurs, des fleurs, toujours des fleurs.
Voila ce que me demande le chien
voilà ce que je ne réponds pas.

Nous allons, homme et chien
dans cet immense matin vert
réunis par le vide exaltant de la solitude
où seuls nous existons
l’unité parfaite,
chien  rosée et  poète
car il n’y a pas d’oiseau caché sans trille
ni de fleur secrète sans arôme
pour deux compagnons
nous
dans ce monde humidifié par la nuit
distillation verte
prairie balayée par des rafales d’air orangé
le chuchotement des racines
la vie en cheminant, en respirant,
et l’amitié ancestrale
la chance
d’être chien, d’être homme
converti en un seul animal
à six pattes
la queue couverte de rosée

Au commencement
les animaux furent imparfaits
longs de queue,
et tristes de tête.

Peu à peu ils évoluèrent
se firent paysage
s’attribuèrent mille choses,
grains de beauté, grâce, vol...
Le chat
seul le chat
quand il apparut
était complet, orgueilleux.
parfaitement fini dès la naissance
marchant seul
et sachant ce qu'il voulait.

L’homme se rêve poisson ou oiseau
le serpent voudrait avoir des ailes
le chien est un lion sans orientation
l’ingénieur désire être poète
la mouche étudie pour devenir hirondelle
le poète médite comment imiter la mouche
mais le chat
lui
ne veut qu'être chat
tout chat est chat
de la moustache à la queue
du frémissement à la souris vivante
du fond de la nuit à ses yeux d’or.

Il n’y a pas d’unité
comme lui
ni lune ni fleur dans sa texture:
il est une chose en soi
comme le soleil ou la topaze
et la ligne élastique de son contour
ferme et subtil
est comme la ligne de proue d’un navire.
Ses yeux jaunes
laissent une fente
où jeter la monnaie de la nuit.

Ô petit empereur
sans univers
conquistador sans patrie
minuscule tigre de salon,
nuptial sultan du ciel
des tuiles érotiques
tu réclames le vent de l’amour 
dans l’intempérie
quand tu passes
tu poses quatre pieds délicats
sur le sol
reniflant
te méfiant de tout ce qui est terrestre
car tout est immonde
pour le pied immaculé du chat.

Oh fauve altier de la maison,
arrogant vestige de la nuit
paresseux, gymnaste, étranger
chat
profondissime chat
police secrète de la maison
insigne d’un velours disparu
évidemment
il n’y a aucune énigme
en toi:
peut-être que tu n’es pas mystérieux du tout
qu'on te connaît bien
et que tu appartiens à la caste la moins mystérieuse
peut-être qu'on se croit
maîtres, propriétaires,
oncles de chats,
compagnons, collègues
disciples ou ami
de son chat.

Moi non.
Je ne souscris pas.
Je ne connais pas le chat.
Je sais tout de la vie et de son archipel
la mer et la ville incalculable
la botanique
la luxure des gynécées
le plus et le moins des mathématiques
le monde englouti des volcans
l’écorce irréelle du crocodile
la bonté ignorée du pompier
l’atavisme bleu du sacerdoce
mais je ne peux déchiffrer un chat.

Ma raison glisse sur son indifférence
ses yeux sont en chiffres d’or.

   
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Le tilleul du soir [Jean Anglade]

Publié le 11 Novembre 2011 par Thaddée Sylvant dans Lecture Au coin du feu

Le tilleul du soirUn matin, la vieille Mathilde se retrouve le derrière par terre en se levant de son lit. A la suite de quoi le docteur Lenoir qui est blanc comme un poireau n'aura de cesse de l'encourager à quitter sa maison, son village abandonné, pour aller vivre une retraite paisible dans une résidence pour personnes âgées. Pendant qu'il lui cherche une place dans les communes voisines, elle se sépare de son cheptel, poules, lapins, chèvres, et de son oie neurasthénique ; elle va se promener une dernière fois sur les terres qu'elle aimait ; range sa maison, prépare son petit baluchon. Le temps est venu pour elle de devenir rentière Au Doux Repos, et de se faire servir comme une princesse, elle qui a travaillé toute sa vie.

Une autre vie commence, dans cette chambre-dortoir dont la fenêtre ne s'ouvre plus, dans ce réfectoire où tous les rentiers s'insultent et se chipent les meilleurs morceaux, dans la salle de télévision "l'armoire aux barbus", dans la chapelle où le curé se plaît à parler de la pluie et du beau temps, dans le jardin rouge et vert aux bancs en plastique. Entre sa voisine de chambre aveugle qui ne veut pas qu'on éteigne la lumière et qui attend que vienne la chercher son fils, comme il le lui a promis ; Berthomieux qui perd l'appétit de retour d'une visite-expresse chez ses enfants ; Lulu, qui s'arrange pour toucher de l'argent de poche au décès des pensionnaires du Doux Repos ; la folle Mauricette, qui fait baptiser par le curé complaisant un bien curieux bébé. Tout ce petit monde emporté par le flux des évènements qui décoiffent, la guerre des corbeaux (des corbaques), l'anniversaire-surprise de la centenaire, et vive la mariée ! au bruit des marches militaires. Et la vie passe ainsi, ponctuée par les visites intéressées d'un certain qui convoite la maison de la Mathilde, par ses visites à elle chez cette fille de mauvaise vie et son petit keiser, et par les souvenirs de son mari et de son frère tués tous les deux pendant la guerre, avant l'âge de trente ans, par les Boches qui pissaient entre les maisons. Et puis, fatalement, le soir arrive... et c'est l'heure du tilleul du soir.

Un livre fourmillant de vie, qui réjouit par ses mots déformés (les ganguesters, le coqueci, le vétérinel), détournés (ses beaux estomacs : ses beaux seins) et son argot/patois plus qu'alerte (Nom de gueux ! une vieille en train de se recotillonner, le peilleraud, blagande, la sourdignole...). Tendre, triste, un livre sur la fin de vie en institution dans les années 70/80, au temps des deux-chevaux et de Tricots d'aujourd'hui.

 

"Avec le temps, tout se transforme, tout s'use : les corps, les ressorts, les querelles, les semelles, les lames, les âmes."

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Danse avec le vent

Publié le 11 Novembre 2011 par Thaddée Sylvant dans Poésie 2011 L'encre dans la peau

Les oiseaux migrateurs sur la flèche des grues

Les feuilles rouge sang (qui) roulent à travers dans les rues

→ Leurs rondes autour à tire-d'aile autour des (grands) immeubles

(Font) Leur un bruit crépitant qui remplit nos oreilles

Les feux de feuilles sèches, la fumée des brouillards

Qui Ils Pompant toute la ville les murs les toits comme un papier buvard

C'est le mois de novembre où tout s'envole ou presque

Les piafs les feuilles le feu sauf les grands froids qui restent.

 

Griffonné sur un ticket de caisse entre 8 heures et 8:30 ce matin

 

__________.__________

 

Les oiseaux migrateurs sur la flèche des grues

Leurs rondes à tire-d'aile autour des grands immeubles

Les feuilles rouge sang qui roulent dans les rues

Font un bruit crépitant qui remplit nos oreilles

Font un bruit crépitant dans le creux de l'oreille 

Les feux de feuilles sèches, la fumée des brouillards

Pompant les murs les toits comme un papier buvard

C'est le mois de novembre où tout s'envole ou presque

Les piafs les feuilles le feu sauf les grands froids qui restent.

 

Copyright (c) 2011 TS

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Je rappelle à toutes fins utiles qu'ici c'est un blog sérieux

Publié le 9 Novembre 2011 par Thaddée Sylvant dans Les blogs et moi

 henson11-hp-2o

 Détail d'un doodle de Google, en hommage à Jim Henson créateur du Muppet Show

 

 

Quand même, un détour par les statistiques n'est pas complètement stérile. Destination : provenance des visiteurs  et mots-clés tapés sur le moteur de recherche Google. Là, je me redis que tous les chemins mènent à Rome. J'ai relevé quelques unes des ces phrases qui trouveraient tout naturellement leur place à la page humour des magazines TV. Prêts ? A vos marques ! Riez !

 

  • coloriage arénié qui fait peur (Nous tomberons d'accord la-dessus : les araignées ça fait même pas peur. Mais les arénié(s) !!! )
  • sur quoi tape le maillet du juge (Justice ! tu recèles bien des mystères ! )
  • jour des morts coloriage (Une minute de silence. Ensuite, nous pourrons colorier les chrysanthèmes et les jolies tombes.)
  • les chefs-d'oeuvre de l'impressionnisme coin (Coin ? Coin coin ? )
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Mémorial, pas de marbre

Publié le 9 Novembre 2011 par Thaddée Sylvant dans Poésie 2011 L'encre dans la peau

S'il était le plus laid
De tous les chiens du monde,
Je l'aimerais encore
A cause de ses yeux.

Si j'étais le plus laid
De tous les vieux du monde,
L'amour luirait encore
Dans le fond de ses yeux.

Et nous serions tous deux,
Lui si laid, moi si vieux,
Un peu moins seuls au monde
A cause de ses yeux.

Le vieux et son chien [Pierre Menanteau]

 

__________________________

 

 

Des saisons insensées qu'ont domptées nos prières qui se rient des prières

Des Sésame ouvre-toi mais les portes se ferment quant sus Sus Gare aux portes qui ferment !

Une bête aux abois cède et meurt sur la plaine

Mort que j'aime lève-toi déraidis ton échine

 

Et si je préférais à la consolation

Le silence têtu de ma grande tristesse

Dans la glaire des plaies se figerait mon le sang

Mes Des amours inhumaines ! mes Mes Ô bestiaires innocents.

 

 

Copyright (c) 2011 TS

 

 

 

Comme entendu (voir l'article ci-dessous) je proposerai maintenant des poèmes que vous pourrez déchiffer à travers leurs corrections, leurs évolutions successives. Il s'agit ici de quelques lignes griffonnées il y a huit jours environ. Que j'ai laissé reposer, que j'ai reprises aujourd'hui. C'est un poème inspiré par mon chien qui est mort le 28 septembre dernier.

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La Bible, fautes y compris

Publié le 8 Novembre 2011 par Thaddée Sylvant dans Journal d'un écrivain

Quand j'ai jeté sur la page ces quelques mots : "Y'a pas de littérature sans rature et sans raté" j'étais sensible au son plutôt qu'au sens. Mais je ne croyais pas si bien dire. Un commentaire d'Orfée m'a ouvert les yeux : le livre primordial... reproduisait sciemment les fautes commises !

 

C'est tellement vrai que les massorètes indiquaient dans la marge les fautes commises: leurs successeurs copistes reproduisaient fidèlement le texte et les annotations qui faisaient désormais partie de l'ensemble. Un édifice avec les fêlures du temps... [Orfée]

 

Ma curiosité naturelle m'a fait rechercher sur le Net plus d'informations sur ces massorètes, ces copistes, ces copies, ces marges et ces fautes. Et voilà ce que j'ai découvert.

 

 

Aleppo Codex

  Un feuillet du codex d'Alep, comprenant de nombreuses notes massorétiques marginales
Source : Wikipédia

 

 

La transmission fidèle de chaque mot

 

 

copisteLa préoccupation première des massorètes était la transmission fidèle de chaque mot, et même de chaque lettre, du texte de la Bible. Par souci d’exactitude, ils marginèrent chaque page pour signaler les éventuels changements effectués, volontairement ou non, par les copistes prémassorétiques. Dans ces notes marginales, ils indiquèrent également les variantes orthographiques et les tournures peu usitées, précisant le nombre de leurs occurrences à l’intérieur d’un même livre ou dans l’intégralité des Écritures hébraïques. Vu le peu de place disponible, ils recoururent à un code extrêmement abrégé pour porter ces commentaires. Ils signalèrent en outre le mot ou la lettre médiane de certains livres, fournissant ainsi un instrument supplémentaire de vérification. Ils allèrent jusqu’à dénombrer toutes les lettres de la Bible pour s’assurer de la fidélité de leurs copies.

Dans les marges supérieures et inférieures, les massorètes portèrent des commentaires plus étendus concernant les notes abrégées des marges latérales, commentaires très précieux pour effectuer des vérifications. Puisqu’il n’existait ni numérotation de versets ni concordance biblique, comment ces notes comparatives renvoyaient-elles à d’autres parties de la Bible? Les massorètes inscrivaient dans les marges supérieures et inférieures un extrait des versets parallèles pour se souvenir des autres occurrences du ou des mots indiqués. Le manque de place les amenait souvent à ne porter qu’un seul mot-clé du verset parallèle. Pour que ces notes marginales présentent un intérêt, ces copistes devaient pratiquement connaître par cœur l’intégralité des Écritures hébraïques.

Les listes trop longues pour figurer en marges étaient reportées à un autre endroit du manuscrit. Par exemple, la note massorétique en regard de Genèse 18:3 indique les trois lettres , qui correspondent en hébreu au chiffre 134. Ailleurs dans le manuscrit sont recensés les 134 emplacements du texte hébreu où les copistes prémassorétiques ont délibérément remplacé le nom divin YeHoWaH (Jéhovah sous la forme francisée) par "Seigneur". Les massorètes connaissaient pertinemment ces changements, mais ils ne se sentaient pas autorisés à modifier le texte dont ils étaient les dépositaires, aussi préférèrent-ils signaler les altérations par des notes marginales. Pourquoi mettaient-ils un tel point d’honneur à préserver un texte pourtant déformé par leurs prédécesseurs? Le judaïsme qu’ils professaient était-il différent de celui de leurs devanciers?

 

Source : Les Massorètes

 


J'ai quelquefois proposé sur ce blog deux ou trois versions d'un même poème. Il me semble aussi qu'une fois j'en ai montré le brouillon raturé. Cela me paraît être une bonne chose, que de montrer non pas seulement le texte fini, mais ses évolutions successives. Rares sont ceux que j'écris d'un seul jet ! Il arrive que l'écriture de quelques lignes me prenne plusieurs jours. Peut-être qu'à l'avenir je ne vous montrerai pas seulement le produit fini, mais aussi le travail qu'il y a derrière. C'est à dire : des ratures en veux-tu en voilà.
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