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Le blog de Thaddée

"Ce qui parle le mieux de nous, ce n'est pas ce que nous disons, c'est ce que nous faisons. Je fais des livres qui parlent de moi sans le dire." TS | Actualité OB Kiwi et plates-formes de blogs, Déco blogs, Balades à Sète, Chroniques lyonnaises et fidésiennes, Escapades, Histoires de chats et d'oiseaux, Littérature, Photographie, Société, Poupées, Tricot, La vie ... Communauté : "Victor & Victoria", esprit shabby chic, romantique et cosy.

Dire "je" ! sans jouer.

Publié le 18 Août 2011 par Thaddée Sylvant dans Journal d'un écrivain

Peut-être bien qu'au fond c'est ma faute si mon blog n'est pas plus fréquenté. A force de partir j'ai perdu mes contacts et brisé des liens. Et puis je ne perds pas de vue que ma plus grosse erreur sur les blogs fut d'en ouvrir un, en juin 2007, sous mon nom d'écrivain. Tout de suite j'ai senti le blocage qu'engendrait cette drôle de situation : comment peut-on pousser d'un seul coup, en toute impunité, sur la place publique, l'écrivaillon secret qu'on a été toute sa vie durant ? Voyez-vous, rien n'est naturel ni spontané sur ce blog. Pas plus que mes poèmes tarabiscotés que mes photos pour la plupart retouchées. J'ai bien eu quelques épisodes désopilants qui cassaient l'image que je donne de moi depuis le début. Que je donne sciemment, ou à mon insu ? Et est-ce que cette image n'a pas été récupérée par mes lecteurs, mes visiteurs, mes amis, pour me figer à tout jamais sous l'étiquette : "Oh Thaddée, c'est quelqu'un de bien lunatique, on ne compte plus ses départs et ses retours". De ce fait, comment pourrais-je faire autrement désormais, que partir, encore et encore, puisque je suis lunatique pour tout le monde et pour moi-même à force de me l'être entendu dire et répéter.

J'aimerais parler de ma vie. Mais Thaddée Sylvant n'a pas de vie : c'est un porte-plume. En ce moment c'est une page blanche. Qui n'a rien à dire. A qui l'on ne dit rien. C'est le silence (à quelques exceptions près).

Et pourtant je sais que j'ai plein de choses à raconter, mais pas sous ce nom, et peut-être pas ici. Je sais que mes doigts vont très vite sur le clavier quand je peux m'exprimer en toute liberté, sans faire trop attention à ce que je dis. Quand je permets à mes quatre petites vérités de se faire la belle, elles sentent bon la spontanéité, la sincérité, ces quatre petites vérités. Qu'ici : je me bloque ; je me bride ; et je me bâillonne. C'est le propre de Thaddée Sylvant de masquer son vrai visage et de crypter sa pensée. Si je veux être vraiment moi-même et me laisser aller à l'être sans contrainte et sans retenue il me faut renoncer à être Thaddée Sylvant sur les blogs. C'est ici le dilemme, la dualité, que je n'ai jamais pu résoudre, et que je ne résoudrai jamais.

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Parler tout seul c'est pas une vie

Publié le 18 Août 2011 par Thaddée Sylvant dans Les blogs et moi

Il était une fois un blog qui s'ennuyait ferme et qui s'en alla voir ailleurs s'il était possible qu'on l'aime (un peu).

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De toutes les couleurs (3)

Publié le 17 Août 2011 par Thaddée Sylvant dans Photo et Vidéo

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De toutes les couleurs (2)

Publié le 16 Août 2011 par Thaddée Sylvant dans Photo et Vidéo

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De toutes les couleurs (1)

Publié le 15 Août 2011 par Thaddée Sylvant dans Photo et Vidéo

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Mo(r)ts

Publié le 15 Août 2011 par Thaddée Sylvant dans Poésie 2011 L'encre dans la peau

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Pauvre soupe d'épeautre
Ce poème tari 
Poussière d'oripeaux
Le poète meurtri
Qui ne peut plus écrire
Une ligne après l'autre
Et qui pour se nourrir
Dévore crues les vôtres !

© TS, 14 août 2011

≈ 

Où va l'inspiration
De tes vertes années
Qu'en est-il de ce verbe
Moins immortel qu'inné
C'est comme si le mot
Sur la page ânonné
Pour une lettre en trop
Venait te rire au nez !

© TS, 15 août 2011

_______________ 

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Chefs-d'oeuvre de l'impressionnisme français [Diane Kelder]

Publié le 11 Août 2011 par Thaddée Sylvant dans Lecture Au coin du feu

ImpressionnismeHier matin j'allai au marché pour y chercher légumes et fruits de saison. Mais adieu légumes et fruits de saison : je tombai net sur un bouquiniste. Un libraire ambulant. J'y dénichai d'abord les Contes italiens  d'Italo Calvino dont je parle dans mon article ci-dessous. Puis cette petite merveille, Chefs-d'oeuvre de l'Impressionnisme français par Diane Kelder. Ce n'est pas tant que je m'intéresse à l'impressionnisme. Mais je craque sur les tout petits livres. Une première fois publié sous forme d'album, le livre sort ensuite en format de poche : 10x12, non paginé, relié, bourré d'oeuvres de Manet, Monet, Renoir, Degas, Toulouse-Lautrec, Cézanne... comment résister ?

A ma décharge : je peux encore lire les caractères minuscules de ce genre d'édition, alors c'était maintenant ou jamais.

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Fiabe italiane / Contes italiens [Italo Calvino]

Publié le 11 Août 2011 par Thaddée Sylvant dans Lecture Au coin du feu

"Le Masque Micillin / l'emporte toujours au plus fin, /
et son oeil est si tordu /  qu'on en meurt, n'en faut pas plus."

Masque peint du XVIII ° siècle employé par les sorcières pour le dédoublement de la personnalité. Musée ethnographique, Palerme.

 

Italo Calvino, Fiabe italianneItalo Calvino, Contes italiens

                                   COLLECTION FOLIO BILINGUE
                                 Traduit de l'italien par Nino Frank

 

*****

 

Je n'ai aucun talent de critique littéraire ; j'ai beaucoup de mal à raconter les livres que j'ai lus. Mais celui-ci je l'ai dévoré d'une traite (en deux jours pour tout dire ; injuste pour Calvino qui a dû mettre des mois à l'écrire...) et je voulais quand même en parler un peu.

Pour constituer ce recueil de contes issus du folklore national, Calvino a plongé dans la mémoire des régions italiennes : Ligurie (L'homme tout vert d'algues) ; Montferrat (Les trois châteaux) ; Trentin (La bague magique) ; Istrie (Beau-Front) ; Ligurie (Corps-et-pas-d'âme) ; Piémont (Le nez d'argent) ; Turin (Le Prince canari) ; Piémont (La barbe du Comte) ; Sicile (Un navire chargé de...) ; Sicile (Colas Poisson) ; Sicile (Les noces d'une Reine et d'un brigand).

Moi, ce qui a frappé mon attention tout de suite, c'est la grande liberté que prend Calvino avec les "accords de temps". Il passe allègrement du présent à l'imparfait au sein d'une même phrase. Un "vice" de traduction ? - Je ne pense pas, pour avoir jeté un coup d'oeil sur la version originale (italienne) placée vis-à-vis de la traduction de Nino Frank. Je ne pratique pas l'italien mais il n'est pas sorcier d'y déceler les mêmes "infractions" grammaticales. Heureuses infractions, qui donnent au récit ce ton "parler" très nonchalant et déluré.

"Un certain garçon s'était mis dans la tête d'aller faire fortune. Il prend congé de sa mère, puis s'en va à la ville en quête de travail. Dans cette ville, il y avait un roi, il possédait cent brebis et personne ne voulait s'employer chez lui en qualité de berger. Notre garçon y va. Le Roi lui dit : "Écoute bien, voici les cent brebis". (Les trois châteaux)

Cette naïveté joviale se retrouve dans tous les contes, truffés de rois, de princesses enlevées et captives, de châteaux qui se déplacent par magie, de lions, de chiens, de chats, de fourmis, de Masques (sorcières). Tout est relaté sur un ton si pépère qu'on se prend à sourire :

"Au château, le Magicien ne comprend rien aux vertiges qui lui viennent... Au château, le Magicien se trouve dans la nécessité de s'aliter... Au château, le Magicien a une fièvre de cheval, il se ratatine sous ses couvertures." (Corps-et-pas-d'âme)

Nunuche un tantinet, pour notre plus grand plaisir. Et puis, de vrais beaux passages, presque des tableaux rouges et noirs :

"Dès qu'il était venu au monde, sa mère, le voyant si menu, pour le garder en vie et lui donner un peu de robustesse, l'avait baigné dans le vin chaud. Pour que le vin chauffe, son père avait mis dedans un fer à cheval rouge comme le feu. C'est ainsi que Masin, au travers de sa peau, avait attrapé la ruse qui est dans le vin et l'endurance qui est dans le fer. Après cette baignade, et pour lui donner quelque fraîcheur, la mère l'avait bercé dans une coquille de châtaigne encore toute verte, et donc bien amère, qui donne de la jugeote." (La barbe du Comte)

 

Maintenant que ce livre est achevé, je peux dire qu'il ne s'est pas agi d'une hallucination, ni d'un accident de travail, mais plutôt d'une confirmation de quelque chose que je savais déjà au départ [...] et qui m'a poussé à faire ce voyage à travers les contes de fée : les contes sont vrais." [Italo Calvino]

 

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Cieux incendiaires

Publié le 9 Août 2011 par Thaddée Sylvant dans Photo et Vidéo

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21:00, esplanade de Lichfield, Sainte-Foy-lès-Lyon, vue sur Lyon

Pour "rebondir" sur un commentaire de Bigornette : oui je prends beaucoup de photos. C'est un bon moyen de s'exprimer. J'ajouterai : de s'exprimer sans courir de risque. Cela me repose d'écrire, car écrire, c'est courir le risque de n'être pas compris. La photo, bien au contraire, établit un contact direct et cordial avec celui qui la regarde et qui y voit ce qu'il veut.

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L'abbaye de Noirlac, par Midolu

Publié le 8 Août 2011 par Thaddée Sylvant dans Echange et Partage

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Eh non. Ce petit personnage tout rongé par le temps et bien caché au détour d'une ruelle de Martel dans le Lot, ce n'est pas moi qui l'ai photographié. C'est Midolu qui, hier, m'a fait parvenir des photos qu'elle a prises en 2010. Je ne les ai pas retouchées, parce que je les trouve toutes plus réussies les unes que les autres. Et je ne me permettrais pas de jouer les apprentis alchimistes avec des photos qui ne sont pas de moi !

Ni Midolu ni moi, ne connaissons l'histoire et l'identité de ce petit bonhomme barbu qui m'a quand même un peu l'air d'être un Saint (qui tiendrait un parchemin ? ) Difficile à dire. Les siècles et les intempéries ont dû beaucoup changer l'aspect initial de cette sculpture. Presque oubliée dans sa niche, elle n'en a que plus de charme. Mais poursuivons notre route si vous le voulez bien...

Et n'oubliez pas : que ces images ne sont pas libres de droit. Toutes les photographies présentes dans cet article ne peuvent pas être modifiées à des fins commerciales ou publicitaires, ni copiées ou reproduites sous quelque forme que ce soit sans l'autorisation du photographe - en l'occurrence Midolu qui m'a donné l'autorisation de les montrer sur mon blog.

 

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Et nous voici devant l'abbaye de Noirlac dans le Cher. Les photos datent de septembre 2010. Ce qui me frappe au premier coup d'oeil, c'est l'incroyable atmosphère qui règne autour des bâtiments : ce jour-là, l'abbaye est presque déserte.

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Construite à partir de 1150 par un petit groupe de moines venus de Clairvaux, l’abbaye de Noirlac est le reflet  de l’ascétisme monacal de l’ordre cistercien fondé par Saint-Robert et développé par Saint-Bernard.

624317clotreA partir du XVIème siècle jusqu’à la révolution française, les quelques moines qui y résident se consacrent autant à la gestion des biens de la communauté qu’à la vie spirituelle. En 1791, l’abbaye est confisquée au titre des biens nationaux. Elle est occupée ensuite par une manufacture de porcelaine pendant une grande partie du XIXème siècle.555678noirlac6

Le monument devient propriété du département du Cher en 1909 et fait l’objet d’une remarquable restauration de 1950 à 1980. L’abbaye retrouve alors son caractère authentique dans son plan d’origine. Elle s’inscrit dans les voies de la modernité en passant commande de nouveaux vitraux contemporains à Jean-Pierre Raynaud.

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Photos : Midolu
Historique : Abbaye de Noirlac
Vous souhaitez en savoir plus ? - Clic sur le lien que m'a donné Midolu : diaporama
 
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