Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Thaddée

"Ce qui parle le mieux de nous, ce n'est pas ce que nous disons, c'est ce que nous faisons. Je fais des livres qui parlent de moi sans le dire." TS | Actualité OB Kiwi et plates-formes de blogs, Déco blogs, Balades à Sète, Chroniques lyonnaises et fidésiennes, Escapades, Histoires de chats et d'oiseaux, Littérature, Photographie, Société, Poupées, Tricot, La vie ... Communauté : "Victor & Victoria", esprit shabby chic, romantique et cosy.

journal d'un ecrivain

Fascination photographique, terreau de l'écriture - visuel/écrit - je vois = je sens

Publié le 30 Mars 2014 par Thaddée dans Journal d'un écrivain

- « La photographie se laisse littéralement fasciner par les ruines. » Christine Lapostolle * -

- « La photographie se laisse littéralement fasciner par les ruines. » Christine Lapostolle * -

A l'origine d'un livre, il peut y avoir tout simplement une idée, peut-être un rêve, une lecture, un fait divers, un événement personnel, une situation socio-politique ... Ils déclenchent le processus de création.

Pour nourrir cette inspiration naissante, il en faut beaucoup. C'est ainsi qu'en amont de l'écriture à proprement parler, se fournit un énorme travail de recherche. Auquel participent, activement, la musique et la photographie.

La musique et la photographie nourrissent la sensibilité : elles font naître et entretiennent l'émotion. Sans émotion, pas d'inspiration.

La documentation construit le raisonnement. Elle permet d'inscrire un récit dans une vraisemblance historique et géographique, sociale et politique. Sans documentation, pas d'écriture.

 

Fascination photographique, terreau de l'écriture - visuel/écrit - je vois = je sens
Mon principal souci, pour l'heure, étant de trouver l'angle d'attaque. J'ai recommencé plusieurs fois mon roman, peut-être quatre ou cinq fois. Dans tous les cas je n'ai pas donné suite.
◄ (blocage sur imagerie de propagande)
Hier, je n'allais pas bien. J'avais le sentiment d'avoir perdu trois semaines à rédiger entre 50 et 100 pages pour rien.
Aujourd'hui, je me dis que rien ni perdu. Mon travail de recherche porte ses fruits. Je viens de trouver (je crois, je l'espère du moins) l'angle d'attaque.

Le plus fort dans l'histoire : c'est en partie mon blog, que j'accuse si souvent de me faire perdre mon temps, qui m'a fait prendre conscience des lacunes et des culs-de-sac. J'ai donc fait marche arrière et rectifié le tir.

A l'heure où vous lirez ces lignes, il est dit ... que je n'ai rien écrit (rien de valable en tout cas). Sauf que j'ai sous le coude un dossier de plusieurs centimètres d'épaisseur et qui va continuer de grossir au fur et à mesure de mes recherches et des événements.

Je devrais commencer à écrire vraiment dans les jours qui viennent.

Christine Lapostolle, enseignante dans une école d'art, a déjà publié quatre romans, le dernier au Seuil en 2006, Nous arrivons, et le précédent Regarder la mer, aux Éditions Léo Scheer en 2003.

Son dernier roman, Latham, chez Flammarion : "Quand on lui demandait à quel métier il songeait, il riait et s'envolait dans le ciel."

« Lors d’une exposition, une femme tombe sous le charme d’une photographie d’H. Latham, pionnier de l’aviation et dandy du début du XXe siècle.

commentaires

Chaos

Publié le 29 Mars 2014 par Thaddée dans Journal d'un écrivain, Planète tétraèdre ne tourne pas rond

Vue de Deir Ezzor, dans le nord-est de la Syrie, le 4 janvier 2014 (Archives/Ahmad Aboud/AFP) publiée par Jacques N. Godbout le 5 janvier 2014 à 20:00

Vue de Deir Ezzor, dans le nord-est de la Syrie, le 4 janvier 2014 (Archives/Ahmad Aboud/AFP) publiée par Jacques N. Godbout le 5 janvier 2014 à 20:00

Les insurgés contre le régime Assad, les islamistes contre les rebelles modérés, les djihadistes de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL) contre les autres islamistes et les rebelles modérés. Ca donne : ça.

Nulle complaisance, à vous montrer ceci.

Je continue d'illustrer l'état d'esprit de mon bouquin qui s'écrit "à reculons". Vu que : plus je me documente, plus je prends la mesure de mes lacunes.

Cette fois je crois que je m'attaque à trop fort pour moi.

commentaires

Roman en construction

Publié le 26 Mars 2014 par Thaddée dans Journal d'un écrivain

Roman en construction

Je ne vous oublie pas. Mais j'écris. Pour l'heure il m'est complètement impossible de concilier travail, écriture et blogging. J'espère que vous me comprendrez. Le nouvel habillage de mon blog donne la tonalité de mon nouveau roman, sans que je puisse en dire plus pour l'instant. J'espère de tout mon cœur que vous allez bien. Je ne vous dis pas à bientôt, ce serait mentir ... mais à plus tard, pour ceux qui seront encore au rendez-vous. Je pense à vous.

Roman en construction
commentaires

Le trou de la serrure

Publié le 23 Février 2014 par Thaddée dans Croquis 2014, Journal d'un écrivain

Le trou de la serrure

Je sais. Ce n'est pas encore complètement ça. Je peine à retrouver le niveau que j'avais avant d'arrêter le dessin. A cette époque je dessinais des heures durant, j'en remplissais des pages et des pages. Et dans le lot j'en trouvais quelques uns de pas mal, que j'avais montrés autour de moi. Ce temps-là est loin. Des années ont passé. Des années de blogging qui, je le répète souvent, ont favorisé mon écriture poétique au détriment de l'écriture romanesque, et m'ont fait laisser tomber les croquis.

Je n'ai jamais poussé mes croquis primaires au-delà de leur trait initial, foncièrement grossier, mal dégrossi, car ça ne m'intéresse pas de passer du temps à les travailler. Ces croquis, ce sont tout simplement les brouillons de mes romans. Ils ne servent qu'à ça : à m'inspirer des personnages, des postures, des comportements, des rencontres et des situations particulières. Ils ne sont jamais tout à fait terminés. Leur fonction, c'est débaucher des scènes romanesques.

Autant dire que je ne crois pas me remettre au dessin sans arrière-pensée. Sans éprouver, confusément, le manque et le besoin viscéral d'écrire un nouveau roman. Le dernier que j'ai écrit, il y a environ trois mois, ne m'a pas donné entière satisfaction. Je l'ai plus ou moins laissé en plan.

Je n'ai pour l'heure aucune idée précise de ce que je souhaite écrire. Je n'ai pas d'histoire en vue. C'est juste ... une pulsion. Je ne sais que trop à quoi correspondent cette tristesse, cette sensation de vide, ce besoin de solitude et de silence. Fixer ma pensée sur un dessin qui prend forme, à la fois m'apaise et excite mon imagination. Je me sens fébrile, comme s'il me fallait ma dose de sensations fortes.

Alors bien sûr mes dessins ne sont pas des chefs-d’œuvre et ne le seront jamais. Ils n'ont pas cette prétention. Ils n'ont pour vocation que de déclencher le mécanisme de l'écriture romanesque.

J'ai pris quelques cours de dessin étant jeune. J'avais l'envie, pas la technique. J'ai vraiment commencé à dessiner chez moi, loin de conseils d'un maître qui guidait ma main. Au début je dessinais des chevaux, des chevaux, des chevaux. Puis j'ai dessiné des hommes. Rarement des femmes. Encore moins d'enfants. Les hommes font partie de mon univers littéraire, lequel exclut presque systématiquement les femmes qui ne servent épisodiquement que de faire-valoir. C'est là que se trouve le fondement même de ma littérature : je fait le jeu de l'auteur. Je est un homme. Je suis un homme.

Croquis datant du dimanche 23 février 2014Croquis datant du dimanche 23 février 2014

Croquis datant du dimanche 23 février 2014

Ne me demandez pas pourquoi. Je n'ai jamais su répondre à cette question. Sans doute y a-t-il, à l'origine de cette trans-sexualisation littéraire, des troubles du genre, une crise personnelle, une quête inlassable, inassouvie, de mon identité. J'ai toujours écrit pour crever un abcès. Pour me donner la chance incroyable de vivre des vies parallèles et jusqu'ici, ça m'a plutôt réussi, quand d'autres ne voient comme issue à leurs souffrances que l'alcool, la drogue, ou le suicide.

Tout ça pour dire : il y en a parmi vous qui dessinent, et qui dessinent fort bien, d'un trait sûr et délicat. Ils s'étonneront peut-être que j'ose montrer sur ce blog mes gribouillages approximatifs. Mais je me suis juré de mettre le plus possible de moi-même sur ce blog : tout ce que je suis, tout ce que je fais. Le dessin fait partie de mes modes d'expression, au même titre que la photo ou que, fut un temps, le scrap. Alors je montre, et vous en faites ce que vous voulez. L'important, pour moi, étant que je puisse marquer les étapes d'un cheminement créatif et d'une construction personnelle à travers mes erreurs et mes progrès.

Alors oui bien sûr : ce n'est pas parfait et ça ne le sera jamais. Ce ne sont, en gros, que des coups d’œil sur ma vie intérieure. Comme si vous regardiez par le trou de la serrure. Et si ce que vous voyez nourrit un peu votre imaginaire, tant mieux. Si ça vous fait sourire, tant pis. Moi, ça m'aide à vivre ma vie. Ou plutôt, ça m'aide à vivre mes vies parallèles. D'une façon ou d'une autre, ça met en route un nouveau roman.

Le trou de la serrure

Tout en écrivant ces lignes, il me (re-) vient à l'idée qu'on ne sait jamais très bien comment nous perçoivent nos visiteurs. Sur les blogs on travaille à se façonner une image des années durant : je veux dire une image qui synthétiserait, voire qui sublimerait, la personne que l'on est tout au fond, tout au fond de soi. Jusqu'au jour où l'on s'aperçoit avec stupéfaction que les autres se font une drôle d'idée de ce que nous sommes en réalité. Avec tout ce que j'ai donné à lire, j'aimais à penser qu'on me voyait à peu près comme j'étais. Mais pas du tout. Parfois, il m'arrive de tomber des nues. Mes croquis donneront peut-être à voir plus clairement qui je suis, à quoi je pense et ce que je veux dire. Du moins je l'espère, car sinon cela signifierait que je fais fausse route sur ce blog depuis la minute où je l'ai créé.

De même, il m'a fallu quelquefois des années avant de cerner le caractère profond de certains d'entre vous. Car les blogs ne sont finalement qu'une façade. Et l'on ne voit l'autre qu'à travers le trou de la serrure.

commentaires

Droit de réponse

Publié le 28 Décembre 2013 par Thaddée dans Journal d'un écrivain

Sous mon article Publiez gratuitement un texte court dédié à l'association "J'attends donc je lis" Fanfanchatblanc a laissé ce commentaire :

Quant à l'association que tu présentes, j'avoue ne pas être convaincue par ce type d'action. Je crois plutôt (mais peut-être ne suis-je qu'une mauvaise langue) que ce type de blog est surtout lucratif pour l'association elle-même dont le blog s'étoffe par les textes des candidats à l'édition...

Je me permets de préciser mon point de vue, qui va bien naturellement à l'encontre du commentaire reçu.

Je pense que ce genre d'association littéraire est fondé sur l'esprit de l'échange et du partage. C'est une association qui donne aux auteurs la possibilité (la chance) d'être publiés gratuitement et d'élargir leur lectorat. C'est un juste retour des choses que nos textes fassent tourner leur blog ! Moi par exemple, je songe très sérieusement à adresser un ou plusieurs textes à l'association "J'attends donc je lis". Si je ne croyais pas en l'utilité de ce genre d'association non lucrative, et toute littéraire, je n'aurais pas écrit d'article pour en faire la publicité. Si mes textes sont retenus, ils seront publiés dans un journal (la version papier de mes textes m'intéresse vraiment) et ils toucheront un lectorat que je ne peux pas toucher via mon blog. J'y trouverai donc beaucoup d'avantages.
J'ai pris le temps d'explorer le site de cette association, je n'y ai rien vu qui me chagrine ou m'inquiète. Tout est clair, et d'une grande honnêteté. C'est un site très bien conçu, qui m'a personnellement donné très envie de tenter ma chance.
A ce propos, je remercie Sabine, présidente de l'association "J'attends donc je lis", de m'avoir proposé de lui soumettre mes textes. Il est toujours gratifiant pour un auteur d'être sollicité, ce qui n'arrive que fort rarement.
 
Cordialement, Thaddée
commentaires

Publiez gratuitement un texte court

Publié le 28 Décembre 2013 par Thaddée dans Journal d'un écrivain

Article publié sur Eklablog le 16 décembre 2013

 

Le 9 décembre de cette année, je recevais un commentaire d'une certaine Sabine :

Bonjour
Mon association « J’attends donc je lis » propose de publier des textes courts 5 fois par an. (Gratuitement, bien sûr !)
Vous pouvez tenter votre chance avec notre petit concours en proposant vos propres textes à cette adresse:
http://jattendsdoncjelis.unblog.fr/
Cordialement, Sabine, la présidente

J'avais répondu que ça m'intéressait et que j'irais voir sur son blog. Seulement voilà. Je ne sais pas si vous vous rappelez, mais je n'ai pas de mémoire en ce moment. Donc j'oubliai allégrement Sabine et son intéressante proposition jusqu'à ce matin où ... Tiens, Sabine, et si j'allais faire un tour sur son blog ce soir ?

Voilà qui est fait. Je reviens à l'instant du site de l'association j'attends donc je lis. Le principe est très simple : vous écrivez des textes courts ? - proposez-les à l'association.


Le but de cette association est de donner librement et gratuitement l’accès à la lecture pour tous. Il donne la chance aux auteurs d’être publiés gratuitement dans le feuillet bimestriel distribué gratuitement dans les lieux d’attente et sur le blog de l’association.

A la sécu, chez le coiffeur, dans les gares, chez le  docteur, à la mairie … des heures d’attente, du temps perdu. 

Et si ce temps pour rien devenait un temps pour lire ? 

Le principe de fonctionnement :

Les auteurs proposent leurs textes via le blog de  l’association. Le groupe de lecture choisit les textes qui seront publiés sur un feuillet bimestriel distribué gratuitement, ainsi que sur le blog de l'association.


Je sais que parmi vous il y a des auteurs de contes, de nouvelles, de textes courts, alors je tenais à partager ces infos avec vous, pour que puissiez tenter votre chance si le cœur vous en dit. Ce n'est pas rien, d'avoir une chance d'être publié gratuitement pour être lu !

commentaires

Tout pour l'écriture

Publié le 26 Octobre 2013 par Thaddée dans Journal d'un écrivain

Bonjour chers toutes et tous,

après plus d'un mois d'absence, quelques nouvelles, sans pour autant reprendre le blogging parce que je n'en ai matériellement pas le temps. Pseudo-Félix et moi nous allons très bien. Par contre mon petit mandarin Pépinou, fils unique de Pépin et Pépinette qu'il avait expédiés ad patres à force d'exubérantes démonstrations de désir ou de jalousie, nous a quittés ce mercredi 9 octobre.

Dans mes derniers articles je parlais beaucoup de lecture, de Stephen King, de l'écriture, et je sentais refluer en moi cette force  formidable, celle qui précède l'inspiration, celle qui vous donne à voir, à l'intérieur de vous, à partir de simples détails, des histoires entières comme si vous les aviez vécues vous-mêmes. J'ai commencé par dévorer roman sur roman, des milliers et des milliers de pages de Stephen King, Daniel Keyes, H.G. Wells, et je m'apprête à m'embarquer dans les aventures d'Aldous Huxley, Stevenson, Houellebecq et Mérimée - des livres que j'ai payés trois fois rien à la Foire du Livre de Chavril au début du mois.

Dans le même temps j'attaquais un premier roman sur mon ordinateur. Je plantai à la cinquantième page avec l'intime conviction que mon récit avait quelque chose d'invraisemblable et d'alambiqué qui ne me permettrait pas d'y mettre le point final.

J'arrêtai donc la rédaction de cette ébauche, sans interrompre mes lectures, quand je tombai sur un petit carnet rouge à spirales tout plein d'annotations, lesquelles faisaient référence à un énorme roman écrit il y a quelques années, qui doit être sur CD, je ne sais où, et que de toute façon je ne pourrais pas lire parce que la façade de mon unité centrale a été enfoncée lors de mon déménagement début septembre 2010. Bref. Après avoir éprouvé la douloureuse frustration de ne pas pouvoir mettre la main sur cet énorme roman de plusieurs centaines de pages, il m'est venu à l'idée que ça pouvait être un signe d'avoir retrouvé ce fameux petit carnet rouge à spirales, puisque ce dont il parlait en substance se trouvait être du même sujet que mes recherches effectuées récemment sur la toile. Je n'y voyais pas là qu'une simple coïncidence voyez-vous.

Et en moins de temps qu'il faut pour le dire je me trouvai à dresser très sommairement le plan d'un deuxième roman. Plan que j'abandonnai tout aussi sec pour me lancer, cette fois, dans la rédaction d'un troisème roman manuscrit que j'ai fini d'écrire samedi dernier et que je m'emploie maintenant à taper sur mon ordinateur en multipliant les sauvegardes sur mon disque dur et sur une clé USB donnée par une collègue amie. Je ne voudrais pas qu'il subisse le même sort que l'énorme roman dont j'ai perdu la trace, mais que je finirai bien par retrouver un jour que je ne le chercherai plus. Je voulais me faire un tirage papier des trente premières pages dactylographiées de ce troisième roman mais l'imprimante n'en fait qu'à sa tête : elle imprime au format paysage et me bouffe les lignes du bas. Sacré matériel, quand il ne veut rien savoir ... Vraiment, on n'a jamais trouvé mieux que le bic et le papier.

Voilà des années que je n'écrivais plus à la main (le renflement brûlant de mon petit doigt de la main droite est réapparu comme par enchantement, preuve s'il en est de son incessant frottement sur la page). Voilà des années que je n'écrivais plus rien (à l'exception d'Amor, en 2010, que je laisserai en l'état parce que je n'y vois pas d'intérêt pour le lecteur). Ou plutôt... Amor me semble être le tout dernier d'une longue série de romans, nouvelles et récits traumatiques. En effet, la première chose qui me soit venue à l'esprit après avoir terminé mon troisième roman, un roman de science-fiction mâtiné de fantastique, c'est : tiens, pas de scène de viol (une grande première) ; pas d'effusions de sang (on croit rêver) ; pas de scènes de violence à répétition (alors là c'est le délire). Et c'est vrai que ce nouveau roman n'est pas un roman noir, un roman trash, un roman dégueu. C'est un roman tout ce qu'il y a de correct avec des bons qui ne sont pas si bons que ça, des méchants qui ne sont pas si méchants que ça, un suspense qui tient bon la route jusqu'aux dernières pages, et ... je n'en dirai pas plus parce que ce ne serait pas du jeu.

J'en ai pour quelques semaines à mon avis avant d'avoir recopié mon texte à l'écran, d'autant plus que j'en profite pour développer certains passages, en modifier d'autres, et même en ajouter. Ce petit roman de 100 pages manuscrites recto verso devrait donc, à terme, doubler de longueur, voire plus.

A aucun moment je n'ai senti, comme dans mes derniers ouvrages, cette impossibilité d'avancer tant on se met trop souvent, nous les auteurs, dans des situations complètement inextricables qui requierent l'arrêt pur et simple de la rédaction, à moins qu'un miracle passe par-là, un petit coup de pouce ou de coupe-coupe susceptible de nous débarrasser des lianes invasives et des ténèbres pénétrantes. A aucun moment je ne me suis dit que je n'allais pas m'en sortir, et pourtant l'enjeu était de taille. Comme d'habitude pas de plan, et une intrigue titanesque, savamment saupoudrée au fil des pages sans que je sache moi-même ce qui se cachait dessous. Du moins, ne l'ai-je pas su avant la soixantième page et là : mais oui bien sûr ! Rhâââââ ... On n'a pas écrit toute sa vie pour rien. Les vieux trucs, les vieilles astuces, les vieilles ficelles remontent à la surface avec les cordes pour empaqueter le tout et v'lan, le tour est joué.

Comment ça tu ne sais pas ce que tu écris ? - Tu ne vas pas nous dire que tu commences un livre sans savoir ce qui va se passer ?

- Ben si. Je commence toujours mes livres comme ça, à l'aveuglette, sans savoir où je vais, et ça marche ou pas. Des fois il faut s'arrêter en chemin parce qu'il fait trop noir. D'autres fois on écarte un peu le bandeau des yeux et on voit la lumière, et on marche jusqu'au bout de la route, le coeur de plus en plus battant, jusqu'à ce que le dernier mot soit écrit, la date, la signature, le mot fin, tout, et qu'un sentiment de jubilation, d'exultation, fasse exploser le corps en mille morceaux comme si on était transformé en feu d'artifice. Boum ! Et alors là on voudrait embrasser le monde entier parce que c'est la plus belle chose qui soit d'avoir réussi à écrire un livre (jusqu'au bout), et tant pis si ce n'est pas votre chef-d'oeuvre (le chef-d'oeuvre étant toujours celui qui va venir après, ou celui qui a été écrit il y a vingt ans). Tant pis s'il ne marque pas la littérature et l'histoire de la littérature d'une pierre blanche. Tant pis s'il n'a aucune chance d'être lu, vendu à 100 000 exemplaires, traduit en douze langues, adapté au cinéma. Tout ce qu'on sent, quand on vient de finir d'écrire un livre, n'a rien à voir avec l'avenir, mais avec l'instant présent, debout devant les heures passées à l'écrire, et rien ne compte autant que ce sentiment de triomphe et de fierté, non, rien ne peut remplacer ça, rien, et ça me fait un bien fou d'avoir encore une fois éprouvé, samedi dernier, cette bouffée de joie immense et de reconnaissance... juste avant que le soufflé retombe.

Les jours à venir, bien sûr, c'est du boulot. Surtout pour moi qui ne l'ai pas tapé directement sur l'ordinateur. Mais qu'importe. Au contraire même. Je peux vivre avec mon roman encore quelques semaines, quelques mois, avant d'en soumettre un exemplaire à un lecteur de mon entourage, puis le proposer à l'édition.

Pour être tout à fait honnête il y a toujours dans un livre un passage (ou plusieurs si l'histoire est touffue) délicat, qui nous oblige à marcher sur des oeufs. C'est un peu avant la fin que je situais ce passage délicat, quand les fils se démêlent, et qu'il faut amener le lecteur à tirer les bonnes ficelles pour ne pas embrouiller la pelote. Ca n'a pas manqué. A quelques pages de l'épilogue, j'ai senti que ça se corsait et qu'il fallait y aller mollo sur la cadence. C'est le passage, en général, où tous les éléments de l'histoire convergent et se rejoignent. C'est le grand trou noir où l'on tombe et bye-bye on n'ira pas plus loin, ou qu'on traverse avec infiniment de précaution, via la frêle passerelle de corde qui se balance au-dessus du vide. J'ai traversé indemne. Mais j'ai eu chaud. Ce genre de passage ça peut vous foutre un mois de travail en l'air. Et ça peut vous foutre vraiment par terre. Pour six mois.

Et puis écrire un roman, je m'en suis rendu compte encore une fois, c'est combler ses lacunes avec de la poudre de perlimpinpin, c'est à dire : faire croire aux autres qu'on est très calé sur le sujet, alors qu'il n'en est strictement rien. C'est faire semblant d'être incollable en informatique, en mécanique, en électricité. On part d'un truc précis, qui existe, des données très sérieuses ... et on brode par-dessus. Il faut quand même se documenter un minimum (plus qu'un minumum) pour que ça ait l'air crédible et que ça le soit.

La science-fiction et le fantastique ont ça de bien, qu'on peut inventer des trucs incroyables sans que ça paraisse complètement fou. Je dirais même que plus on en rajoute plus ça fait vrai.

Vous l'aurez compris, j'ai du pain sur la planche. Il n'est pas question pour moi de casser le rythme en reprenant mes visites et mes commentaires. Je pense à vous, je ne vous oublie pas. Mais il va falloir être patient. Vous savez que l'écriture est ma raison de vivre. Il allait de soi qu'un jour ou l'autre, j'y consacrerais le plus de temps possible (en plus d'assurer mes heures de travail à l'extérieur). On ne peut bien écrire que si on y met vraiment tout son coeur. Se disperser, est néfaste pour la créativité. Il me semble que j'évoquais ce problème dans un de mes articles précédents. J'aime bloguer, j'aime mon blog, j'aime les blogueuses et les blogueurs avec lesquels je suis en relation, mais il y a des priorités. Pour certains c'est la famille. Pour d'autres leur métier. Moi c'est l'écriture. Oh, pas l'écriture poétique qui me rapprochait de vous, mais l'écriture romanesque, qui représente un travail de titan, et exige qu'on s'isole et qu'on se concentre, et qu'on donne tout de soi. En parlant d'écriture poétique, avant cet article j'ai publié mon dernier poème qui date du mois de septembre, et j'ai comme l'impression qu'il sera le dernier de ma série Catharsis.

Je vous retrouverai plus tard, quand j'aurai imprimé la version définitive de mon roman. D'ici là, j'espère de tout mon coeur que vous allez bien, que vos chats vont bien, et que vous passez de bons moments sur les blogs. Passez un beau week-end. Je vous embrasse,

Thaddée

commentaires

Carnets de notes, matière à faire un livre

Publié le 15 Septembre 2013 par Thaddée dans Journal d'un écrivain

Un journal, ne serait-ce que dans sa forme la plus ordinaire, c'est le moyen d'entretenir avec l'écriture des rapports intimes et nourriciers. Je n'écris plus de roman. Je souffre de ce manque. La poésie ne parvient pas à me satisfaire dans la mesure où la forme prend le pas sur le fond. Cette micro-création littéraire me fait l'effet d’ânonner ce qu'il me tient à cœur d'exprimer. Petite littérature fragmentée, joliment arrangée sur la page, ne me fait pas l'effet d'un texte solidement construit autour d'un personnage auquel je m'identifie. Le "je" littéraire s'y résorbe. Et j'ai besoin d'espace, et j'ai besoin de temps.
Le temps. Facteur essentiel de l'écriture romanesque. Depuis que je travaille à temps plein, ou peu s'en faut, je manque effectivement du temps nécessaire à l'élaboration d'un ouvrage de longue haleine. Mais le manque de temps n'est pas le seul responsable. Depuis des années je ne terminais plus mes romans. C'est là quelque chose qui me préoccupe, et j'espère de tout mon cœur pouvoir, à nouveau, écrire un roman, écrire des romans. L'heure de la retraite étant bien loin de sonner, il va falloir que je pense très sérieusement à aménager mon temps libre afin de me donner les moyens de réaliser mon projet.
Je dois travailler à renforcer mon identité secrète et créatrice, celle-là même qui me permettait de m'isoler de monde, des jours et des semaines durant, pour mener à terme des textes longs de plusieurs centaines de pages. Je ne peux plus guère m'isoler, puisque j'ai un métier. Mais il vaudrait mieux à mon sens exploiter mon temps libre à "fabriquer un livre" qu'à me torturer mentalement. La vie étant ce qu'elle est. N'y aurait-t-il pas là justement de bonnes raisons d'inventer ma vie, de revivre mes vies parallèles, et d'avoir dans les yeux ce qui faisait dire aux gens, voilà quelques années de cela : "toi, tu es en train d'écrire, ça se voit".

 

Ci-dessus quelques notes que j'ai prises assez récement. Cette retraite, ou si vous préférez mon retrait des blogs durant une petite quinzaine, m'aura permis de revenir à des choses essentielles, entendez bien sûr : des choses essentielles pour moi. L'écriture en l'occurrrence. Je ne perds pas de vue que le tout premier de mes blogs avait pour vocation d'être un blog littéraire, vocation qui ne s'est guère démentie jusque là, malgré de nombreuses excursions du côté de la photographie qui reste un moyen d'expression alternatif, quand l'écriture se fait rare au bout de mes doigts. L'écriture, à ce jour, reste ma principale raison de vivre ; j'ai peu de temps devant moi pour satisfaire à mon besoin d'écrire ; vous comprendrez mieux que je n'ai pas de temps à perdre à essuyer, éponger, et digérer, les commentaires médiocres du style "tu t'es pas cassé la tête pour donner un nom à ton chat". Passez votre chemin si vous n'avez rien à me dire de plus sympathique et de plus enrichissant.

 

Depuis deux ans je tiens le journal abrégé de mes journées au travail. Pendant ces quelques jours où je ne faisais pas acte de présence sur les blogs, j'ai mis ces notes à jour et je les ai consignées dans des petits carnets noirs achetés tout exprès pour l'occasion. J'éprouve beaucoup de joie et de soulagement à l'idée que ces notes ne seront ni perdues ni oubliées, car elles vont me servir à l'élaboration d'un ouvrage qui paraîtra dans quelques années sous un autre nom que celui de Thaddée Sylvant.

 

Parallèlement à ce travail de "mise au propre", j'ai remis la main sur un livre que je tiens de mon père, ou plutôt que maman m'a transmis après le décès de mon père en 2004. Il s'agit de Pétain mon prisonnier écrit par Joseph Simon.

 

Je crois que rien n'arrive au hasard, et qu'un fil rouge guide tous nos gestes aux fins d'assembler les pièces jusqu'alors éparses d'un puzzle. Pour moi, ce livre agit comme un véritable révélateur, dans le sens où certains passages du préambule m'éclairent sur la façon de procéder vis-à-vis des notes que je collecte depuis maintenant deux ans, mais qui font référence à cinq annés vécues dans l'intimité des gens que je côtoie au quotidien.

 

Le but de ce travail littéraire de longue haleine entrepris au mois d'octobre 2011 est de livrer au final un autentique mémorial, un ensemble brut sans fioritures ni arrangements. Mon souci premier : ne pas intellectualiser ce que j'entends tous les jours de la bouche des autres car je souhaite avant tout restituer son authenticité, quand bien même cette authenticité flirterait avec l'absurde. Je m'attache très simplement, lors de la transciption, à procéder à quelques modifications nécessaires pour plus de compréhension. On pourra m'objecter que, par la force des choses et par le jeu de l'écriture, le seul fait de transcrire ce que j'entends revient à traduire les gens en Thaddée Sylvant. Mais je peux affirmer sans la moindre hésitation que l'état d'esprit de ces personnes sera respecté jusque dans la moindre virgule, le moindre point d'exclamation.

 

J'ai du pain sur la planche. L'objectif étant de donner, avec méthode et rigueur, à ces notes décousues et non encore classées, la forme plus achevée et l'apparence plus robuste d'un ouvrage de librairie. Entendons bien par là que ces carnets manuscrits sont "matière à" ; ils ne représentent en rien un aboutissement en soi.

 

Le problème, maintenant, étant de contourner la question cruciale de la vie privée de ces gens. Et là j'ai relevé dans le livre dont je vous palais à l'instant, Pétain mon prisonnier, des tas de passages faisant référence à ce problème.

 

... lié par le secret professionnel : cette obligation de réserve est de règle chez ... Il est une tradition du silence chez ...

 

Il va falloir jouer serré avec ce respect de confidentialité. Parce que la liberté d'expression n'est pas tout, quand elle se heurte à des secrets de famille et des maladies mentales. Comme on dit : "tu es libre de tout faire tant que tu n'empiètes pas sur la vie privée des autres" ou encore : "ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse à toi".

commentaires

Pourquoi moi aussi j'ai voulu un blog

Publié le 31 Août 2013 par Thaddée dans Journal d'un écrivain

Il peut sembler farfelu de revenir sur le sujet après 6 années (et quelque) de blogging. Mais je pourrais parier que la plupart de mes visiteurs ignorent les véritables raisons de mon arrivée sur les blogs.

C'était en 2006. A la fin de l'année. Je sortais d'un stage en librairie. Mon amour des livres s'en trouvait décuplé. J'avais le projet d'ouvrir une petite bouquinerie. J'avais même commencé à chercher un vieux local sur les pentes de la Croix-Rousse, le quartier artistique/commerçant de Lyon. Ce projet est très vite tombé à l'eau.

Depuis 2005 je pratiquais plus ou moins Internet et c'est alors qu'a germé l'idée d'ouvrir, non pas une librairie en ligne, mais une sorte de bibliothèque où les auteurs auraient pu donner à lire tout ou partie d'un ou plusieurs de leurs ouvrages. Et de fil en en aiguille j'ai découvert les blogs, ces drôles de jouets qui servent à parler sur Internet de tout ce qu'on veut.

Mon premier blog, je l'ai ouvert comme tant d'autres sur Orange. C'était au mois de mai 2007 me semble-t-il. Et je tombais des nues. Comment, tout le monde pouvait le voir sur Internet ? - N'importe qui pouvait le lire ? - Et comment se faisait-il que mes articles étaient publiés à l'envers, c'est à dire du plus ancien au plus récent ? - Moi aussi, je pouvais poster un commentaire sur le blog des autres ? - Mais pourquoi donc est-ce que je me faisais tutoyer par des inconnus ?

Je croyais rêver. Du reste, premier com, premier com pas sympa : "Tu ferais mieux d'apprendre l'orthographe si tu veux faire un blog littéraire. De toute façon les blogs littéraires ça ne marche pas du tout".

J'avais confiance en mon orthographe autant qu'en mon projet de publier les autres, donc je persévérai. Jusqu'au moment où : j'ai fini par comprendre que les autres n'avaient pas besoin de moi pour se faire lire puisque ils publiaient eux-mêmes leur propre littérature sur leur propre blog.

Il ne me restait plus qu'à mettre en ligne mes textes à moi.

Seulement voilà : problème. A l'époque je n'écrivais que des romans, et certains se souviennent peut-être qu'Orange avait horreur des textes de plus de 20 lignes. Il me fallait donc, d'urgence, trouver quelque chose à mettre sur ce blog tout neuf et tout vide.

Et c'est ainsi que j'ai adapté ma littérature au format du micro-blogging en m'orientant vers la micro-création littéraire, c'est à dire en écrivant de la poésie.

commentaires

Bonjour le printemps

Publié le 21 Mars 2013 par Thaddée's dans Journal d'un écrivain

... Et bonjour chers toutes et tous,

Je sais, que c'était hier le printemps. Donc en retard d'un jour je suis sur le calendrier. Ce matin j'ouvre mon blog en vitesse pour vous donner quelques nouvelles en vrac.

L'usage veut que je commence par les mauvaises nouvelles, pour les napper ensuite d'une mince couche de bonnes nouvelles.

Comme on est sur les blogs et que de ce fait je suis un petit personnage public je me risque à donner ici des nouvelles de ma santé, si j'ose encore prononcer ce mot qui ne rime plus à rien depuis quelques mois. Je ne vais pas entrer dans les détails, ça n'intéresserait personne. Pour faire court, j'ai de si violentes douleurs au ventre et je suis si faible qu'il va peut-être me falloir, sur le conseil de mon docteur, envisager les urgences. Voilà qui compromet irrémédiablement ma petite escapade dans le Sud.

Je ne reverrai donc pas la mer.

Hier soir je faisais le deuil de mes beaux rêves en me disant que c'est injuste, mais que peut-on y faire.

Ma seule consolation c'est de me dire que mon Polaroïd faisant encore des siennes il ne m'aurait pas été possible de prendre plus de 7 ou 8 photos. Ce qui me console aussi c'est qu'il va pleuvoir samedi sur la ville de Béziers.

 

Dans un tout autre registre, j'en ai marre d'attendre une migration qui n'arrive jamais. Je viens juste de lire le billet du banc moussu qui a eu, lui, l'extrême chance de se voir transférer sur la nouvelle plate-forme. Je vous invite à lire son article intitulé Téloignage : la mise à jour de mon banc moussu vers le nouvel Overblog. Autant c'est rassurant de voir que ça s'est bien passé pour les premiers migrants, autant on finit par se dire que ça commence à devenir un peu longuet pour ceux qui voudraient bien mais ne peuvent point. Perso, moi ça me décourage de publier sur ce blog. Quand on a fait les cartons, on a hâte d'emménager dans sa nouvelle maison.

 

Côté bonnes nouvelles parce qu'il y en a quand même. A la personne qui m'a commandé Crypties : le livre est arrivé chez moi hier matin. Je passe à la Poste dès que je suis en état de m'en occuper. Sitôt qu'il sera posté je t'enverrai un mail avec le prix du livre et les frais de port. Je promets de faire au mieux pour te l'expédier au plus vite mais pour moi en ce moment, même si la Poste est à deux pas, ça représente une expédition.

 

Pour finir : mon nouveau roman avance bien. Je vais attaquer la deuxième partie. C'est fou, comme ça m'a été facile de renouer avec l'écriture romanesque. Je pensais galérer. Pas du tout. L'histoire était là dans ma tête. Les mots sont là sous mon bic. Parce qu'il faut que je vous dise : ce roman je l'écris à l'ancienne, pas directement sur l'ordinateur, mais sur de bonnes vieilles feuilles volantes que j'ai d'ailleurs beaucoup de mal à relire entre les surcharges et les ratures. C'est un vrai manuscrit qui grossit à vue d'oeil et j'aime ça, pouvoir le toucher, écouter craquer du papier qui a pris l'eau, le prendre et le déplacer. Je ne sais pas pourquoi j'ai laissé de côté l'écran et le clavier. Ça va me prendre des plombes pour tout recopier. Mais ça me permettra aussi, en le dactylographiant, d'effectuer les corrections nécessaires et d'insérer les développements qui manquent. Les premiers jets vont toujours au plus urgent sans se soucier de lier la sauce. Il faut, dans un deuxième temps, dans un troisième temps, composer avec cette mécanique brute et la graisser aux jointures. J'ai déjà trouvé le titre. Et comme toujours : à quelque chose le malheur est bon. Puisque je suis malade, que je ne peux pas travailler, j'ai le temps d'écrire.

Le temps d'écrire ! - Si ce n'est pas le plus beau des cadeaux.

commentaires
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>