Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Thaddée

"Ce qui parle le mieux de nous, ce n'est pas ce que nous disons, c'est ce que nous faisons. Je fais des livres qui parlent de moi sans le dire." TS | Actualité OB Kiwi et plates-formes de blogs, Déco blogs, Balades à Sète, Chroniques lyonnaises et fidésiennes, Escapades, Histoires de chats et d'oiseaux, Littérature, Photographie, Société, Poupées, Tricot, La vie ... Communauté : "Victor & Victoria", esprit shabby chic, romantique et cosy.

Imposture

Publié le 27 Octobre 2014 par Thaddée dans Une vie comme les autres, Les blogs et moi

Bonjour mes amis,

Tout d'abord je voudrais dire un petit mot de mon "irrégularité" sur les blogs, et plus spécifiquement de ma réponse à vos commentaires. Ce n'est pas que je me désintéresse de ce que vous m'écrivez, loin de là, mais ma forme générale varie beaucoup d'un jour à l'autre et me laisse peu de champ libre en termes d'organisation. Alors que je constatais un mieux réel ces deux derniers jours, avec un regain d'entrain propre en m'encourager sur la voie de la guérison, ce matin la vieille angoisse que je combats pourtant avec des médicaments revenait me coller à la peau. Quelques pas dehors ont suffi à me convaincre que je flippais encore pas mal à l'idée de reprendre mon travail. Je sentais le temps gris me peser sur le cœur un peu comme un étouffoir. Ce malaise s'est à peu près dissipé dès mon retour à la maison mais en début d'après-midi, je n'allais vraiment pas bien, il a fallu que j'aille dormir deux heures histoire de me laver le cerveau. Je viens à peine d'émerger. Devant moi, trois rendez-vous médicaux à honorer : mercredi contrôle à l'Assurance Maladie ; jeudi, consultation chez la gastro-entérologue ; lundi prochain, retour chez la doctoresse mettre à plat les derniers résultats d'examen et faire le point sur mon état général. Depuis plus de deux mois je passe ma vie chez le médecin, entre hôpital et laboratoire.

Imposture

Loin de moi l'idée de me faire plaindre. Qui n'a pas ses problèmes, me direz-vous ? - Peut-être même des problèmes beaucoup plus sérieux que les miens. Non. Ce que je veux dire en rédigeant ces quelques lignes, c'est que j'ai l'impression de nager en eau trouble depuis plus de deux mois, et j'ai comme le sentiment que ça ne va pas se passer comme ça. Quand bien même je reprendrais le boulot, resterait en moi ce fond de vase : un mal être indéfinissable fait de fatigue, d'inquiétude et de découragement. Ce en quoi je croyais m'étant resté dans les mains comme un jouet cassé qui ne servirait qu'à me rappeler qu'on est bien naïf en ce monde, et qu'on est la proie désignée des plus opportunistes et des mieux nantis.

Qu'importe.

Je sais, depuis des siècles ! - que ma bonne étoile veille sur moi, et me montrera la voie en temps voulu, débrouillant sous mes pas l'écheveau de mes chemins emmêlés pour m'ouvrir une route toute neuve, toute droite, en direction du plus beau des jardins.

Voyez-vous, j'ai souvent l'esprit confus depuis que je suis malade. Ce qui explique peut-être ma mauvaise compréhension du concours organisé par Overblog sur le thème d'Halloween. En l'absence de règlement, je croyais tout bêtement qu'il s'agissait d'écrire une histoire d'horreur. Or, les résultats venant de tomber sur le blog du staff, je n'ai pu m'empêcher de penser à quel point j'étais stupide, et comme je pouvais par moments manquer d'imagination. Mon esprit littéraire, me direz-vous, m'inclinait à penser que le but du jeu, c'était de rédiger un texte. Que nenni ! - Le mot de la fin, c'est qu'on parle déguisement, maquillage, décoration, cuisine. Vous allez me dire : on est loin du 100% frissons prédit par l'annonce d'Overblog. Toujours est-il que je suis hors-sujet avec ma nouvelle Mena.

Je vais quand même attendre la toute fin du mois avant de vous traduire ma nouvelle en bon français. On ne sait jamais : des fois que je n'aurais pas eu tout faux en écrivant une horrible petite histoire. Mais quand même il me semble avoir fait fausse route.

Pour autant, ni amertume ni déception car j'ai pris beaucoup de plaisir à rédiger ce méchant petit texte. Ce que j'ai pu m'amuser en l'écrivant et en le relisant ! - Que demander de plus n'est-ce pas ? - Et si j'ai pu intriguer quelques un(e)s d'entre vous, j'ai gagné mon pari : je n'aurai pas écrit Mena pour rien.

Pour tout vous avouer : je ne suis pas fan de la fête d'Halloween, j'ai toujours boudé les costumes et les toiles d'araignées. Et ce que je préfère encore dans cette fête pour enfants, ce sont les pumpkins : les bonnes grosses citrouilles blanches, orange ou bleues. Pour moi la fin du mois d'octobre c'est ça : la douceur des courtes journées d'automne, beaucoup plus que la peur en orange et noir.

Alors peut-être tout simplement que je n'étais pas la personne indiquée pour participer au concours d'Overblog organisé sur le thème d'Halloween. C'était un peu : comme une imposture.

PS : le gros chat noir en photo est le portrait craché de mon bon gros chat noir, mort en novembre 2007 d'une foudroyante maladie des reins. 7 ans déjà. La tristesse est toujours là.

commentaires

Mena

Publié le 26 Octobre 2014 par Thaddée dans Mini-nouvelles

Mena

Le texte suivant participe au concours organisé par Overblog sur le thème d'Halloween.

C'est bientôt Halloween ! Pour l'occasion, nous vous préparons une sélection de blogs 100% frissons.
Envoyez vos articles à Julie : vosarticles@overblog.com

Overblog

Ils sont gothiques, et cette nuit va bouleverser leurs vies.

Le cimetière de Kuegelgen, Friedrich

Le cimetière de Kuegelgen, Friedrich

- Mon mère qu'ça casse la barre, injecte Jail à son duo d'alter-égo. Djam vu de nox à point comme ci.

- C'ty com' le mage de la créa prime, balb Joy boulev-toute. M'en fie point mein oculus.

Solit Jude, el ter, erdit nada. Tel si l'émo le claffait vif, el mire el gel violette confit d'étioles prune.

- C'ty le dit-lieu pour canter nos vols, firme Jail qu'est le cap du trio. Ci-contre on pouv' pas tenir max prox de Sat.

- Mein Der, injoncte Joy en se seignant verso. C'ty me fax res, c'ty tel bel !

Lors, de leurs iris orange et nocti manus, les ter goth voquent le gel in citant leur incant.

Hic, in le vieil cime désaf', inter les pulcres fracasse auxes crucis in fraille, le psaulment in rotulus per terra, in closant leurs iris orange, hoc ciant d'arrière-avant.

Mein Der del nox obscurus

Te mandons par trio l'aeter

Capte noster amula

Frande-nous l'aeter !

- Mena, clôt hic el ter, Jude, très bel goth auxes iris noirs et pel d'or.

Mena
Mena

"Haye, erdit Jail in oculant alentour. S'que c'est okay ? - Comme eter cert à sang pour sang ?"

El trio se verticalise, hic et nunc, par dessous le gel violette confit d'étioles prune. Etc les tombulus qu'on ouït vagir dolce tel nouvel-né, tel moribond, tel bestial sed quel ? - Jail & Joy s'entre-oculent, pas top quiets, voire minimum frayes.

Quelque alba mort-aura se lève del proximus tombulus béant, cependant que vagit le gisant dont ne se vey qu'une haille malolfactive et terra métamorphe. "Quittons, erdit Joy avec un tremble in voce. Ce dit-lieu me fraye, c'est path and flip ! "

Jail tombe d'ac' avec Joy. Captant sa manu toute roide il tire in exit. Lors que la mort-aura qui vagit, se dresse-séant, l'orbite et la boca fumerolles ! Oh non ! Trop proximus del haille qui malodore et tourne l'air d'un humanus ! Il est nunc vertical, tel crucis, et vente avec les humérus !

Rhâââââââ ! pulsent in chora Jail & Joy sed les tibias leur manquent pour se poindre hors manu del haille, lors quel fugit in air son expire de fuel !

Solit, Jude ne bronche.

Mein Der del nox obscurus, cite-el in caverne voce, Te mande solit el aeter, investis mein corpus, capte mein amula, y frande-me l'aeter !

Mena
Mena

Sitôt qu'erdit Jude, el haille avec el rictus frayant, el sol qui lui sort par l'orbite et la boca, se meut en spire ébullante, et Jude entre ses humérus in crucis, et le capte in sey !

Lors, du gel chutent les étioles avec le fiel de Sat, des tombulus béants se matièrent les morts-auras, et la terra crépie d'étioles, fact des trous in terra, d'hic fugit el fuel del Sat ! In center, maximus, tel bel Sat auxes iris obscurus, al pel qui flambe, Jude se porte en branle sus Jail & Joy, canant tel horrifuge, tel bel qu'exit le vif in morte !

Et des étioles noires in manu, in cap nouvel del nox obscurus et spirit frayant, Jude tire versus la cité proxima, oncques l'oculus inject carlate, et maxi vox des semper morts-auras, frayant, niet coercibles, tel bel qu'el sol in nox !

Erdit ! ... in via del cité :

Sey nox obscurus, sine amula, sed aeter in mein spirit and corpus ! Oye, populo, SEY IN SAT !

(c) Thaddée, le 26 octobre 2014

Mena
Mena

NB : La traduction en français se fera dès lors qu'Overblog aura sélectionné ses lauréats, et sous condition que mon texte ne soit pas retenu. Sinon, il restera tel quel ! Merci de votre compréhension.

commentaires

Moyen-Orient à La Saulaie

Publié le 24 Octobre 2014 par Thaddée dans Photo et Vidéo

Moyen-Orient à La Saulaie

La petite dernière de la série que j'avais oubliée sur Picasa : le pôle culturel de La Saulaie à Oullins. Le bâtiment tout blanc sur la droite n'a pas été sans m'intriguer : je l'ai pris tout d'abord pour une mosquée, ce qui n'aurait rien de surprenant dans ce quartier aux trois-quarts maghrébin. Je ne sais toujours pas ce que c'est. Peut-être le Bac à Traille dont je parlais dans l'article précédent _▼_.

On notera la présence des guirlandes électriques, toujours prématurément installées dans les rues en vue de la Fête des Lumières, naguère appelée La Fête de la Vierge ou les Illuminations, qui se décline depuis quelques années en quatre ou cinq jours autour du 8 décembre, et qui attire des milliers de touristes venus de tous horizons, au point de sur-peupler et d'étouffer le centre ville de Lyon.

commentaires

Histoire de La Saulaie, Oullins (69)

Publié le 24 Octobre 2014 par Thaddée dans Lugdunum à tous les temps

Pour détendre un peu l'atmosphère après l'article virulent de ce matin je vous livre les dernières photos que j'ai prises hier au petit matin sur les quais de La Saulaie, ancien quartier industriel d'Oullins dans le Rhône. Je ne sais pas pourquoi, l'eau est un élément qui m'apaise et que j'ai besoin de voir de près pour me régénérer. Rivière, canal, fleuve, ou la mer - la vue de l'eau dénoue mes tensions. A Oullins, j'habitais à deux pas de la rivière Yzeron. A Sainte-Foy, pas de rivière. De l'esplanade à l'arrière de l'église je ne fais qu'apercevoir le fleuve, une espèce de tranchée dans la ville, noire ou argentée selon la météo. Si bien que j'éprouve le besoin, par moments, de flâner sur les quais de Saône ou, comme ici, le long du canal de La Saulaie à Oullins. Ou bien je descends à la mer, mais c'est plus rare. Dans l'article qui suit je vous montrerai l'usine et les pylônes de La Saulaie. Mais avant, je vais vous parler du bac à traille.

Histoire de La Saulaie, Oullins (69)

Ce qu'était le bac à traille

Un bac à traille ou bac à chaîne est une embarcation utilisée pour traverser un cours d'eau, qui se déplace le long d'un câble (la traille) tendu entre deux mâts ou deux tours situés sur chaque rive. Contrairement aux bacs à câble, la corde ne sert pas à mouvoir le bac, et n’est pas non plus détendue : elle est au contraire tendue entre les deux rives, et le mât du bac s’appuie dessus. La progression du bac ne se fait pas par traction sur le câble, mais par rames.

Ce système a souvent été utilisé avant la construction d'un pont, ou comme moyen provisoire de remplacement en cas de destruction d'un pont, comme par exemple à Valence, où un bac à traille fut remis en service sur le Rhône lors de la destruction du pont en 1944. Il en existait également un au début du 20ème siècle au niveau d'Oullins, toujours sur le Rhône.

Le Bac à Traille de nos jours

Le théâtre La Renaissance a été créé en 1982 par la Ville d'Oullins. Depuis 2006, le théâtre est doté d'un équipement atypique situé au cœur du quartier sensible de La Saulaie : le Bac à Traille.

Le Bac à Traille répond à une double mission : lieu ressource, mutualisable, pour le théâtre musical et développement d'actions culturelles de proximité en direction des habitants du quartier.

Depuis 2011, il est dirigé par Roland Auzet, metteur en scène, compositeur et musicien, qui se définit comme un « écrivain de plateau », et construit son projet avec des artistes aussi talentueux que Jacques Bonnaffé, Thomas Fersen, Fabrice Melquiot, Hervé Pierre, Pascal Duquenne, Samuel Sighicelli…

  • Nombre de places assises : 484 places, dont 3 places réservées aux personnes à mobilité réduite
  • Salle accessible aux personnes à mobilité réduite

L'usine de La Saulaie

Le jour se lève à peine, je prends les premières photos du canal qui est le nerf central de La Saulaie. C'est là qu'on chargeait et déchargeait les bateaux. Les usines sont à proximité. Elles sont aujourd'hui désaffectées. Celle que j'ai prise en photo est immense, toute dorée au soleil levant.

Histoire de La Saulaie, Oullins (69)
Histoire de La Saulaie, Oullins (69)
Histoire de La Saulaie, Oullins (69)
Histoire de La Saulaie, Oullins (69)
Histoire de La Saulaie, Oullins (69)

Un peu d'Histoire

La Saulaie : quartier allant du sud au nord de la ville entre le Rhône et la voie ferrée.
Ce quartier fut jadis très apprécié pour ses qualités agricoles. A partir du 17e siècle, il devint le grand site industriel d'Oullins jusque dans les années 1970. Ce quartier populaire a toujours bénéficié d'une identité forte fondée sur la solidarité et la convivialité. C'est dans ce quartier que l'on venait traverser le Rhône (grâce au Bac à Traille), se divertir dans les guinguettes au bord du fleuve, mais aussi travailler dans les nombreuses industries (Tanneries, Ateliers SNCF, verreries…). Depuis 1990, la commune a choisi de confirmer son caractère économique en y implantant une ZAC de 22 hectares en face de la sortie d'autoroute A7. De nombreuses entreprises ont choisi de s'installer dans ce secteur : JDS Center, Laboratoire des fraudes, TNT, Centre de formation Peugeot, hôtel Campanile…
Mais ce quartier est également un lieu de vie sociale importante grâce à l'école de la Saulaie, le pôle petite enfance, le Bac à Traille…

Ville d'Ouillins

Histoire de La Saulaie, Oullins (69)

Les pylônes électriques de La Saulaie

Les pylônes électriques de La Saulaie font partie du paysage, à tel point qu'on a imaginé les peindre de plusieurs couleurs comme sur la dernière photo. On y voit aussi que l'automne est là et bien là. Les feuillages roussis, fragiles, friables, laissent voir par transparence un ciel qui se fixera au bleu en cours de matinée.

◄ Ci-contre une photo de Wikipédia : une cigogne nichant au sommet d'un pylône.

Histoire de La Saulaie, Oullins (69)
Histoire de La Saulaie, Oullins (69)
Histoire de La Saulaie, Oullins (69)

La promenade, ici, est très agréable sous les gros arbres jaunis. On s'éloigne un peu du quai pour entrer dans les ruelles. J'ai trouvé là un arrière-goût de mon enfance. Qu'est-ce que je ne donnerais pas pour revivre un seul de ces moments, avec mon père, avec maman. Tout était si simple et si beau. Si rassurant.

La médiathèque de La Saulaie

Histoire de La Saulaie, Oullins (69)

Et pour finir la médiathèque, à l'entrée du quartier de La Saulaie, déconcertante par sa modernité en regard d'un environnement pétrifié dans son passé industriel. Il est étonnant comme on peut implanter des centres culturels dans les quartiers les plus défavorisés. C'est d'ailleurs peut-être ça, le Bac à Traille, je ne sais pas. Plus loin, il y a aussi la Cafal et le Pôle Emploi, ainsi que la Médecine du Travail. Je vous souhaite à toutes, à tous, un bon week-end.

commentaires

La tête sous l'eau

Publié le 24 Octobre 2014 par Thaddée dans Photo et Vidéo, Une vie comme les autres, Les blogs et moi

Pour disserter aujourd'hui je vais prendre appui sue les photos que j'ai prises hier au petit matin de plusieurs cygnes qui dérivaient paisiblement sur le canal dans le quartier de la Saulaie à Oullins (69). Déjà : mon design. Vous ne m'avez rien dit du nouveau design que j'ai mis en place avant-hier. Est-ce parce que vous êtes lassés de m'en voir changer tout le temps ? - Ou plus simplement, celui-ci ne vous plaît-il pas ? - Préfériez-vous le précédent, qui affichait les articles sur quatre colonnes, et que j'avais décoré d'un fond de blog texture avec, à gauche, un bord de dentelle ? - A ne pas savoir ce que vous pensez en votre for intérieur j'avance en eau trouble, un peu comme les cygnes de la Saulaie. J'aimerais tant y voir clair, mais en ces temps troublés, sous l'effet de médicaments qui m'endorment à moitié, j'ai le plus grand mal à fixer l'horizon pour y discerner l'esquisse d'un quelconque avenir. Sommes-nous condamnés à patauger dans la vase, à nous dépêtrer des feuilles mortes, à nous laisser pousser par le vent telles de vulgaires brindilles ? - Où allons-nous ? - Qu'allons-nous devenir ?

La tête sous l'eau
La tête sous l'eau
La tête sous l'eau
La tête sous l'eau

Vous allez me dire : voilà un ton bien dramatique pour un vendredi matin, quand s'annonce un week-end pas trop moche pour toutes celles et ceux qui sont encore en activité, et qui attendent impatiemment ces deux jours de samedi et dimanche pour se détendre et se reposer des rythmes infernaux que leur impose le travail. Et voilà : j'atteins au sujet de ma dissertation si mal commencée. Le travail. Ils étaient mineurs de fond. Que sommes-nous de plus à l'heure actuelle ? - Qu'avons-nous gagné, au fil de nos combats quotidiens pour plus de reconnaissance et plus de communication ? - Le mot d'ordre n'est-il pas : rentabilité. Quel qu'en soit le prix. Quels que soient les sacrifices qu'il nous faudra faire contre notre gré. Rentabilité. Nous évoluons dans une société qui nous déshumanise. Nos entreprises mécanisent leurs salariés et maltraitent leurs clients. Voir l'article de Christian ci-dessous _▼_.

L'humain disparaît sous les chiffres. Et pour pour peu qu'on soit sensible à la détresse des autres, pour peu que nous ayons le sens de notre mission sur terre, il arrive un moment où, terrifiés par les cercles vicieux dans lesquels nous sommes enfermés, nous cédions à la panique et craquions sur toutes les coutures. C'est ce qui m'est arrivé fin août lorsque, me voyant sans cesse rabaisser par les gens chez qui je travaille, m'avisant qu'on me sous-employait sans plus tenir compte ni de ma formation ni de mon expérience, regrettant amèrement qu'on me déplace comme un simple pion sur un damier, et devant affronter le silence plutôt que des réponses à mes questions, j'ai complètement perdu confiance en moi. Le déclencheur fut un virus, aussitôt relayé par des troubles fonctionnels qui perdurent encore aujourd'hui et m'obligent à passer de nombreux examens médicaux. La dépression s'est greffée là-dessus. Voilà plus de deux mois que je ne travaille plus. La machine est cassée.

La tête sous l'eau
La tête sous l'eau
La tête sous l'eau
La tête sous l'eau

Après ça, s'étonnera-t-on que la publicité envahisse nos vies ? - Déplacée, vulgaire ou violente, elle fauche nos émissions télévisées, nous saute à la figure sur le Web, elle infeste nos faits et gestes, elle nous brouille la vue, elle exaspère nos esprits tout en nous lavant le cerveau. Sur Overblog nous étions à l'abri de cette invasion maléfique. Mais les temps changent : en se faisant racheter par Wébédia, Overblog a dû s'aligner sur certaines exigences du nouveau patron. C'est ainsi que la pub s'est vue imposer sur tous les blogs gratuits, qu'ils soient en activité ou pas. De même, on a très élégamment largué l'ancienne équipe technique pour ménager de la place à de nouveaux arrivants dont le staff nous présente le profil sur son blog. Ils sont jeunes, entreprenants, dynamiques, ils sont tout ce qu'on exige aujourd'hui de ses collaborateurs, sachant qu'à notre époque et sur le marché de l'emploi, on est senior dès l'âge de quarante ans.

La tête sous l'eau
La tête sous l'eau
La tête sous l'eau
La tête sous l'eau

Overblog n'est pas le seul à devoir se plier aux dures lois du marché. Eklablog aussi en passe par là, sollicitant les âmes volontaires pour participer financièrement à la maintenance et au développement de sa plate-forme. Overblog, il est vrai, aurait pu faire de même. Ça n'a pas été le cas, et il en paie le prix fort aujourd'hui. Après la première vague de départs massifs dus à l'arrivée de la nouvelle plate-forme, il lui faut maintenant déplorer, et compenser par une vaste campagne de communication, une deuxième vague de départs massifs dus cette fois à la publicité imposée. Ce qui fait qu'à l'heure où je vous parle, je compte sur les doigts de la main les blogueurs qui, malgré cet état de fait, ont bien voulu rester sur Kiwi. Par ordre alphabétique : Christian, Jacqueline, Orfée, Poupette. Tous les autres étant partis chez d'autres hébergeurs : Eklablog, Blogger, WordPress.

La tête sous l'eau
La tête sous l'eau

Ce que je veux dire en rédigeant cet article, c'est que nul n'est à l'abri de l'esprit de rentabilité qui sévit de nos jours et qu'il devra tôt ou tard, bon gré mal gré, en ressentir les effets, et se plier à ses exigences. Voilà tout le mal de la France : ne penser et n'agir qu'en termes d'intérêt. Nous en sommes les premières victimes : au travail, sur les blogs, dans nos vies respectives, en faisant les courses, en réglant nos factures. On peut toujours s'installer chez d'autres hébergeurs, quitter la grande ville pour aller s'installer dans une ville plus modeste ou même à la campagne, ou bien, plus radicalement, fermer son blog et se barrer à l'étranger, il me semble que partout, nous rattrapera cette politique de l'argent tout-puissant.

La tête sous l'eau
La tête sous l'eau

Je rêvais d'être un grand écrivain. Je me fais bafouer au quotidien par des gens qui n'ont pas compris le sens de mon travail, ce qui fait, par la force de choses, que je ne le comprends plus moi-même. Pour l'instant je me soigne. Après on verra. Cogner du poing sur la table, encore une fois, pour rien ? - Ou bien : tout planter là, commencer autre chose ailleurs, mais quoi ? - Y a-t-il un seul endroit sur terre où l'argent ne parle pas sa langue de bois ? - Y a-t-il un endroit où l'on vous écoute, où l'on vous comprend, où l'on vous respecte ? - Reconnaissance et communication, lettres mortes ! - En fait, je crois bien ne devoir me soigner que pour être tout simplement capable, à nouveau, d'encaisser ce système à chier. Et ça, je vous le dis, c'est pas gagné.

La tête sous l'eau
La tête sous l'eau
PS : On me convoque au Service du Contrôle Médical de l'Assurance Maladie, des fois que j'essaierais d'escroquer la Sécu, on sait jamais.
commentaires

En marchant vers le jour

Publié le 23 Octobre 2014 par Thaddée dans Photo et Vidéo

En marchant vers le jour
Ce matin debout très tôt pour saluer le jour qui se lève. L'Yzeron, en chantier depuis des mois, ne forme qu'une flaque bleue dans les ténèbres.
En marchant vers le jour
La terre et les pierres embourbent la rivière, maltraitée par les travaux d'aménagement des berges.
En marchant vers le jour
Le soleil se lève sur la Saulaie. L'eau, sous le pont, brille comme une nappe d'or.
commentaires

Du nouveau sur Overblog

Publié le 23 Octobre 2014 par Thaddée dans Les blogs et moi

On leur reprochait de ne pas communiquer. Je parle du staff, du staff d'Overblog. Depuis quelques jours, c'est toutes les quarante-huit heures qu'ils postent un billet sur leur blog : nouveaux visages de l'équipe avec leur formation, ce qu'ils aiment et n'aiment pas, l'adresse de leurs blogs respectifs ; les blogs de la semaine, à voir, j'en ai visité un dont l'humour décape grave ! ; le vendredi, c'est cuisine ; et par ailleurs du sport ; c'est aussi des concours avec des Prix à la clé, et même des offres d'emploi ! Bref, Overblog se met en quatre pour communiquer.

Si j'écris cet article, c'est parce que je m'étonne que des râleurs invétérés trouvent encore moyen de récriminer contre ces réels efforts de bonne volonté. Non que je veuille défendre Overblog à tout prix. Mais parce que tout n'est pas négatif comme d'aucuns aiment à nous le suriner sur les forums ancienne plate-forme et Kiwi. Je trouve très intéressant qu'Overblog anime ainsi la nouvelle plate-forme en nous proposant des sélections de blogs, des concours, et nous présente la nouvelle équipe.

Personnellement j'enviais les plates-formes où s'expriment librement leurs fondateurs. Il est toujours gratifiant de voir un hébergeur se déplacer en personne pour venir régler un problème ou répondre à une question sur le forum. Bon : vous me direz que sur Overblog on n'en est pas encore là. Mais quand même : on progresse. Le staff nous parle : il nous annonce les nouveautés ; il se met à notre portée ; il ouvre une porte, et je ne veux pas que s'engouffrent par cette porte les critiques éculées des incurables contestataires.

Il faut au contraire saluer ces changements prometteurs et les encourager. Overblog, ce n'est pas que des serveurs qui buguent ; ce sont des hommes et des femmes qui participent au développement d'une plate-forme moderne et toute neuve. Overblog a perdu beaucoup de blogueurs dans l'aventure au combien risquée de la nouvelle plate-forme Kiwi ; il en a encore perdu avec l'apparition récente de la publicité sur tous les blogs gratuits, ancienne et nouvelle plate-forme. L'équipe a remercié celles et ceux qui continuaient en dépit de tout à leur faire confiance et à leur rester fidèles. Je me sens de ceux-là.

Je souhaite à Kiwi longue vie, parce que je n'ai pas envie d'aller ailleurs tout recommencer à zéro, et que je n'ai jamais trouvé mieux qu'ici. Je ne dis pas que ce n'est pas bien ailleurs ; mais ça ne me convient pas. Et ça me rassure drôlement de voir Overblog se lancer courageusement dans la communication, au mépris des détracteurs qui font leurs choux gras de toute initiative ; initiatives qu'ils décrètent avant même d'y avoir réfléchi : loufoques, stériles et navrantes.

Je suis sur la nouvelle plate-forme Kiwi depuis début janvier 2014. Je l'ai vue évoluer, s'affirmer, et se différencier de ses modèles WordPress et Tumblr en proposant un éditeur de texte plus évolué, et surtout en parlant français. Je l'ai vu aussi prendre en compte les remarques et requêtes formulées sur les forums. Nous avons gagné ! - Nous publions désormais sur une plate-forme confortable qui nous offre plein de possibilités, et bien des facilités de publication. Je prends plaisir à rédiger sur Kiwi : c'est un jeu de construction.

Alors bien sûr ... Overblog a fait des promesses qu'il ne peut actuellement plus tenir. Il avait dit qu'il n'y aurait jamais de publicité imposée sur les blogs, et maintenant il y en a. Ce sont les exigences du nouveau patron qui a racheté Overblog ; et c'est aussi un moyen de se dédommager d'un service gratuit. La maintenance d'une plate-forme n'est pas une mince affaire ; être responsable de plusieurs milliers de blogs ne l'est pas non plus. Pour tout cela, il faut y mettre un peu du sien. Accepter que les choses changent. Et voir que Kiwi est une plate-forme stable, en développement, tournée vers l'avenir. On n'a rien sans rien.

Edit : on doute aussi des compétences des nouveaux informaticiens, jugés trop jeunes et inexpérimentés. A cet argument pour le moins déroutant je ne répondrai qu'une chose : plus on est jeune, plus on a de chances de naître dans l'informatique. Les jeunes informaticiens sont des programmeurs nés, tout comme on était latiniste au 19ème siècle. Adieu Fabrice, seul membre du staff à s'exprimer sur le forum de l'ancienne plate-forme. Adieu Marion qui m'avait fait un clin d’œil sur mon premier blog-test Kiwi. Des inconnus ont pris le relais. Pour autant, la nouvelle plate-forme ne connaît ni plus ni moins de bugs qu'avec l'ancienne équipe technique. Ça roule si je puis dire, et ça roule plutôt bien.

Je Thème

Chat fait un peu peur les chitrouilles d'Halloween, non ?
Chat fait un peu peur les chitrouilles d'Halloween, non ?

J'ai passé tout mon après-midi d'hier à tester d'autres Thèmes. Après avoir arrêté mon choix sur le Thème ici-présent Résumé (Premium me semble-t-il) j'ai cherché quel fond de blog lui serait le mieux adapté. Si bien que mon blog est resté en chantier plusieurs heures de suite ; chantier sur lequel j'ai reçu la visite-surprise de Fanfan-Pirate qui s'est amusée de me voir jongler avec des dizaines et des dizaines de backgrounds tous pré-enregistrés sur mon ordinateur. Pour l'occasion j'en ai malgré tout chargé de nouveaux sur le thème d'Halloween.

Je me propose de mettre à votre disposition celui-ci _▲_ que j'ai eu beaucoup de mal à récupérer sur la toile. Il intéressera peut-être quelqu'un, et pourra régénérer l'image de son blog ou tout simplement le déguiser pour la fête d'Halloween.

A noter que le staff nous offre de rédiger un article terrifiant sur le thème d'Halloween. J'ai réfléchi à la question. Mais pas d'inspiration pour l'instant.

Du nouveau sur Overblog

_▲_ A propos de mon nouveau design je n'ai qu'une chose à dire : je l'aime ! Pour moi ce fut une vraie bonne surprise d'arriver à ce résultat. Ajoutez à cela quelques fonctionnalités propres au Thème Résumé : entre autres la justification automatique du texte, ce qui est un grand plus !

Voilà pour les dernières nouveautés. Et vous, quoi de neuf sur vos plates-formes respectives ?
commentaires

Saulaie soledad

Publié le 23 Octobre 2014 par Thaddée dans Photo et Vidéo

Aujourd'hui je vous convie à visiter avec moi la Saulaie, cœur industriel d'Oullins, l'un de ses plus vieux quartiers. Il faut imaginer, en plus de ce que je vais vous montrer, le cri des mouettes, les vols serrés d'étourneaux, des chats errants tous les deux pas. La Saulaie c'est un quartier qui s'écoute et se respire. Le chemin de fer, le fleuve, les usines à présent désaffectées, mais encore le restaurant des cheminots toujours en activité, la bibliothèque des cheminots, la terrasse des bistrots sous les platanes. Je n'aurai pas assez de cet article pour tout vous montrer alors j'y reviendrai. Ce matin, j'ai choisi de partager avec vous de vieilles bâtisses et les rencontres que j'ai faites en chemin. Le jour vient à peine de se lever.

Saulaie soledad

On n'imagine pas que ça puisse encore exister. Pourtant. Bâtisse en surplomb sur le quai, avec sa porte-fenêtre et son balcon, vestige à l'état pur d'un temps révolu.

Saulaie soledad

De face, dans le tout petit matin, quand tout est encore noir et blanc, noirs les pylônes électriques et blancs les cygnes.

Saulaie soledad

Une des petites maisons qui bordent le quai. Pour la plupart elles sont habitées, du linge pend aux fenêtres, on sent qu'il y a de la vie à l'intérieur. Bien sûr, à cette heure précoce de la journée, il n'y a pas d'animation. C'est à peine si je croise un passant qui, traversant les passerelles de fer, part travailler dans le centre d'Oullins, tout près.

Saulaie soledad

Voilà un exemple de ce que c'est la Saulaie : des bouts de tuyaux tordus, des ordures par terre, des voitures dont on dirait des épaves. Pourtant, tout aussi sale et vieux que ce soit, ce quartier pittoresque n'inspire aucun sentiment d'insécurité. Mieux : je dirais qu'on s'y sent chez soi. En tout cas c'est mon propre sentiment.

Saulaie soledad

J'offre cette photo à tous ceux qui aiment les chats, parce qu'ici, beaucoup de chats errants, qui dorment dehors et qui doivent fouiller les poubelles pour manger. Quoique - ils ne sont pas maigres, ils sont peut-être nourris par des amoureux des chats. Mais ce sont de vrais chats de gouttière, abandonnés à eux-mêmes, très curieux de ce qui se passe autour d'eux, et qui parlent !

Saulaie soledad

Une autre rencontre imprévue, cet épouvantail crucifié sur la grille d'un jardin rempli d’œuvres en ferraille qui surgissent tant bien que mal d'entre les chaises et les tables d'extérieur.

Saulaie soledad

Je longe une ruelle sans issue d'où l'on voit l'usine désaffectée que je rêvais depuis des années d'approcher et dont je vous montrerai un cliché demain, pris au petit jour. Il y a des rails qui filent sous les portails fermés.

Saulaie soledad

La même fenêtre, vue de plus près. Dans cette rue se côtoient les entrepôts désaffectés et les terrasses fleuries d'anciennes maisons. Un curieux mélange d'abandon, de survie, de passé, de présent. On a l'impression de marcher sur une corde entre hier et demain, sans bien savoir qui des deux va l'emporter.

Saulaie soledad

Et pour boucler cet article, pleins phares sur cet immeuble jaune, comme on n'en voit plus guère que dans les cités défavorisées. Mais ici, les fenêtres donnent sur le quai, surpeuplé de pigeons, de mouettes et de cygnes. La suite bientôt si vous le voulez bien.

commentaires

Les classes se mettent en 4

Publié le 20 Octobre 2014 par Thaddée dans Lugdunum à tous les temps

Les classes se mettent en 4

Et voilà. Cette année j'ai tranquillement oublié cette jolie festivité qui anime les ruelles du Village. C'est en feuilletant C'est en Ville, magazine gratuit du Progrès, que je me suis rappelé, bien trop tard ! l'événement. Bon. Ce n'est pas la fin du monde mais quand même ... Ah ! si je pouvais être comme Christian qui n'en rate pas une et nous fait partager toutes ses belles sorties !

Les classes se mettent en 4

Le plus triste, c'est que le goût pour cette fête populaire est en train de se perdre. Cette année, des centaines d'invitations ont été envoyées aux gens nés en "4". Très peu ont répondu à l'appel ! Et ce que je déplore, c'est que les Classes ne soient pas annoncées officiellement comme d'autres événements fidésiens tels que la Foire aux Livres de Chavril ou Nature en Fête, chemin des Près. Pas étonnant qu'on passe à côté.

Les classes se mettent en 4

Pourtant, d'après l'Association des Classes de Sainte-Foy-lès-Lyon, joie et convivialité étaient encore au rendez-vous lors du défilé de ce samedi 11 octobre 2014. Les classards âgés de 0 à 104 ans, coiffés de leur drôle de chapeau, et arborant la cocarde tricolore, étaient heureux au son de la fanfare et des chansons populaires ! Dépôt de gerbe au monument aux morts, apéritif musical, repas dansant avec les musiciens de l'orchestre Gon'Song, il y en avait pour tous les goûts.

Mais peut-être vous rappelez-vous la série de photos que j'ai prises de l'événement voilà deux ans. Non ? - Alors je vais en remettre quelques unes, aussi bien pour les anciens que pour les nouveaux visiteurs. Musique !

Les classes se mettent en 4
Les classes se mettent en 4
Les classes se mettent en 4
Les classes se mettent en 4
Les classes se mettent en 4
Les classes se mettent en 4
Les classes se mettent en 4
Les classes se mettent en 4
Les classes se mettent en 4

Et ne m'en veuillez pas si je n'ai pas encore répondu à tous vos commentaires. Mon ordinateur pose problème, il est fatigué, et plante très souvent. Le temps de le relancer ... Sans compter la mise à jour de certains programmes qui rechignaient à s'actualiser, et vous comprendrez mieux que je prenne du retard dans mes réponses. Rien que la rédaction d'un article comme celui-ci me prend plus d'une heure. Celui d'hier m'en a pris trois ! Alors ... il ne me reste plus qu'à vous remercier de votre patience et de votre compréhension. Bon début de semaine !

commentaires

La maison des uns et des autres

Publié le 19 Octobre 2014 par Thaddée dans Photo et Vidéo

Joli dimanche à toutes et tous. Je vous promets de lire vos nombreux commentaires (merci ! ) et d'y répondre aujourd'hui ou demain, surtout en ce qui concerne la fin de ma nouvelle. Ce matin il faisait si beau, si beau, que je me suis offert une promenade-pèlerinage : revoir des endroits qui n'existent plus ; saluer des gens qui ne sont plus. J'ai pris pas mal de photos sous un ciel très bleu. Certaines ne sont pas très originales, je ne sais pas si je les mettrai en ligne. D'autres ont suscité en moi beaucoup d'émotion.

La maison des uns et des autres

Vous vous souvenez peut-être de la maison que j'avais photographiée il n'y a pas si longtemps et dont je disais qu'elle ne resterait pas debout très longtemps. Voilà ce qu'il en reste. Les photos que je lui avais consacrées, ici _▼_.

La maison des uns et des autres

Ne demeure qu'un petit bout de son entrée, qui interdit de s'approcher du chantier. Je me souviens, lorsque je poussais le portail démantibulé après avoir sonné, et que la petite dame sortait sur le perron pour me saluer. J'ai raconté son histoire ici _▼_.

Je ne voulais pas rentrer tout de suite. Envie de marcher, de me vider la tête et de profiter de ce temps qui a tout du mois de mai. Je portais une veste légère, j'ai fini en tee-shirt, la veste sur l'épaule. En sortant de chez moi je n'avais vraiment aucune idée de là où je voulais aller. J'habite un village, on en a vite fait le tour, on tourne vite en rond, et je n'ai pas toujours le courage de descendre à Lyon qui n'est pourtant qu'à un quart d'heure environ de chez moi.

La maison des uns et des autres

J'ai fini par me retrouver là, au cimetière, dans un coin que je n'avais pas encore exploré : le jardin du souvenir. Ici sont enterrés les indigents.

La maison des uns et des autres

Sans famille ou pas, les indigents ont droit à leur jardin, et quelquefois même à une plaque gravée à leur nom. Une reconnaissance qu'ils n'ont peut-être pas eue de leur vivant. Comme quoi, il n'est jamais trop tard pour voir apparaître son nom quelque part (non non, ce n'est pas de l'humour noir).

La maison des uns et des autres

Je crois qu'ici reposent les petits enfants morts, morts-nés ou seulement âgés de quelques heures. Les petites tombes carrées sont couvertes d'anges, de cygnes et de fleurs blanches.

La maison des uns et des autres

D'ici, on a une belle vue sur les montagnes, ne me demandez pas lesquelles, je n'en sais fichtrement rien ! C'est toujours pareil : des tas de gens essaient de m'expliquer qu'ici ce sont les Monts du Pilat, et là Saint-Martin en Haut, je m'intéresse, je dis oui oui mais je ne retiens rien de rien.

La maison des uns et des autres

Ci-dessus, ce n'est certainement la plus belle photo que j'ai prise, mais c'est ma préférée. Parce que cette très vieille tombe abandonnée me touche particulièrement. Quand je déambule dans les allées d'un cimetière, je partage un peu de la vie des gens qui reposent là. Je fais leur connaissance en regardant leur photo, quelquefois je leur parle ou je dis quelques mots d'une prière. Quand le nom même des gens s'est effacé de la pierre, ce que je ressens est encore plus fort, parce qu'il y a la sous mes pieds des restes que les autres ont complètement oubliés. Personne ne vient jamais les voir, à fortiori fleurir leur tombe. Alors moi j'ai une petite pensée pour eux, parce qu'ils me communiquent une vraie émotion, et que cette émotion je ne l'éprouve nulle part ailleurs. Nulle part ailleurs.

La maison des uns et des autres

Ici la section militaire, les soldats morts au combat. Ce ne sont pas des soldats inconnus : ils ont leur nom gravé sur les plaques et plus loin, sur les croix.

La maison des uns et des autres

Sans doute ici la photo la plus réussie du lot, grâce au beau ciel bleu qui se reflète dans les vitres de la chapelle. Un effet miroir qui pourrait être la porte d'entrée d'Orfée, par laquelle il entre retrouver sa chère Eurydice, perdue pour lui et pour les vivants. Ne te retourne pas !

La maison des uns et des autres
La maison des uns et des autres
La maison des uns et des autres

Plus classiques, mais embellis par le beau temps. J'aime : la grille rouillée qui cerne le carré d'herbe. J'ai toutjours eu une prédilection pour les vieilles choses, de préférence abandonnées. Quand je peux je les recueille. Ce n'est pas possible pour toutes, bien évidemment.

La maison des uns et des autres

Ici, c'est un coin que j'aime beaucoup-beaucoup à cause de la couleur bleue. C'est une tombe très bien entretenue, jamais je n'ai vu la grille écaillée, jaunie, ou quoi que ce soit. La couleur bleue, audacieuse (mais spirituelle) fait merveille parmi tout ce blanc.

La maison des uns et des autres

La même grille bleue mais cette fois vue à travers un portail du cimetière. Chaque fois que je longe le cimetière à pied ou en bus c'est elle que je vois, et j'éprouve alors une grande sérénité. C'est ce qui s'appelle : regarder la mort en face.

La maison des uns et des autres

On finit sur deux ou trois clichés sans grand intérêt mais qui rendent l'atmosphère du vieux cimetière de Sainte-Foy. Certains sont enterrés là depuis plus d'un siècle. Et leur tombe est toujours fleurie.

La maison des uns et des autres

On termine sur un contre-jour aveuglant. Je ne voyais strictement rien en prenant la photo.

La maison des uns et des autres

Et ici, devant le cimetière, l'Atelier de Pierre, un fleuriste, artisan. J'ai repris la direction de chez moi. Gardien de cimetière, c'est un métier que je me verrais bien faire : soulager la peine des gens, leur donner un coup de main pour arroser leurs plantes, afficher l'échéance des concessions, sonner la cloche à 5 mn de la fermeture, et secourir ceux qui se sont laissé enfermer. Oui, ça me plairait bien.

La maison des uns et des autres

Et par les anciennes ruelles m'imaginer faire un autre métier, recommencer ma vie, habiter un appartement ou une maison avec un bout de jardin pour le chat. L'espoir fait vivre, nous en avons tant besoin.

commentaires
<< < 100 110 120 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 140 150 160 170 180 190 200 > >>